Chap 1: Je ne veux pas
"Je pleure de l'eau". Ce fut la première réflexion qui me vient quand j'ouvris les yeux. Autour de moi, le noir, et la respiration calme de Bennet, constituait mes seuls points d'accroche au monde réel. Je me concentra sur ma respiration, mon corps encore secoué de soubresauts, pour me calmer.
J'enfouis mon visage dans mes draps pour sécher mes larmes.
Ça va mieux.
Je regarde mon réveil. 5h21. Je devais me lever dans une heure mais tout mes muscles me criaient de bouger et de ne pas me rendormir. Les ignorants je ferma mes yeux. Des souvenirs me revinrent en mémoire. Je rouvris les yeux. Je ne pourrais pas dormir tranquillement.
Impossible d'allumer ma lampe de chevet, je réveillerai mon camarade de dortoir. Je me redressa et me leva pour faire quelques pas. Le parquet froid craquait sous mes pieds, un bruit rassurant. J'ouvris la porte, le plus silencieusement possible, et me glissa hors de la pièce. Lentement j'avança vers une salle que je ne connaissais que trop bien. Ma main se posa sur la poignée de fer et la porte bougea en grinçant. A l'intérieur de la salle, de nombreuses bibliothèques, et une lumière allumée près d'un canapé.
Automatiquement, ma respiration accéléra. J'observa la personne avant de pousser un soupir de soulagement, ce n'était que Xingqiu. Je me munis d'un livre et vint m'asseoir près de lui.
Il m'interrogea du regard, je ne lui répondis que d'un haussement d'épaule, peu décidé à briser le silence ambiant.
Contre toute attente, ce fut l'autre qui commença le dialogue.
« Chongyun ? Qu'est-ce que tu fais là ?
-J'ai fait un cauchemar, j'avais besoin de lire, lui chuchotai-je, et toi ?
-Le suspense était de trop, je devais savoir la suite, raconta-t-il avec ferveur. »
Ensuite je ne sais plus, je me suis peut-être être rendormi... en tout cas je n'ai plus revu mon ami de la journée. Bennet m'a dis que je n'était pas venu en cours, j'ai juste un gros flou de plusieurs heures, je me suis retrouvé je ne sais comment au milieu d'une rue.
Voilà je vous est tout dit »
Mon proviseure hocha la tête, j'avais certes abrégé mon récit par rapport à la réalité mais c'était vrai. Dans l'ensemble.
Et puis même si j'avais un peu menti... quel problème si c'est pour protéger ses proches ?
« Tu peux disposer », je lève la tête et me précipite hors de la pièce. Enfin je le vois pour la presque première fois, Xingiu. Il semble préoccupé mais se jette dans les bras en me voyant. Je déglutis un peu difficilement, maîtrisant du mieux que je peux mes larmes, et réponds à son étreinte. Quand il tourne la tête vers moi, mon visage est sec. Et tant mieux. Je lui souris et sentant ma positivité reprendre le dessus, me munis d'une glace à l'eau. Je me sens coupable.
En réalité il n'y a pas de flou. Je me souviens de tout. Tout. Je me souviens de la manière que j'avais employé pour le quitter, le prétexte de ma sortie, pourquoi je n'étais pas allé en cours... Mais le dire signifiait réduire à néant tout mes efforts. Tout ce que j'ai fait pour moi. Pour eux. Pour lui.
~~~Ce matin, après que Chongyun est quitté Xingqiu~~~
La rue. Cette endroit m'a toujours inquiété, il y avait toujours une mauvaise connaissance qui y était. Pourtant j'étais là, pied nu, sur les pavés trempés. C'est à peine si j'ai pris le temps de mettre ma capuche. Un garçon aux cheveux oranges m'y attendais de pied ferme. Il murmura un "suis moi" puis se retourna et commença à marcher. Je le connaissais, de nom et de réputation, et j'y étais forcé. Il détenait la vérité et elle ne devait pas éclater.
Je l'ai suivi dans une cour derrière un petit immeuble. Cette cour me faisait des frissons, à la fois agrémentée de fleurs, à la fois grise et froide. Il me fit m'asseoir sur un siège et accrocha des sortes de menottes à mes mains.
« Bien bien bien. Bon maintenant n 37 tu vas geler ses flacons.
-Qu-que quoi ? Bégayais je.
-T'as très bien entendu 37 alors me force pas à répéter. Déclara la voix qui sortie de l'ombre, c'était une grande dame habillé tout en violet.
-M-mais je ne veux pas ! Je n'en menait pas large.
-Très bien très bien... alors Tarta donne moi la liste s'il te plaît. Alors alors... nous avons beaucoup de place que dirais-tu si nous enlevions... disons... Bennet ? Le petit pyro ?
Elle sourit, sans doute en remarquant la lueur de panique dans mes yeux.
-T-tss bon d'a-accord...
-Tu vois quand tu veux.
Pendant 8 heures je leur ai servi de cobaye. Mais ce n'est pas de la trahison, j'assure leur protection.
La mienne pas vraiment. Quand je suis rentré je n'avais aucune excuse de prête.
~~~retour au vrai moment présent~~~
« Ça va Qiu ? Tu pleures la !
-Chong' ! Tu m'as dis que tu allais au toilette et t'es réapparu seulement à dix-huit heures ! J'ai cru qu'il t'étais arrivé quelque chose...
-Hum... ah oui d'ailleurs j'ai un peu... j'ai dis que je m'étais endormi parce que je ne sais pas ce qu'il s'est passé... tu... tu vas pas me trahir hein ? Je ne lui dis pas clairement mais j'ai peur qu'il me dénonce et qu'on remonte la piste jusqu'à... eux.
-Chong' tu sais bien que j'irai pas te mettre dans l'embarras. Mais tu ne te souviens vraiment plus de rien ? Demande mon camarade.
-Non... enfin j'ai deux trois fragments de souvenirs mais je... je me sens pas de raconter ça aujourd'hui...
-Je comprends t'inquiète. Bon allons rejoindre les tourtereaux ils se sont inquiétés aussi, me dit l'hydro en souriant. Il me prend par la main et m'entraîne dans les couloirs de l'internat.
Nous arrivons devant le malchanceux et le lupical qui riaient de bon cœur.
-Hey les gars ! Lançait je.
-CHONGYUN ! T'AS RATÉ NOTRE SUPER COURS DE FRANÇAIS ! Me crie le loup dans les oreilles.
-Eh, je suivrai celui de demain !
Bennet nous prit soudain dans un câlin collectif. Je profite du moment, tout le monde rit et s'amuse.
-Vous savez quoi les gars ? Vous êtes vraiment la meilleure chose qui me soit arrivée ! »
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