Chapitre 24 (1ère fin) : au tribunal
La voiture s'arrête devant une grande bâtisse. Les jumeaux sortent de la voiture.
Moi, je ne fais aucun geste. Je viens de voir, devant l'entrée du tribunal, Anthony, habillé d'un costume noir. Je suis comme paralysé à sa vue.
La dernière phrase que je lui ai dis me reviens en tête : ''Je te l'avais bien dis que ma vengeance allait être terrible''. J'avais dis ça juste après avoir tiré sur Hugo... A cet instant, Anthony doit sûrement vouloir ma mort.
Ma respiration commence à s'accélérer sous le coup de la panique. Je ne peux pas y aller, c'est au dessus de mes forces !
Ma portière s'ouvre contre ma volonté. C'est Julien qui l'a ouverte :
- Qu'est ce que tu fais, Sophie ? On t'attend.
Quand il voit que je respire bizarrement, il fronce les sourcils :
- Qu'est ce qui t'arrive ?
- Je... je viens de le voir...
- De qui tu parles Sophie ?
- De Anthony ! Je ne veux pas y aller Julien ! Je ne veux pas revoir Anthony après ce que j'ai fais ! Allez-y sans moi !
Il s'assoit près de moi dans la voiture et ferme la portière après avoir demandé à John de partir devant.
- Sophie, on a besoin de toi là-bas.
- Pourquoi ?! On est sûr que Georges va aller en prison de toute façon !
- Parce qu'ils ont quand même besoin de preuve.
- Mais je ne veux pas y aller Julien !
Ma respiration est de plus en plus bruyante et mes mains sont de plus en plus tremblantes. Les larmes commencent à couler sans que je le veuille. Je crois que je fais une crise de panique... Je n'arrive plus à respirer, ça me fait encore plus paniquer, c'est un cercle vicieux.
Julien a l'air désemparé, il ne sait pas quoi faire. Il me prend par les épaules et plonge son regard vert dans le mien.
- Sophie respire.
- J'fais qu'ça !
- Compte jusqu'à 3 en inspirant et jusqu'à 2 en expirant. En même temps que moi.
Il commence à respirer profondément et j'essaie de le suivre, en vain, mon coeur bat trop vite.
- J'arrive pas !
Le jeune homme semble réfléchir à toute allure. Soudain, son regard s'illumine.
- J'ai une idée ! Tu te rappelle dans Teen wolf quand Lydia embrasse Stiles quand il fait une crise de panique ?
Mais pourquoi il me parle de ça maintenant ?! C'est vraiment pas le moment ! Je cri :
- C'est pas le moment !
Sans plus attendre, il écrase ses lèvres contre les miennes. J'écarquille les yeux sous la surprise. Je suis en train de manquer d'air et lui il m'embrasse ! Il se décolle de moi et je le fixe d'un regard noir :
- Tu crois vraiment que c'était le moment ?
- Ça a marché en tout cas !
Je fronce les sourcils et remarque que ma respiration s'est calmé. Je souris, ébahis.
- Mais... c'est magique !
- Oui, je sais ! Je suis un magicien !
Je lui donne une petite tape à l'arrière de la tête en rigolant. Il rigole quelques instants puis redevient sérieux.
- Sophie, tout le monde t'attend au tribunal.
Je soupire. Aller ! Je peux le faire ! Il faut juste que je raconte ce que j'ai vu quand j'étais petite et que je donne les papiers. Après, c'est terminé !
Je sors de la voiture suivis par Julien. Je m'avance vers le bâtiment à grands pas, bien décidée à en finir au plus vite.
J'entre dans la bâtisse, Julien sur mes talons. Je parcours les longs couloirs à la recherche de la bonne salle.
- C'est là Sophie.
Nous nous arrêtons devant une grande porte fermée. Je prends une grande inspiration et ouvre la porte. Tous les regards se tournent vers moi, à mon plus grand malheur.
Je m'avance à petits pas dans la salle et vais rejoindre John qui est assit sur le banc du premier rang. Julien me suit. Le juge me regarde d'un oeil mauvais et déclare :
- Vous pouvez faire entrer l'accusé.
Sur ces mots, une porte s'ouvre et Georges en sort, escorté de deux policiers. Son regard est vide et sans expression. Il avance à pas lents jusqu'à la barre de l'accusé.
Soudain, son regard croise le mien. J'ai des frissons d'effroi, on dirait un zombie... Le juge reprend la parole :
- Que le témoin s'avance à la barre.
C'est moi... Je me lève et m'avance en tremblant. Julien me lance un regard d'encouragement.
Je m'assois face à la barre, tout le monde me regarde. Je croise alors le regard froid et haineux d'Anthony. Je détourne les yeux, désolée.
Le juge commence alors à me poser des questions :
- Connaissez-vous bien M. Mylo ?
Je jette un coup d'oeil au père d'Anthony. Est ce que je peux vraiment dire que je le connais ? Non.
- Je ne peux pas vraiment dire que je le connais... A vrai dire je connais mieux son fils, Anthony.
Le juge hoche la tête, l'air pensif.
- Comment avez-vous connu Anthony ?
- J'avais 7 ans, ma mère était femme de ménage. Je l'accompagnais souvent dans ses tournées de ménage... pendant qu'elle nettoyait la maison des Mylo, moi, je m'amusais avec lui.
Des souvenirs de cette époque me reviennent en tête. J'avais toujours hâte de voir Anthony, j'en étais même amoureuse. Jamais je n'aurais pensé que j'allais le haïr et que j'allais faire tout mon possible pour lui pourrir la vie...
- Vous parlez de votre mère au passé... Que lui est-il arrivé ?
Une boule s'installe dans ma gorge, m'empêchant de parler. Cette question a un effet de coup de poing sur moi. J'ai le souffle coupé. Je revois encore la scène de la mort de ma mère dans ma tête. Jamais je ne l'oublierais. Je prends une grande inspiration :
- Elle... elle s'est fait tuer par...
Je plonge mon regard dans celui de Georges Mylo pour faire comprendre au juge que c'est lui qui l'a tué.
- M. Mylo, admettez-vous avoir tué la mère de cette fille ?
L'homme hoche la tête de façon affirmative. Il l'avoue sans honte !
- Pour quelle raison l'avez-vous tué ?
- Objection votre honneur ! Mon client ne répondra pas à cette question.
Que va t-il se passer maintenant ? Dois-je montrer mes preuves ? Je jette un regard interrogateur à Julien. Celui-ci hoche la tête avec un sourire encourageant. Je me lève alors prête à tout balancer pour en finir.
- Je sais pourquoi il a tué ma mère ! Elle ne voulait plus vendre de drogue pour lui ! Tenez, j'en ai la preuve !
Je tends les papiers au juge. L'homme les parcours des yeux, concentré. Après avoir lu, il lève les yeux sur Georges et dit :
- En effet monsieur, vous êtes salement coupable... Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?
Un silence pesant s'abat dans la pièce. Georges n'a visiblement rien à dire pour se défendre. Je me retiens de rire. C'en ai fini de lui !
- Très bien. Nous allons laisser les autres débattre sur votre peine. On vous rappelle.
Tout le monde sort alors de la pièce. Les deux policiers ramènent Georges dans sa cellule.
Je sors à mon tour et rejoins les jumeaux. John me prend dans ses bras en disant :
- Tu vois, petite soeur, c'était pas si compliqué !
Je ris en m'écartant de lui. Julien me prend, à son tour, dans ses bras.
- C'est presque fini.
Ce murmure me donne des frissons. Il a raison, c'est presque fini. Bientôt, Georges sera envoyé en prison et je pourrais avoir une vie normale, sans vengeance, sans mort !
Je soupire de bonheur et ne peux m'empêcher de déposer un légé baiser sur les lèvres de Julien. Il sourit et me rend mon baiser. On se décolle, le sourire toujours aux lèvres.
Soudain, mon sourire disparaît. Anthony est assit seul dans les escaliers et il me fixe avec un regard rempli de haine. Il faut que j'aille lui parler...
- Les gars, je reviens.
Je me dirige à pas rapide vers Anthony. Je m'assois à côté de lui en silence. Il prend la parole en premier :
- T'es contente ?
- Je veux juste savoir comment va Hugo...
- Tu veux te déculpabiliser c'est ça ? C'est trop tard Sophie, tu m'as déjà gâché la vie...
Je ne dis rien.
- Hugo est dans le coma. Il ne se réveillera pas... ses parents veulent le débrancher...
Il a les larmes aux yeux.
- Tu l'as tué ! Je te déteste !
J'ai une boule dans la gorge. Je l'ai tuée... Je suis un monstre... Je retiens les larmes de couler.
- Je... je suis désolé, Anthony...
- Je me vengerais ! Je tuerais la personne en qui tu tiens le plus !
Je pense tout de suite aux jumeaux et fais les gros yeux. Si ça continue comme ça, ça va finir en cercle vicieux de vengeance... J'espère vraiment qu'il ne mettra pas sa menace à exécution, mais je ne suis sûre de rien... Et ça me fait très peur...
Je me lève péniblement et rejoins les garçons, le coeur battant. Nous entrons dans la pièce quand le juge nous rappelle. Nous nous asseyons au premier rang.
- Que l'accusé s'avance à la barre.
Georges sort de sa cellule accompagné de ses deux gardes.
- Vous êtes condamné à...
A ce moment là, je prends la main de Julien dans la mienne et la sert très fort.
- 30 ans de prison ferme sans sursis possible.
C'est fini, Georges va finir sa vie en prison. Pourtant, je suis inquiète. Anthony est toujours là, lui. Et je ne sais pas à quel moment il va frapper. Il faut que je reste vigilante.
Mais pour l'instant, j'ai le droit de décompresser et d'aller fêter la fin de ma vengeance avec mon copain et John !
Coucou, je tiens à dire que je sais pas trop ce qu'il se passe dans les tribunaux du coup je l'ai fais à ma sauce. N'oubliez pas de voter et commenter ça fait toujours plaisir !
Sur ce je vous dis à bientôt,
Gros bisous 😘
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