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Chapitre 39

Anou et moi, nous passâmes le reste de la nuit avec Marcus, tentant de lui expliquer qu'Anou n'était pas quelque chose dont on pouvait se servir. Il était près de trois heures du matin quand il renonça enfin, et Anou sauta sur l'occasion pour aller se coucher dans mon lit. Sérieusement, je ne comprenais pas pourquoi Anou n'avais pas déjà partager l'envie de tuer tout le monde. Peut-être parce qu'il est convaincu que je le ferais en premier...

- J'arrive pas à comprendre pourquoi tu veux pas, continua Marcus en se penchant près de moi, alors que nous étions tous les deux assis sur le canapé du salon. S'il pourrait aller chercher du sang à l'hôpital pour nous... et pour toi, aussi ! Ça t'en ferrais plus ! Déjà que, rien que toi, t'es en train de vider nos réserves, depuis que je te donne le droit de boire comme tu veux...

- Tu ne m'en donne pas le droit, je le fais dans ton dos. C'est plus mon problème si tu t'en aperçois, après. De toute façon, ça, c'est parce que je suis le seul qui n'a pas le droit de tuer. Vous tous, je vous voie bien, vous tuer, genre, dix personnes par semaines.

- Hé, on peut pas tous dépendre des sacs ! Mais si Anou allait en chercher, ça ferait déjà beaucoup moins de victime.

Je poussais un soupire en tournant la tête ailleurs ; Marcus n'avais fait que radoter la même chose depuis plus de cinq heures de temps.

- Mais... comment vous faite pour tuer autant de gens et que personnes ne s'en rendent comptes ?

- Les chasseurs, dit Marcus en souriant. Ils peuvent être utile, en quelque sorte. Tant qu'ils arrivent pas à tuer les vampires, il faut toujours qu'ils font oublier au habitant de cette ville qu'ils existent, sinon se serait la panique. Alors tout le monde oublie qu'on à tuer ce gars, ou cette fille... je sais pas vraiment ce que les gens croient en échange, mais, au moins, personne ne nous soupçonne... sauf les chasseurs.

- C'est bizarre. Mais alors, y'a vraiment une espèce de pierre magique qui peut changer les souvenirs de gens, comme tu me l'avais dit le tout premier soir que j'avais passé ici ? T'avais dit toi-même que t'y croyais pas.

- J'y crois toujours pas, comme tu dis, c'est trop bizarre. Mais je voie pas ce que ça pourrait être d'autre, alors, autant dire que c'est ce que c'est.

- Les moldus ne voient jamais plus loin que le bout de leurs nez...

- Les quoi ?

- Laisse tomber.

Je me levais de mon coin de canapé, m'étirant un peu le dos au passage puisque ça faisait plus de cinq heures que j'étais assis sans bouger ou presque, puis partie dans l'espoir d'aller dans ma chambre et d'y retrouver Anou, mais j'avais à peine fait deux pas que, au moment où je passais devant Marcus, il m'agrippa par les épaules et me fit retomber assis dans le canapé, et je tombais tout contre lui, un peu plus et j'étais carrément assis sur ses genoux. J'essayais de me relever en grognant, mais Marcus passa ses bras autour de moi, comme pour me faire une accolade par derrière, mais moi, je le voyais plutôt comme s'il essayait de m'emprisonner.

- Qu'est-ce que tu fais ? lâches-moi ! grognais-je en me tortillant pour échapper à son emprise, sans y parvenir.

- Quoi, ton père te faisais jamais ça ? dit Marcus qui riait de mes efforts pour lui échapper.

- Il l'a fait une fois, soupirais-je en abandonnant. Puis mes sœurs ont crue qu'on jouait à la lutte et elle nous ont sauté dessus. Accidentellement – du moins c'est ce qu'elle a dit -, Lily m'avait foutu un coup de poing en pleine gueule, et j'en ai perdu une dent de lait. Alors mon père à abandonner.

Marcus ne trouva rien à répondre à ça, se contentant d'éclater de rire. J'essayais à nouveau de me dégager, mais même alors qu'il riait, et que je poussais de toute mes forces, comparé à Marcus le tout puissant, j'étais aussi fort qu'une coccinelle...

- Tu vas pas me lâcher ? soupirais-je.

- Pas tout de suite. En fait, je voulais seulement te dire... merci, et bravo.

J'arrêtais encore une fois de me débattre – de toute façon, si Marcus ne voulait pas me lâcher, il n'y avait aucun espoir que j'y échappe -, puis me détendis, m'appuyant contre lui. J'espérais seulement que personne ne passerait à ce moment-là pour nous voir, ou j'étais encore partie pour les blagues sur « mon papa Marcus » ...

- À propos de quoi ?

- Ça va faire trois semaines que t'es revenu. T'as essayé une fois de te sauver, mais c'était un malentendu, alors je le compterais pas. Est-ce que j'ai le droit d'espérer que tu vas rester avec nous encore longtemps ?

J'appuyais la tête sur son épaule, fermant les yeux. Je ne répondis pas immédiatement, réfléchissant – ou du moins, j'aimais le lui laisser croire. Pour moi, la réponse était déjà faite depuis longtemps.

- Même si je voudrais, tu sais aussi bien que moi que je saurais pas supporter les autres indéfiniment.

- Jay... tu peux bien faire un petit effort ! Ils sont presque jamais là. Et puis, tu faisais comment, à l'école ? Y'a plus d'intimidation, de nos jours ?

- Si, y'en a, soupirais-je encore. Mais c'était moi qui l'a faisait. Enfin, à l'école où j'étais avant, avant. Celle où je me suis fait renvoyer. À l'autre, je suis devenu plus gentils. Ou un tout petit peu.

- Toi... tu faisais de l'intimidation ? s'étonna Marcus. Mais t'es même pas blanc !

- Pardon ? m'écriais-je en me retournant du mieux que je pouvais pour lui envoyer un regard noir. Si je suis pas blanc, je suis quoi ? T'es pas plus pâle que moi ! Et c'est raciste, ce que tu dis ! Arrête un peu de me démontrer ton âge !

- Je suis pas raciste ! dit Marcus en fermant les yeux et secouant la tête. C'est juste que... avant... enfin, de ce que j'en sais, c'était toujours les blancs qui intimidait ceux qui le sont pas. Toi, t'es, quoi...

- Moi, je suis à soixante-quinze pour cent blanc, ça te suffit pas ? Y'a que mon grand-père qui est purs chinois. D'ailleurs, bravo, les gens en général ne le remarque même pas.

- C'est un petit quelque chose sur ton visage...

- Ouais, bah merci, et lâche moi, maintenant.

J'essayais encore une fois de me dégager, mais Marcus me sera encore plus fort dans ses bras, et je capitulais, alors que Marcus serrait toujours, à croire qu'il me faisait vraiment un gros câlin.

- T'es vraiment lourd, marmonnais-je. Je commence à avoir envie d'appeler Anou à l'aide, tu sais, il fait très bien les panthères.

- T'as dit toi-même que tu resteras pas indéfiniment. Vas savoir quand tu partiras, je préfère profiter de toi autant que je le peux encore. Je te l'ai déjà dis avant, mais je crois pas que tu m'ai vraiment cru... j'aurais aimé avoir un fils. Seulement, bah, dans ma condition, c'est impossible. Biologiquement, je veux dire. Alors, toi, je t'ai adopté.

- Généralement, ceux qui veulent devenir parents adoptent des bébés, pas des ados, marmonnais-je.

- Entre les deux. T'es pas ados, petit Jay, t'es qu'un enfant.

- J'ai treize ans, ça entre dans la catégorie ados !

- Mais t'es coincé dans un corps de douze. Et douze, c'est encore enfant !

- Ce que j'aime pas l'immortalité, grognais-je.

- Parce qu'en plus, t'es assez petit pour avoir l'air d'en faire que dix.

- Tu m'aides pas !

- Tiens, ça doit être ça, le petit quelque chose de chinois qui ressort...

- Raciste !

Marcus éclata de rire, bien contant de me taquiner. Et bien malgré moi, j'avais de la difficulté à ne pas sourire. Puis, au bout d'un moment, je me laissais aller ; ça faisait du bien, de rire, de temps en temps. Les moments de détentes pouvaient se faire plutôt rare, il valait mieux en profiter quand ils venaient. Mais un détail me vint à l'esprit, et aussitôt, plus à faire, je n'arrivais plus à sourire, même pas un petit peu. Le remarquant, Marcus ressera son emprise, prêt à me sentir essayer de m'enfuir, mais je n'en fis rien. Je restais là, assis contre Marcus dans le canapé, à regarder mes genoux d'un air déprimé.

- Qu'est-ce qui a ? demanda-t-il.

- Juste... rien, marmonnais-je en haussant les épaules.

Malgré moi, je sentais la déprime me monter à la gorge, et les larmes me monter aux yeux. C'était égoïste, mais j'étais maintenant incapable de ne pas y penser, et à savoir que c'était vrai – même quand j'essayais de me convaincre du contraire, ma voix m'assurait pourtant que ce l'était -, j'avais de plus en plus envie d'éclater en pleur, mais j'avais l'impression d'avoir déjà trop pleurer pour toute une vie.

- Raconte, insista Marcus en me pressant l'épaule. Je vais pas rire de toi, tu sais.

- C'est juste que... m'essayais-je encore. Eh bien, je me disais que... s'il n'y avait pas eu que moi. Si disons qu'il y aurait eu deux, voire trois ou quatre autres gamins comme moi, vampirisé à douze ans, et que t'aurais eu le choix de prendre qui tu veux avec toi. C'est sûr que c'est pas moi que t'aurais choisi. Moi, j'aurais été oublié dans un coin, t'aurais même pas pu envisager d'essayer de me sauver... Je suis trop bizarre, et timbré... et...

Je me mis à pleurer pour de bon, me sentant plus stupide que jamais, et Marcus m'attira contre lui, posant ma tête contre son torse, comme s'il voulait me bercer, mais il ne fit aucun mouvement de plus, ne disant plus rien.

- Et il faut toujours que je me mette à pleurer, tout le temps ! reniflais-je. J'en ai marre !

Je me dégageai de Marcus qui, enfin, me laissa faire. Je m'installais à l'autre extrémité du canapé, me retenant à grand peine de pleurer, mais j'en avais encore les lèvres qui tremblaient.

- Tu m'aurais pas choisie, hein ? Tu m'aurais laisser mourir sur la banquette arrière ?

- Tu veux vraiment que je fasse un choix entre toi, et trois ou quatre autres gamins qui n'existent même pas ? soupira Marcus. Tu te goure, parce que j'aurais pas fait de choix ; je vous auraient tous pris. Et là, y'a plus de questions à poser, parce que tout aurait été différent pour toi ; t'aurais eu des amis de ton âges, et t'aurais pas sombré dans la déprime comme tu l'étais, et que t'es peut-être encore un peu dedans même si tu t'es fait un ami assez particulier. Et puis, je te rappelle que c'est nous, voir même, c'est moi qui t'ai rendu cinglé, avec mon entrainement à la con qui n'aura servie à rien de bon.

Marcus se leva du canapé et se mit à faire les cent pas, les mains derrière le dos, le visage sérieux. Je restais assis dans mon coin, incertain, le regardant faire.

- C'est moi qui t'es fait courir à toute les nuits, pour que tu sois plus rapide. Et tu t'es enfuis. C'est moi qui t'es appris à tirer, pour que tu sache te défendre. Et t'as tiré sur Quirin. (Marcus s'arrêta de faire les cent pas, se retournant pour me faire face.) Et c'est moi qui ai dit aux autres de t'insulter, de te pousser à bout, pour te rendre plus fort, psychologiquement.

Il n'ajouta rien sur ce dernier point, il était déjà assez évident comme ça. Si je n'étais pas un vampire, ayant la nécessité de tuer, de toute façon, pour survivre, il est clair que je serais déjà depuis longtemps enfermer dans un asile, et c'est même probable que se serait Marcus qui m'y aurait amené.

- Une fois de plus, dis-je, à mi-chemin entre le pleure et le rire, t'es à la fois le gentils et le méchant. Mais y'a pas que toi. C'est mes fantômes, le pire. C'est... (je pris un moment pour essuyer mes larmes, commençant à avoir de la difficulté à parler correctement.) C'est ma famille, qui m'a ramolli le cerveau. À tous les jours, dans mes rêves, je les entends qui me disent de rentrer à la maison. J'y suis déjà aller, il n'y a rien, mais ça continue encore, et encore, et encore...

- Qui te dit que, eu aussi, ils ne sont pas que le fruit de ton imagination ? Des hallucinations ? Dont se serait moi qui les auraient créées ?

- Non, ils existent vraiment ! Ils sont rattachés à une clé, mais je les ai enterré parce qu'ils sont méchant !

- Rattaché à une clé ? répéta Marcus en ricanant. C'est ridicule.

- Surement, mais c'est la vérité, cette fois, c'est pas des hallucinations, dis-je en me levant pour lui faire face. Et ma famille n'est pas ridicule !

- Non, bien sûr, c'est toi qui es ridicule !

Je ne répondis rien à ça, bouche bée. J'avais clairement ressentie l'insulte me frapper en pleine figure. Je sentais les larmes qui avaient enfin arrêter de couler menacer de s'y remettre à nouveau.

- Tu es ridicule, Jayden, quand est-ce que tu vas le comprendre ? Tout ce que tu fais, ce que tu es, ça n'a aucun sens !

Encore une fois, je ne répondis rien ; même si j'aurais voulu, qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Au lieu de quoi, je tournais les talons, prêt à courir vers l'escalier pour monter dans ma chambre, mais j'avais à peine fait un pas que Marcus m'agrippa par les cheveux et me tira par en arrière, puis me pris à la gorge et me souleva de terre pour m'empêcher de partir. Voilà, Marcus avait fait le gentil, il avait fait le moyen, et maintenant, c'était le méchant.

- Je veux que ton bien, Jayden, et pour ça, il faut que tu comprennes, dit Marcus d'une voix posé, que les fantômes, ils sont seulement dans ta tête, comme tout le reste. Tout est dans ta tête ! Absolument tout !

J'essayais de me dégager de son emprise, mais, tout comme ses bras autour de mon corps un peu plus tôt, sa main sur mon cou était impossible à se défaire. Ça ne me faisait pas vraiment mal, je n'étouffais pas, pouvant retenir ma respiration pendant plusieurs heures. Mais je commençais tout de même à paniquer. Quand Marcus commençait quelque chose, il ne s'arrêtait jamais à moitié chemin. Et s'il commence à me faire mal, il va finir en me faisant très mal.

- Ça va bientôt faire un an, dit Marcus en me secouant comme une vulgaire poupée. Un an que t'es orphelin. T'as plus de mère, plus de père, de petites sœurs...

Pour chaque membre de ma famille, Marcus me giflait toujours un peu plus fort sur la tête. Je fermais les yeux, faisant de mon mieux pour échapper à l'instant présent ; ce sera fini avant même que je ne m'en rende compte.

- Tu veux retrouver un peu de ta santé mental, Jay ? C'est le premier pas. Avoue-moi que t'as famille est morte et enterré, qu'ils sont tous au paradis, avec de jolie petite robe blanche et des ailes de poulet dans le dos, à écouter des anges chanter de l'opéra à la journée longue. Peu importe ta vision du paradis, mais c'est là qu'ils sont. Ils ne sont pas avec toi. Ils sont morts ! Ils en ont plus rien à foutre de toi ! Maintenant, y'a plus que toi et moi, que tu le veuille ou non !

Marcus se tue, attendant que je le dise. Malgré ma position, je ne suffoquais pas, mais c'était tout de même un peu impossible de parler. Ce que me disait Marcus me portait au cœur, mais je ne pouvais pas le croire. Qu'il dit plutôt que la voix est une hallucination auditive, je le croirais volontiers. Mais mes fantômes, ça peux pas être vrai, ils sont réelle ! Anou les à vue, il s'est même fait posséder par mon père !

Marcus desserra un peu son emprise sur mon cou, me laissant avouer que, en effet, ils ne sont que le fruit de mon imagination débordante :

- C'est pas vrai, ils existent, j'ai la pre...

Marcus remit sa main sur mon cou, m'empêchant le parler. Il semblait vraiment en colère, maintenant, et s'il aurait pu, je suis sûr que son visage aurait virer aussi rouge que ses iris.

- Je sais pas quoi faire de plus ! s'énerva-t-il. Tu veux pas comprendre ? Tu pourras pas faire de progrès ! Tu veux rester zarbi pour le reste de ta saloperie de vie ?!

Je secouais la tête autant que je le pouvais, de gauche à droite, ce qui, va savoir comment exactement, fi perdre le peu de patience qui restait en Marcus. Il ce décida enfin à me lâcher et me laisser tranquille, mais pas du genre : « je te lâche et je te laisse tranquille » ; Marcus me lança contre le coin du mur séparant le salon du corridor comme on lance une boule de quille, avec tellement de force que je ne fis pas que m'y écraser contre, mais je le traversais, éclatant le bois au passage, ainsi que mon bras. En me redressant parmi les décombres de poudre blanche et de minuscule morceau de bois, je le vis, mon bras, dans un angle bizarre, un truc blanc dépassant de la peau, au bord pointu et ensanglanté, et, de l'autre côté du même bras, un truc beige, un morceau de bois, sans aucun doute, planté dedans. Je le savais, pour avoir testé un peu trop souvent, ça faisait bien plus mal que de se prendre une balle. Malgré moi, j'avais les larmes aux yeux, mais je restais immobile, ne voulant croire ce qui venait de se passer, dévisageant Marcus qui, lui aussi, me dévisageait.

- Je... je vais aller chercher Anik, dit Marcus. Elle s'aura arranger ton bras. Reste là...

Il fit quelque pas en direction de la porte d'entrée, mais il avait à peine sortie du salon qu'une forme noir lui tomba sur la gorge. J'étais tellement sous le choc qu'il me fallut un moment pour comprendre que c'était Anou, sous sa forme de panthère. Il semblait à deux doigts de lui arracher la tête, mais il hésitait, pesant le pour et le contre. J'avais l'esprit trop embrouillé, autant par ce qui venait de ce passer que par la douleur avec laquelle me lançait le bras, pour parvenir à dire « fait-le ! » ou « surtout pas ! », je ne savais pas ce que je voulais, mais, pour sûr, j'aurais voulu qu'il paye.

Mais Anou avait trop attendu, et Marcus lui attrapa le cou à deux mains et le retourna pour que ce soit lui qui se retrouve coincé au sol, Marcus accroupi au-dessus de lui. Anou changea de forme, devenant une sourie, échappant à l'emprise de Marcus. Mais il était rapide, et Marcus attrapa la sourie dans son poing, qui couinait. Anou ne pouvait plus y échapper, la sourie étant déjà le plus petit des mammifères. Il ne restait plus à Marcus qu'à serrer le poing bien fort, et...

- Non... murmurais-je, sous le choc. Non ! Non, Marcus, arrête ! NOOOON !

Je me mis à courir vers lui et, machinalement, arrachait le bout de bois que j'avais toujours de planter dans le bras, puis le lui plantait bien profond dans le crâne, le krouish qui en ressortie me restera pour toujours dans les oreilles.

Marcus resta debout sur ses genoux encore un peu plus de cinq secondes avant de tomber sur le côté, raide mort. Anou parvint à s'échapper de sa main et, aussitôt libre, prit forme humaine et vint s'asseoir près de moi. Il s'était à peine installer que je lui tombais dans les bras, pleurant de toute les larmes qui me restaient encore. J'entendais vaguement Anou faire des commentaires, comme : « c'est pas de t'as faute », « c'était lui ou moi, de toute façon », « à l'âge qu'il avait, il était bien temps qu'il meure » et « merde, y'a ton os qui te sort du bras ! ». Certain de ses commentaires étaient plutôt douteux, mais je ne relevais pas. J'avais ressombré dans l'une de mes crises de mutismes.

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