❥ Chapitre 24
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- - - - - PDV Eerika - - - - -
C'est une odeur alléchante venan titiller mes narines qui m'extraie de mon sommeil. De la brioche chaude ! Je me lève comme si je venais de me piquer, m'étirant comme un chat. J'entends un léger ricanement, tournant la tête vers la provenance de ce con rauque. J'écarquille les yeux lorsque je vois Jarod assis sur le rebord du canapé, un plateau en main, fumant de viennoiseries chaudes. J'agrippe aussitôt la couverture qui me couvrait pour cacher ma lingerie, je suis presque nue. Même s'il a déjà parcouru la moitié de mon corps de ses doigts hier soir, je reste pudique. Et ses beaux yeux n'ont pas une seule fois fixés une autre partie anatomique que mon visage. Cet homme est respectable en tout point, il doit être né au pôle Nord, je ne vois pas d'autres explications !
Jarod : - Je n'ai jamais vu quelqu'un réagir aussi vivement à de la nourriture... On a faim ?
Je souris à sa réplique, baissant la tête lorsque les évènements de la veille me reviennent en tête. Il m'a laissée là, pantoise et frustrée, après m'avoir embrassée comme aucun homme ne l'avait fait. J'ai eu du mal à trouver le sommeil et à calmer le feu ardent qui brûlait dans mes entrailles. Je n'avais qu'une envie : monter le rejoindre pour temriner ce qu'on avait commencé. Mais ma raison et ma fatigue ont pris le dessus, j'ai fini par me retrouver dans les bras de Morphée, et pas d'un beau militaire sexy. Oui, je l'avoue, j'ai du mal à résister à son charme à présent.
Eerika : - Oui, un peu... Mais, tu as réussi à cuisiner ?
Jarod : - Oula, non, pas du tout. Je suis allé courir et je me suis arrêté à la boulangerie du coin. Je t'aurais servi du pain carbonisé, sinon.
Il dépose le plateau à mes côtés, mon estomac crie famine tellement fort que je jurerais que les murs de la maison se sont mis à trembler ! Je tends la main pour attraper une brioche dans laquelle je croque. Je me délecte de ces saveurs excquises, il n'y a rien de mieux qu'une vioennoiserie chaude pour bien commencer la journée !
Eerika : - Merci. Jarod, pour hier soir, je...
Jarod : - J'allais y venir. Surtout, ne le prends pas mal. Ca n'a rien à voir avec toi ou quoi que ce soit. Tu es magnifique, n'en doute pas, et crois-moi, j'ai eu du mal à me maîtriser. Mais je ne voulais pas que tu penses que je profitais littéralement de la situation. Je t'ai invité à dormir pour que tu n'aies pas à sortir seule le soir et pour être certain que tu te reposes convenablement. Cette réaction n'était pas digne d'un gentleman, et je m'en excuse profondément.
S'il voulait encore plus faire fondre le guimauve qui me sert de coeur, c'est réussi. Valterri doit être en train de rire devant sa boule de cristal. J'ai fini par succomber bien rapidement au charme de Jarod, un coup de foudre ne se prévoie pas et c'est spécifiquement cela qui m'est arrivé. Boum. D'un coup. Sans que qui que ce soit ne l'ait prédit.
Eerika : - Je n'avais pas l'air d'être forcée de quoi que ce soit, hein... Je suis désolée à mon tour, je n'ai pas pensé une seule fois à ce que tu pouvais ressentir. Après tout, c'était votre maison ici et...
Jarod : - Non, je t'arrête tout de suite ! Ce n'est pas le lieu, le souci.
Eerika : - Tu penses encore à Aada et c'est normal.
Jarod : - Non plus. Enfin si, mais...
Je le regarde s'asseoir au bout du canapé. Je prends une seconde bouchée de brioche, sans le lâcher des yeux. Les muscles de son dos sont tout aussi imposants que ceux de son torse. J'ai littéralement bavé en le voyant torse nu hier soir, il est sculpté dans un marbre si parfait que s'en est déroutant. Sans oublier les tatouages sur ses bras, ça rajoute une touche... Plus excitante, pour moi du moins. Un homme tatoué est deux fois plus séduisant, et sous son uniforme de militaire, je n'aurais jamais pensé que des abdominaux si travaillés pouvaient s'y cacher, ainsi que cette encre noire allant parfaitement avec sa peau blanche.
Jarod : - En fait, j'ai oublié Aada depuis longtemps. Sentimentalement parlant. Je restais avec elle par jabitude, pour ne pas la faire souffrir en plus de sa maladie. Le fait de ne plus la voir aussi souvent qu'avant m'a éloigné d'elle. J'ai besoin de passer à autre chose, mais ce qui m'a bloqué, c'est que j'ai l'impression de commettre un adultère. Un mariage brisé par un décès est plus compliqué à encaisser qu'une séparation. Tout est plus soudain, on a pas d'explications provenant de l'autre personne, alors c'est... perturbant pour moi. J'étais dans un tel état hier soir que je ne t'aurais certainement pas laissé dormir de toute la nuit.
J'écoute avec plaisir ses mots, mordant légèrement ma lèvre inférieure suite à ses confidences. Ca ne m'aurais pas déplu, au contraire...
Eerika : - Aada était la seule femme que tu as touché, n'est-ce pas ?
Jarod : - Mon seul amour. Ma première fois pour tout. Tu comprends donc que... C'est compliqué et que ce n'est certainement pas ta faute. Mais j'espère que cela ne changera en rien notre complicité ni celle que tu es en train de créer avec Kalle.
Je me rapproche légèrement de lui, posant une main sur mon épaule.
Eerika : - Je ne vais pas effacer la parole que j'ai donnée. Prends le temps qu'il te faut pour accepter de toucher une autre femme que celle que tu as perdu. Ce que tu ressens est parfaitement normal, et je ne serais pas une ange si je t'en tenais rigueur. Te forcer ne te rendra pas service, et je ne veux pas être simplement là pour que tu oublies Aada. Si l'on venait à se rapprocher plus intimement, c'est parce que tu aurais envie d'une autre... aventure. Je ne suis pas en train de te parler de relation, mais simplement d'une histoire d'un soir.
C'est ce que j'ai toujours connu jusque là. Un coup d'un soir. Entrer dans le lit d'un homme différent chaque mois, voilà ma routine. Je ne suis jamais tombée amoureuse, je n'ai jamais ressenti ce qu'on décrit dans les livres ou dans les films. Cette sensation de flottaison lorsque l'on est avec l'être aimé, tout ça est inconnu pour moi. Tout ce que je sais, c'est que le charme de Jarod opère sur moi, et que je ne peux le forcer à coucher avec moi s'il n'en a pas envie. Il m'a déjà embrassée, c'est largement suffisant pour combler les papillons en envol dans mon bas-ventre. Du moins, pour l'instant. Mais s'il continue de me regarder avec une telle intensité, je ne répondrais plus de rien !
Jarod : - Peut-être que le temps fera les choses, je ne sais pas. Dans tous les cas, je souhaitais m'excuser.
Eerika : - Excuses acceptées. Comment pourrais-je t'en vouloir avec un tel petit-déjeuner ?
Il émet un rire qui réchauffe mon coeur. Séduisant, gentleman, et en plus, il ne pense pas qu'avec le service trois pièces entre ses jambes. Aada était la plus chanceuse des femmes, comment a-t-elle pu laisser partir une telle crème ? Je termine goulument ma brioche en essayant de calmer mes ardeurs, le fait de penser à son érection grandissante sous moi ne m'aide pas beaucoup. Mais je ne contrôle rien !
Jarod : - Je dois réfléchir également à ce que je vais faire avec Kalle, à la sortie de l'école.
Bonne idée, Jarod ! Peut-être qu'en parlant d'autre chose que nous, mes pensées obscènes vont s'arrêter ! Du moins, je l'espère.
Eerika : - Mmh, moi j'ai une idée.
Ce regard emplit de gratitude se repose à nouveau sur moi. Une chance que ma poitrine est cachée sous une couche de lingerie et de couverture, parce que je sens parfaitement mes pointes se tendre. Mon corps est un véritable traître !
Jarod : - Je t'écoute. Tu es la pro en la matière !
Eerika : - Quel beau compliment... Je me disais que ce serait sympa d'aller au village du père Noël, au centre commercial. Cela nous ferait un peu de marche, mais Kalle pourrait voir ce cher monisuer qui lui amènera ses cadeaux le soir de Noël... Il pourra en profiter pour lui donner les cookies que l'on a préparés hier.
Bien que ce ne soit pas le vrai Nicolas, l'intention sera la même. Le beau militaire semble réfléchir, mais il secoue la tête de gauche à droite pour simple réponse.
Jarod : - Je crains que ce ne soit trop prématuré... Et s'il réagissait mal en voyant l'homme à la barbe blanche ?
Je note qu'il n'a pas rebondit sur le fait que c'est Nicolas qui amènera les cadeaux. On fait du progrès, il ne se braque plus autant !
Eerika : - Il faut tenter... Il était tellement content pour les cookies hier, et puis, il y aura sûrement des rennes. J'ai fait des cookies aux carottes et sans sucre spécialement pour les animaux.
Rudolf en raffole, j'en ai mis du côté pour mon retour au pôle Nord. Ca lui donne toujours un petit coup de boost avant la tournée des cadeaux. Je détaille toujours le beau blond, ce dernier étant en profonde réfléxion.
Eerika : - Après, il y a plein d'autres choses à faire. Patinoire, cinéma, magasins...
Jarod : - Non, tu sais quoi, tu as raison. Les cookies étaient parfaits hier, alors tentons le village du père Noël. On verra déjà sa tête lorsqu'on lui proposera. En attendant, je vais devoir aller m'expliquer à la caserne, mon sergent-chef n'a cessé de me joindre. Mon absence ne va pas être vue du bon oeil.
Eerika : - Je n'ai nulle part où aller, alors s tu es d'accord, je resterai sagement ici...
- - - - - PDV Jarod - - - - -
Je ne pouvais pas mettre Eerika à la porte. Surtout pas après que j'ai stoppé nos pulsions à tous les deux. Cette femme est comme un bonbon : une sucrerie que l'on raffole. Elle est si douce et à l'écoute, elle me comprend comme si elle était à ma place. Je vais vraiment finir par croire qu'elle est véritablement une ange. Je lui ai laissé un trousseau de mes clefs, je n'ai aucun objet de valeur de toute manière. Et puis, si elle avait voulu me voler, elle l'aurait fait cette nuit. Elle a ma confiance, bien que je ne comprenne toujours pas pourquoi ce sentiment m'habite.
A peine le pied posé dans l'enceinte de la base militaire que les têtes se retournent vers moi. j'ai l'impression d'être le vilain petit canard, quoi encore ? Mon treillis est parfaitement mis, ça va, j'ai rien sur le visage, l'accident d'hier ne m'a laissé aucune séquelle pourtant ! Je décide de faire abstraction à tout cela et vais me changer, déposant mes affaires à leur place attitrée. Je rejoins ensuite l'escadron que j'entraîne sur le parcours du combattant, Mikko ayant pris la relève suite à mon absence.
Mikko : - Hard' ! Je pensais que t'allais plus venir, le sergent-chef attend des explications.
Jarod : - Et il en aura, mec. Merci. Comment ils se débrouillent ?
Mikko : - Bah, comme d'hab. L'abruti qui fait le paon là-bas essaie de montrer qu'il est le plus fort, Garnier arrive à tenir le rythme, Blot est toujours aussi lent, va falloir le mettre à une épreuve plus compliquée afin qu'il s'améliore.
Je me poste à ses côtés, étudiant chaque mouvement des soldats. Même prestation qu'hier, il n'y a aucune amélioration, de qui que ce soit. Je siffle pour attirer leur attention, et ils se stoppent tous, ébahis de me voir. Ils viennent rapidement à ma rencontre, me demandant à tout va comment je me porte.
Jarod : - Pourquoi ce soudain intéressement ? Alors qu'hier, vous me traitiez de tous les noms en crachant vos poumons.
Garnier : - Eh bien, en fait... Le soldat Datch a quelque chose à vous dire.
Je regarde Garnier, avant de dévier les yeux sur le jeune de vingt ans, légèrement en retrait.
Jarod : - Eh bien ? Parle !
Datch : - Bah... J'avais quitté la caserne hier, aux alentours de onze heures, et... J'ai bu une bière alors que j'étais à jeûn. J'avais rendez-vous avec ma mère sur la place du Sénat, j'avoue que je ne vous ai pas vu traverser, vous avez déboulé de nulle part.
Je cligne plusieurs fois des yeux. Alors là, si je m'y attendais ! Je tourne la tête vers Mikko qui hausse les épaules, et je reporte mon attention sur Datch.
Jarod : - Deux cent pompes, soldat. A la moindre faiblesse, ce sont les chiottes que t'iras récurer. Une chance que tu conduisais aussi lentement qu'une grand-mère, j'ai rien eu. Si ce ne sont des égratinures à cause des éclats de branches de sapin sur ton pare-chocs. Tiens, d'ailleurs, après tes exploits de musculation, t'iras astiquer toutes les voitures de la caserne. Histoire que tu apprennes où sont les angles morts.
San rechigner, il s'éxécute, commençant à compter à voix haute. Joos lève le menton, avant de repartir sur le parcours quand je lui fais un signe du menton. Mieux vaut pas qu'il me cherche, aujourd'hui, je n'aurais pas autant de patience. Les autres le suivent rapidement, il n'y a que Datch qui reste à nos pieds, se hâtant à la tâche. Il a déjà effectué une trentaine de pompes. Efficace et rapide.
Mikko : - T'enchaînes, décidément. On t'a jamais appris à regarder à droite et à gauche quand tu traverses ?
Jarod : - J'y penserai la prochaine fois, très bon conseil.
Nous finissons par ricaner, notre attention portée sur les soldats au pas de course. Mon nom est soudainement hélé dans mon dos. Notre cher sergent-chef. Nous claquons nos talons, avant de mettre notre main à l'horizontale, le côté de notre index se posant contre notre front, au garde à vous.
Sergent-Chef : - Sergent Harding. Je pensais que vous aviez disparu de la surface de la terre. Repos.
Nous restons droits, baissant néanmoins notre bras pour le mettre dans notre dos.
Jarod : - Toutes mes excuses, sergent-chef. Ma présence auprès de ma famille était primordiale.
Sergent-Chef : - Vous n'avez pas un nombre incalculable de permissions. Si vous commencez à enchaîner les absences non justifiées, les blâmes vont tomber et vous risquer l'expulsion. Je ne tiens pas à perdre l'une de mes meilleures recrues.
Je serre les dents afin d'encaisser. Kalle a besoin de moi, et il passera avant l'armée, dorénavant. J'acquiesce.
Jarod : - Oui, sergent-chef.
Le regard de notre supérieur se baisse soudainement sur Datch, au bord de l'asphysxie. La centaine de pompes va bientôt être atteinte.
Sergent-Chef : - Qu'a donc fait ce pauvre soldat ?
Mikko : - Il a renversé le sergent Harding, hier.
Notre sergent-chef manque de s'étrangler. Il me détaille de la tête aux pieds.
Sergent-Chef : - Quel genre d'extra-terrestre êtes-vous donc, Hard' ? Vous n'avez rien ?
Jarod : - Je suis plus robuste qu'il n'y paraît, sergent-chef. J'ai simplement donné l'ordre à Datch de faire deux cent-pompes, avant d'aller astiquer les pare-chocs de nos voitures de terrain.
Sergent-Chef : - Rectification. Cinq cent pompes. Et en plus des véhicules, il s'occupera des box des chevaux. Exécution.
Datch sembre s'étrangler avec sa propre salive, tandis que nous saluons notre supérieur qui s'éloigne. Je détaille le soldat au sol qui se met à trembler au fur et à mesure qu'il soulève son corps à la seule force de ses bras.
Mikko : - Eh bien, on va finir par déjeuner ici. Allez, du nerf !
* * * * *
L'entraînement a duré plus de deux heures. Les recrues doivent être endurantes, et je dois avouer que là, ils ont fait des efforts. Concernant Datch, il a vomi deux fois avant de terminer sa série de cinq cent pompes. Ce jeune aura plus de biceps qu'autre chose, ce sera un atout au combat de corps-à-corps. Je suis en train de faire l'inventaire des différents véhicules, Mikko allumant tous les moteurs afin que l'on s'assure que tout tourne à la perfection au cas où une alerte imprévue serait donnée. Nos estomacs se manifestent au même moment et nous pouffons de rire.
Mikko : - T'as faim, sergent Hard' ?
Jarod : - Affirmatif. Allons manger.
Des sifflements nous parviennent soudainement, mais ils ne nous sont pas destinés. Lorsque nous nous retournons, nous remarquons que nos acolytes ont tous le regard rivé sur une silhouette féminine digne des magazines. Elle s'approche de plus en plus de nous, et quand elle baisse sa capuche, je manque de défaillir. Eerika !
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