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Chapitre 18 (Amélie)

Point de vue: Amélie

Je me réveille difficilement, toujours dans la salle d'attente de l'hôpital. J'ai un de ses mal de tête pas possible. Jayson joue sur son téléphone devant moi, mon père lit à côté de lui, Mia est devant la machine distributrice plus loin, Ian parle doucement avec son copain à côté de lui et finalement Sophie fait les cents pas dans le couloir là-bas. Qu'est-ce que j'ai au bras? Ah oui, maintenant je me rappelle.

Je ne comprends pas comment la voiture à faite pour embarqué sur le terrain du parc. Le conducteur n'a pas pensé freiné où tenter d'éviter les modules remplis de jeunes enfants? J'ai hâte de voir ce que les policiers ont conclus. Ian et Vincent étaient venus me rejoindre au parc pour me parler de leur coming-out à Jayson. Ils voulaient me demander d'être présente lorsqu'ils allaient lui annoncer. Je ne sais pas s'ils vont attendre encore un peu avant de leur dire avec ce qui c'est passé avec Jeremy.

Pourquoi est-ce que ce genre de chose m'arrive tout le temps? Je suis un aimant de malchance? Je commence sérieusement à le croire. Je ne veux même pas imaginer la réaction de Jayson quand il va voir que je suis réveillée...

- Amélie Boisvert, appelle une infirmière?

 Mon père se lève pour venir se mettre à genou devant moi alors que ma sœur s'approche de nous.

- Amélie, ma chérie, me dit mon père en me prenant doucement la main. Lève toi, on doit aller faire des radiographies pour ton bras.

Je lèves ma tête de l'épaule de Ian qui me fait un baiser sur le front suivit d'un sourire d'encouragement. Mia et mon père m'aide à me lever de ma chaise pendant que Sophie se rapproche à son tour de nous.

- Tout va bien, nous demande-t-elle? Besoin d'aide pour quelque chose?

- Non, merci, Sophie, remercie mon père. Assis toi, calme toi un peu, tout va bien aller.

Sophie hoche la tête avant de s'assoir à côté de son fils. Mon regard croise celui de Jayson et il me fait un tout petit sourire. Je suis trop endormie et trop souffrante pour lui répondre, alors je me laisse guider difficilement par ma sœur et mon père vers l'infirmière, qui décide de me mettre dans une chaise roulante pour faciliter mes déplacements. Elle demande aux membres de ma famille de bien vouloir retourner s'assoir pour ensuite me pousser jusque dans une salle de Rayon-X.

- As-tu mal, me demande l'infirmière?

J'hoche difficilement la tête de haut en bas.

- D'accord. Je vais aller te chercher des antidouleurs pendant que tu te changes, me dit-elle en me faisant rentrer dans la salle.

Deux autres infirmières s'y trouvent. Elles m'aident à me lever, me déshabiller et me mettre un jaquette d'hôpital. Normalement, j'aurai eu honte qu'on me voit en sous-vêtements, en plus de toute mes marques de coupures sur tout mon corps, mais en ce moment, j'ai le cerveau en compote et je n'ai aucune énergie, alors je me laisse faire. L'infirmière de tantôt rentre dans la salle et me fait prendre deux antidouleurs avant de m'enlevé mon attelle d'urgence. Mon épaule disloqué me torture plus que mes os cassés, mais je n'ai plus d'énergie pour me plaindre de douleur.

Les trois infirmières me mettent des revêtements de plomb avant de me couché dans un espèce de lit qui semble rentrer dans une immense machine en forme de tube blanc. Une des trois femmes vient de donner une mannette qu'elle mets dans ma main droite.

- Si quelque chose ne va pas, appui sur le bouton rouge, me dit-elle. D'accord?

J'hoche difficilement la tête, ma migraine s'empirant de minutes en minutes. J'entends les trois infirmières s'éloigner puis la machine s'enclencher. Le lit dans lequel je suis coucher rentre à l'intérieur du tube et des bruits répétitifs commencent. Malgré le vacarme d'enfer que fait la machine, je m'endorme.

Lorsque je me réveille, je suis de retour dans la chaise roulante, mon bras avec une nouvelle attelle moins encombrante que la dernière. Quelqu'un me pousse vers je ne sais où. S'il vous plaît, j'ai besoin de paix et de bonheur pour une fois dans ma vie. Juste une petite pause. Après, attaquer moi avec n'importe quoi, je m'en fou. J'ai juste besoin d'une pause, s'il vous plaît.

- Princesse, tu es réveillé?

Je tourne le plus possible ma tête pour voir Jayson derrière ma chaise roulante, me regarder.

- Ouais, dis-je lestement.

Il me pousse jusqu'à devant une chaise avant de s'assoir dessus pour me faire face.

- Qu'est-ce qui a, me demande-t-il doucement en me prenant la main droite?

- C'est à mon tour d'être à bout, avouais-je faiblement.

- Est-ce que tu as besoin de quelque chose?

- En finir avec tout. J'ai besoin de prendre une pause. Juste une infime pause me ferai un immense bien. J'ai trop de chose sur la conscience Jayson. J'ai même pas le temps de faire le deuil de ma mère que quelque chose arrive et à cause de moi ton frère se retrouve à l'hôpital dans un état horrible et...

Je m'effondre dans ma chaise.

- Tuer moi, quelqu'un s'il vous plaît, murmurais-je à moi-même en laissant tomber ma tête par en arrière.

- Hé, non, non, Amélie, dit Jayson en se penchant vers moi pour mettre ses mains sur mes cuisses. Dit pas ça, je t'interdis de dire ça. Je sais que tu veux qu'on prenne une pause, mais je veux être là pour toi, je veux pas te perdre. Hé, regarde moi.

Je baisse ma tête pour le regarder dans les yeux et la sincérité qui se trouve dans ses derniers me donne un petit choc.

- Tu es très importante pour moi Amélie, plus que tu ne le pense. Je suis désolé pour tous ce que j'ai fait ou tout ce que j'ai dit qui t'a blessé, laissons ça de côté, on en reparlera si tu veux, mais quand tout ça sera passé, ok? Je t'aime Amélie. Je veux t'aider, ne me repousse pas cette fois, s'il te plaît.

Je soupire en m'avançant pour poser mon front sur celui de Jayson et fermer les yeux.

- Je sais pas, soupirais-je. Je sais plus. 


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