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Bilan mitigé

Le lendemain à sept heures, Valjean était dans l'antichambre du bureau de Vidocq, avec un mal de tête carabiné. Il était fatigué et mécontent de lui. Honteux. Il se souvint de sa vie si tranquille d'il y avait quelques semaines à peine. Il oubliait qu'il était en train de mourir alors. Vidocq le fit entrer et offrit chaise et café.

« Alors la Paimpolaise ?

- Un homme m'a expliqué que le patron avait peur d'Avril.

- Chantage ? Corruption ?

- Je n'en sais pas plus. Peut-être faudrait-il interroger le patron ?

- Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

- Je ne suis pas un policier. Je ne sais pas faire cela.

- Alors tu aurais du coucher pour lui soutirer davantage. »

Vidocq soupira. Valjean le contemplait, horrifié. Vidocq soupira encore plus fort.

« J'en suis toujours à me demander si tu es une bonne pratique ou pas. Javert m'a vanté ton intelligence mais je pense plutôt qu'il voulait te sauver les miches coûte que coûte.

- Je ne me savais pas si important pour lui. »

Le mal de tête était lancinant. Valjean regrettait la bouteille de la nuit.

« Patron-Minette et Jean Valjean. Je ne crois pas que quelque soit d'autre compte aujourd'hui dans la vie de notre bon inspecteur. A part la Seine, bien sûr.

- Pourquoi ?

- Tu ne sais rien de Javert, hein Valjean ? Je le connais depuis Toulon. T'en souviens-tu ?

- Je ne me souviens pas de Toulon.

- Tu ne te souviens pas de Javert ?! Vraiment ?!

- Un garde parmi d'autres gardes. Un habit gris à haïr. Un garde comme les autres gardes.

- Un garde comme les autres gardes ? Javert ?!

- Peut-être un peu moins couillon... J'ai oublié.

- Un jeune homme dans un uniforme toujours impeccable et qui se battait pour tout et n'importe quoi. Pour les heures de repos des forçats, pour les repas pas assez consistants, pour les blessures infectées qui nous empêchaient de travailler. Toujours en train de la ramener. A sortir le règlement ! Un pénible ! Mais un garde honnête, juste, sévère, sans cruauté. Merde Le-Cric, tu l'as côtoyé dix ans !

- Il aimait faire appliquer la loi. Je me souviens de son coup de fouet.

- Il s'est battu pour que Jourdan ait le droit à l'infirmerie pour son pied infecté et éviter l'amputation. Il a refusé de laisser Varlin fouetter Philippot pour indiscipline car ce n'était pas la faute du forçat si Varlin avait trébuché sur ses chaînes... Et c'était Javert qui la ramenait ! Il allait voir le capitaine, Thierry, et il argumentait. Et il obtenait gain de cause. Un pénible.

- Je ne me suis jamais intéressé à la politique du bagne.

- Jean-Le-Cric ! Toujours seul, c'est vrai. T'as vécu dix-neuf ans dans un bagne sans même essayer de te faire des poteaux ! Putain, fallait te sortir de tes pensées et vivre !

- J'étais mort.

- Foutaises ! J'y suis allé à Toulon. Moins longtemps que toi c'est vrai mais j'ai vu Javert. Ce n'était pas un garde parmi d'autres gardes. Il nous traitait avec respect...tant qu'on respectait la loi.

- Un habit gris. Avait-il déjà des favoris ?

- Oui. Pourquoi ?

- Il m'a parlé d'un coup de couteau... »

Le silence retomba. Vidocq se tenait assis devant Valjean et glissait ses mains, robustes et calleuses, sous son menton.

« T'aurais du coucher. Je vais envoyer Coco-Lacour jouer votre rôle. Cador et Vigogne vont surveiller le patron de la Paimpolaise. Peut-être qu'en le serrant un peu, il nous chantera sa partition. Tu veux y retourner ?

- Non. Je suis grillé là-bas.

- Grillé ?

- Ils me prennent pour un enconneur de première. On m'a fait comprendre que ce n'était pas le genre de la maison. »

Un nouveau soupir. Vidocq engrangeait et réfléchissait.

« Bon. Va falloir vivre avec ça. T'es libre de la Paimpolaise.

- Mon pardon ? »

Cette fois, Vidocq eut un fin sourire, mauvais, très cynique.

« Quand mon Viallet sera sous les verrous, je reprendrais le collier pour toi. On peut pas dire que ton bilan soit si favorable.

- Je comprends... »

Valjean était découragé. Et Vidocq lui asséna le dernier coup :

« Et je ne suis pas Javert, je ne me bats pas pour des nèfles. »

Valjean était découragé... 

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