Chapitre 9 : Café
PDV Julien :
Aujourd'hui, j'ai encore fais une insomnie. Je ne sais pas pourquoi mais j'en fais souvent ces temps ci... Je regarde mon réveil qui indique 6h.
Je pousse un long soupire et sors de mon lit. Je vais à la cuisine pour me faire du café bien noir et bien fort.
En attendant que le café se prépare, je repense à ce que m'a dit Sophie hier. Elle sait que je cache quelque chose. C'est sans doute John qui lui a dit. Mais je ne veux rien leur dire pour l'instant ! Je veux leur faire une surprise à tout les deux !
Le café est enfin terminé. Je me sers une grande tasse et bois deux grandes gorgées. La chaleur du café me traverse toute la gorge jusqu'à mon estomac. Ça fait du bien ! J'étire mes lèvres en un sourire heureux.
Après avoir fini ma tasse, j'hésite à m'en servir une autre. Mais je me ravise. Je veux avoir les idées claires pour aider de mon mieux Sophie.
Il est 6h30 et j'entends John sortir de sa chambre. Il apparaît dans l'encadrement de la porte du salon. Ses cheveux bruns sont en bataille et il a une barbe de trois jours.
Depuis que Sophie est partit, il ne s'est pas rasé... Il veut peut-être essayer un nouveau style mais je trouve que ça ne lui va pas du tout... Je le salut de ma seule main valide et il me rend mon salut d'un petit sourire.
Il se précipite vers la machine à café comme si sa vie en dépendait. Il a du mal à dormir lui aussi... Je lui demande quand même :
- Bien dormi ?
- J'ai l'air d'avoir bien dormi ?
Oula... Il est de mauvaise humeur le frangin ! Je le regarde avec mon habituel sourire en coin. Celui qui exaspère tout le monde. Mon jumeau lève les yeux au ciel et dit :
- Que ce sourire peut être exaspérant ! Bon, je m'en vais, j'ai une réunion importante au QG toute la journée. Tu sauras te faire à manger tout seul ?
- Tu me prend pour qui ?!
C'est à lui de faire un sourire. Je grogne. Je veux répliquer mais le voilà déjà partit.
Je pousse un soupire las. Voilà à quoi se résume nos discussions depuis que Sophie est partit... John dit que je ne parle pas assez mais lui non plus ne fait aucun effort...
Il est maintenant 7h. Le temps passe lentement quand on a rien à faire... Je décide donc de me resservir une tasse de café et d'aller le boire devant mon ordinateur. Je dois faire quelques recherches sur Anthony. Ça aidera peut-être Sophie...
Il est maintenant 10h. Je vais aller me connecter à la puce de Sophie. J'entre dans la salle fait exprès pour les missions avec une autre tasse de café noir. Je m'assois sur la chaise et appuis sur le bouton.
Cling !
Ça retentit dans tout la pièce. Une image de Sophie en train de paniquer dans sa chambre apparaît sur le grand écran en face de moi. Je lève les yeux au ciel. Mais qu'est ce qu'elle fait encore la ? Elle devrait être en cours depuis longtemps !
Je ne dis rien, trop exaspéré. Soudain la voix de la jeune fille retentit dans toute la pièce :
- Julien ? T'es la ?
Je soupire et réponds en parlant dans le micro :
- Ouais.
- Julien chuis dans la merde !! Je viens à peine de me réveiller, les cours ont commencé depuis longtemps !! Comment je vais faire ?!
Ça pour être paniqué, elle est paniqué ! J'affiche un sourire sur mes lèvres quand une idée tellement évidente illumine mon esprit.
- Calme toi un peu, tu veux ?! J'ai un plan pour toi.
- Ah oui ? Et c'est quoi ?
- Tu vas simuler une maladie.
- Pas bête... Pourquoi j'y ai pas pensé avant !?
Je ne peux pas m'empêcher de rigoler. Elle est tellement paniqué qu'elle n'arrive même pas à réfléchir, la pauvre.
- Ah ah ah !
Je la vois lever les yeux au ciel sur le grand écran. Je soupire et repense à mes recherches de tout à l'heure. Il faut que je lui en parle.
- John m'a parlé de ce que t'as fais hier.
- De quoi ?
- Tu sais, faire tes preuves auprès d'Anthony.
Je la voix hausser les sourcils comme si elle s'attendait à ce que je parle d'autre chose. Je souris. Si elle croit que je vais lui parler de mon secret maintenant, elle se fourre le doigt dans l'oeil ! Sa voix résonne à nouveau dans la pièce :
- Ah oui ? Et t'en pense quoi toi ?
- Et bien... J'ai fais quelques recherches sur notre homme...
- Et t'as trouvé quoi ?
- Il déteste les gens en qui il ne peut pas avoir confiance et ceux qui le trahissent.
- Ah... Donc ça aura sûrement un rapport avec ça...
Je soupire et regarde mon portable. Merde ! Faut qu'j'y aille !
- Sans doute... Bon, faut qu'j'te laisse... jai... des trucs à faire...
Et je me déconnecte de sa puce.
Bang !
J'ai juste le temps de prendre un autre café avant de partir. Je bois cul sec et pars de la maison.
Vu que je n'est pas de voiture, je descends jusqu'à l'arrêt du bus qui est à 5 minutes de la maison. Je n'ai jamais pu passer mon permis de conduire à cause de ma main en moins...
Je regarde mon moignon en soupirant. Ce manque a toujours gâché tous les rêves... j'espère que ça ne gâchera pas celui que j'ai maintenant...
J'arrive à l'arrêt du bus. Une petite vieille y est déjà assise. Je lui fais un petit sourire mais celle-ci fixe le moignon de ma main gauche avec de la pitié dans le regard. Je grogne. C'est toujours pareil ! Tout ce que j'inspire aux gens c'est de la pitié ! Et je déteste ça !!
Je lance un regard mauvais à la vieille en lui brandissant mon bras gauche sous son nez :
- C'est bon ?! Vous l'avez bien vu ?!!
Elle hoche la tête, choquée. J'enlève mon bras et grogne :
- Très bien ! Maintenant regardez ailleurs ! Vous m'énervez !
Un sourire s'affiche sur mon visage quand la vieille m'obéit.
Le bus arrive enfin. Je monte à l'intérieur. Je dois m'arrêter à l'arrêt du théâtre. C'est normal d'un côté... J'ai pris avec moi un écran miniature pour voir comment se débrouille Sophie. Je me connecte à sa puce :
Cling !
Je la vois en compagnie d'Hugo. Ce mec est fou d'elle, ça se voit... Il est tellement pathétique ! Jamais Sophie n'aimerait un mec aussi cliché que lui ! Enfin, j'espère...
Je murmure pour que les gens autour de moi ne puissent pas m'entendre :
- C'est bien qu'il soit là. Tu pourras avoir des renseignements sur Anthony.
J'ai juste le temps de voir une grimace s'afficher sur son visage avant de me déconnecter.
Bang !
Je range l'écran dans ma poche et soupire. J'espère que Sophie va arriver à gérer avec Hugo...
Le bus arrive enfin à mon arrêt et je descends avec hâte. Je suis très en retard... L'entraînement à du commencer il y a longtemps... Je rentre dans le théâtre, près à me faire engueuler.
Quand j'arrive dans la grande salle, tous les acteurs sont sur scène, il ne manque plus que moi... Le metteur en scène arrive ou plutôt se rue vers moi.
- Encore en retard ?! Avoir le premier rôle vous a-t-il fait enfler les chevilles ?!
- Pas du tout ! Le bus était en retard ! C'est pas d'ma faute !
- Oui, c'est ça ! Aller, arrêtez de parler et montez sur scène ! Les autres vous attendent !
Je lui obéit.
***
La répétition est terminé. Il est 17h30. J'ai super faim, je n'ai pas eu le temps de manger ce midi... Je dis au revoir à tout le monde et sors du théâtre.
J'arrive à l'arrêt en même temps que le bus. Je monte à l'intérieur et m'assois sur le siège le plus proche, épuisé. Je pose ma tête contre la vitre et ferme les yeux tandis que le bus démarre. Mais, comme d'habitude, je n'arrive pas à m'endormir.
J'ai vraiment besoin d'un café noir pour me remettre les idées en place. Je pousse un long soupire et attends sagement que le bus arrive à mon arrêt.
Me voilà devant chez moi. Je cherche les clés dans ma poche ce qui n'est pas une mince affaire quand on a qu'une seule main...
j'ouvre la porte et me précipite vers la machine à café. Je bois trois tasses avant d'être totalement remis sur pied. Le problème c'est que j'ai envie de sauter partout maintenant... Et j'ai envie de faire pipi aussi. Mais ça, ce n'est pas un problème, je peux le régler dès maintenant !
Je fonce vers les toilettes et me soulage. Puis, je vais à la salle de bain et me lave les mains... ou du moins la seule main qui me reste...
Soudain, j'entends une sonnerie retentir dans le salon. Je m'y précipite à la vitesse de l'éclair. C'est le téléphone de John qui sonne. Ah tient ? Il l'a oublié ? C'est pas son genre d'habitude...
J'hésite à répondre mais je me rends compte que c'est le numéro de Sophie qui est affiché sur l'écran. Je m'empare du portable et décroche :
- Allo ? Sophie, c'est toi ?
Ma question est vraiment débile. Bien sûr que c'est elle ! C'est le café qui me fait dire n'importe quoi...
- Ouais, c'est moi. Il est où John ?
Je sens dans sa voix une pointe de déception. Je réponds :
- Il est en réunion au QG et il a oublié de prendre son tel... Comme j'ai vu ton numéro sur l'écran, je me suis permis de répondre.
Le silence s'installe. Je soupire et lance :
- Je vois que tu es très contente que ce soit moi... Cache ta joie surtout !
- Désolé mais je voulais vraiment parler à John. C'est... urgent.
- C'est à quel propos ?
- Euh... la mission...
Je sens une hésitation dans sa voix.
- Adresse toi à moi, dans ce cas. C'est moi ton gérant de mission, j'te rappelle !
- Euh... oui, mais... enfin... je...
Oula... qu'est ce qui peut bien la mettre dans cet état ? Elle a du foirer un truc...
- T'as fais une connerie, c'est ça ?
- Euh... ben... c'est-à-dire que... ouais.
Je pousse un gros soupire, assez fort pour que Sophie puisse l'entendre. Je veux qu'elle comprenne que je suis énervé.
J'ouvre la bouche pour parler, ou plutôt l'engueuler mais je me ravise. La pauvre... Je sens dans sa voix qu'elle a déjà pleuré... Je suis pas si horrible que ça quand même, si ?
Soudain, une idée germe dans mon esprit. Il faut que l'on se voit, elle et moi. Je dis :
- Bon ! Rendez-vous dans deux heures au resto juste en face de ton université.
- Euh... ben ok... a toute.
- Ouais, à toute.
Et je raccroche. Je suis quand même très énervé. Moi qui voulais me commander des pizzas et me les manger devant la télé, c'est raté !
Je soupire et me met à tousser. C'est pas vrai ! Je suis en train de m'enrhumer en plus ! Bon, j'ai faim, mais je n'ai pas le temps de manger.
Je soupire encore une fois (beaucoup de soupire dans cette journée mais j'ai mes raisons). Il faut que j'appelle un taxi...
***
Me voilà arrivé au lieu de rendez-vous. Mon ventre gargouille, je meurt de faim... Je m'assois à une table et attends Sophie. Une servante arrive avec un beau sourire.
- Désirez vous quelque chose, monsieur ?
- Non. J'attends quelqu'un.
Mon tond froid étonne la servante. Je sors de sous la table mon bras gauche et lui montre pour voir sa réaction. La servante sursaute et paraît choquée. De la pitié s'affiche dans son regard. Elle est comme tous les autres... J'ai bien fais de lui parler froidement !
- J'ai pas besoin d'votre pitié ! Aller dégagez !
La serveuse ne se fait pas prier et s'en va. Je souris, satisfait.
- Tu t'amuse encore à faire peur aux gens ?
Je sursaute et vois Sophie arriver vers moi. Elle me sourit en s'asseyant. Ses yeux sont rougis. C'est bien ce que je pensais, elle a pleuré.
Elle porte un survêtement et un T-shirt beaucoup trop grand pour elle blanc. C'est un des T-shirt de John... Elle le met chaque fois qu'elle est triste...
Une pointe de jalousie vient percer dans mon cœur. Pourquoi prend-elle un T-shirt à John et pas à moi ? Mais peu importe ! On est pas la pour ça !
- Aller, Sophie. Raconte moi tout.
Je plonge mes yeux vert/turquoise dans ceux, marron, de Sophie. Celle-ci paraît hésitante. Elle a sans doute peur de ma réaction.
J'agrandis mon sourire en coin pour lui faire comprendre qu'elle n'a rien à craindre.
Soudain, nos deux ventres se mettent à gargouiller à l'unisson. Il est 20h et je n'ai rien mangé de toute la journée, j'ai juste bu je ne sais plus combien de café...
D'ailleurs, l'effet de ceux-ci commence à s'estomper et une grande fatigue s'abat sur moi. Sophie prend la parole :
- Tu veux pas qu'on commande à manger d'abord ?
- T'es toujours une grosse daleuse toi !
Elle rit et appelle la serveuse de tout à l'heure. Celle-ci hésite à revenir mais finit par arriver.
- Vous avez choisis ?
- Moi je voudrais un gros Big Mac avec plein de frites ! lance Sophie.
- Une pizza quatre fromages pour moi.
- C'est noté !
Elle s'en va le plus vite possible. Je souris tandis que Sophie lève les yeux au ciel.
- Bon, So ! Raconte moi ce qui te tracasse tant !
- Et bien... Je ne sais pas par où commencer...
- Depuis le début ! J'ai tout mon temps !
Même si je suis sur le point de tomber de fatigue...
Sophie commence son récit. Elle me raconte son arrivé ici, sa dispute avec une certaine Cristal, la visite avec Hugo de l'université, la première visite d'Anthony dans sa chambre gâché par un coup de fil de John, son premier jour de cour où elle est arrivé en retard avec Hugo (toujours lui !)...
- C'est aujourd'hui que tout est partit en cacahuètes..., dit elle ensuite, Aujourd'hui, comme tu le sais, j'ai séché... Hugo, comme tu le sais aussi, a séché aussi. Il m'a emmené dans un endroit magnifique, on se croyait dans un conte de fée...
Elle se tait pour reprendre son souffle. Moi, depuis qu'elle a parlé d'Hugo, mon sourire a disparu. Mais qu'est ce qu'il peut m'énerver ce mec ! Je lui garde en réserve un coup de poing, il m'en diras des nouvelles ! Sophie continue :
- Comme il me dévisageait, je lui ai posé une question pour détendre l'atmosphère...
- Quoi comme question ?
- Je lui ai demandé comment il avait eu sa cicatrice et alors il s'est mit dans tous ses états et il est partit... Du coup, je suis aller manger et j'ai regardé la télé mais je me suis endormis...
Je soupire. Qu'est ce que j'aimerais m'endormir aussi rapidement que Sophie !
- Quand je me suis réveillé, Anthony frappait à ma porte. Je l'ai laisser entrer parce que je croyais qu'il allait me donner les cours que j'avais raté...
- Mais ?
- Mais il a commencé à fouiller toute ma chambre, à me poser des questions. Puis, il a trouvé la photo...
Je lève un sourcil sans comprendre et demande :
- Euh... quelle photo ?
- Celle qu'on avait prise à la plage pour l'anniversaire de mes 12 ans...
- Et tu garde cette photo sur toi depuis tout ce temps ?!
- Oui. Elle me donne du courage...
Mon sourire réapparaît.
- Mais je crois que Anthony m'a reconnut dessus... Et... et il...
Elle se met à renifler bruyamment. Oh non... Elle va se mettre à pleurer... Il faut que j'arange ça tout de suite ! Les larmes commencent à couler sur son visage. Heureusement qu'elle n'a pas mit de maquillage sinon ça aurait fait carnage...
- Eh. Sophie, calme toi.
- J'ai tout gâché !! Je suis trop nulle !!
Elle met sa tête dans ses mains et éclate en sanglot. Je suis pris au dépourvu, je ne sais pas quoi faire... Je dois la réconforter mais comment ?
- Ne dis pas n'importe quoi, Sophie. Tu n'es pas nulle du tout, au contraire !
- Tu dis juste ça pour que j'arrête de pleurer parce que t'as trop honte que je pleure devant tout le monde !!
Elle se fout de ma gueule la ? Je viens exprès pour elle, je fais deux heures de trajet, je ratte ma soirée télé pizza et voilà comment elle me remercie ?! En me prenant pour un monstre ! Je suis sur que c'est toujours ce qu'elle a pensé de moi.
Une rage s'empare de mon coeur tandis qu'elle continue de pleurer de plus en plus bruyamment. Très bien ! Elle a rencontré le gentil Julien tout mignon mais ça n'a pas marché ! Maintenant, elle va rencontrer le vrai Julien, celui qui en veut au monde entier et qui va se faire un plaisir de lui foutre une claque !!
Je me lève et hoche la tête, déterminé. Je m'avance vers elle et, sans la prévenir, la prends par le col avec ma seule main valide et la soulève de terre. Ses yeux brillant de larmes se plongent dans les miens. La peur s'y reflète...
- Écoute moi bien Sophie !! J'ai fais tout ce trajet pour toi, pour t'aider !! Et toi... Et toi... tu osé dire des choses pareil ?! Mais comment veux tu que j'ai confiance en moi si, même toi, tu me traite comme un monstre ?!
La peur est partit de son regard. Elle a sans doute compris que je ne lui ferais aucun mal...
- Je... Je suis désolé Julien... je... je... je suis trop nulle.
Je la repose sur sa chaise, doucement. Tout les clients du restaurant me regarde, choqués. Je les ignore et prends la main de Sophie.
- Dis pas ça ! Ça arrive à tout le monde de faire des erreurs. C'est pas toi qui étais nulle, c'était ton erreur.
Elle me regarde avec un sourire triste et me serre très fort la main, comme si elle s'accrochait à une bouée de sauvetage.
Soudain, la servante arrive avec nos plats. Je retourne m'asseoir à ma place et entame ma pizza quatre fromages avec appétit. Sophie fait de même avec son hamburger.
J'en suis à la moitié de ma pizza quand Sophie, qui a finit son hamburger, me demande soudain :
- Mais comment je vais faire alors ?
Je pousse un soupire, enfourne un morceau de pizza dans ma bouche, le mâche longuement, l'avale et enfin, je lui réponds :
- Je crois que le mieux serait de lui dire toute la vérité...
La jeune fille me regarde avec de grands yeux.
- Tu veux dire que... que je dois lui dire qui je suis ?
- Oui. Comment veux-tu qu'il te fasse confiance si tu lui ment ?
- Oui, tu as raison... Mais s'il ne me fait plus jamais confiance, comment je fais ?
- Tu n'auras plus d'autre choix que d'amadouer Hugo...
Elle fait une grimace et engouffre sa dernière frite dans sa bouche.
Il est 22h quand j'ai enfin fini ma pizza.
- Eh ben ! Pas trop tôt !
- Tout le monde n'a pas ton estomac Sophie.
Elle lève les yeux au ciel et se lève.
- Il faut que je retourne là-bas...
- Ben va y.
Elle me fait un petit sourire.
- Julien, merci de t'être déplacé juste pour moi. C'est super sympa de ta part.
- C'est rien...
- Si bien sur ! Tu es super sympa. Je savais bien que tu cachais ton jeu.
- Euh... Explique toi...
- Tu te comporte comme un être sans cœur qui se fout de tout depuis que je vis avec toi et John, mais aujourd'hui, j'ai découvert une autre facette de toi...
C'est quoi ce discours ? Elle s'approche de moi et me sert dans ses bras. Elle chuchote dans mon oreille :
- Merci d'être là pour moi, Julien.
Elle m'embrasse sur la joue, me fait un dernier sourire puis détourne les talons et s'en va. Je reste bouche-bée, étonné par son geste.
Je reste longtemps assis à ma place avant que la servante ne vienne me déranger :
- Vous désirez autre chose ?
Je lui lance un regard noir puis dis :
- Un café noir.
Je suis de retour à la maison. Il est 2h du mat'. Je rentre dans ma chambre et m'étale sur mon lit. Aujourd'hui, ma journée était vraiment bien rempli... Je ne crois pas que je vais faire une insomnie cette nuit...
Un sourire vient se poser sur mes lèvres quand je repense à ce que m'a fait Sophie. Et c'est la dernière chose à laquelle je pense avant de m'endormir...
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