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Chapitre 6

Quelques minutes de marche dans le grand silence, puis nous furent finalement arrivé à une maison parmi les plus normaux, ce dont j'étais particulièrement déçu. C'était une maison bleue à deux étages, plus un sous-sol, un grand balcon, un grand garage, une grande cour au beau milieu d'une forêt. Cette maison semblait parfaitement capable d'habiter quinze personnes, quand bien même que ce serait des vampires.

Dans la cour, il n'y avait personne. Peut-être que tous les autres qui étaient avec nous étaient tous à l'intérieur, ou alors ils n'étaient pas là du tout, mais Marcus et Anik ne semblaient pas du tout inquiets. Ils ne faisaient que continuer à marcher en direction de la maison, m'entrainant avec eux.

Puis nous passâmes la porte d'entrée, et j'en fus presque soulagé. Il y avait des rideaux épais au-dessus de chaque fenêtre. Il n'y avait ici presque aucune lumière, et enfin, je n'avais plus aucune douleur qui me sortait des orbites.

Devant moi, je voyais une cuisine avec rien du tout sur les comptoirs. J'étais à peu près sûr que si j'ouvrais les tiroirs ou le frigo, je n'y trouverais rien. La cuisine, ainsi que la salle à manger qui étaient en fait une seule et même pièce, où il y avait à l'autre bout une table avec huit chaises autour et quelques une en plus le long du mur, semblaient être là que pour la forme. En tournant la tête de l'autre côté, je vis un salon, et je fus encore déçu de voir un salon tout à fait normal, avec un sofa, quelques fauteuils et une grande télévision. Tout au fond devant moi, il y avait un escalier qui menait au deuxième étage et au sous-sol. Sur tout le reste du mur, à distance chacune de près de cinq mètres, il y avait des portes, que j'imaginais être des chambres.

C'est par là que Marcus m'entraina, toujours un bras autour des épaules. C'était à croire qu'il avait peur que j'essaie de m'enfuir. Même si j'étais assez tenté, je trouvais ça insultant. Il m'ouvrit la porte qui était tout au bout, devant le salon, et me poussa légèrement pour que j'y entre. Comme je m'y étais attendu, c'était une chambre. Et pour une fois, je fus soulagé de la normalité de cette pièce ; j'avais eu peur, pendant un instant, d'y trouver un cercueil et des instruments de torture. Or, il n'y avait qu'un lit double, une armoire de rangement, un petit bureau, le genre de chose qu'on trouve dans la plus typique des chambres.

- Repose-toi, dit Marcus derrière mon dos. Et, s'il te plait, ne fouille pas dans mes affaires. On te trouvera une chambre pour toi plus tard.

- Eh bien, merci, dis-je en faisant quelques pas dans la pièce, avant de me retourner vers lui. Mais je ne suis pas fatigué.

- Repose-toi, c'est un ordre, dit Marcus en fronçant les sourcils. T'en auras besoin. Et surtout, t'as de nouvelles habitudes à prendre, et des vieilles à abandonner.

- Comme quoi ? Dormir le jour, et vivre la nuit ? soupirais-je. C'est très cliché. Jusqu'à maintenant, je fais le contraire, et ça me va très bien.

- Tu crois ? Alors pourquoi t'arrives à peine à voir quelque chose, à la lumière du jour ?

- Parce que... soupirai-je encore en baissant la tête. J'étais en manque de sang ?

- Depuis quand t'es un vampire ? dit Marcus en croisant les bras. Et t'as bu combien de sang, en tout ?

- Deux jours, marmonnais-je. Et deux hommes adultes.

Sur le coup, Marcus perdit ses aires menaçant ; il leva ses sourcils percés bien haut pour me regarder avec incrédulité.

- T'es sérieux ? demanda-t-il.

- Bah, ouais... pourquoi ?

- À ta taille, en plus... Deux ou trois litres devraient t'être bien suffisants !

- Par jour ? dis-je en grimaçant.

- Par semaine ! Deux, même, peut-être.

- Ah. Et... deux hommes adultes, ça fait quoi ?

- Plus ou moins dix litres.

- OK, dis-je lentement. Alors... Bonne nuit. Heu... Bonjour. Enfin, peu importe...

Je repoussais Marcus pour le faire sortir de la chambre et fermais la porte derrière lui, puis allais tout de suite m'allonger sous les couvertures du lit. Maintenant, c'est clair : la lumière, c'est nul. Si c'est vraiment à cause de la lumière que j'ai plus besoin de sang que nécessaire...

J'avais rêvé que je jouais à cache-cache avec mes sœurs. J'étais caché dans la penderie de mon père, entre deux paires de jeans. J'entendais Lily et Mimi crier « Jay ! Jay ! », mais je restai sagement assis, jouant à des jeux sur le téléphone de ma mère que j'avais pris sans qu'elle ne s'en rende compte. Puis le jeu avait disparu de l'écran ; maintenant, il n'y avait plus que des photos. C'était les photos qui étaient à la maison, accrochée tout le long du mur, dans le hall séparant la chambre de mes parents à la salle de bain. Il y avait moi et mes sœurs, tous les trois assis dans une butte de feuilles d'automne. Mes parents à leur mariage. La photo de classe de maternelle de Lily. Moi et mon meilleur ami Ben, au sommet de la grande roue, quand nous avions... neuf ou dix ans ? Mimi et Lily, dans les bras l'une de l'autre.

À ce moment-là, j'avais conscience du rêve. Malgré la petite voix dans ma tête qui me disait « reste caché, ou tu vas perdre la partie », je me relevais et sortis de ma cachette. J'avais l'occasion de revoir mes sœurs, je ne voulais pas l'abandonner. J'entendais leur voix crier mon nom, venant du hall. Je sortais de la chambre de mes parents et allai dans leurs directions. J'essayais de les appeler, dire que j'étais là, mais je n'avais plus de voix. Je courais après elles dans la maison, et c'est arrivé dans le salon que je les rattrapasse. Du moins, je crois, j'entendais leurs voix tellement près qu'elles auraient pu courir tout autour de moi, mais je ne les voyais pas. Et finalement, elles non plus, elles ne disaient plus rien. Il n'y avait plus aucun son, à croire que tout était mort. Encore une fois.

Ce n'était pas un son, ce qui vint ensuite, mais comme une vibration, ou je ne sais quoi. Mais ça disait, sans l'ombre d'un doute : « reviens à la maison ».

C'est là que je me fis réveiller par Marcus.

- Bien dormi ?

Il me secouait légèrement l'épaule, un petit sourire au visage. Je le repoussais et remontais les couvertures au-dessus de ma tête, essayant de dormir encore un peu. J'étais passé si près !

- Allez, réveille-toi ! Il est un peu moins de minuit. C'est l'heure de te réveiller.

- Je t'aurais cru, si t'avais dit : « un peu moins de midi ».

Marcus retira les couvertures, mais j'enfonçais la tête dans l'oreiller. Il appuya sous mon épaule, et la douleur de la balle qui y était toujours me fit grogner. Je consentis finalement à me lever, sachant qu'il continuerait d'appuyer jusqu'à ce que je le fasse. Marcus me fit encore un grand sourire. Je l'imitais, avec moins d'entrain et en roulant les yeux.

- Allez, suis-moi, maintenant.

Je soupirais, puis le suivis hors de la pièce, laissant le lit défait derrière moi. Marcus m'entraina jusque dans la cuisine, ou plutôt la salle à manger où, sur la table, il y avait un drap, et un couteau à steak posé dessus. Anik était là, assis sur l'une des nombreuses chaises le long du mur, les bras croisés et la tête rejetée par en arrière, absorbée par les motifs de peinture au plafond, comme si elle en voyait des formes particulières. Quand elle nous vit arriver, elle se leva, le visage sévère.

- Quel temps ! marmonna-t-elle.

- Eh, ça va, quand même, m'écriais-je. J'ai pas pris deux heures.

- Ma faute, dit Marcus en haussant les épaules. T'avais l'air tellement bien, j'avais pas trop envie de te réveiller.

- Heu... tu me regardais dormir ? dis-je en me retournant vers lui en fronçant les sourcils.

Pour toute réponse, Marcus se contenta de hausser encore une fois les épaules et de regarder ailleurs.

- Bon, viens te coucher sur la table, maintenant, dit Anik en prenant le couteau qui était en son centre. Il est temps de retirer la balle que t'as dans l'épaule.

- Super, j'avais trop hâte, marmonnais-je en regardant le couteau à steak.

Marcus me donna une tape dans le dos, à la fois pour m'encourager et me forcer à avancer. À contrecœur, je retirais mon vieux teeshirt et grimpai sur la table, plissant la nappe qui était dessus pour en faire un oreiller confortable, où j'enfonçai ma tête et mes mains.

- Bon, dis-moi quand je serais dessus, dit Anik.

Elle appuya du bout du doigt sur mon épaule.

- Plus bas, dis-je en relevant la tête pour me faire entendre. Encore plus bas. Là, plus à... gauche ? Non, l'autre côté. Là !

- C'est droite.

- Peu importe.

- OK, maintenant, je compte jusqu'à trois. Un... trois !

- ARGH !

J'entendis Marcus et Anik éclater de rire, alors que je serais les doigts dans ma boule de drap pour m'efforcer de ne pas échapper d'autres plaintes. Anik m'avait enfoncé la pointe du couteau à steak exactement où je lui avais dit, et maintenant qu'elle m'avait ouvert la peau, je la sentais chercher la balle avec les doigts, s'enfonçant toujours plus profond. Tu parles d'un médecin !

- Et voilà ! dit Anik quelques minutes plus tard, que j'avais plutôt senties comme quelques heures. Regarde !

Je me mis assis sur la table, sans mouvement brusque. Maintenant qu'elle n'avait plus les doigts enfoncés dans mon dos, je ne sentais déjà presque plus aucun mal, il reste que, pendant qu'elle avait les doigts enfoncés dans mon dos, ça faisait un mal de chien !

Je regardai ce qu'Anik me montrait : la balle en question, un pouce de long et quand même assez large. Elle brillait d'une couleur argentée sous une petite couche de sang qui dégoutait des doigts d'Anik.

- Tu veux la garder en souvenir ? dit Anik avec un petit sourire.

- Pourquoi pas ? dis-je en tendant la main.

Anik me donna la balle et je l'approchai pour bien la voir. Si ce n'était pas de cette couche de sang, j'aurais mieux pu la voir, mais j'étais tout de même assez sûr qu'il y avait, à la surface de la balle, un genre de dessin complexe, avec des spirales et peut-être même des genres de symboles chinois.

- Qu'est-ce que c'est ? demandais-je en frottant la balle de mes doigts, essayant de laver le sang du mieux que je pouvais.

- Les chasseurs, soupira Marcus en levant les yeux au ciel. Il s'imagine qu'ils peuvent mettre les chances de leurs côtés avec de la... comment ils appellent ça ? De la magie blanche ?

- Ce sont des sorciers ? m'écriais-je, levant les yeux vers Marcus.

Pour toute réponse, Marcus et Anik éclatèrent de rire, ce qui ne fit que passer la bonne humeur que j'avais. Pour une fois que j'étais ne serait-ce qu'un petit peu joyeux. Ces derniers temps, ça me semblait totalement impossible de l'être à nouveau un jour.

- Pas vraiment, non, dit Marcus. Ils connaissent des runes qui ne marchent pas vraiment, c'est tout. Enfin, celons certaines rumeurs, il y en aurait un, dans leur petite bande, qui aurait réellement quelques pouvoirs, mais ils le tiendraient à l'œil. Pas dans une cellule, mais plutôt que, s'il lui venait l'envie de partir prendre une petite marche, ils le tueraient sans plus de cérémonie. Il fabrique des trucs pour les chasseurs, parce que, toujours celons cette rumeur, il serait, malgré tout, de leurs côtés.

- Ah, dis-je lentement, n'arrivent pas à comprendre pourquoi quelqu'un voudrait se mettre du côté des chasseurs. Et... quel genre de trucs il fabrique ?

- elons la même rumeur, il aurait fabriqué un truc... une pierre qui peut effacer et modifier n'importe quel souvenir.

- Ah ouais ? ricanai-je. T'y crois ?

- Nah, dit Marcus en se remettant à rire. Enfin, peu importe... T'as guéri ?

Je portais ma main à mon dos, celle qui ne tenait pas la balle. Je sentais le sang sous mes doigts, mais je ne sentais pas de trou, ni même de cicatrice.

- On dirait bien.

- Parfait ! Anik, s'il te plait...

Anik fit un bizou et un clin d'œil en direction de Marcus, puis se retourna pour prendre quelque chose sur une des chaises, que je n'avais pas remarquées. Quand elle revint vers moi, elle tenait une pile de linge ; plusieurs jeans, jogging, teeshirts, camisole, sweatshirt et sous-vêtement, avec, tout au-dessus de la montagne, des souliers converse.

- T'as qu'à choisir ce que tu veux. Le reste ira directement dans ta nouvelle chambre ! dit Anik avec un grand sourire.

- Heu, je... bégayais-je. Merci.

- Pas de quoi ! Mais c'était une chance que cette Anise t'avais déjà demandé ta taille...

Je hochai la tête, n'osant rien ajouter. Anise m'avait trahi pour le compte des chasseurs. Merci de me parler de cette vieille chouette ! Et aussi, surtout, le « le reste ira directement dans ta nouvelle chambre ». Merci, mais non merci. J'ai déjà une chambre, chez moi à Miska, et j'ai grandement l'intention d'y retourner un jour. Pas seulement pour le rêve que j'avais fait tout à l'heure qui, de toute façon, j'en avais bien conscience, ne pouvait venir que de mon imagination. Non, je voulais y aller parce que je voulais y aller. C'est tout.

Anik me fourra la pile de linge dans les bras, et je dus lever la tête bien haut pour arriver à y voir quelque chose. Anik me pointait l'une des nombreuses portes du doigt.

- Va à la salle de bain. Et prend une douche, aussi, tu sens pas la rose... tu sens... pourquoi tu sens le poisson ?

- J'ai dormi dans le fond d'un lac, la nuit dernière, dis-je en haussant les épaules.

Anik et Marcus échangèrent un regard, sans rien ajouter. Je profitais du silence pour aller à la salle de bain, ouvrant la porte d'un coup d'épaule et la refermant avec mon pied. Je déposais les vêtements à terre et me retournais pour verrouiller la porte, et là, encore une fois, je fis face à mon reflet. Si mon cœur fonctionnait toujours, il aurait manqué un battement, peut-être même que j'aurais fait une crise cardiaque.

Bon, les changements alarment que j'attendisse avec appréhension n'était pas encore là ; je n'avais pas la peau pâle comme un mort, ou comme Marcus et Anik. Mais s'il y avait bien une ressemblance que j'avais maintenant avec eux, c'était mes yeux. Ils brillaient d'un éclat rouge, comme de gros rubis derrière une lampe torche. Où étaient passés leurs naturel et très commune couleur noisette ? Je n'en avais pas la moindre idée.

Peut-être que c'est parce qu'il n'y a aucune lumière... la lumière viendrait directement de mes yeux ? S'il y avait déjà de la lumière, peut-être que mes yeux seraient simplement noisette.

Peu importe ce qu'avait dit Marcus : qu'avec la lumière, j'ai plus besoin de sang que si je m'en passais. Là, tout de suite, j'avais trop envie de l'allumer pour voir si mes yeux redeviendraient noisette. J'étais prêt à passer le reste de mes jours à la lumière si ça pouvait me faire ressembler un peu moins à un monstre. Sauf que, bien sûr, ce serait le contraire. Boire du sang, tuer des gens... c'est ça, être un monstre. Finalement, je préfère n'avoir que l'allure, plutôt que n'avoir que le mental.

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