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Chapitre 36

Plusieurs jours passèrent dans ce qui me semblait être le parfait bonheur – à la limite du possible, en ce qui me concerne. J'avais Anou, j'avais la sécurité, et tous les autres m'évitaient autant que je les évitais, qui fait que je ne les voyais pratiquement jamais. Le seul petit inconvénient était que je n'avais pas vraiment l'occasion de parler avec Anou, puisque Marcus, pour sure, était toujours un peu trop près. S'il avait entendu une autre voie que la mienne – comme celle d'Anou -, il aurait tout de suite compris qu'il y avait quelque chose de bizarre. Par contre, que moi je parle à un chat, il n'y trouvait rien à redire.

Au moins, tous les autres, y compris Marcus, aimait bien Anou. Je le surprenais même parfois jouant avec lui, avec un rayon lazer rouge. J'avais beau savoir qu'Anou n'avait rien d'autre que l'apparence d'un chat, il fallait avouer qu'il avait quand même beaucoup du mental, à le voir courir après le rayon. Mais il n'était pas assez stupide pour se faire avoir, quand Marcus ne faisait plus de rayon et qu'il disait « cherche-le ! Cherche-le ! », Anou se contentait de s'asseoir devant lui et d'attendre, l'air de vouloir dire : « crétin, appui sur le bouton ! ». Ça me faisait éclater de rire à chaque fois.

Il s'était passer peut-être un peu plus de deux semaines quand je commençais à m'en lasser. C'était à la fois trop parfait, et trop puéril. Comme quand je marchais dans le corridor, à mi-chemin entre ma chambre et la cuisine, Anou sur mes épaules comme toujours, quand je croisais le chemin de Seb. J'avais aussitôt détourner la tête pour ne pas le regarder, mais lui en profita pour me faire un croche pied, et alors que je trébuchais, Anou tomba de mes épaules pour atterrir sur le sol à quatre pattes, et quand Seb se retourna pour « m'aider », il pilla sur la queue d'Anou.

- Fait un peu attention ! m'écriais-je en reprenant Anou dans mes bras, qui n'arrêtait plus de feuler et donner des coups de pattes en l'air en direction de Seb.

- Désolé, dit-il en levant les mains en toute innocence, c'était toi qui était supposer tomber et te faire piler dessus. Pardon à ton chat.

Puis il continua son chemin, un petit sourire aux lèvres.

- Espèce de crétin, grognais-je.

Anou miaula longuement, comme pour me confirmer. Et quand je me retournais pour continuer mon chemin, je vis deux autres des vampires, depuis le salon, une main devant la bouche pour s'empêcher de rire.

Je remis Anou sur mes épaules – c'était la place qu'il préférait – puis, plutôt que d'aller à la cuisine pour me prendre une poche de sang, comme j'en avait envie, je continuais mon chemin jusqu'à la porte d'entrée et passais toute la cour, pour aller m'adosser contre un grand arbre. Aussitôt que je m'arrêtais, Anou sauta de mes épaules et escalada l'arbre. Avec un sourire, je décidais de le suivre, m'arrêtant de grimper une fois à trois mètres de haut. Les branches d'au-dessus était trop petite pour mon poids, mais ici, au moins, les feuilles de l'arbres pourraient certainement nous cacher de la vue depuis la maison.

- C'est bien, ici, tu peux te transformer, dis-je.

Crac !

Les oiseaux de l'arbre et des autres autours s'envolèrent en panique, ce qui me fis sourire. Je m'adossais contre le tronc, ayant comme seul paysage la maison de vampire, à un peu plus de cent mètres. Je ne voyais pas Anou, qui était de l'autre côté de l'arbre, mais au moins, si quelqu'un venait, je le verrais et je pourrais l'avertir.

- Comment il s'appelait, celui-là ? demanda Anou.

- Seb ?

- Ouaip, Seb. Je le déteste.

- T'es pas le seul, soupirais-je.

- Et tu vie ici depuis toujours ?

- Toujours ? répétais-je en riant. Heureusement non, ou j'aurais perdu la boule depuis longtemps. Enfin... non, je t'interdis de répondre à ça.

- Ok... mais quelle boule ?

- C'est une expression, Anou, soupirais-je en levant les yeux au ciel.

- Y'a trop d'expression, je préfère quand tu parles clairement.

- Désolé... Enfin, non, je ne vis pas ici depuis toujours. Peut-être un an, je crois, en dehors du bon temps où je suis partit. Avant, j'étais chez mes parents, à Miska. Qui se trouve être l'endroit où on s'est rencontré, au cas où tu te demandes. Tu connais le reste de l'histoire... Par histoire, je veux dire ce qui est arrivé dans ma vie par la suite, au cas où tu comprendrais pas.

- Arrête de faire comme si je suis stupide, je sais très bien ce que « histoire » veux dire.

- C'est une première !

- Arrête de... oh, et puis bon, t'as raison.

J'éclatais de rire malgré moi, me retournant pour croiser le regard d'Anou, et fus soulagé de voir qu'il riait lui aussi. Il avait encore et toujours son look californien, mais cette fois, il s'était choisi des yeux rouges, peut-être l'influence d'être coincé avec quinze vampires au yeux rouges, dont moi-même. Ce qui me fit imaginer un « et si » qui changerait tout, ou rien du tout. Et si Anou était un vampire, comme nous tous ? Ce serait une bonne chose, ou une mauvaise ?

J'imaginais Anou buvant du sang, et ça me levais le cœur. En quoi, pourtant, je suis bien placé pour ne pas avoir peur du sang, ni en être dégouté, et pourtant, ça, ça me dégoutait. Un chat vampire, ce serait... particulier.

Mais pour tout le reste... ne plus jamais revoir sa famille ? Il n'en a pas d'avance, lui qui n'a jamais connu son père et que sa mère n'est rien de plus qu'une chatte qui les as laissés seule, lui et ses frères, dès qu'ils furent assez vieux pour se débrouiller. Et ses frères, eh bien il les a tous tué.

Du coup, aucun ratachement qu'il ne pourra plus jamais revoir. Je suis son seul ami, autant qu'il est mon seul ami. Alors, la seule chose qui me reste à penser, c'est si lui en a envie... et si moi j'en aurais envie.

Définitivement pas. Je sais même pas pourquoi j'avais cette idée en tête.

Puis je me rendis compte que, depuis près d'une minute entière, je ne faisais plus que fixer Anou droit dans les yeux, sérieux.

- À quoi tu penses ? demanda-t-il quand il se rendit compte que je sortais enfin de ma tête.

- Oh, rien, c'est complètement stupide, dis-je en détournant le regard vers la maison, où il n'y avait aucun mouvement.

- Ouais, moi aussi, je pense à des trucs que tu qualifierais de stupides...

- Qualifierais ? répétais-je en riant timidement. D'où t'as sortie ça ? Y'a plus que trois syllabes !

- Rie pas de moi ! dit Anou en riant lui-même. Mais ne me demande pas de le répéter...

J'éclatais de rire pour de bon, même si je sentais que se serait plutôt insultant pour Anou. J'étais prêt à m'excuser, mais lui, pour sa part, souriait aussi.

- J'aime quand tu ries comme ça, c'est tellement rare.

- Y'a que toi qui arrive à me faire rire, t'as de la chance.

Anou sourie encore un peu plus, montrant ses dents. Je souriais aussi. Anou s'installa un peu plus confortablement sur les branches en appuyant ses bras sur la branche qui nous séparait, et du fait, il se rapprocha un peu plus de moi. Va savoir pourquoi, Anou souriait encore plus.

Allez, embrasse-le, il ne demande que ça.

Je détournais aussitôt la tête, feignant de chercher du mouvement en direction de la maison ou du sentier, voir même le garage. J'étais bien contant que mon cœur ne battait pas, car il aurait surement battu tellement fort qu'on en aurait ressentis les secousses en posant une main sur le tronc. Et aussi, surtout, que je ne pouvais pas rougir. Car mes joues seraient surement devenues aussi rouges que mes yeux. Car, oui, j'avais atrocement envie de l'embrasser.

- On devrait pas rester ici, Marcus va se demander où je suis et il va s'inquiéter.

- On est ici depuis à peine trois minutes, une minute de plus ne va rien y changer.

- Il pourrait sortir n'importe quand et se mettre à me chercher partout, et c'est pas impossible que d'ici à la porte d'entrée, il nous entende parler, dis-je, commençant à stresser.

- Alors t'aie toi !

De toute façon, je ne savais plus quoi dire pour m'échapper. Alors qu'on parlait, Anou n'avait fait que se pencher un peu plus, et un peu plus, et s'il se décidait d'approcher encore, son nez allait entrer en contact avec ma joue. Il ne fallait surtout pas que je tourne la tête.

Alors, bien sûr, je fis la dernière chose qui me restait à faire ; tourner la tête.

C'était la deuxième fois que j'embrassais Anou, mais, puisque la première fois était plutôt involontaire et particulièrement bizarre, je préférais ne pas le compter. Parce que cette fois, un genre de deuxième première fois, peut-être, était, de loin, beaucoup, beaucoup plus agréable. C'était un de ses rares moments, depuis ma mort, où je me sens réellement vivent.

Et, bien sûr, ce genre de moment ne peut jamais durer longtemps.

- Jay ?

Je me retournais en sursaut, manquant de près de tomber en bas de ma branche, mais Anou sursauta encore plus haut, et lui tomba pour de bon, criant dans sa chute, avant de se transformer en moineau pour s'envoler avant de s'écraser au sol, pour finalement atterrir sur ses quatre pattes de chat. J'avais tellement eu peur pour lui, pendant un instant, que j'en oubliais qui m'avait appelé, mais quand je sautais en bas de ma branche pour rejoindre Anou, je vis l'un des vampires, dont j'avais oublié le nom – on ne s'était pratiquement jamais parlé. Il était plutôt petit, mais, sur le moment, il me faisait l'effet d'être tout aussi menaçant que Marcus lui-même. Pour le moment, il semblait totalement bouche bée, me regardant avec de grand yeux rond, puis Anou, puis à nouveau moi, puis il eut un petit sourire, puis un très grand sourire.

- Alors, comme ça... dit-il, croisant les bras et se cachant la bouche de sa main, comme ça, le petit Jay fait des mamours avec... un chat !

- Ne dit rien aux autres, dis-je, en proie à la panique. S'il te plait...

- Non, mais j'ai bien vu, vraiment ? Ton chat, c'était plus un chat, c'était un gars ! J'ai déjà entendu des histoires sur... je sais plus comment ça s'appelle, mais bon, ça, ok, c'est passable, c'est pas plus fou que d'autre... mais... un gars ! Comme ça... tu es gay, Jayden ?

- C'est pas vrai ! criais-je, les poings serrés.

L'autre éclata de rire, ne pouvant plus se retenir. Moi, je ne riais pas du tout. Je savais, peu importe ce qui allait en suivre, qu'il irait tout raconter aux autres, à moins, bien sûr, que je le tue. Anou, tout contre ma jambe, grognais contre lui depuis le début, comme quoi lui-même en avait très envie. Mais j'avais déjà tué Quirin, ma quotte n'était pas au meilleur qu'elle pourrait être, et s'il fallait que je le tue lui aussi, c'est garanti, la prochaine fois, ils ne vont pas m'enfermer dans la cave pour près d'un mois ; ils vont tout bonnement me tuer. Mais s'ils savent qu'Anou peu changer de forme, et que je suis gay, ce ne sera pas mieux, sérieusement. Dison que je fais rien et que je reste dans mon coins, c'est Anou qui va se mettre à tuer tout le monde, pour préserver son identité. Et ensuite, si Anou perd la guerre, se qui serait très probable, lui seul contre quinze vampires, les autres ne me prendront plus jamais au sérieux, au minimum de sérieux auquel j'ai droit déjà. Ils me regarderont comme on regardait les homos il y a cent ans, voir même deux-cent ans plus tôt, à l'âge qu'ils ont, et c'était pas vraiment la meilleures époque pour s'affirmer. C'était plutôt l'époque de la peine de mort.

Alors, j'étais coincé. Je n'avais sérieusement plus rien à faire ici.

- Vien, Anou, on s'en va, grognais-je.

Sans lui laisser le temps de répondre – chose qu'il ne pouvait pas faire, de toute façon, sous sa forme de chat -, je le pris dans mes bras et couru aussi vite que je le pouvais en direction de la ville. L'autre me laissa passer, puisque de toute façon Marcus leurs avaient avertie, et comme il m'en avait promis ; si j'ai envie de partir, qu'on me laisse partir. Alors, je ne fis que courir, et en peu de temps, la maison était déjà loin derrière moi. Je me trouvais un parc, un peu après la ville, et décidais de m'y arrêter, parce que je n'avais nulle part ailleurs où aller. Je montais dans la petite cabane et m'adossais contre l'un des murs, puis lâchait Anou que j'avais toujours dans mes bras. Aussitôt qu'il toucha le sol, il reprit forme humaine, encore à quatre pattes, puis se retourna pour s'asseoir contre le mur en face de moi. Il n'avait pas l'air plus joyeux que moi.

- Je suis désolé, dit-il.

Je haussais les épaules, n'ayant pas vraiment envie de parler. J'étais pas dans un de ses moments de mutisme qui me prenne parfois, je n'avais seulement pas envie de parler...

- C'est ma faute, continua Anou. J'aurais pas dû...

- Ça va, c'est pas ta faute, soupirais-je. J'en avais vraiment envie, moi aussi, seulement... j'avais pas envie qu'on se fasse voir. Enfin, pas par l'un d'eux.

- C'est drôle, il m'a vu changer de forme, mais ce qui le faisait tellement rire, c'est ton orientation...

- Attention, c'est la deuxième fois que tu me sorts un mot avec plus que trois syllabes, dis-je dans un semblant de sourire. Mais bon, il faut les comprendre. Ce sont des vampires, alors, c'est pas le surnaturel qui vont les faires peurs. Mais ils sont plus vieux qu'ils en ont l'air, aussi. À leur époque, ça se faisait pas... ça.

- Mais toi aussi, t'es un vampire. Alors pourquoi tu me lance pas des discours de « à mon époque »...

- Je suis pas si vieux que ça, non plus, soupirais-je. Eux, ils ont au-dessus de cent ans, et en plus, ils regardent même pas les nouvelles. Du coup... bah c'est ça, la sentence de l'homosexualité, c'est la mort.

- Ils vont chercher à te tuer ? s'écria Anou.

- Bien sûr que non, je suis déjà partie. On a qu'à reprendre la route, comme avant. Disons que, ici, ce n'était qu'une petite pause...

- Mais je comprends pas. Pourquoi ils ne chercheraient pas à te tuer, si tu viens de dire qu'ils croient que tu mérites la mort ? Et sérieux, pourquoi toi, tu les as pas déjà tous tuer ? Ça m'étonne que tu n'y ait pas déjà penser. S'ils veulent te tuer rien que pour avoir embrassé un gars, c'est qu'ils ont vraiment une casse en moins.

Son discours un poil sadique me fit éclater de rire ; ouais, Anou me connaissait bien.

- Tu parles vraiment comme un petit démon perché sur mon épaule, dis-je sans pouvoir m'empêcher de sourire.

- Il est vrai que j'aime bien être sûr t'es épaules, ces plus confortable que dans t'es bras, dit Anou en fermant les yeux et haussant les épaules. Mais je suis pas un démon, va savoir ce que c'est. Je suis un Animagus. C'est ce que tu dis tout le temps, non ?

Cette fois, j'éclatais de rire pour de bon, à la limite du fou rire. Qu'est-ce qui n'allait pas bien chez moi ? L'autre vampire dont je ne connais même pas le nom m'a surpris à faire des choses peu catholiques avec un chat, il va le dire à tout le monde, et possiblement qu'ils vont vouloir me tuer pour ça. Qu'ils le font ou pas, pour sur, je ne pourrais jamais y retourner.

- Alors on fait quoi ? demanda Anou, qui me regardais sans trop comprendre ce qu'il avait dit de drôle. On s'en va, et puis c'est tout ?

- Non. Je crois que t'as raison. Peut-être qu'ils vont essayer de me tuer. Peut-être que non. D'une manière comme d'une autre, ils ont une casse en moins.

- Toi aussi.

- Moi aussi, certes, dis-je en haussant les épaules. Mais tu veux savoir ce que j'ai, surtout ? De la TNT.

Anou demeura silencieux, me regardant avec de grands yeux noirs. Ça réaction me fit sourire encore plus.

- Tu sais, Anou, dans tous les films, y'a deux choses d'important. Des explosions, et des fins heureuses. Oh, et surtout, que le méchant meurt à la fin. Le méchant, c'est Charlie, mais bon, lui, se sera la fin d'une autre histoire. Disons plutôt que les vampires sont les méchants.

- T'es cinglé, dit Anou, mais il souriait de toute ces dents. Tu penses vraiment à faire exploser la maison avec la TNT ?

- Absolument. T'es partant ?

- Absomulent ! répéta Anou.

- Alors, il va falloir que tu me montres où t'as caché la boîte. Et puis, la prochaine fois, dis juste oui. Tu t'es gouré dans le mot, mais c'était à prévoir, y'a plus que trois syllabes !

- Oh, tais toi ! dit Anou en riant.

Puis, sans me laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit, il se transforma en moineau et se laissa planer jusqu'à la terre ferme, puis repris sa forme de chat et couru en direction de la ville, et je le suivis, souriant de toute mes dents. Pourquoi j'étais toujours plus heureux quand je me préparais à faire quelque chose de totalement cinglé ? En dehors du fait que je le suis, bien sûr. Je n'ai jamais su rester dans les rangs, même avant. C'était il y a un peu plus de deux ans, déjà, le jour où, à l'école, j'avais poussé un élève du haut des escaliers. Pourquoi j'y pensais maintenant, vas savoir, mais du coup, je me souviens enfin où j'avais été trouver la raison de le faire ; parce que tout était trop normal, j'avais l'irrépressible envie de faire bouger un peu les choses. On peu dire que c'est ce que j'avais fait, et c'est aussi ce que je m'apprêtais à faire, encore une fois.

Et puis, juste pour dire, je ne l'avais pas tué, le gars que j'avais poussé dans les escaliers. Il s'était seulement cassé le bras.

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