❥ Prologue
© Le roman est protégé. Le plagiat est puni par la loi. Pour rappel, le plagiat, ou pour celles/ceux qui ne savent pas, c'est ça : Définition du plagiat de l'article L122-4 du Code de la propriété intellectuelle : "Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur [...] est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque".
⚠️Je ne parle pas que de recopier mot pour mot mes phrases. Je parle également du fait de voler des scènes, des lignes narratives qui ne viennent PAS DE VOUS. Je vous serai donc reconnaissante de respecter mon travail ; et si vous voyez une histoire similaire à la mienne, n'hésitez pas à venir m'en parler et à la signaler ⚠️⚠️
Sous Les Flocons de Noël
© Le personnage de Jarod Harding est la propriété des studios 1492. Vous n'allez retrouver que sa personnalité ici ainsi que sa carrière militaire. Il ne sera pas médecin dans cette histoire. Les autres personnages et le dénouement de l'histoire est ma propre invention. Tout plagiat n'est pas autorisé⚠️
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
- - - - - PDV Jarod - - - - -
Une dernière œillade par le hublot m'indique que vous venons d'atterrir. Je me lève de mon siège d'un mouvement fluide et rapide, attrapant mon paquetage que je balance sur mon épaule. Je rejoins furtivement l'entrée du jet militaire et m'arrête au niveau de l'escalier, observant l'horizon. Quelques flocons de neige floutent ma vue, l'hiver est bien présent à Helsinki. La température est similaire à celle de mon cœur : glaciale.
? : - Sergent ? Ca va aller ?
Je tourne la tête vers l'un des hommes qui compose mon unité. Il a été forcé de m'accompagner en raison de l'urgence de la situation. On a pas voulu me renvoyer au bercail seul, de peur que je me troue la cervelle. J'ai perdu ma raison de vivre, celle qui m'attendait après chaque mission. Son putain de cancer l'a finalement emportée, et j'ai été appelé en priorité. Les parents d'Aada sont sûrement au courant maintenant, vu que je viens de me taper plus d'onze heures de vol. Je fixe le petit jeune d'une vingtaine d'années, l'âge que j'avais quand j'ai intégré l'armée. Il se dresse comme un piquet, détournant le regard.
Jarod : - Repos, soldat. Nous ne sommes pas sur le terrain ni au sein de l'escadron. Et pour répondre à ta question, je n'ai pas d'autre choix que d'aller bien. Mon fils a besoin de moi.
Neuf ans se sont écoulés. Neuf ans que je fais carrière, que je défends notre pays au péril de ma vie. Certains de mes frères d'armes y sont restés, j'ai aidé à les rapatrier chez eux, quant à moi, je ne revenais à la maison qu'une fois par an. Uniquement pour les fêtes de Noël, histoire de profiter de ma famille. Ma permission annuelle devait être effective dans deux semaines, personne ne s'attend à mon retour. Pour mes proches, l'armée est une prison. Mais tout le monde reste des humains, on ne peut me tenir loin de ma défunte femme, laissant ainsi notre garçon livré à lui-même. Il a besoin de son père. Kalle a d'ailleurs dû changer depuis la dernière fois que je l'ai vu.
Je descends rapidement les marches, rejoignant ma moto qu'on m'a ramenée sur le tarmac. Hissant mon énorme sac sur le dos, j'attrape mon casque avant de lancer un dernier regard aux soldats présents dans l'encadrement de la porte du fuselage de l'avion.
Jarod : - Restez disponibles. Je vous recontacte vite.
D'un hochement de tête, ils acquiescent en silence. Leur regard de pitié, je n'en veux pas. Je vais déjà en supporter suffisamment à l'hosto. J'insère le double des clefs, que je garde toujours dans la poche de mon treillis, dans la fente prévue à cet effet. Le moteur se met à ronronner délicieusement entre mes cuisses.
Jarod : - Tu m'as manqué, ma belle...
Mon murmure est à peine audible, mais cette moto... J'aurais pu être accusé d'adultère si elle était humaine. J'en ai passé des heures à la retaper. Mon sourire s'éteint aussitôt quand la raison de ma présence sur ma terre natale. Je démarre sans plus attendre, quittant l'aéroport pour l'hôpital le plus proche d'ici. Je m'insère facilement dans la circulation fluide de la ville, la neige recouvrant les trottoirs et les toits des voitures. Le bitume est tellement salé par ces énormes chasses-neige que rien ne tient là où les véhicules roulent. Je reste toutefois prudent, ce temps est traître.
En quelques minutes, j'arrive devant ce bâtiment que me fait froid dans le dos. Autant je me jette tête la première sur le terrain pour défendre mon pays, autant me retrouver dans ces couloirs sentant la mort, je m'en passerai bien. J'éteins le moteur de ma bécane, accroche mon casque sur le guidon et avance vers l'entrée. Je salue d'un hochement de tête la nana de l'accueil, on m'a déjà communiqué toutes les infos de ce qu'il va se passer. Les affaires d'Aada sont toujours dans sa chambre, celle qu'elle a occupée ces derniers mois. Quant à son corps, il repose à la morgue le temps de l'organisation de ses funérailles.
C'est avec le cœur lourd que je pousse l'imposante porte, apercevant aussitôt les parents de ma femme assis sur le lit, le regard rivé sur des albums photos. Aussitôt qu'ils lèvent la tête vers moi, leurs yeux s'écarquillent comme deux ronds de flan.
? : - Mais... Jarod ?!
Jarod : - Bonjour Mallaury. Fritz...
Mon beau-père pose sur moi une œillade aussi froide que méprisante.
Fritz : - On t'a autorisé à rentrer ?
Le ton qu'il emploie ne me plait guère. Je pose mes affaires dans un coin de la pièce, avant de répondre à son regard glacial.
Jarod : - Non, je me suis échappé de prison.
Mallaury : - Ce n'est pas le moment, je vous en prie !
Jarod : - Affirmatif, Mallaury. Où est Kalle ?
Le couple soupire légèrement, avant de lever tous les deux un index afin de désigner la direction dans mon dos.
Fritz : - Avec tes parents. On essaie de l'occuper depuis... la tragique annonce. Il n'est au courant de rien. Les médecins ont pensé que ce serait mieux pour lui que ce soit toi qui lui expliques la situation.
Super, c'est vrai que je suis très doué avec les sentiments ! J'ai demandé Aada en mariage parce qu'elle voulait absolument porter le même nom que notre fils. Je n'ai pas sorti tout l'attirail, pas de restaurant, pas de musique romantique, pas de mise en scène digne des plus grands films à l'eau de rose. Je l'aimais, mais nous étions simples, notre couple ne se prenait pas la tête. C'est lors d'une randonnée que j'ai fait ma demande, arrivés au point le plus culminant, pendant qu'elle reprenait son souffle. J'ai mis un genou à terre afin de lui poser la question qui nous unirait pour la vie. Enfin, c'est ce que je pensais naïvement. Mais les femmes de militaires ressentent très souvent la solitude de notre absence... Et j'ai appris qu'elle me trompait avec un des coachs de la salle où elle allait pour se maintenir en forme.
Depuis qu'elle a été hospitalisée, il n'a plus donné de nouvelles et j'ai tenté de le retrouver, en vain. Il a tout simplement quitté la ville, et c'est sur ce lit qu'elle m'a annoncé cette géniale nouvelle. Autant dire que j'avais juste envie de retourner sur le terrain massacrer des ennemis, mais je suis resté pour Kalle. Notre fils. La merveille de ce monde. Il est tellement rêveur, débrouillard, aimant... Un mélange de nous deux, et mon amour pour Aada était tellement grand que je n'ai pu me résoudre à la laisser tomber. Surtout pas dans son état. Elle m'a fait confiance pour avouer ses tords, la mienne a été brisée, mais mes sentiments ont pris le dessus.
Je reste complètement fermé, acquiesçant simplement. Je tourne les talons, mais ma belle-mère m'interpelle avant que je ne quitte la pièce.
Mallaury : - Tu as toutes nos condoléances, Jarod. Bien que... notre relation n'est pas la meilleure, tu restes les père de notre petit-fils, et tu resteras celui qui a rendu notre fille heureuse un laps de temps.
Mon sang ne fait qu'un tour. Un laps de temps ?! Je me retourne furieusement pour la fixer come si j'allais la bouffer. Elle attrape le bras de son mari, ne me lâchant pas du regard.
Jarod : - J'ai aimé votre fille jusqu'au bout. Et je continue de le faire, malgré son absence, malgré ce qu'elle m'a fait. Parce que, même si vous me prenez pour responsable parce que je suis fidèle à la carrière que j'ai choisi, je l'ai épaulée jusqu'au bout. Elle n'était pas aussi blanche que vous le croyez, elle avait aussi ses défauts, et pourtant, je ne lui en ai jamais tenu rigueur.
Fritz : - Si tu avais été véritablement un homme digne de ce nom, tu serais resté continuellement à ses côtés, tu aurais quitté l'armée !
Jarod : - Oh, et d'après vous, qui a payé les factures exorbitantes de son séjour à l'hôpital ? Qui a payé son traitement ? Vous peut-être ? Avec votre misérable retraite de paysagiste ? Ou Mallaury, avec ses maigres revenus de ventes de bijoux ?! Je ne crois pas non, je me suis saigné, je me suis rendu disponible pour donner tout ce que je pouvais à Aada, quitte à être loin de mon propre fils ! Mais ce côté-là de la balance, vous n'en prenez pas compte, par compte, l'autre, là on me la balance à la gueule !
Je quitte aussitôt la pièce en claquant la porte dans mon dos. Je ne m'entendais pas spécialement bien avec eux, ma femme temporisait nos échanges, mais maintenant qu'elle n'est plus là, cela va s'avérer compliqué de leur adresser la parole. Ils vont pas me voir souvent, ni Kalle. A son anniversaire et Noël, et basta ! Je repère d'ailleurs cette petite tête brune non loin de moi, dans la salle de jeux mise à disposition pour les enfants de l'étage. Mes parents le surveillent, assis sur une petite banquette de bois. Leur mine est triste, ils ne lui ont rien dit alors. Tout le monde se repose sur moi.
? : - Monsieur Harding ?
Je m'arrête à l'instant où je croise un médecin en blouse blanche, et qu'il m'appelle par mon nom. Je n'ai plus l'habitude, les mecs de l'armée l'ont diminué en "Hard".
Jarod : - C'est moi. En quoi puis-je vous aider ?
Docteur : - Je suis le médecin qui ai récupéré le dossier de votre femme. Mes collègues ont été mutés ailleurs. Je suis sincèrement désolé pour votre perte...
Jarod : - Merci. Dois-je signer des papiers ?
Docteur : - Prenez votre temps pour le faire, je peux vous faire descendre à la morgue afin de vous laisser faire vos adieux à votre épouse.
J'hésite, mais je ne l'ai pas vue depuis plusieurs mois. Je reporte mon attention sur mon fils qui continue de jouer, plus beau que jamais du haut de ses neuf ans. Je finis par opiner du chef.
Jarod : - Emmenez-moi la voir. Une dernière fois.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro