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❥ Chapitre 32

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISES D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEURE, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI (articles L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle : trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende). Les quelques fautes que vous rencontrerez sont laissées exprès pour éviter toute reproduction copiée/collée⚠️

- - - - - PDV Jarod - - - - -

En cette veille de Noël, la maison n'a jamais été aussi décorée. Le temps file à une vitesse que je n'ai même pas pris conscience que les fêtes étaient déjà là. Les préparatifs sont terminés, les cadeaux sont au grenier, j'attends impatiemment notre retour de chez Fritz et Mallaury pour pouvoir les déposer au pied du sapin. J'appréhende toujours autant, mais Kalle est devenu une telle boule de joie que je n'ai presque plus peur. Presque.

Les dix derniers jours ont été éprouvants pour moi, professionnellement parlant. Je suis allé voir en personne mon sergent-chef pour lui expliquer la situation. La base militaire est ouverte pour Noël et il sera présent tous les soirs pour assurer la garde et entraîner convenablement les soldats les plus sérieux étant restés. Tous ceux qui ont voulu rejoindre leur famille ont reçu un blâme, moi compris. Même en lui expliquant que je pourrais revenir la journée après que les fêtes soient passées, il n'a pas compris mon point de vu. Pour lui, un fils doit pouvoir grandir sans être dans les jupes de son père. Ma lettre de démission a été déposée sans aucun regret, et au grand étonnement de tout le monde, Mikko m'a suivi. Il n'en pouvait plus d'être constamment ici, alors qu'il voyait une femme depuis peu. L'éternel chasseur a finalement trouvé la bonne corde à son arc. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, il le mérite. Nous sommes d'ailleurs invités chez lui le vingt-six pour partager avec sa compagne et lui un repas de fête typiquement coréen. J'en ai l'eau à la bouche rien qu'en y pensant !

Eerika semble également triste lorsque nous passons devant des boutiques qui parlent du pôle Nord ou face à des rennes. Elle ne cesse de me dire que tout va bien, mais son sourire n'est pas aussi étincelant que d'habitude. Quoi que, là, en la voyant vagabonder dans ces rues décorées sur la place du Sénat, elle est rayonnante. Kalle lui tient la main, et tous deux ne cessent d'aller voir ce que vendent les marchands des petits chalets de Noël. J'évite superbement celui de Mitar et sa femme, ne tenant pas à voir une seconde esclandre éclater. Nous avons acheté des boules à rajouter au sapin, le pauvre va finir par plier sous le poids de toutes les décoratins qu'il a. Également des pains d'épices avec nos prénoms respectifs, et une énorme guirlande de sapin à accrocher à la porte d'entrée. 

Nous sommes sur le point de partir pour rejoindre tout doucement le domicile de mes beaux-parents, lorsque je me stoppe devant des pulls de Noël. Si la dernière fois, les souvenirs douloureux sont remontés, cette fois, j'ai une tout autre idée en tête.

Eerika : - Oh Jarod, on devrait...

Je tourne la tête pour voir le visage inquiet d'Eerika. Contre toute attente, je lui souris chaleureusement, avant de lui désigner le stand d'un mouvement de la tête.

Jarod : - Choisis. La tradition des pulls de Noël est sacrée, chez les Harding !

J'ai le droit non seulement à un immense sourire de sa part, mais de celle de Kalle aussi. En une seconde, les voilà en train de chercher le pull le plus original que l'on puisse faire. J'opte pour un bleu nuit, agrémenté d'une cheminée et d'un père ayant une hotte débordant de cannettes de bières. Il est parfait, celui-ci, et du plus loin que je me souvienne, je ne l'ai pas encore. Kalle revient ensuite avec un rouge, une tête de renne étant tricoté dessus, son nez s'illumine quand on appuie dessus. Quant à Eerika, elle a opté pour un blanc moletonné, un pingouin en paillettes étant représentés. Je paie le tout au vendeur et nous retournons gaiment à la voiture, riant aux éclats. C'est fou comme notre vie a pris un tournant depuis que cette femme est venue à ma rencontre. Sans elle, je ne sais pas du tout où j'en serais avec mon fils ni si on fêterait Noël cette année. Elle a su remodeler mon coeur en un temps record, et cela fait quelques jours que je me suis fait une raison : j'aime cette femme. Pas comme une colocataire, pas comme une amie. Non. L'amour m'est retombé dessus sans que je ne le prévois. Est-ce que je finirais par lui avouer ? Seul le temps nous le dira, mais je ne veux en aucun cas gâcher ce qui est en train de se passer entre nous...


- - - - - PDV Eerika - - - - -

Après une bonne demi-heure de route, le trafic étant saturé en ce soir de veille de Noël, nous finissons par arriver devant la demeure de Fritz et Mallaury. Une grande maison presque en-dehors de la ville, sur une immense propriété. Les champs s'étendent à perte de vue, une grange se trouve même derrière la maison familiale. En vue des hénissements que j'entends, je suppose qu'il y a un ou deux chevaux en pension ici. Originale façon de s'occuper lorsque l'on est à la retraite ! De plus, ils semblent avoir un bon fond, finalement. Ils étaient simplement attristés par la perte de leur fille, la colère a pris le dessus. Fritz a parfaitement été clair au tribunal, ils ont été égoïstes mais ils tiennent à s'excuser. C'est bien pour cela que la garde de Kalle a été redonnée à Jarod, pour son plus grand bonheur.

Mallaury : - Bonsoir ! Oh que tu es beau avec ton pull de Noël ! 

Le petit homme court dans les bras de Mallaury pour l'embrasser, et cette dernière nous invite à entrer. Je reste collée à Jarod, ne voulant pas lâcher sa main. Sauf que je n'ai pas le choix pour que l'on retire chacun notre manteau. J'ai enfilé moi aussi le pull que l'on a acheté tout à l'heure, avec une jupe crayon de couleur bordeau, des collants assortis et des bottines fourrées blanches. Mon beau militaire a préféré mettre une belle chemise en jean bleu, allant parfaitement avec le pantalon sombre qu'il a choisi. Et ces chaussures en cuir... Elles lui donnent tellement fière allure ! Sans oublier son bas qui moule divinement ces fesses musclées... Je cligne des paupières, je m'égare, là ! Je rejoins volontiers le brun en me lovant contre son torse.

Jarod : - Eh bien, friande de câlins ce soir ?

Eerika : - Tu es tellement séduisant que je ne peux pas résister...

Jarod : - Dit-elle, avec cette jupe moulante. Quelque chose me dit que tu as autre chose sous ce pull, n'est-ce pas ?

Eerika : - Pour ça, il faudra attendre de retourner à la maison pour le découvrir.

Nous échangeons un baiser fiévreux, avant d'être rappelés à l'ordre par un raclement de gorge. Fritz arrive vers nous, serrant la main de Jarod.

Fritz : - Merci d'être venus.

Jarod : - Nous n'allions pas fêter Noël sans vous. Vous restez notre famille, bien que des querelles ne cessent d'apparaître.

Fritz : - Toute famille a besoin de se crêper le chignon un peu, n'est-ce pas ?

Il lui donne une tape sur l'épaule, avant de me saluer en me faisant un baise-main. Puis nous rejoignons le salon magnifiquement décoré. L'odeur du gigantesque sapin près de la cheminée vient aussitôt éveiller mes sens. Il a été coupé récemment, je suppose dans la forêt qui n'est pas très loin. Aucun cadeau ne jonche à son tronc, ce n'est pas étonnant puisqu'il faut attendre minuit. Je prends place sur le canapé, en face de Jarod, Kalle sur un petit fauteuil spécialement prévu pour lui, à l'effigie de la Pat'Patrouille, le maître des lieux se mettant à mes côtés. Mallaury ne met pas longtemps avant de revenir chargée d'un plateau garni. Des petites gourmandises au foie gras ornent les toasts parfaitement grillés positionnés sur des assiettes, et des coupes remplies certainement de ce fameux lait de poule nous sont servies. Le petit reçoit, quant à lui, du jus de pommes chaud.

Fritz : - Trinquons à ce nouveau réveillon. 

Nous répondons tous à Fritz d'un hochement de tête heureux, lorsque Kalle ajoute sa petite touche.

Kalle : - Et à maman ?

Jarod : - Bien sûr fiston. Trinquons à maman.

Je souris quand tous nos verres s'entrechoquent. Je prends une gorgée, avant que Mallaury ne se positionne à côté de Jarod.

Mallaury : - Alors, Eerika. Parlez-nous un peu de vous. D'où venez-vous ?

Je lance un regard à mon militaire qui m'adresse un regard fiévreux. Je ne suis pas certaine de parvenir à rester tranquille jusqu'à la fin de la soirée, moi. Je me racle la gorge et réponds poliment à cette question.

Eerika : - Du Pôle Nord.

Fritz manque de s'étouffer avec sa boisson. Il me fixe sérieusement.

Fritz : - Mais personne ne vit au Pôle Nord. Vous êtes née là-bas ?

Eerika : - Je vous assure qu'il y a bon nombre d'habitants... Je suis née là-bas et j'y vis toujours.

Fritz : - Mais comment vous êtes-vous retrouvée à Helsinki, dans ce cas ?

Eerika : - Je viens tous les ans en Finlande, j'aime énormément ce pays. Surtout pendant l'hiver. La neige, ce n'est pas ce qui manque chez moi, mais la mentalité d'ici n'est pas la même.

Pas du tout, même. La magie de Noël n'est vraiment présente que dans les foyers où des enfants sont présents. Sinon, c'est simplement une fête où on s'offre des cadeaux, tandis qu'au Pôle Nord, nous faisons tout pour que ce moment soit inoubliable dans la vie de chacun. Le beau-père du militaire se lève soudainement pour se servir un verre de whiskey. Étrange façon de mélanger le lait de poule pourtant délicieux de sa femme, mais qui suis-je pour juger quelqu'un ?

Mallaury : - Très cher, n'est-il pas tôt pour prendre un digestif ?

Fritz : - Mallaury, cette boisson va parfaitement avec ces toasts. Qu'avons-nous en entrée ? Que je ne me gave pas trop...

La maîtresse de maison semble s'indigner de la demande de son mari.

Mallaury : - Mais enfin, tu m'as vue cuisiner toute la journée ! Une crème brûlée au foie gras accompagnée de sa farandole de salade et de ses toasts de pain d'épice.

Fritz : - C'est bien ce qui me semblait. Pour le repas, ta fameuse dinde rôtie avec sa sauce aux framboises ?

Je salive rien qu'en entendant le menu. Je me penche pour prendre un toast, savourant les saveurs qui éclatent contre mon palais. Rien que pour cette merveille, j'idolâtre les repas de Noël ! C'est divin, je sens que la crème brûlée va plus que me plaire...

* * * * *

Après un petit apéritif dans la bonne humeur, Mallaury nous a invités à passer à table. Pendant qu'elle s'affaire dans la cuisine, j'observe Jarod installé en face de moi, aux côtés de Kalle qui s'est pris d'affection pour un petit pingouin en feutrine. Une très jolie décoration sûrement achetée au marché de Noël où nous étions tout à l'heure.

Fritz : - Eerika, dites-moi. Vos parents ne souhaitaient pas vous voir pour le réveillon ?

Je tourne la tête vers Fritz, installé en bout de table. Il s'est servi son cinquième verre seulement de la soirée, le sirotant en étant affalé sur le dossier de sa chaise.

Eerika : - Oh, euh. C'est compliqué, mais. Ma famille saura se passer de moi.

Jarod : - Eerika est très à cheval sur Noël. Elle a des croyances différentes des nôtres.

Je lui souris tendrement. Il ne croit toujours pas au fait que je suis véritablement une ange. A chaque fois que j'ai essayé de lui en parler, il me dit qu'il comprend mon amour pour le père Noël, mais que tout cela n'existait pas pour lui. Je lui aurais bien montré mes ailes, mais j'en ai l'interdiction. 

Fritz : - Visiblement, elle a également aucune pudeur à se montrer à ton bras, aussi.

Je hausse les sourcils, choquée par les propos que Fritz vient de dire.

Eerika : - Pourquoi serais-je mal à l'aise d'être avec Jarod ? 

Fritz : - Parce qu'il se sert de vous, évidemment !

Je ne comprends pas. Je tourne la tête vers mon militaire qui est devenu blanc.

Eerika : - Jarod, de quoi parle-t-il ?

Jarod : - Rien, ne l'écoute pas, il a bien trop bu. Vous devriez arrêter, Fritz.

Fritz : - Arrêter ? Mais c'est toi qui devrais stopper cette mascarade. Jusqu'à quand va-t-elle durer ? Tu as récupéré la garde de Kalle depuis des jours, pourquoi t'entiches-tu encore d'elle ? Ce n'était pas censé être temporaire ?

Mallaury : - La crème brûlée est servie ! 

Alors qu'elle dépose les assiettes devant nous, mon regard embué ne quitte pas celui de Jarod. Se serait-il... joué de moi ? Simplement pour récupérer son enfant ? Il est vrai que je suis au sein de cette famille pour mener à bien ma mission, mais en aucun cas je n'ai joué avec les sentiments de qui que ce soit !

Eerika : - Tu m'as côtoyée... simplement pour que... Kalle ait une présence féminine auprès de lui ?

Ma voix n'est qu'un murmure, mais je sais parfaitement que Jarod m'entend. Kalle se jette sur le contenu de son assiette, sans faire plus attention à ce qu'il se passe autour de lui. Voyant que le militaire ne répond pas et qu'il fuit mon regard, je me relève, hors de moi. La chaise derrière moi finit même au sol.

Eerika : - S'il y a bien une chose que je ne peux supporter, Jarod, c'est le mensonge. Tu n'avais pas le droit de jouer avec mes sentiments pour me forcer à rester auprès de toi juste pour que Kalle retrouve un équilibre ! En attendant, moi je suis tombée amoureuse de toi !

Je jette furieusement ma serviette posée sur mes genoux en boule, sur la table. Je quitte ensuite le salon, puis cette maison après avoir récupéré ma veste. A peine l'air froid fouette mon visage que les larmes que j'ai refoulées jusqu'à présent se mettent à ruisseler sur mes joues. Maintenant je comprends la signification de la phrase "l'amour fait souffrir". J'ai déposé mon coeur aux pieds de Jarod, et il l'a piétiné, bousillé. Il s'est joué de moi, alors que mes sentiments pour lui ne font qu'accroître. On ne contrôle pas un coup de foudre, mais visiblement, ce dernier n'est pas réciproque. Une ange de Noël niaise, voilà ce que je suis !

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