Deux amis
Des jours, des jours, des jours... Juillet se finissait. Valjean et sa famille se retrouvaient régulièrement au déjeuner avec sa sœur Jeanne. M. Gillenormand fut un peu dérouté par cette paysanne, un peu simple dans ses manières mais tellement attentionnée. Elle cuisinait et servait les hommes en premier. Elle apprenait à Cosette à broder et à coudre de jolis motifs. Elle discutait avec la tante de Marius et les deux femmes étaient contentes de se trouver des points communs.
Le dimanche avec Jeanne...
Valjean devait se l'avouer. Il était heureux ! Quel changement en un an ! Il y avait un an, il voulait mourir de faim et disparaître de la vie de Cosette. Aujourd'hui, il était redevenu M. Valjean, il avait une fille aimante, une sœur adorée, un fils dévoué, une famille à lui, un neveu un peu surpris de le retrouver, il avait aussi des amis intimes, comme Roussin qui venait toujours le visiter et lui parler du Bureau... Comme Javert...
La correspondance avait continué entre les deux hommes. Fantasque, irrégulière, elle était souvent marquée par les vapeurs de la drogue qui obscurcissaient l'esprit du policier. Javert avait un style qui fluctuait, parfois ses lettres ressemblaient à des rapports de police, énumérant les événements de l'hôpital avec soin, parfois c'était des demandes d'information concernant les affaires du Bureau, parfois... Dieu parfois, c'était des prières pour un peu d'action... Javert s'ennuyait et son esprit s'emballait.
Enfin, l'interdiction de visite fut levée et Valjean fut le premier dans la chambre de Javert. Il nota avec joie l'aspect plus sain du policier. Javert se tenait assis sur son lit, le dos appuyé contre plusieurs oreillers, le visage n'était plus émacié, il avait repris du poids. Il lisait le journal. Ses yeux brillèrent de mille feux en voyant arriver le vieux forçat. Cela impressionna ce dernier. C'était la première fois que ces yeux de glace le contemplaient avec chaleur.
« Valjean ?
- Ton médecin a enfin accepté qu'on vienne te voir.
- Je suis donc sauvé ?
- Tu en doutais ? »
Javert se mit à sourire, tendant sa main à Valjean. L'ancien forçat la saisit et doucement la serra. Il n'avait pas oublié les multiples blessures reçues par le policier.
« Tes mains ?
- Mes mains, mes poumons, mes côtes, mon bras, mon épaule, mon aine, ma jambe... On dirait la chanson de l'Alouette. »
Les yeux étincelaient de joie. Valjean s'assit à son chevet, un peu surpris de le voir aussi extravagant.
« Tu vas bien ?
- Je ne pisse plus du sang, cela doit vouloir dire quelque chose, non ?
- Javert ! »
Ils rirent tous les deux. Valjean tendit un petit paquet à l'inspecteur. Javert perdit son sourire et le prit. Un regard incertain.
« Ouvre-le Javert ! Tu me rends fou !
- Pourquoi ?
- Ce sont des fraises de mon jardin. Rien d'empoisonné. Allez ! »
Javert obéit et ouvrit le paquet. Ses mains étaient malhabiles. Les doigts paraissaient raides. Des os avaient été brisés. Le paquet fut enfin ouvert et quelques fraises bien rouges apparurent. Valjean les avait choisies pour Javert, avec soin.
Javert les contemplait, hésitant.
« Tu n'aimes pas les fraises ?, demanda Valjean, surpris de cette apathie.
- Pourquoi un cadeau ?
- Parce que j'en ai envie. Parce que je veux te remercier pour Jeanne. Parce que tu m'as manqué. Dieu ! Faut-il une raison pour offrir un cadeau à un ami ?
- On ne me fait pas de cadeau sans contrepartie.
- Javert... »
Mais le policier le contemplait sans sourire. Valjean soupira. Javert ne changerait jamais, malgré la Seine.
« Je te jure que ce cadeau ne demande aucune contrepartie. C'est juste pour te faire plaisir et me faire plaisir.
- Dans ce cas, merci Valjean. De toute façon, dans l'état actuel de mes finances, je serais bien incapable de te faire un cadeau en retour.
- Javert... »
Un nouveau rire, plus désespéré.
« Qu'a dit le médecin ?
- Que je devais encore patienter des semaines avant de sortir d'ici.
- As-tu...des séquelles ?
- Je peux toujours pisser debout.
- Javert !
- Je suis plus faible qu'avant. Je vais devoir apprendre à me battre avec le bras gauche, le droit est trop raide pour bien manier la matraque. Mes doigts sont bien abîmés mais je conserve assez de dextérité pour pouvoir tirer.
- Comment le sais-tu ?
- J'ai essayé.
- Javert !!! Dans ta chambre d'hôpital ?
- Il y avait un vase sur la table près de la fenêtre. Joli coup, non ?
- Javert, Javert, Javert...
- Quant au reste, rien de neuf. Ma jambe était déjà brisée, je ne peux plus courir comme un lapin.
- Les côtes ? Le poumon ?
- Je dois vous faire un rapport détaillé sur l'ensemble de mon anatomie, monsieur le maire ?
- J'aimerai assez.
- Je dois être prudent. Ne pas tomber malade. Un rhume peut se révéler mortel pour moi. Quant aux côtes, disons que les changements de temps vont être des parties de plaisir. Satisfait monsieur le maire ? »
C'était dit simplement, comme si ce n'était pas important, comme si rien n'avait d'importance pour le policier...et Dieu, peut-être cela n'en avait pas. Mais à entendre cela, Valjean blêmit, plein d'inquiétude et de tristesse.
« Je serais davantage satisfait si vous n'étiez pas dans cet état, inspecteur. »
Il y eut un blanc, l'éclat si chaud des yeux de glace de Javert disparut et ils redevinrent froids.
« Moi aussi, monsieur Madeleine. Moi aussi.
- Javert. Pourquoi veux-tu mourir ?
- Tu m'as traité de lâche Valjean ! Tu avais raison.
- Tu m'as entendu ?
- Je n'ai pas tout entendu mais j'ai bien saisi l'insulte.
- J'étais en colère. Tu abandonnais le combat.
- Il y a des années que j'ai abandonné le combat.
- NON ! On n'abandonne pas le combat, c'est un péché ! »
Javert se mit à rire, Valjean l'imita, sans trop savoir pourquoi.
« Et ta sœur ?
- Elle veut te voir.
- Moi ? Pour me suriner je suppose.
- Pour te remercier !
- De quoi ?
- Tu ne penses pas à toi en bien. Tu te dépeins tellement comme le diable. T'es-tu venu à l'esprit que tu n'étais pas si mauvais que cela ?
- Bien entendu ! J'ai été si bon avec toi. A te poursuivre toutes ces années. Et je suis tout de même un meurtrier, ne l'oublions pas ! Je dois me voir comme un ange descendu du Ciel.
- Un meurtrier ?
- Crois-tu que j'oublie si facilement la femme Fantine ?
- J'étais en colère.
- Non, tu avais raison. Mais baste. C'est le passé. Seulement ne viens pas me faire la liste de mes vertus, je pourrais te sortir ma liste de péchés. »
Valjean regardait Javert. Le policier avait pris une fraise et la mangeait doucement. Il savourait chaque bouchée, comme un homme qui a connu la faim et sait la valeur des choses. Comme Valjean le fait lui-même.
Ainsi, le policier avait rarement connu de cadeaux sans contrepartie. Cela allait changer, Valjean se le promit. Il se mit à sourire, tout à la joie de cette idée.
« A quoi tu penses Valjean ?
- Comment trouves-tu mes fraises ?
- Pardon, je t'oublie. Prends-en si tu le désires.
- Mais non, je ne dis pas cela pour ça. Javert. »
Trop tard. Le policier, désolé, lui rendait le paquet, obligeant Valjean à se servir à son tour. Il allait falloir lui apprendre la confiance, l'amitié, la camaraderie. Valjean était prêt à cela.
« Tes fraises sont bonnes,Valjean. Les nonnes du couvent du petit Pic-Pus m'avaient parlé de l'habileté de leur nouveau jardinier mais je dois avouer que je ne les croyais pas.
- Mon habileté ?
- J'ai tourné des mois autour de ce foutu couvent. J'étais tellement sûr que tu étais là. Mais on m'en a refusé l'entrée.
- Comment se fait-il que tu ne sois pas venu m'arrêter ?
- Un policier dans un couvent ? On m'aurait mis à pied. Et puis, on ne me croyait plus. On pensait que tu étais une idée fixe, un fantôme dans mon esprit. Un peu toqué le vieux Javert. J'ai du lâcher l'affaire sur l'ordre catégorique de mon supérieur.
- Mais je sortais du couvent parfois. Tu aurais pu me voir !
- J'avais d'autres loups bien plus dangereux que toi à chasser mais je ne t'ai jamais oublié. J'ai cessé ma surveillance trois mois après ta fuite de la Maison Gorbeau.
- Le mendiant ?! J'ai eu un coup au cœur lorsque je t'ai reconnu !
- Et moi donc ?! Lorsque je t'ai reconnu dans le rôle de ce mendiant philanthrope, j'ai été tellement stupéfait que je n'ai même pas songé à te mettre la main au collet. Quel jobard !
- Je me suis enfui. Tu étais toujours à mes trousses.
- Et je t'ai lamentablement raté. Je suis un couillon ! Mon chef m'a mis à l'épreuve pendant des mois à la suite de cet échec. Il a fallu que M. Chabouillet plaide pour moi pour qu'on ne me rétrograde pas. Alors m'offrir le droit de perquisitionner un couvent ! J'ai du lâcher l'affaire et te laisser à ta vie.
- J'ai eu si peur cette nuit-là dans les rues de Paris. Avec Cosette qui tremblait dans mes bras.
- Je me suis conduit comme un imbécile. J'aurai du t'avoir !
- Il est vrai que je t'avais reconnu sous le lampadaire, en train de parler à tes hommes. Ta silhouette est assez reconnaissable.
- J'aurai du te saisir moi-même, ne pas chercher à avoir des renforts. Me faire confiance ! Mais je me souvenais de Montreuil, de la force de Jean-Le-Cric et puis... je ne suis pas infaillible... Je pouvais faire une erreur !
- Toi ?
- J'en ai fait. »
Un petit rire. Valjean se souvenait de Montreuil.
« Comme avec Madame Mercier ?
- Par pitié, Valjean ! Ne me parle pas de cette folle !
- Quel était son problème déjà ?
- Son chat ! Elle accusait son voisin de l'avoir enlevé.
- Je n'ai jamais su le fin mot de cette histoire.
- Ce n'était pas M. Grandier. C'était son fils.
- Enfin, tu avais retrouvé le chat et rendu à sa légitime propriétaire.
- Et Grandier a passé une nuit en cellule à me traiter de tous les noms.
- Je le sais ! Il est venu s'en plaindre auprès de moi le lendemain.
- Quelle affaire ! »
Cela les fit sourire puis rire. Encore ! Un fou-rire assez nerveux.
« Sérieusement Valjean. Comment tu es entré dans ce couvent ?
- J'ai grimpé le mur avec Cosette accroché à mon dos.
- Jean-Le-Cric ! Je comprends, mais comment les sœurs ont-elles pu t'accepter ? Elles sont tellement tatillonnes ! Un homme entré par effraction dans leur enceinte et elles auraient hurlé au blasphème ! Une plainte de leur part m'aurait laissé le champ libre.
- J'ai retrouvé un ami dans le couvent. Il m'a aidé.
- Un ami ?
- Ainsi l'inspecteur Javert n'a pas tout découvert malgré toutes ses recherches ?
- Quel ami ?
- Le vieux Fauchelevent ! »
Les pièces se mettaient enfin en place et Javert comprit.
« Le vieux Fauchelevent de Montreuil ? C'était lui le jardinier ? Je savais son nom mais je n'avais pas fait le lien.
- En fait, tu as raison Javert. Tu n'es pas si bon que cela en réalité. Heureusement pour moi d'ailleurs. »
Valjean se mit à rire, toujours, devant les yeux levés au ciel de l'inspecteur, passablement agacé.
« Soit, tu avais un ami dans la place. Soit, tu as pu te cacher sous son identité. Soit ! Mais cela ne me dit toujours pas comment tu as pu entrer dans ce foutu couvent !
- Je me suis laissé enterrer vivant !
- Quoi ? »
Cette fois, Javert était troublé. Il se redressa si vite qu'il sentit la douleur mordre dans sa poitrine. Valjean perdit son sourire et l'aida à se recoucher. Doucement.
« Enterrer vivant ?, répéta Javert.
- Une des sœurs était morte. La loi interdisait de l'enterrer dans le caveau de l'église du couvent, la mère supérieure voulait passer outre la loi. On n'enterra pas un cercueil vide dans l'emplacement prévu à cet effet dans le cimetière officiel de la ville. J'étais dedans !
- Dieu du Ciel ! Tu as du vivre un calvaire.
- Ce ne fut pas une partie de plaisir mais cela m'a permis de sortir du couvent et d'entrer officiellement par la grande porte en tant qu'Ultime Fauchelevent, le frère de M. Fauchelevent. Tout cela au nez et à la barbe de la police. Surtout d'un inspecteur particulièrement tenace.
- Là, j'admets. Je n'aurais jamais songé à cela. J'avais pensé à de la corruption pour ma part. L'argent de M. Madeleine n'a jamais été retrouvé.
- Corrompre des bonnes sœurs ! Cela m'est arrivé aussi. »
Valjean riait si fort devant le regard abasourdi de Javert. Ce n'était pas un regard habituel chez le policier et cela ne lui allait pas du tout. Cela le rendait stupide.
« Corrompre une nonne ?
- Comment penses-tu que je me suis enfui de Montreuil ? »
Valjean fut tellement surpris de parler de cela. Surpris aussi de ressentir autant de joie à le faire. Parler de lui. De son passé. Des choses qu'il n'avait jamais dites. A qui d'ailleurs aurait-il pu les dire ? A qui pouvait-il les dire ? C'était si personnel et en même temps si compromettant. Mais Javert ! Les avouer à Javert des années après ! C'était une béatitude. Le voir comprendre les rouages de leur histoire, faire le lien et saisir les imbrications.
« Elle m'a menti !!!
- Deux fois ! Dieu lui pardonne ses deux mensonges !
- Elle m'a menti, répéta Javert, les yeux écarquillés. Je vénérais cette femme, Sœur Simplice, une femme d'honneur et de droiture. Elle m'a menti !
- J'étais là, avec elle, dans la maison de M. Madeleine et je priais le Ciel de m'envoyer un miracle ! Elle a été l'instrument de Dieu. En fait, je l'ai corrompue...ou du moins pervertie...
- Elle m'a menti ! Merde ! Mais combien de personnes as-tu poussées à la faute ?
- Tiens ! Je ne suis plus un saint tout à coup ? »
Ils se mirent à rire. Ensemble. Javert dut se calmer le premier, ses poumons se rebellaient. Valjean se leva à nouveau et vint l'examiner, inquiet. Mais Javert se reprenait doucement. Il toléra les mains l'aidant à se redresser.
« Nous avons fait un long chemin avant d'arriver ici, non ?, lança Valjean, content de voir les yeux étinceler si fort, sans haine, sans colère, juste la joie de vivre.
- Trop long.
- Comment était ta femme ?, » demanda tout à coup Valjean, sans trop savoir ce qui le poussait à parler de cela.
Un sujet dangereux, délicat. Les yeux de glace brillèrent un instant avant de s'éteindre à nouveau. Javert baissa les yeux et contempla ses mains, bandées, abîmées, raides.
« Tu sais, j'ai mis un an avant de lui demander de prendre un verre avec moi. Un an avant d'oser espérer la convaincre de me regarder.
- Comment l'as-tu rencontrée ?
- C'était une cousette. Elle s'est retrouvée dans une situation délicate. Un témoin d'un meurtre.
- Tu l'as rassurée ?
- Je l'ai emmenée au poste pour l'interroger.
- Javert...
- Le plus surprenant c'est qu'elle n'a pas eu peur de moi.
- Tu as du la charmer. »
Javert se mit à sourire, ne sachant pas quoi répondre. Valjean vit les larmes briller dans ses yeux.
Ce devait être un sujet que le policier n'abordait jamais. Une histoire enterrée dans sa mémoire et qu'il ne revoyait qu'à-travers ses dessins. Comme Valjean, Javert devait avoir des histoires perdues pour le monde.
« Elle était une femme exceptionnelle, conclut Javert.
- Je l'imagine.
- Que cherches-tu à faire Valjean ? A devenir mon ami ? Vraiment ?
- Crois-tu que cela soit vraiment si difficile ?
- Il y a longtemps que je vis seul. Je ne suis pas de bonne compagnie.
- Laisse-moi en juger.
- A ton aise, Valjean. Commençons déjà par le commencement. Je m'appelle François Javert, Fraco en romani.
- Fraco ?
- Mon prénom est un prénom gitan mais officiellement je suis François Javert. Appelle-moi ainsi. Je n'apprécie pas mes origines gitanes.
- Enchanté François Javert, je suis Jean Valjean. »
Ils se serrèrent la main.
Un cap venait d'être franchi.
Le reste de la matinée se passa paisiblement. Valjean raconta Faverolles, cette fois il le fit correctement, expliquant son métier d'élagueur, la mort de son père, de son beau-frère, la famine qui sévissait...avant le vol de pain fatidique... Javert écoutait, sans juger, sans se permettre de rétorquer que voler était un acte délictueux. Puis le policier partagea quelques souvenirs de Toulon, le bagne où il était né, de sa mère, la gitane tireuse de cartes, certainement un peu voleuse également, et de son père, bagnard, galérien, mort au cours d'une évasion. Valjean apprenait et comprenait. L'intransigeance. La droiture. La dévotion à la loi.
On avait élevé l'enfant dans le bagne. Le directeur en avait fait une sorte de mascotte, habile à se rendre utile, Javert portait le courrier, nettoyait l'écurie, rendait des services. On en fit ensuite un garde-chiourme et Javert devint bientôt l'adjudant-garde Javert. On oublia l'enfant du bagne...
Seize ans. L'arrivée de Jean Valjean au bagne de Toulon. Javert le remarqua aussitôt. Tellement fort, rempli de colère et de ressentiment, à surveiller. Et Javert avait eu raison. Quatre évasions avaient classé Valjean dans la catégorie dangereux. Passeport jaune à l'appui.
La fatigue empêcha Javert de poursuivre la conversation. Il demanda humblement un peu de laudanum et Valjean voulut s'éclipser lorsque le médecin arriva sur son appel.
« Vous n'êtes pas raisonnable inspecteur, grogna le docteur en voyant le visiteur encore présent. J'avais dit une heure ! Vous êtes resté éveillé toute la matinée !
- J'avais des choses à dire...
- Dois-je interdire de nouveau les visites ?
- De retour demain Valjean ?, demanda le policier, sans plus écouter le médecin.
- Bien entendu Javert. Je ne veux plus m'échapper.
- Cabotin... »
La drogue fit effet et l'inspecteur plongea dans l'inconscience.
Le reste de la journée fut étrange. Valjean la passa à sourire comme un imbécile à tel point que sa fille lui demanda s'il se sentait bien...
« Je n'ai jamais été aussi bien de toute ma vie, admit le vieux forçat.
- Vraiment ? »
Vraiment...
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