Chapitre 26 (2ème fin) : Les adieux
Ça y est, c'est le moment. J'ai déjà fais mes valises. Il ne me reste plus qu'à faire mes adieux aux jumeaux et je pourrais m'en aller en paix. Je ne sais pas encore où je vais aller mais j'aime ça. Je pars à la découverte de l'inconnu !
- Sophie, je peux entrer ?
John entre dans ma chambre sans attendre ma réponse. Je me tourne vers lui. Il est planté devant mon lit, les bras ballants. Il semble hésiter à me dire quelque chose...
- Qu'est-ce qu'il y a, John ? Craches le morceau !
Il soupire :
- Tu es vraiment sûre de vouloir partir ?
Je lève les yeux au ciel. Il ne va pas s'y mettre, lui aussi !
- Oui, John, je suis sûre de moi. Je ne peux plus changer d'avis maintenant. Je dois commencer une nouvelle vie !
Il s'approche de moi, à petits pas. Arriver à ma hauteur, il me prend dans ses bras et me sert très fort. Je sais que ça va être dure pour lui de me laisser partir. Je lui rends donc son étreinte en le serrant le plus fort possible. Il se met à rire :
- Sophie, tu m'étouffes !
Je le lâche donc et il s'éloigne de moi, le sourire aux lèvres.
- Bon, vu que tu ne veux pas changer d'avis, je te laisse tranquille pour finaliser tes affaires.
Je le remercie d'un signe de tête et il s'en va.
Je jette un regard circulaire dans ma chambre pour voir si je n'ai rien oublié. Elle est vide. On dirait que personne n'y a jamais vécu... Ça donne des frissons. Cette pièce va me manquer...
Je pousse un profond soupire et décide de sortir. Avant de passer la porte, je murmure :
- Adieu ma chambre chérie... On a vécu des trucs super toi et moi... Tu vas me manquer.
Au fond de moi, je prie pour que personne ne m'ai entendu.
Je sors après avoir jeté un dernier regard à la pièce vide et en tirant mes bagages derrière moi.
Je me dirige vers la porte d'entrée, le cœur battant. Ça y est, c'est fini... Cette maison ne restera plus qu'un souvenir dans mon esprit...
John m'attend devant la porte, un sourire triste figé sur ses lèvres. Aucune trace de Julien... Mon cœur se sert. Il ne veut tout de même pas que je parte sans lui dire au revoir, quand même ?!
- Aller, Sophie, ton taxi t'attend.
John me tend ma veste en jean et m'aide à l'enfiler. Je demande :
- Où est Julien ?
Ma voix tremble légèrement en signe de mon inquiétude. John me pose une main rassurante sur l'épaule.
- Ne t'inquiète pas, il est juste sorti dehors prendre l'air en t'attendant.
Je hoche la tête, toujours pas rassurée pour autant. Je sors dehors, le cœur battant, John sur mes talons.
À l'extérieur, une voiture noire m'attend. Mon taxi.
Aucune trace de Julien. Une boule se forme dans ma gorge tandis que je m'approche du véhicule avec mes bagages. John me suit, silencieux. Il regarde autour de lui, sûrement à la recherche de son jumeau.
J'ouvre le coffre et y dépose mes affaires, les larmes au bord des yeux.
Puis, je prends encore une fois John dans mes bras. Il me dépose un baiser sur le front en murmurant :
- Tu vas me manquer...
- Toi aussi...
- Ne t'inquiète pas, je désactiverai ta puce dès que tu seras partis...
Je hoche la tête en m'écartant du garçon. Je pousse un profond soupire en me tournant vers la voiture. Cette fois-ci, c'est l'heure, je dois y aller...
- Tu ne croyais quand même pas partir sans me dire au revoir !?
Je reconnais la voix de Julien. Il sort de derrière un pilier en pierre comme si il s'était caché là depuis tout à l'heure.
Ses yeux vert brillent d'une lueur triste et il tend ses bras vers moi pour m'inviter à m'y blottir. Ce que je fais avec empressement.
Je me blottit contre la poitrine de Julien, laissant enfin les larmes couler de mes yeux. Un sanglot éclate dans ma gorge et Julien me sert encore un peu plus fort.
- Eh, arrête de pleurer, tu vas me faire pleurer aussi...
Je l'entends renifler. À mon avis, il pleur déjà, mais je ne fais aucun commentaire. Je veux profiter au maximum de ce dernier câlin.
Au bout d'un certain temps, Julien me lâche, passe sa main valide dans mes cheveux avec un petit sourire et dit :
- Aller, file ! Le chauffeur est sûrement en train de s'impatienter... Ça doit faire quarante minutes qu'il poireaute, le pauvre !
Je rigole en me frottant les yeux pour essuyer mes larmes.
- Oui, tu as raison...
Je lui tourne le dos et retourne auprès de John et de la voiture. Je prends une grande bouffée d'air et entre dans le véhicule noir avec un dernier sourire pour les jumeaux. Puis, je porte mon attention sur le chauffeur, un homme chauve et à la barbe noire bien fournit :
- Désolée pour l'attente...
Il ignore mon excuse et demande :
- Où est-ce que je vous conduis ?
Sa voix est grave et douce.
- À la gare la plus proche.
Il hoche la tête sans rien ajouter d'autre et démarre.
Il prend la route et, je regarde par la vitre du coffre les jumeaux s'éloigner de plus en plus, ne devenant plus que des points à l'horizon avant de disparaitre véritablement.
Voilà, c'est terminé. Tout est fini. Pour de bon. Pour toujours.
Cling !
Je sursaute. Mais oui ! Ma puce n'est toujours pas désactivée ! Mon cœur se met à battre plus vite. Lequel des jumeaux est présent en ce moment ?
- On est là tous les deux, Sophie... m'annonce la voix de John.
- On veut te dire au revoir une dernière fois avant de désactiver ta puce... reprend la voix de Julien.
Je sens les larmes me remonter aux yeux.
- Les garçons, vous allez tellement me manquer...
- À nous aussi, So...
- Surtout, reste toi-même quoi qu'il arrive, d'accord ? Ne laisse personne te changer...
Je hoche la tête en reniflant.
Le chauffeur me jette un petit coup d'œil furtif avant de reporter son attention sur la route. Il m'annonce :
- Nous arrivons bientôt à la gare.
Je hoche la tête.
- Les gars, j'arrive à la gare...
- Alors, il est temps pour nous de te dire adieu...
Je sers les dents.
- Je vous aime.
- Nous aussi...
- Bon voyage, Sophie ! J'espère que tu arriveras à repartir à zéro...
Puis, avant que je n'ai pu penser quoi que ce soit d'autre, le Bang ! se fait entendre, signe que les jumeaux sont partis et, ce, pour toujours. Je n'entendrai plus jamais ce bruit ni la voix des jumeaux...
- Nous sommes arrivés.
Nous sommes garés dans un parking pour taxi.
- Vous pouvez descendre et prendre vos affaires. Vous avez de la chance, un gentil monsieur répondant au prénom de Julien vous a payé votre course.
Je souris et obéis au chauffeur chauve.
Bientôt, je me retrouve seule au milieu du parking. Je prends une grande inspiration pour me donner du courage et me dirige vers le hall de la gare, là où on peut voir les départs et prendre des billets.
Je regarde un peu les destinations. Un train pour le Sud du pays va partir dans dix minutes. C'est parfait, j'ai juste le temps de prendre mon billet et de me rendre au quai indiqué !
Heureusement que j'ai économisé, car le billet prit le jour même est toujours plus cher que celui prit des mois en avance...
Une fois mon billet en poche, je me rends à mon train, rentre à l'intérieur et m'assois à ma place.
Cinq minutes plus tard, l'annonce du départ du train est faite dans les haut-parleurs de la gare. Et, quelques secondes plus tard, le train s'ébranle sur les rails et commence son avancée en accélérant de plus en plus.
Je souris en admirant le paysage à travers la vitre défiler sous mes yeux.
Ça y est, cette fois-ci, c'est vraiment fini. Il est temps pour moi de commencer une nouvelle vie.
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