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Chapitre 1 : Toute histoire a un commencement.

Je me suis réveillée avec l'intention de passer une bonne journée, rien ne pourrait venir gâcher ce jour dont les doux rayons du soleil réchauffaient ma peau frêle. Non pas que la semaine ait été difficile, rien qu'hier je suis allée dîner en charmante compagnie. Chris Plantier, un collègue de travail, m'avait gentiment proposé de sortir pour égailler cette routine qu'était ma vie. Soit dit en passant une routine qui me convenait parfaitement.

D'ailleurs, comme tous les premiers dimanches du mois je passais rendre une visite à mes parents. Le ciel était clément, pas un seul nuage à l'horizon, la journée s'annonçait bonne, en apparences. Sur le poste de radio passait une chanson rappelant l'été et ses couleurs, me donnant inévitablement envie de chanter, je ne pensais plus à rien et me laisser flotter sur cet air remplit de douceur, par la suite entraîné par les notes rythmées d'une guitare.


Enfin, après une bonne heure de route, j'arrivais devant la grande barrière en fer rouillée par les années et les intempéries, autrefois peinte en vert foncé.

Je me garais près de l'entrée, avant de sortir de ma voiture, m'en allant vers la maison. Passant la barrière, de vieux souvenirs me revinrent en tête. Qu'il était bien difficile à l'époque de mon adolescence de sortir en cachette, forcée d'escalader le portail fermé à clé, dressé de pics tranchants. Une fois j'avais laissé accroché là un morceau de mes vêtements et était tombée tête la première. Heureusement je ne m'étais pas blessée, mais c'était plutôt gênant et je me sentais ridicule devant mes amis avec un trou dans le pantalon. Mais maintenant j'en rirais volontiers de bon cœur.

Je vis soudain la porte d'entrée s'ouvrir sur un visage familier, alors que je n'étais qu'à mi-chemin entre ma voiture et la maison. Ma sœur est venue vers moi d'une marche rapide, un sourire magnifique sur son visage de poupée.

— Enfin Marie, ce n'est pas trop tôt ! s'écria-t-elle avant de me serrer dans ses bras. Je rêvais où elle allait bientôt être plus grande que moi ? Mais elle me poussa pour me faire avancer avant que j'en élucide la question.


Une fois à l'intérieur, une odeur de gâteau est parvenue jusqu'à mes narines et ma gourmandise se réveilla. Mes yeux se portèrent immédiatement vers la porte de la cuisine où j'ai pu entrevoir un moelleux au chocolat. Je sentais déjà la texture lors de la mise en bouche, le goût profond des arômes, et le plaisir intense que promettait cette dégustation.

Avant que ma sœur me pousse de nouveau vers le salon où nous attendaient nos parents.

Ma mère vint m'embrasser – son parfum embaumait toute la maison – suivie de mon père dont les joues piquaient un peu, faute de rasage. Je me sentais bien, j'étais chez-moi, enfin mon repère, l'univers de mon enfance, et rien n'avais changé.


Tous assis dans le salon, parlions de banalités, des dernières nouvelles, enfin rien qui ai une réelle importance. Pourtant j'aimais être ici et les entendre parler de choses et d'autres.

Je ne sais pourquoi, ni comment nous sommes arrivés à parler de mon dîner d'hier soir. J'aurais du me douter que ce genre de choses intéresserait ma famille. Mes parents – enfin surtout ma mère – attendaient déjà que je leur donne des petits enfants alors que j'allais seulement sur mes 22 ans. J'avais encore pas mal de temps pour penser à ça. Et de plus, pour avoir des enfants il faudrait déjà avoir un homme. Et c'était loin d'être le cas.

— Oh comment est-il ? Est-il gentil ? De quoi avez-vous parlez ? me questionna ma mère sans plus attendre.

— Enfin chérie, laisse-là un peu respirer, elle vient à peine d'arriver... répliqua mon père dont je remerciais le soutient.

— J'ai quand même le droit de poser des questions à ma fille, non ?

— Maman ? Il est marié, répondis-je. Ce qui cloua le bec à tout le monde.

— Tu sors avec un homme marié ?!

— Non, non pas du tout ! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Et puis je ne sors pas avec lui...

— Alors pourquoi t'as-t-il invité à dîner ?

— Sans véritable raison, c'était un simple dîner... amical, soupirais-je en me demandant comment me sortir de cette situation embarrassante.

— Mmmm... d'accord...

Je levais les yeux au ciel, ma mère était parfois vraiment... pénible. Elle n'a même pas senti le malaise qui s'était créé.


Je n'ai plus rien dit durant les minutes qui suivirent. Ma mère reporta l'attention sur elle en parlant un peu de son travail. Elle était infirmière et faisait son métier à cœur comme si sa propre vie en dépendait. J'admirais en secret sa force mentale, elle ne devait pas voir que du rose dans la vie, des hauts et des bas devaient évidemment faire surface. Parfois elle racontait des anecdotes, et je la voyais toujours émue chaque fois, comme si elle revivait le moment passé, comme si tout se repassait sous ses yeux embués.

Quand elle ne trouva plus rien à dire ce fut alors mon père qui alimenta la conversation. Et il ne se contenta pas de survoler les faits, il passa tous les détails possibles, jusqu'aux blagues les plus stupides de ses collègues. Mais il donnait une dose de bonne humeur presque étouffante. Oui, il m'amusait malgré tout, me prenant au piège dans ses histoires de boulot je riais de bon cœur alors que je n'était pas forcément la principale intéressée.


Cela faisait un moment que ma sœur ne faisait plus partie de la conversation. Elle se trouvait plus à l'écart, son téléphone collé contre son oreille.

— Clara, lâche un peu ce téléphone ! Même quand ta sœur nous rend visite tu restes les yeux rivés sur ton écran... Tu pourrais faire un effort, dit soudain ma mère rappelant ma sœur à l'ordre.

Elle leva les yeux vers notre mère et marmonna quelque chose destiné à la personne qui se trouvait à l'autre bout du fil. Elle a ensuite raccroché et est venue se rasseoir avec nous, une moue se dessinant sur son visage.

— Vivement la rentrée que je me casse... soupira-t-elle.

Mes parents ne dirent rien, ils échangèrent simplement un regard.


Clara était plus jeune que moi, et elle allait rentrer en fac de lettres à la rentrée prochaine. J'espérais qu'elle réussisse ses projets d'avenir, j'étais un peu inquiète à son sujet, car même ne la voyant pas souvent je sentais que quelque chose n'allait pas, découvrant parfois une mine défaite qu'elle se hâtait de cacher par un sourire, remarquant que je l'observais.

Cela aurait-il un rapport avec sa vie sentimentale ? J'avais appris qu'elle fréquentait un certain Stéphane, d'après mes parents c'était un gentil garçon qui avait de l'ambition, tout à fait respectable. Enfin... comme tous ceux avec qui elle avait eu une relation dernièrement. C'était malheureux à dire mais Stéphane n'en était qu'un de plus sur une très longue liste. Je ne saurais dire si c'était l'adolescence ou réellement le caractère de Clara, ou encore autre chose qu'on ne soupçonnait pas, qui faisait qu'elle se comportait de cette façon.

Mais ma mère m'empêcha de réfléchir plus longtemps là-dessus en emmenant le fameux gâteau juste sous mon nez. Comment ne pas céder à la tentation ?

Me donner du chocolat c'est presque comme me faire jouir, enfin je crois... si je me rappelle encore ce que c'est que de jouir... Pour être franche ça ne m'est arrivé que très rarement ces derniers temps, pour ne pas dire pas du tout. Je suis seule, et depuis des mois. Oh, je ne m'en plains pas vraiment, au moins je n'ai pas de problèmes de couples... mais je m'ennuie. Un petit chien saurait peut-être me divertir un minimum ? Je vais peut-être finir vieille fille, seule, dévorée par mes chats – je n'ai pas de chats – et personne ne remarquera ma mort. Pourtant il me semble encore avoir le temps pour des histoires, enfin je l'espère. Aurais-je loupé ma chance ?


Je jetais un coup d'œil rapide à l'heure. Il me tardait déjà de rentrer chez moi, retrouver mon petit appartement et reprendre le boulot. Moi qui pensais faire des études supérieures, faire quelque chose de grandiose, je me retrouvais à accepter un travail trouvé par mon père – grâce à ses nombreuses fréquentations – dans une galerie d'art. Je ne m'en plaignais pas, c'était assez bien payé, de quoi vivre tranquillement. Au moins j'avais mon chez-moi et un travail convenable, peut importait comment j'en étais arrivée là.

En somme ma vie n'était pas si mal, la seule chose qui manquait au lot était l'amour, chose qui n'avait jamais frappé à ma porte. Le seul qui l'ai fait était mon voisin de palier, celui-ci est venu tambouriner à la porte de mon appartement en se plaignant que je faisais trop de bruit. Il touchait la quarantaine et l'amabilité ne faisait pas partie de ses qualités. Malheureusement je le croisais pratiquement tous les jours en allant au boulot, prenait parfois l'ascenseur en sa compagnie – ce n'était pas par plaisir – et n'entendais que ses soupirs ou ses réflexions sur ma tenue.

Et si en réalité c'était de ma faute ? J'avais toujours accusé la vie de ne pas me donner la chance d'aimer et d'être aimé, peut-être que c'était à moi de faire des efforts ? Me suffisait-il d'attendre simplement ou devais-je bousculer un peu les choses ? Je n'en savais trop rien, et je n'avais pas envie de passer des heures sur la question.

Ce qui m'a toujours étonné était le fait que je m'entende bien avec la plupart des hommes sans pour autant avoirs quelques affinités. Pour eux j'étais sans doute simplement la collègue de travail sympa, la bonne amie qui reste à l'écoute, ou juste une femme quelconque parmi tant d'autres. Il fallait dire aussi que je ne cherchais pas à me faire remarquer.


Toujours dans le salon en compagnie de ma famille, je regardais ma sœur parler, rire aux éclats, se joignant enfin à nous.

Je me levais, prenant avec moi les assiettes à dessert sales que j'allais mettre dans l'évier de la cuisine.

Me retournant vers le salon observant les trois personnes qui comptaient le plus pour moi. Ma mère semblait si heureuse, j'avais l'impression qu'elle ne vieillissait jamais, seules quelques rides apparaissaient au coin de ses yeux noisettes. Mon père lui tenait la main, et je voyais dans son regard tout l'amour qu'il lui portait. Il n'avait guère changé depuis ces dernières années, si ce n'est qu'il avait désormais les cheveux grisonnants. Et ma sœur... Clara était si belle, encore bien jeune et insouciante. Sa délicate beauté comparable à une rose épanouie, attirait bien des regards. Je l'enviais parfois, j'étais jalouse de la jeune femme qu'elle devenait, elle avait tellement d'assurance, de confiance en elle, et réussissait presque toujours ce qu'elle entreprenait. Elle était tout le contraire de moi, ce qui était peut-être la cause de nos fréquents désaccords.


J'étais assise dehors sous la véranda de la maison familiale, une envie de revoir le jardin de mon enfance. J'avais sorti un livre de mon sac, il faisait un temps idéal pour laisser vagabonder son imagination et laisser libre cours à ses pensées. J'aimais lire, je m'évadais, j'aimais le fait qu'on puisse imaginer les personnages à notre idée et non avoir une image imposée comme dans les films.

Je me retrouvais plongée dans un monde emplit de romance, les deux protagonistes allaient se revoir une énième fois, je m'attendais à découvrir la scène du premier baiser.

« Doucement il se rapprocha d'elle. Le voyant arriver elle sembla surprise, il était encore ici, pourtant ce n'était pas la première fois, ni la dernière... Il arborait un sourire époustouflant, il était donc si heureux de la voir ? Ils parlèrent à peine, mais leurs regards étaient soudés l'un à l'autre. Il lui caressa la joue tendrement, et elle lui adressa un sourire timide. Leurs visages se rapprochaient lentement... »

Et ma sœur est arrivée me gâchant le plaisir de lire la suite. Je la maudissais d'être arrivée à ce moment là. J'étais donc forcée de refermer mon livre, de quitter les personnages et de revenir dans le monde réel.

— Marie ! fit ma sœur en criant presque. Que me voulait-elle ?

Elle soupira en s'asseyant à côté de moi. Je l'ai longuement regardé, attendant qu'elle parle, avant de finalement prendre la parole la première.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Merci de l'accueil ! Je suis juste venue te voir... on ne te voit pas tous les jours je te signale, et toi tu pars dans ton coin sans rien dire.

Bon, Clara n'avait pas tort, je m'étais un peu isolée alors que j'étais ici pour passer du temps avec ma famille.

— Je comptais revenir dans pas longtemps.

— Ah oui bien sûr ! Quand tu aurais lu les quatre cent pages de ton livre peut-être ? se moqua-t-elle en pointant l'objet du délit que je tenais dans les mains. Je me demande s'il ne serait pas temps de faire quelque chose... marmonna-t-elle et je n'étais pas sûre d'avoir tout compris.

— Faire quelque chose ?

N'aurais-je pas mieux fait de l'ignorer tout simplement ? Ma ma curiosité me poussait également à vouloir savoir ce qu'elle entendait par là.

— Tu es trop seule, Marie. Même quand tu reviens à la maison c'est pour aller te trouver un coin en solitaire pour lire. J'ai l'impression que ça ne tourne pas rond chez toi.

— Et alors, c'est juste une impression, rétorquais-je contente de trouver cette réplique. Mais quelque chose me disait que ça n'allait pas être suffisant.

— Mais enfin regarde-toi ! Tu as l'air maladif, ta peau est blanche, tes yeux sont cernés et le maquillage ne suffit même pas à cacher tout ça. Il ne faut pas s'étonner si les hommes ont plus pitié de toi que d'être charmés.

— Je ne t'ai rien demandé ! Occupe-toi de ce qui te regardes veux-tu ?! m'écriais-je blessée par ce que Clara venait de dire. Sa franchise était dure à entendre. Peut-être y avait-il une part de vérité dans ses propos, mais, elle n'avait pas à me dire ça de cette façon.

— Excuse-moi... Mais regarde la vérité en face, ce n'est pas en restant plongée dans tes livres en rêvant au prince charmant que tu vas trouver quelqu'un. Faut que tu sortes, vas t'amuser un peu, ou tu vas te faire de vieux os bien avant d'être vieille.

— Qui te dit que je cherche quelqu'un ?

— Ok, donc tu ne cherches personne ? demanda-t-elle septique.

Je ne comptais pas lui répondre. Je n'avais pas besoin de ses conseils, elle n'allait pas non plus m'expliquer comment sortir avec quelqu'un ! Elle n'avait pas à se mêler de ce genre de choses, même en étant ma sœur.


Clara restait à côté de moi, attendant que je réagisse, alors je me replongeais dans mon livre pour bien lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue.

— D'accord, tu ne veux plus me répondre... dit-elle en se levant. Elle me regardait, les mains sur les hanches, l'air agacée. C'était plutôt comique de mon point de vue. Quant à moi, je restais muette.

Elle finit par partir en poussant une série de jurons. J'étais bien heureuse de me retrouver une nouvelle fois seule avec mon bouquin. Pourtant quelques instants après je rentrais à mon tour. 

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Bonjour ou bonsoir à tous ! 

Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle version.

Merci de bien vouloir donner votre précieux avis sur ce chapitre.

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