💔I.DIS-LE MOI
La première fois qu'ils se virent, ils étaient encore à l'école primaire.
C'était un après-midi après les cours, dans sa salle de classe, que Lucy coloriait son mandala en attendant que ses parents viennent la chercher. Elle était tellement concentrée sur son dessin qu'elle n'entendit pas les enfants autour d'elle partir en courant à la vue de la redoutable bande de garçons qui faisait peur à tout le monde. Cette fois-ci, ils avaient faim et ils cherchaient quelqu'un qui avait un goûter dans son sac. Elle ne remarqua leur présence que lorsque l'un d'eux lui arracha la feuille des mains.
-Hé ! s'exclama-t-elle.
-Non mais regardez-moi ça ! cria-t-il en brandissant le dessin devant les yeux de ses camarades.
-Rends-le moi !
-Ça ressemble à rien !
Lucy ne comprenait pas ce qu'elle avait fait de mal. Elle avait respecté le schéma des couleurs, elle n'avait même pas dépassé les traits noirs et elle trouvait que sa rose des vents était plutôt belle. Sans aucunes explications, Ajil déchira son dessin en mille morceaux sous les rires de ses autres amis avant de le piétiner devant les yeux écarquillés de la fillette.
-C'est beaucoup mieux comme ça. Maintenant, donnes-moi ton goûter, ordonna-t-il.
-Hé regardez-la bien. C'est Heartfilia la fille bizarre qui a un papa et une maman plein de sous !
-Parfait, elle a sûrement à manger. Tu as entendu ce que j'ai dis ? Donnes-nous tout ce que tu as !
-J-Je n'ai... commença-t-elle tout en essayant de ne pas pleurer devant ces monstres malgré sa gorge serrée.
-Hein ? Je t'entends pas !
D'une bonne poigne, Ajil attrapa Lucy par le col de sa chemise blanche pour rapprocher son visage de son oreille.
-Tu disais quoi ?
Mais elle recommença à marmonner des mots incompréhensibles, agaçant le garçon qui la lâcha violemment sur sa chaise avant d'attraper son sac.
-Attendez... supplia-t-elle.
-Allez-y ! Fouillez-le !
-Non. Vous avez pas le droit.
Tout en protestant, elle se leva et attrapa le bras du brun. Seulement étant plus fort qu'elle, il se dégagea de son emprise. Elle en tomba à la renverse mais se releva. Refusant d'abandonner son sac, elle poussa les deux autres du groupe de son passage et retint Ajil. Sans rien comprendre, elle vit sa main se lever pour la frapper et sa seule défense à elle fut de mettre son bras au-dessus de sa tête et de fermer les yeux, tremblante de peur.
-Hé !
Une nouvelle voix se fit entendre derrière le groupe. Doucement, Lucy souleva les paupières et vit qu'elle n'était plus le centre de l'attention. Tout les regards étaient tournés vers un autre garçon adossé contre la porte. Il avait les sourcils foncés et les poings serrés à cause du spectacle qui se déroulait dans la classe. Le bâton de sucette qu'il avait entre les lèvres fit comprendre aux enfants devant lui qu'il venait d'arriver dans l'établissement et qu'il venait de finir de discuter avec le directeur qui aimait distribuer des sucreries aux nouveaux élèves. L'autre indice était qu'il ne portait pas l'uniforme de l'école.
Voilà pourquoi il n'avait pas l'air d'avoir peur du groupe de garçons. Il ne savait pas encore qui ils étaient, tout comme il ne savait pas qui elle était. Alors pourquoi s'interposer ? Il aurait dû passer son chemin sans attirer l'attention sur lui.
Avec des yeux surpris, Lucy détailla ce garçon assez atypique de haut en bas. Ses cheveux étaient roses comme la barbe à papa que sa mère l'amenait manger le mercredi après-midi au parc, le vert de ses yeux pétillait de vie et il avait une joue recouverte d'un pansement blanc qui contrastait avec sa peau mate. Soudain, il se décolla de la porte avant de pointer sa sucette vers les autres garçons.
-Personne ne vous a appris à ne pas taper les filles ? Personne ne tape les filles même avec un rose à la main.
-Qu'est-ce que tu racontes crétin ?
-Je vous dis d'arrêter de l'embêter.
-Sinon quoi ? Tu vas aller voir tes parents ? Le directeur ?
Le nouveau secoua la tête de gauche à droite, faisant bouger ses cheveux dans un mouvement presque gracieux.
-Non, mais je peux me battre.
-T'es tout seul et on est trois !
-Et alors je peu... ?
Il n'eut pas le temps de finir de parler que les garçons s'étaient déjà jetés sur lui. Pris par surprise, l'enfant le plus courageux que Lucy ait vu ne put rien faire à part encaisser les coups. Il lança ses poings et ses coups de pieds mais pas un seul d'entre eux n'atteignait leurs cibles.
Après l'avoir bien amoché et avoir vidé ses poches des bonbons que le directeur lui avait donné, les trois garçons partirent en rigolant et en le rabaissant plus bas que terre. Tétanisée devant tant de brutalité, la fillette n'avait pas bougé. Les larmes aux yeux, elle eût mal pour son sauveur. Ce ne fût que lorsqu'elle l'entendit gémir qu'elle osa s'approcher de lui pour l'aider à se redresser.
-Aïe...
-J... Je suis vraiment désolée..., sanglota-t-elle tout en lui tendant sa bouteille d'eau.
-Pourquoi tu t'excuses ?
Ne s'attendant pas à cette réponse, elle le vit accepter avec un grand sourire ce qu'elle lui tendait et malgré la douleur, il avala quelques gorgées d'eau avant de s'essuyer la bouche, voulant agir comme un dur. Elle leva les mains vers lui mais ne sachant pas quoi faire et ne voulant pas lui faire encore plus mal, elle les laissa retomber sur ses cuisses. Détournant les yeux, elle s'apprêta à exploser en larmes une deuxième fois avant d'entendre un petit rire.
-Tu veux que je te dise un secret ?
La fillette ne comprit pas pourquoi il voulait lui dire un secret alors qu'ils ne se connaissaient pas mais ses yeux verts étaient tellement insistants qu'elle acquiesça de la tête.
-J'aurai pu les battre en un rien de temps, hein, mais j'ai joué la comédie, affirma-t-il. Et on dirait que j'ai réussi puisque tu pleures.
-Pourquoi tu me mens ?
Malgré que son visage soit couvert de bosses et de coupures, il lui souriait. Elle savait que c'était un mensonge pour lui remonter le moral mais le voir dans cet état redoubla ses lames et serra son cœur, se sentant encore plus coupable.
-Je te jure que je ne mens pas car j'ai ça.
Sous les yeux maintenant plus que curieux de Lucy, il tira une petite boite colorée de sa poche.
-C'est quoi ? demanda-t-elle tout en essuyant ses larmes.
-La boite des gages. Quand tu l'as tiens dans tes mains, tu es obligé de faire le gage qui t'a été donné. Et j'ai réussi car ma mère m'a demandé d'être un bon garçon - je t'ai aidé - et de me faire des amis - si tu pleures pour moi, ça veut dire qu'on est amis, n'est-ce pas ? - donc j'ai réussi mon gage.
Un air de surprise passa sur le visage de la petite. Avait-elle bien entendu ? Quelqu'un voulait être ami avec elle.
-Ma maman m'a toujours dit que si quelqu'un pleure pour moi, ça veut dire qu'ils ont des sentiments - positifs ou négatifs - pour moi. Est-ce que tu as sentiments pour moi ? demanda-t-il tout en la fixant de son intense regard. J'espère qu'ils sont positif, ajouta-t-il avec un nouveau sourire.
-Des... J... Je... Euh je..., bafouilla Lucy tout en martyrisant le bas de sa jupe.
-Je vais prendre ça pour un « oui », rigola-t-il. Au faite, moi c'est Natsu Dragneel.
-L... Lucy, chuchota-t-elle avec les joues légèrement rouges H... Heartfilia...
-Bon Lucy, c'est à ton tour de recevoir un gage.
-Q... Quoi ?! paniqua-t-elle.
-Je veux que tu te venges de ces pourris mais comme c'est ton premier gage, je vais t'aider enfin seulement si tu te sens cap'.
Bouche-bée et impressionnée, elle regarda ce garçon en clignant des yeux. Pourquoi devrait-elle faire ce qu'il lui disait de faire ? C'était plutôt elle qui commandait ses domestiques pas le contraire, c'était comme ça qu'elle avait été élevé mais aujourd'hui quelque chose d'excitant fit crépiter sa peau. C'était un sentiment d'interdit et il lui fit hocher la tête.
-Aller soit pas timide, dis-le moi.
-Cap' ! s'exclama Lucy avec conviction.
Sa réponse créa un sourire encore plus grand sur les lèvres de Natsu qui lui tendit la boite à gage avant de lui demander de l'ouvrir. La curiosité piquée à vif, elle le fit. Une douce musique de berceuse s'éleva et une petite danseuse se mit à tourner sur elle-même. Elle avait des cheveux noirs et un magnifique tutu blanc si fin et large qu'on aurait pu croire que c'était des ailes d'oiseau qui battait pour qu'elle puisse s'envoler.
-C'est ma mère, dit-il fièrement. Elle était une si très grande danseuse - une ballerine - de musique classique qu'ils ont fait des produits à son image. Bon maintenant, le gage, s'exclama-t-il en se relevant.
Alors que les idées semblaient grouiller dans son cerveau, il se frotta les mains sous les yeux attentifs de Lucy. Puis, une fois décidé, il lui demanda où était le bureau d'Ajil. Sans comprendre, elle le lui montra et il se mit à fouiller dans ses affaires tout en disant qu'il n'allait pas se gêner de faire ce qu'il avait fait à la fillette.
Dès qu'il trouva ce qu'il cherchait, il tendit la trousse à la blonde et lui demanda de trouver la colle et de l'ouvrir un tout petit peu. La petite hésita : était-ce finalement une bonne idée ? Ce n'était pas comme si elle n'avait pas l'habitude de se faire harceler. Et peut-être même que si elle faisait ça, ça n'allait pas calmer ses camarades. Peut-être que après, ils seront encore plus violents et méchants et...
-Une fois que tu as accepté, tu ne peux plus reculer et tu ne peux rendre la boite qu'une fois qu'il est accompli. En plus, ces idiots t'ont blessé, l'encouragea-t-il. Il ne mérite vraiment pas ta gentillesse Lucy.
Il avait raison. Sans rien dire, elle hocha la tête et - avec un point chaud dans son ventre et des mains tremblantes - elle se concentra sur sa tâche. Après tout ça, il remit la trousse à sa place pendant qu'elle rangeait ses affaires laissées en plan. A l'exact moment où Lucy avait fini, Natsu attrapa sa main et, avec un rire s'échappant de ses lèvres à lui, ils quittèrent la classe.
-Qu'est-ce qui y'a de drôle ? demanda-t-elle.
-J'imagine déjà sa tête. T'inquiète pas, tu comprendras demain.
Et sans raison, il resserra ses doigts autour des siens et elle se laissa entraîner dans les couloirs de l'école, plus libre que jamais. Cependant, repensant à tout ce qu'elle venait de faire, elle sentit une once de peur la prendre aux tripes. Que venait-elle de faire ? Qu'allait-il se passer si jamais quelqu'un découvrait que c'était elle l'auteur de cette vilaine farce ?
Tout en prétendant devoir aller aux toilettes, elle lâcha Natsu à la sortie du couloir pour s'engouffre dans la pièce. Elle passa un peu d'eau sur son visage puis leva les yeux vers son reflet dans le miroir. Trop jeune pour comprendre, elle n'arrivait pas à mettre les mots sur ce qu'elle ressentait. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle se sentait mal.
Perdue dans ses pensées, le temps passa rapidement et lorsqu'elle se rendit compte que ses parents devaient l'attendre, elle s'essuya la figure avant de sortir en courant vers l'entrée de l'école où elle reconnut son père et sa mère de dos. Ils parlaient avec un homme à la peau mate et aux cheveux roses. Ce dernier avec un grand sourire aux lèvres et devait rire d'une anecdote racontée par Jude et Layla Heartfilia. Lucy se rapprocha discrètement d'eux, ne voulant pas les interrompre mais son père sentit sa fille se cacher derrière sa jambe.
-Ah ! Lucy te voilà, dit-il d'une voix douce. J'aimerais te présenter à un vieil ami. Ignir, je te présente ma petite princesse.
Son père prit sa main pour la tirer hors de sa cachette mais, beaucoup trop intimidée, elle garda les yeux baissés au sol tout en marmonnant un « bonjour monsieur » pas très sûr. Juste après, elle vit l'homme se baisser vers elle.
-Enchanté Lucy.
Maintenant qu'il était à sa hauteur, Lucy leva le regard et, découvrit avec surprise, Natsu appuyé contre les jambes de son grand frère, essayant d'ouvrir une nouvelle sucette.
Dès qu'Ignir se redressa pour continuer sa discussion, Lucy voulut en profiter pour rendre sa boite à Natsu mais, quand il leva les yeux de sa tâche, il lui sourit une nouvelle fois avant de placer son doigt sur ses lèvres qui marmonnèrent un « tu me la rendras lorsque tu seras prête à me donner un gage. »
L'excitation du jeu chassa toutes les mauvaises émotions de Lucy. L'anticipation de la suite de l'aventure rendit son sang bouillant et, heureuse de s'être fait un ami, elle hocha la tête, cachant la boite et gardant leur secret.
Le lendemain matin, Natsu fût accueilli dans la même classe que Lucy, et dès qu'il eut fini de se présenter devant tous ses nouveaux camarades - ces trois ennemis avaient affiché des sourires taquins, sûrement persuadés qu'ils allaient faire du nouveau leur prochaine cible -, il fût installé à coté de la belle blonde pour leur plus grand bonheur.
Sans lâcher Ajil des yeux, ils attendirent que ce dernier plonge ses mains dans ses affaires pour les prendre et ainsi commencer le travaille donner par leur professeur.
-Mais... ! C'est dégueulasse ! s'écria-t-il soudain.
Sous les yeux surpris de la classe et les rires discrets des deux diablotins, il sortit toutes ses fournitures de son bureau qui étaient remplies de colle. Le liquide gluant s'était d'ailleurs étalé sur ses mains qu'il posait un peu partout autour de lui ce qui fit paniqué sa voisine. Les pages des cahiers et livres ne se décollaient plus et sa trousse avait détint sur le reste de ses affaires, salissant l'intérieur de la table. Alors que le professeur réprimandait le garçon qui essayait de défendre son cas comme il pouvait, Lucy tendit la boite à Natsu tout lui donnant un nouveau gage qui, cette fois, visait Jacob et Inbel, les deux autres qui l'avaient embêté hier.
Bien entendu, il accepta le défi, planifiant déjà de leur faire manger des fourmis par les trous de nez. Ce fût donc comme ça qu'ils commencèrent leur histoire de gages, plus risqués les uns que les autres au fur et à mesure qu'ils grandissaient.
***
La raison pour laquelle Natsu intégra la même école que Lucy était que la famille Dragneel venait d'enterrer la mère de Natsu et de Zeleph et, pour repartir sur de bonnes bases après de nombreux soucis dut à la maladie de la défunte, Ignir décida de déménager et le père et les deux frères se retrouvèrent voisins de la famille Heartfilia.
Tout comme Natsu, Lucy avait un grand frère, Gray, et le petit groupe de quatre s'entendait à merveille. Sans jamais gêner personnes, ils allaient et venaient librement entre les deux maisons, les deux jardins, la cabane à outils de Ignir ou la piscine des Heartfilia.
Cependant, il arrivait que Lucy se sentait un peu à l'écart des trois garçons. Heureusement, c'était toujours à ce moment-là que Natsu arrivait près d'elle et lui donnait un gage qui victimisait soit leurs frères soit l'un des domestiques de la maison Heartfilia.
Le pire était le lendemain des soirs où ils dormaient tout deux dans la chambre du petit. Dans la nuit, elle écoutait sa tâche à faire en rigolant ce qui réchauffait le cœur de son ami puis, une fois la farce faite, il tendait la main vers elle, attendant qu'elle lui dise quoi faire. Alors avec le sourire, Lucy lui redonnait la boite à musique et s'impatientait de le voir réaliser son gage juste après que celui de la blonde soit découvert par les habitants de la maison.
Un soir, à minuit, ils étaient même sortis dans le jardin sans autorisation pour faire des expériences avec la neige qui tombait paisiblement et recouvrait tout Magnolia comme un manteau blanc.
Avec une écharpe autour de leurs cous mais encore en pyjamas, ils jetaient de la neige dans l'eau de la piscine, la regardaient fondre avec fascination puis ils recommençaient jusqu'à ce que l'un d'eux la fasse débordée. Tel était leur gage : le premier qui y arrivait gagnerait la boîte.
-Je ne comprends pas comment de l'eau peut faire fondre de la neige, chuchota Lucy. Je pensais que c'était que le feu qui...
Une boule de neige la frappa à la tête et s'éparpilla dans ses cheveux blonds. Cela la fit frisonner mais, avec les sourcils froncés, elle se tourna vers son ami qui rigolait comme un bossu pour ne pas alerter les habitants de la maison.
-Pourquoi tu as fait ça ?
-T'es trop bête c'est tout...
Trop occupé à ne pas faire de bruit, il ne remarqua pas la munition que son amie prépara avant de la lui envoyer en plein dans son visage. Le froid le fit éternuer ce qui humidifia ses yeux et rougit le bout de son nez. Il était presque mignon comme ça, pensa Lucy.
-Cap' de mettre de la neige entre tes jambes ?
Sans vraiment réfléchir, Lucy ramassa de la neige et la plaqua sur la couture de son pantalon. Le froid mordit son entre-jambe et elle frissonna.
-A toi...
Faisant de même qu'elle, il s'apprêta à plaquer sa main quand elle l'arrêta.
-... cap' de la mettre dans ton pantalon.
-Tu triches ! s'exclama-t-il à voix basse.
-Non. Chacun donne le gage qu'il veut, rétorqua-t-elle en croissant les bras. Mais si t'es pas cap', t'as qu'à le dire, hein.
Grognant, Natsu poussa l'élastique de son pantalon et laissa tomber la neige à l'intérieur devant les yeux curieux de Lucy. La brûlure lui fit lâcher un cri aiguë et son amie se moqua de lui. Il lui envoya un regard de tueur et il remarqua que son bas de pyjama mouillé collait vachement son corps.
-Cap' de me montrer ce que tu as sous ton pantalon.
Rougissant violemment, Lucy se tut, prête à réfuter son gage mais il joua des sourcils, l'air de dire « t'es pas cap' ? » Refusant de perdre face à lui, elle s'approcha de lui et baissa son bas sans prévenir.
-Mais ? Il est où ton zizi ?!
-T'es trop bête c'est tout..., le cita-t-elle avec un air supérieur. Nous, les femmes, on a tout à l'intérieur car on est plus intelligente que vous, les hommes. Aller à toi maintenant, ajouta-t-elle en pointant son sexe.
-Mais tu copies ? protesta-t-il.
Cependant, elle ne le laissa pas se dérouter. Elle attrapa la boite à gage de ses mains et la brandit devant ses yeux. Faisant la moue, Natsu baissa son pantalon, lui laissant voir son sexe rougit par la neige.
-C'est tout petit et tout friper en plus, ricana-t-elle.
-Lucy !!! s'exclama-t-il.
Mais soudain, la lumière de la chambre de Gray - qui donnait sur la piscine - s'alluma et les deux garnements ajustèrent leurs vêtements avant de déguerpir jusqu'à la chambre de Lucy. Parce qu'ils avaient failli se faire prendre en train de faire des choses peu convenables, leurs cœurs battaient forts dans leurs poitrines mais la peur les faisait aussi rire.
Sur la pointe des pieds, ils pénètrent dans le lit tout en échangeant des « comme on a eu chaud ! » « c'était ouf ! » « je suis sûre que tu as eu plus peur que moi ! » « n'importe quoi ! » « chut ! J'entends des pas » « fais semblant de dormir »
Le lendemain, à cause de leur jeu de nuit dans le froid de l'hiver, ils durent rester chez eux pour cause d'un bon gros rhume.
***
Cela devient rapidement un jeu quotidien qu'ils continuèrent même pendant leurs journées au collège.
-Hé, Lucy ? appela-t-il alors qu'il était en train de tremper les chasubles de sport dans de l'huile d'olive.
-Quoi ?
-J'ai déjà mon gage pour toi.
Les yeux bruns de la jeune fille se mirent à briller. Ils étaient tous les deux cachés dans le bureau des profs de sport en train de préparer leur prochaine farce.
-Te sens-tu capable de sortir lors du cours de sport en sous-vêtements ? Ça va être marrant de voir ta grosse poitrine bouger dans tous les sens.
-Pervers ! s'exclama-t-elle en piquant un far alors que Natsu éclata de rire. Chut ! On va se faire repérer, ajouta-telle.
-Tu veux dire que t'es pas cap' ? taquina-t-il.
Sauf qu'il se tut rapidement quand il vit Lucy lever sa jupe. Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait nue. Il se rappela des deux gages qu'il lui avait donné. Celui de la neige et aussi celui d'aller se baigner dans la piscine sans maillot de bain mais c'était quand exactement ? Ils étaient encore des gamins à cette époque-là. Alors que là, elle lui dévoilait des jambes musclées à moitié cacher par ses chaussettes qui lui arrivaient aux mollets, d'épaisses cuisses à la peau douce et une fine culotte en dentelle qui cachait peu ses fesses fermes. Cœur battant, corps brûlant et bouche ouverte, Natsu garda les yeux fixer sur elle pendant qu'elle relaissa tomber le pan de sa jupe. Contente de lui en avoir bouché un coin, elle tendit la main vers lui.
-Bien sûr que je suis cap'.
Encore perturbé, Natsu resta sans voix encore un moment et pour cacher son gêne, il reprit la plonge des chasubles dans la bassine. Cependant, en plus du rire de Lucy qui ne quittait pas ses oreilles, l'image si érotique qu'il venait de voir semblait comme graver sous ses paupières. Une horrible démangeaison le prit entre les jambes mais il serra les dents pour rester concentré.
Soudain, la porte de la pièce s'ouvrit d'un coup, faisant trembler les mûrs autour d'eux. D'abord, les deux chenapans pensaient que c'était leurs amis qui les avaient trouvé malheureusement pour eux, c'était Luxus, le terrible surveillant, qui se tenait devant eux.
-Hé Lucy, cap' de le frapper.
-Cap' ! s'écria-t-elle.
Puis, sans réfléchir, elle envoya sa main dans la figure du géant qui resta choqué de ce qui venait de lui arriver. Même Natsu était impressionné par son amie qui courait déjà vers lui pour s'éloigner de la colère du blond. Laissant se qu'il était en train de faire, il suivit Lucy qui s'était échappée hors de la salle des professeurs de sport. Tout en courant, il sortit la boite à musique de la poche de son pantalon avant de la poser dans le creux de la main de Lucy qui la laissa glisser dans la poche de sa jupe d'où elle ne risquait pas de bouger tant qu'il n'aura pas accepté de gage de sa part.
Du coin de l'œil, ils se regardèrent et, à nouveau, ils explosèrent de rire dû à l'adrénaline qui coulait dans leurs veines. Malheureusement, ils tombèrent sur monsieur Mest Glider, leur professeur principal, et à la façon dont les traits de son visage étaient tordus, il était fort mécontent. En un claquement de doigts, les deux adolescents se retrouvèrent devant le principal pour un sermon des plus mémorables.
-Cela fait un moment qu'on me reporte que des petits rebelles rendent fous les professeurs et dégradent l'établissement ! Après le gaspillage de savon, le papier toilette collé au plafond, les gros mots récités à la place des verbes irréguliers en anglais et la cafétéria transformée en ring de boxe en même temps que la salle d'S.V.T. qui fut, pendant un court moment, un endroit d'orgie maintenant c'est le matériel de sport !? J'attends des explications jeunes gens ! s'exclama-t-il.
Comme si ils pouvaient communiquer sans parler, les deux amis se jetèrent un coup d'œil avant de regarder le responsable du collège droit dans les yeux. Soudain, un bruit d'eau qui goutte retentit et, sous les yeux choqués des deux adultes, Lucy remarqua que Natsu était en train de se pisser dessus sans gêne sur le carrelage. Hors de lui, le principal se mit à crier d'horreur pendant que Mest essayait de le calmer.
Au même moment, affichant tous deux un petit sourire, Natsu tendit discrètement sa main vers Lucy qui lui tendit la boite à musique alors qu'elle se retenait d'exploser de rire.
Suite à cet indicent, ils ne furent plus jamais dans la même classe.
J'espère que vous ne trouvez pas les journée trop longues et que votre confinement se passe bien.
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