-Moon !! Debout !!

-Meuarphonnnnnnnnnnnnnnnnnon...

Je suis dans un hôtel avec papa, Arsi, Elsa et Ben. Ça fait une semaine qu'on est à la recherche de Jill et ses gosses. C'est la merde, on sait pas où chercher et on doit se contenter des visions d'Arsenic qui ne sont pas géniales. Mais si on écoute Ben : "À partir du moment où on aura trouver un repaire de creepyhunters, on arrivera à trouver Jill." Donc, il faut chercher un club de creepyhunters, et même si ça serait con que ce soit marqué devant la porte, ça nous aurait vachement dépannés. On est tous obligés de se la jouer incognito, Arsenic doit mettre des lentilles de contact bleues pour cacher ses yeux rouges, Elsa maquille Ben tous les matins pour qu'il ait l'air normal, papa doit faire des efforts surhumains pour ne pas se mettre en colère et moi aussi. D'ailleurs papa m'a fait une couleur, maintenant j'ai les cheveux acajous comme les siens. On est obligés d'aller d'hôtels en hôtels, et on se fait passer pour une famille dont Jason et Arsenic sont les parents. Autant dire qu'Elsa et moi passons notre temps à le faire chier comme des gamines font chier leur père (sachant qu'avec moi je suis pas obligée d'imiter) Et Arsenic essaie de nous calmer pour éviter qu'on le fasse trop chier.

J'aime pas notre vie. Il manque Angel, même si elle appelle tous les soirs. Et il manque RIn. Il me manque trop. C'est ça d'être amoureuse ?

C'est chiant des fois.

Mais bon.

Je finis par me lever, la tête dans le cul comme tous les matins et vais bouffer mon pain grillé sans rien dessus avec mon jus de pomme en compagnie de tout le monde. C'est pas juste, pourquoi Elsa et Arsi ont le droit d'être avec leurs chéris et pas moi ? Ah oui, parce que papa veut pas me laisser partir. Je mange mon petit-déjeuner perdue dans mes pensées avec un Death Note en face de moi que je lis à peine. Papa dit que je le fais chier avec mes mangas. Mais j'en ai rien à foutre.

-Moon, tu peux me passer le lait, me demande Elsa ?

Je lui donne la bouteille et elle me remercie avec un petit sourire. J'ai un putain de blues depuis qu'on a commencé les recherches... Je me sers encore plus dans le sweat que j'ai piqué à Rin (oui ça va jusque là mais en le cherchant dans ses affaires je suis tombée sur mes culottes manquantes. Oui, il me pique mes culottes. Oui, c'est un putain d'obsédé. J'ai failli aller le voir pour le taper mais je me suis ravisée parce qu'il allait me demander ce que je foutais dans sa tente et il se serait imaginé que j'allais lui piquer ses caleçons. Il est pervers jusqu'à la moelle ce type.)

Jason le remarque et me questionne :

-Tu veux pas le mettre à laver ce truc ?

-Nan, ça sent Rin, je le garde.

Je suis rouge tomate en disant ça mais j'en ai rien à foutre parce que si j'ai bien une qualité ce que je mens peu. Papa ricane et Arsenic lui en colle une derrière la tête.

-Aïe-euh !! Mais pourquoi ?

-Parce que je ne rigole pas avec ça.

-Quoi, toi aussi tu dormais avec mes fringues ?

-Non mais toi oui.

Papa est tout rouge !!! Je me retiens d'éclater de rire. Elsa et Ben laissent libre cours à leur moquerie tandis que Jason essaie de retrouver un peu de sa dignité avant de sortir :

-Et je dormais avec quelles fringues alors ?

-Tu m'avais piqué ma cape !! Tu t'en sers comme couverture !!! Dis pas non, quand je t'ai veillé quand t'étais malade et que tu faisais le con tu dormais avec !!

Bon, là papa était tellement honteux qu'il s'est enfermé dans les toilettes. Bon, tant que c'est que la cape...

-ET JE TE PARLE DU MAILLOT DE BAIN QUI TE SERVAIT DE DOUDOU ?

Bon, ok, là, faisons comme si j'avais rien dit, d'accord ? On était tous écroulés de rire sur le sol de l'hôtel. J'entendais Jason qui hurlait depuis ses chiottes :

-TA GUEULE !!! T'AS FINI DE ME FOUTRE LA HONTE ???

-TOUT N'EST QUE JUSTICE !!!

Oui parce que papa a raconté la seule et unique cuite d'Arsenic la veille au soir. Qu'elle était tellement cuite qu'elle s'était mise à tout cramer, même un poste de police. Elle s'était foutue les flics sur le dos et elle les avait tous fait cramer avant de tomber dans les pommes. C'est comme ça qu'elle avait fini en taule avec moi. Et pendant que tout le monde se marrait, on pouvait l'entendre dire : "Je me vengerais...". Ben voilà, c'est chose faite.

Pour revenir au sérieux, Arsi lâcha :

-Bon, en tous cas, on n'est pas loin. Ça va faire une semaine qu'on cherche et je crois qu'on est tombées pas loin d'un repaire où Jill ou un de ses rejetons ont séjournes. Faut qu'on se grouille, je fais le repérage des lieux avec Elsa et quand on rentre, on monte un plan pour entrer, prendre les infos utiles et sortir, ça vous va ?

-Nickel, fit Jason en sortant des chiots. En ce qui me concerne, je vais en parler aux autres. Quant à Ben et Moon... Tant que vous vous entretuez pas...

Je lâchais mon sourire le plus sadique à Ben qui me lâcha le sien aussi. Bouge pas l'elfe, je planque mes bébés-mangas et je m'occupe de ton cas. Mouahahah...

Quand Elsa et Arsenic sont rentrées, papa avait causé avec tout le monde (j'avais même réussi à échanger quelques petits mots avec le pervers) et j'avais tellement énervé Ben qu'il était en train de s'arracher les cheveux. Elsa lui a fait un câlin pour le calmer. Et ça a presque suffit. Arsenic était en mode "trop kawaii !!!", Jason se facepalmer et je suis, à mon tour, allé squatter les toilettes pour éviter de mourir devant tant de mignardise.

On est partis vers midi. Il y avait du monde mais Elsa assurait qu'on nous verrait pas. Je voulais bien la croire. Quand on fut dans une ruelle déserte, Arsi a déployé ses ailes et nous a tous transportés un par un sur le toit. À son signal, papa a fait apparaître sa porte bleue et on est tous descendus. Des gardes se sont pointés et Arsenic a réglé le problème à coups de poupées vaudous. Contrairement à moi qui devait réprimer un éclat de rire, Arsenic était d'un calme plat en voyant ses victimes se tordre de douleur sur le sol, c'est tout juste si elle souriait. En fait oui, elle souriait.

On est arrivés devant un gros ordinateur à coups de souris explosives, de clé dans le dos, de balles de flingues et de télékinésie. Ben s'est chargé de hacker toutes les données qu'il pouvait trouver sur Jill et ses gosses (deux garçons des noms de Alastair et Judicaël) et on a continué de chercher dans le bâtiment. On cherchait quoi ? Un des gamins de Jill serait dans le bâtiment, paraît-il. Et puis, autant en profiter pour massacrer le plus de creepyhunters possible, non ?

On s'est jeté un peu partout dans le bâtiment. On s'est rapidement séparés. J'étais dans mon élément : mes flingues, des souris, mes pouvoirs et un tas de victimes à massacrer. Que demander de plus ? Mon copain et mes amies. Et éventuellement la résurrection de ma mère. Mais je sais que je vais pouvoir attendre longtemps pour avoir ma dernière condition.

Après un bon paquet de cadavres semés, j'arrivais dans un couloir vide. Je l'arpentais en silence, les doigts serrés sur les détentes des deux flingues, un calme plat régnant dans mon esprit, contrastant avec la folie meurtrière dont j'avais fait preuve.

Au bout de quelques minutes, je vis une silhouette se détacher devant moi. Une silhouette masculine dont je ne distinguait rien. Il ricanait :

-Moon Maëva Orlane Jioba, née le 5 novembre 1999.. Suspectée du meurtre de 111 personnes. Fille de Tatianna Lucie Jioba et de Jason the ToyMaker, soeur de Darkness Antoine Sébastien Jioba. J'ai failli pas te reconnaitre à cause de tes cheveux.

-Bon, déjà quand on rencontre quelqu'un, on dit bonjour, donc bonjour. Ensuite, tu sais qui je suis, bien, mais la moindre des choses c'est de se présenter. T'es lequel Alastair ou Judicaël ? À moins que tu ne soit qu'un banal creepyhunter qui s'amuse à faire le malin.

-Tu es très intelligente.

-Non, j'écoute monsieur je fais le malin. Bon, t'es lequel ?

-Judicaël. Tu es passionnante comme fille.

-J'en ai rien à foutre.

-Je sens dans ta voix que tu veux me tuer. Pourquoi tu ne le fais pas ?

-Parce que je ne suis pas complètement idiote, tu vas disparaitre dès que je vais essayer de te tirer dessus.

-Tu me plais beaucoup.

Je lui fonçais dessus avec toutes mes griffes sorties et frappais, même si je me doutais que je n'allais pas réussir à l'atteindre. Il réapparut derrière moi. Je me tournais pour le regarder plus en détails : Les cheveux noirs jusqu'aux épaules, les yeux verts, le nez en forme de cône, à peine plus grand que moi et si je ne savais pas qu'il avait dans la centaine d'années, je lui aurais donné dons la vingtaine.

-Bon, tu veux quoi ? demandais-je. M'arrêter ? Essaie seulement..

-Oui, j'aurais bien aimé t'arrêter, mais je ne le pourrais pas parce que je crains que nous soyons à forces égales.

-Non, je suis la plus forte.

Bon, ok, c'est pas vrai mais j'ai juste envie de lui clouer le bec. Parce qu'il est juste chiant. On dirait Darkness. M'enfin bref, RÀF, il faut que je m'occupe de son cas.

J'entendais papa marcher dans le couloir. Comment je sais que c'est lui ? Parce que même si c'est un mec, c'est le seul du groupe porter des mini-talons sur ses bottes. Oui j'ai pas fini de le ridiculiser devant vous, mais c'est tellement marrant... Il arriva dans le couloir en souriant. Humph ! Il a encore pété les plombs, lui !! Les cheveux rouges, les yeux verts, les lèvres noires... Bref, mode vénère. C'est pas comme si j'avais l'habitude. Judicaël sourit en le voyant tandis que j'essayais de lui griffer la face. Ouais !!!! J'ai réussi-euh !!! Il a une belle trace de griffes sur la tronche. Et ça le fait marrer en plus !!!

-Pff.. hahaha... Deux contre un, c'est pas du jeu... Je me casse, à la prochaine !!

Il a disparut d'un coup, au moment même où je pressais la détente de mon flingue.

Papa se précipita vers moi :

-Il t'a rien fait ?

-Non, que dalle.

-Bon, on rentre, on a massacré tout le monde et on a des infos intéressantes sur Jill et sa clique.

-Tant mieux.

Il a fait apparaître sa porte et nous avons atterris dans la chambre d'hôtel. Arsi venait de finir nos valises.

-On se barre chez Slender, expliqua-t-elle, on a pas d'ordi et c'est là-bas qu'on peut en trouver et qu'on peut l'utiliser sans problèmes.

Après une rapide vérification des lieux et un joli pourboire laissé sur la table, Arsenic nous a téléporté chez Slender. Rebonjour manoir-glauque-franchement-sympathique !!!!