Ça avait commencé aujourd'hui, jeudi, en cours de philo. Je m'étais installée avec joie de me dire que j'allais sortir de l'école dans une heure. Même si ça n'était que pour faire une IRM j'étais contente. Et c'est cette joie là qui me fit redescendre encore plus vite sur terre.
La professeur avait donné les devoirs corrigés : j'avais eu 10,5.
C'était une note bien fade comparé au nombre de fois que j'avais participé en classe. J'avais fait un sourire dégoûté avant de lui dire : "j'avais pas révisé".
C'était ça, mon excuse. Une excuse aussi bête que honnête. Je n'avais vraiment pas révisé. Et moi qui pensait avoir rendu un bon devoir lors du contrôle, me rendait compte que j'avais tout faux. À ce moment là, j'eu un état de pensé alternatif. Je me sentais comme dépassé et dégoûté. Cette petite note qui n'allais rien déterminer à ma vie me rendait morose. Comme si je venais de perdre une bataille, contre moi même.
Le problème principal était que je n'étais qu'une petite paresseuse. Si j'avais mis là la plupart de mes efforts alors peut-être aurais-je eu une meilleure note. Et c'était un peu comme penser à la Rousseau. Me convaincre que ma vie d'avant était meilleure car exempte de cette morosité nouvelle. Je venais d'entrer dans une nouvelle ère, celle du travail acharné.
En effet, depuis ma plus tendre enfance j'avais été un enfant intelligent (selon le système d'éducation bien évidemment), sans réviser ni même essayer je pouvais obtenir des notes supérieures à la moyenne et devenir le "moteur de la classe" comme le disait si bien ma maîtresse de CE1. Alors là, devoir travailler pour n'obtenir que la moyenne, c'était impensable.
J'étais devenue lambda.
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