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Convalescence 2

Et la visite redevint journalière. Valjean aidait Javert à marcher dans le couloir, luttant contre la volonté du policier, le limitant à quelques pas.

Le médecin ne fut pas mécontent de voir les progrès accomplis par le policier mais il fut surtout soulagé de voir quelqu'un retenir l'inspecteur. L'aider, le soutenir. C'était ce qu'il fallait pour permettre à la jambe de bien se remettre et au bras également.

Javert avait raison quant à son bras. Il avait fallu que ce soit le bras droit qui soit cassé. Maintenant, il allait devoir travailler le bras gauche. Manier la matraque, utiliser son sabre, tirer au pistolet... Des heures d'entraînement en perspective.

Valjean, lui, se disait qu'il verrait bien le policier en profiter pour abandonner le métier.

Un jour, il lui demanda doucement :

« Javert !

- Mmm ?

- Depuis combien de temps tu es dans la police ?

- Pourquoi cette question ?

- Tu pourrais prendre ta retraite. Tu n'es plus un jeune homme et tu es tellement diminué.

- Merci de me soutenir !

- Non, je ne dis pas cela pour te rabaisser. Mais tu m'inquiètes tellement.

- Un forçat s'inquiétant pour son garde. On aura tout vu ! Tu me fais penser à Vidocq. Lui aussi me demande de ne pas retourner dans la police. Il me propose de revenir au Bureau. Il a des affaires calmes à me proposer. »

Javert se mit à rire avant de murmurer :

« Je deviendrais fou si je cessais de travailler. Et je n'ai pas les moyens de le faire de toute façon. Je ne préfère même pas savoir combien je dois à Vidocq ou combien je te dois. »

Valjean ne répondit pas mais son visage rougissant parlait pour lui.

La première promenade dans le jardin de l'hôpital fut un délice. Javert avait réussi à s'habiller seul. Valjean fut surpris de retrouver un homme en costume civil assis dans la chambre de l'inspecteur. M. Javert. Il avait bien le visage pâle mais il allait tellement mieux. Il avait repris du poids, de la prestance, de l'assurance. Il avait taillé ses favoris, leur redonnant une ampleur acceptable, ses cheveux, lavés, peignés, étaient retenus par un ruban dans sa nuque et ne glissaient plus sur ses épaules. Il avait retrouvé sa coiffure sévère. Il se ressemblait enfin, il ne manquait que l'uniforme de policier. Et le chapeau.

« Tu n'es pas raisonnable, lança Valjean, répétant sa phrase habituelle mais n'arrivant pas à cacher la joie dans sa voix.

- Je sais, daron. Tu m'emmènes faire mon petit tour de piste ? Je dois impressionner la petite infirmière de la salle 115.

- Vraiment ? Une petite infirmière ? »

Un petit sourire amusé, Valjean se moquait gentiment du vieux policier.

« Cette greluche a parié un Napoléon avec une de ses collègues que je ne serais pas capable de marcher seul dans le couloir. Je veux la faire perdre.

- Javert !

- Mais une fois dans les escaliers, j'aurai besoin de la force de Jean-Le-Cric pour me soutenir. »

Valjean secoua la tête et ouvrit la porte pour laisser passer le policier.

Il se plaça derrière lui, concentré sur le pas de l'inspecteur, attaché à ses mouvements, seulement Javert restait Javert. Il marchait d'un pas ferme, les épaules bien raides, une main serrée dans le dos, la canne devenue un soutien indispensable. Mais on aurait pu la prendre pour un accessoire de mode tant elle allait bien avec la silhouette massive de l'homme.

Valjean reconnaissait l'inspecteur dans cette démarche énergique, montrant l'autorité, un homme sûr de sa place et de son rang.

Puis le couloir fut passé.

L'escalier se présenta.

Une fois la porte refermée derrière eux, Javert se laissa aller. Posant son front contre le chambranle de la porte. Il ferma les yeux, il souffrait atrocement. A la recherche de son souffle.

Valjean vint placer sa main sur l'épaule du policier, attentif à la respiration. Dieu merci, il n'y avait aucun témoin de cet instant de faiblesse, Javert ne l'aurait pas apprécié.

« Non, vraiment pas raisonnable, répéta Valjean.

- Elle a perdu.

- Donne-moi ton bras, je vais t'aider.

- Jean-Le-Cric... »

Un rire vite brisé par le manque d'air.

Ce fut long de descendre l'escalier et douloureux. Javert serrait les dents à les broyer. Valjean n'en pouvant plus, glissa son bras sur la taille de Javert.

« Mais que... Valjean !

- Chut ! Laisse-moi faire !

- Si on nous voit ainsi, Petite Fleur-de-Bagne, on va vraiment nous croire accolés.

- Laisse-les dire. Tu as besoin de mon soutien. »

Javert ne répondit pas et se laissa mener. C'était plus facile ainsi, en effet.

Dans le jardin de l'hôpital, il y avait quelques bancs dispersés sous les arbres. L'air était doux, un beau mois de septembre. Valjean mena Javert jusqu'à un banc et le fit doucement s'asseoir.

« Et maintenant, tu me fais la lecture ?, demanda Javert, goguenard.

- Tu le voudrais Javert ?, répondit sérieusement Valjean.

- Je n'aime pas lire. Ce n'est qu'un moyen pour se former l'esprit.

- Je n'ai rien à te proposer mais demain je t'amènerais quelque chose.

- Pourquoi pas ?, admit le policier. Cela me changera des rapports de M. Chabouillet.

- Il t'aime beaucoup.

- Il a été l'un des rares à s'intéresser à moi en bien durant cette vie, Valjean. Et à me donner ma chance.

- Tu oublies Vidocq.

- Vidocq est difficile à saisir. On ne sait jamais si son amitié est intéressée ou vraie.

- Tu es dur avec lui, Javert. Il a souffert de ta blessure, il s'inquiète pour toi !

- Je le connais depuis plus longtemps que toi, Valjean. Vidocq m'a fait de nombreux coups fourrés. Je me méfie toujours un peu de lui. Mais j'ai aussi beaucoup d'amitié pour lui.

- Tu ne fais confiance à personne, n'est-ce-pas ?

- L'expérience m'a montré qu'il ne fallait avoir confiance en personne. Un jour ou l'autre, on est trahi, ou déçu, par ceux qu'on aime. »

Javert se tut, observant le ciel, le vent faisait courir les nuages. Valjean ne dit rien, un instant de paix était précieux, les semaines avaient été si dures. Avec stupeur, les deux hommes virent une infirmière leur apporter du thé et des gâteaux.

« Pourquoi une telle attention ?, demanda sèchement le policier, tandis que Valjean remerciait avec effusion.

- Un pari est un pari. Je devais vous servir de servante pendant une journée si vous réussissiez à marcher sans soutien.

- Mes félicitations, Mlle Angélique. Le thé est parfait. Mais j'aimerais aussi une couverture. Il fait frais sous les frondaisons. »

La petite infirmière, une rousse le visage couvert de tâches de son, sourit sans joie à la phrase jetée négligemment par le policier.

« Impitoyable..., murmura Valjean, observant la jeune femme quitter le jardin avec un pas impatient.

- On ne parie pas contre moi.

- On ne se moque pas de la loi, c'est ça ?

- C'est ça. »

Mais, le thé bu, Javert se laissa doucement reposer sur le banc. Lorsque la jeune infirmière réapparut, le policier était endormi. Elle plaça la couverture sur les genoux de l'inspecteur et repartit à ses patients. Non sans avoir secoué la tête en regardant Jean Valjean. Avec exaspération. Peut-être aussi un peu d'inquiétude ?

La fin de la journée fut l'occasion pour M. Javert de saisir le bras de M. Valjean, pour le soutien, pour la force...pour empêcher le bras si puissant de l'ancien forçat de serrer sa taille.

Deux amis, n'est-ce-pas ?

Puis de retour dans sa chambre, Javert remercia Jean-le-Cric avec un sourire rempli d'ironie... Néanmoins, bien plus agréable à regarder qu'habituellement et Valjean fut touché par l'éclat brillant des yeux de l'inspecteur.

Deux amis... 

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