Chapitre 2 : Nouvelle mission
John gare sa voiture dans le parking devant le QG. Nous sortons en trombe du véhicule et entrons dans le bâtiment en béton.
Mon cœur s'accélère à chaque pas fait vers le '' département des missions'' (c'est comme ça qu'on appelle la salle où ont lieu les réunions concernant les missions).
Nous croisons de nombreuses personnes dans les couloirs du bâtiment. John les salut tous d'un signe de la main, moi d'un signe de tête et Julien les ignore tous royalement... comme à son habitude...
C'est alors que je remarque que je suis toujours en pyjama ! M**de ! Quelle débile ! Je deviens alors toute rouge de honte. Et, malheureusement, Julien le remarque aussi... Et il ne tarde pas à me le faire remarquer :
- Eh, tomate ! T'as oublié de t'habiller ?!
Je grogne. Pas besoin de lui répondre, je sais qu'il a toujours le dernier mot...
Nous arrivons enfin devant la porte du ''département des missions''. John souffle un grand coup et ouvre la porte. La salle de réunion est, simplement, composé d'une grande table toute en longueur et de chaises placées tout autour. Là, toutes les chaises sont remplies, à part trois... génial ! On est arrivé en retard ! John se précipite vers sa place (celle au bout de la table vu que c'est le chef), Julien va à sa gauche et moi, à côté de Julien.
Je respire un grand coup et essaie d'oublier que je suis en pyjama, tandis que la réunion commence enfin. John prend la parole en se tournant vers un vieil homme barbu.
- Alors Gérard, explique nous.
Gérard se lève et allume un vidéo projecteur. Puis il prend la parole :
- Voici Georges Mylo.
Une photo apparaît sur l'écran. Celle d'un homme d'une cinquantaine d'années aux cheveux blancs comme neige, aux yeux bleu encadrés par de petites lunette rondes.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Comment oublier ce visage ? Comment oublier le visage de l'homme qui a tué ma mère !?
Des tremblements s'empare de mes mains... Julien me regarde, l'air inquiet. Tient ! Pour une fois qu'il s'inquiète pour moi, lui !
Mais John n'a rien remarqué et laisse Gérard continuer ses explications :
- Ce Georges Mylo est un dealer de drogue.
John arque un sourcil et fait signe à Gérard de continuer :
- C'est le dealer le plus réputé de la région. La police a essayé de nombreuses fois de l'arrêter mais n'a jamais réussis... c'est pourquoi elle a fait appel à nous pour cette mission.
John hoche lentement la tête, comme s'il était en pleine réflexion. Moi, en plus des tremblements, j'ai commencé à blanchir pendant les explications du vieux. Leur discussion continue :
- Et comment devrons nous nous y prendre pour l'arrêter ? demande John.
- C'est très simple... Il faudra intégrer l'école de médecine ou étudie son fils, Anthony. Et il faudra devenir un de ses plus proches amis.
John aquiece. Pour moi, c'en ai trop. Je me lève subitement en poussant un petit cri puis je me précipite hors de la pièce.
Les larmes coulent a flot sur mes joues. Depuis tout à l'heure les images de la mort de ma mère défilent dans ma tête. C'est juste horrible de revivre cette scène !
Je me réfugis dans les toilettes et j'éclate en sanglot. Heureusement qu'il n'y a personne sinon on me prendrait pour une folle à crier toute seule dans les toilettes...
Je me passe de l'eau sur le visage et regarde mon reflet dans la glace. C'est la que je remarque que Julien est derrière moi. Je sèche vivement mes larmes et me retourne :
- Qu'est ce que tu veux ?!
- Calme toi, d'accord ?!
Son sourire en coin à totalement disparu... Bizarre... Il s'approche de moi et il pose sa main sur mon épaule... Bizarre aussi...
- Qu'est ce que tu as, Sophie ?
Je me retiens de me remettre à pleurer. Je ne veux pas pleurer devant lui... Je renifle et retiens ma respiration pour empêcher les larmes de couler à nouveau. Julien soupire :
- Sophie, pourquoi tu pleurais ?!
- Je... Je pleurais pas...
Il lève les yeux au ciel.
- Regarde moi, Sophie.
Au contraire de ce qu'il me demande, je regarde le sol et ne dis rien. Julien grogne. Et, tout à coup, il me prend le menton de sa seule main droite et me force à monter ma tête vers ses yeux bleu turquoise/vert. Je suis donc condamné à le regarder. Il me repose sa question avec un sérieux inhabituel.
- Pourquoi tu pleurais ?
Ses yeux reflètent son inquiétude. Je lui réponds donc :
- Cet... Cet homme... c'est... c'est celui qui a... qui a...
J'éclate en sanglot. Les larmes coulent a présent. Je sens bien que Julien est prit au dépourvu. Lui qui n'a pas l'habitude de parler aux gens, avoir quelqu'un qui pleure presque dans ses bras ça doit lui faire bizarre...
Un nouveau sanglot sort de ma gorge, j'ai du mal à respirer. Je suffoque, essayant de trouver mon souffle.
- Calme toi, Sophie, calme toi.
Et la, sans prévenir, il me serre contre lui. Au début, je suis étonné donc un peu crispé mais, petit à petit j'arrive à me détendre et m'abandonne totalement à son étreinte. On reste quelques temps enlacé l'un à l'autre. Au bout d'un moment, Julien me lâche. Il me regarde dans les yeux et me redemande :
- Qu'a donc fait cet homme ?
Je pousse un gros soupire, reprends ma respiration et je dis d'une traite :
- Cet homme est celui qui a tué ma mère !
Julien me regarde avec des yeux tel une chouette qui observe sa proie.
- Tu veux dire que... que c'est à cause de lui qu'on t'a retrouvé en pleure quand étais gamine ?!
J'aquiece, les larmes aux yeux.
- Pu***n le sale b***rd !! T'inquiète pas, So, on va le foutre en prison ce... ce... J'ai même pas de mots pour le décrire !!
Je fais un petit sourire. Ça fait bizarre de voir Julien sans son sourire en coin... C'est qu'il doit vraiment être sérieux !
- Bon ! Aller ! Sèche tes larmes ! On doit retourner à la réunion !
Je frotte mes yeux de mes mains. Je me regarde dans la glace. Tout mon mascara à coulé et j'ai les yeux tous rouge... On dirait une psychopathe qui s'est enfui de l'asile... En plus je suis en pyjama...
Je me passe de l'eau sur le visage. Puis, je suis Julien jusqu'à la salle de réunion. Quand on entre à l'intérieur, tout le monde nous dévisage. Je retourne à ma place, tête basse. Julien s'écrit alors :
- Qu'est ce que vous avez tous à la regarder !!?
Et là, tout le monde se détourne de moi et s'excuse à Julien. D'ailleurs, celui ci a récupéré son sourire en coin...
Je m'assois et écoute le reste de la réunion d'une oreille distraite. Je viens de remarquer qu'il y a une fissure au plafond... Je me demande pourquoi elle est la... Est ce que le bâtiment est en train de se démolir ? Ou bien est-ce qu'il a simplement était mal construit à cet endroit précis ? Peut être même que le bâtiment va se démolir sur nos têtes d'une minute à l'autre... Ou alors je m'inquiète pour rien car cette fissure à toujours était la et qu'elle y sera toujours... Tout à coup, la voix de John me tire de mes pensées :
- Qu'en pense tu, Sophie ?
Je sursaute.
- Peux tu répéter, s'il te plaît ? Je n'ai pas très bien entendu ta question...
- Je t'ai demandé ce que tu pensais de cette mission.
- Euh... et bien... elle a l'air très... intéressante...
- Oui effectivement... Hum ! Julien ?
- Quoi ?
- Pourrais tu m'indiquer des personnes digne de confiance pour cette mission ?
- Digne de confiance ? Déjà il y a moi, ça c'est sûr... après... ici il n'y a pas grand monde à qui je fais confiance à part toi, moi et Sophie, bien sûr.
Je me retiens de rire et lève les yeux au ciel. C'est pas vrai ! Mais quel manque de respect ! J'entends les murmures indignés des autres personnes présentes. John semble être plongé dans ses pensées. Je cris alors en me levant :
- Je veux faire partis de cette mission ! Je veux arrêter l'homme qui a tué ma mère !
John me regarde, ébahi. Je jette un coup d'oeil autour de moi : tout le monde me regarde avec des yeux de chouette. John dit en soupirant :
- C'est d'accord, Sophie.
Je souris de toutes mes dents. Je vais enfin pouvoir me venger ! Georges ? Tu vas moisir en taule, ah ah ah !!
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