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❥ Chapitre 16

HISTOIRE PROTÉGÉE PAR LES DROITS D'AUTEUR. TOUT PLAGIAT, REPRISES D'IDÉES SANS EN INFORMER L'AUTEURE, SERA SANCTIONNÉ PAR LA LOI (articles L335-2 et L335-3 du Code de la propriété intellectuelle : trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende). Les quelques fautes que vous rencontrerez sont laissées exprès pour éviter toute reproduction copiée/collée⚠️

- - - - - PDV Jarod - - - - -

La demande d'Eerika tourne en boucle dans ma tête. Ca ne pouvait pas tomber mieux... Elle veut aider mon fils, je veux récupérer la garde de ce dernier. Bien que ma situation soit primordiale, je ne vois pas en quoi le fait que Kalle retrouve son esprit de Noël aiderait cette jeune femme... J'ai bien compris qu'elle était à fond dans les fêtes de fin d'année, que sa boule en verre montre une image d'un lutin, des plus malpolies d'ailleurs, et qu'elle semble prendre très à coeur cette histoire. Si la folie l'a emportée... Elle est très persuasive. Si j'étais un brin plus enfantin, je pense que je la suivrai sans problèmes dans son délire. Mais là, c'est LA personne qu'il me faut. Cela risque de ne pas être facile, mon fils ne voudra peut-être pas qu'une autre que sa maman réalise les traditions qu'Aada avait instaurée dans notre famille. Traditions que je ne respecte aucunement depuis qu'elle est partie, tout simplement parce que je n'ai jamais été présent pour tous ces préparatifs. Même des cookies, j'arrive à les faire cramer !

Jarod : - Je peux savoir ce que tu gagnes réellement ? Si tu m'aides, je parviendrai sûrement à récupérer mon fils, mais toi ? Pourquoi faire cela ?

Elle arbore un magnifique sourire, avant de me répondre.

Eerika : - Disons... Que ça aidera le père Noël. Tu ne me crois pas, tu me prends pour une folle, mais laisse-moi aider ta famille. Je t'assure que ce sera bénéfique pour toi, pour Kalle et pour moi !

Le père Noël... Elle est consciente qu'elle va en croiser un à chaque coin de rue ? Ce ne sont pas les bénévoles qui manquent... Elle a cependant conscience que les gens la prennent pour une adulte bloquée dans l'enfance. Je n'aime pas dire que quelqu'un est fou, elle a l'air rationnelle, sauf si l'on parle de Noël. Là, j'ai l'impressino de faire face à une enfant impatiente d'être le matin du vingt-cinq décembre. Tout le monde gère sa personnalité comme bon lui semble, après tout. Je n'ai rien à dire, au contraire, elle va pouvoir me sortir d'un puits sans fond dans lequel j'étais en train de m'enfoncer depuis que j'ai reçu cette assignation à comparaître.

Jarod : - Mais que veux-tu en échange ?

Eerika : - Que ton fils retrouve sa foi en Noël. Qu'il sourit. Qu'il voit pourquoi cette période est la plus belle de l'année.

C'est aussi mon souhait, intérieurement. Il pourrait ainsi renouer avec les souvenirs heureux qu'il a avec sa mère, et je retrouverai ce sourire radieux sur son visage, l'habitant normalement durant tout l'hiver. 

Jarod : - Et si nous n'y parvenons pas ?

Elle hausse les épaules.

Eerika : - Une ange n'a jamais failli à sa mission... Je prends cela pour un défi !

Un soupir m'échappe. Voyons le bon côté des choses : cette imagination risque d'être contagieuse avec Kalle, je n'ai rien d'autre à perdre, alors...

Jarod : - Eh bien soit. J'accepte ton aide, en espérant que mon fils soit réceptif à ta joie.

Eerika pousse soudainement un petit cri, tapant frénétiquement dans ses mains. Elle tourne sur elle-même, comme si on venait de lui annoncer qu'elle venait de gagner au loto.

Eerika : - Merci, merci !!! Tu ne vas pas le regretter, je vais faire tout ce qui est mon pouvoir pour que Kalle redevienne le gentil petit garçon qu'il était toujours !

Elle me remercie, mais c'est plutôt à moi de le faire. C'est elle qui va pouvoir m'aider à retrouver mon fils. Si elle y arrive, du moins...

* * * * *

Me garant près de la place du Sénat où les casebats de Noël ont déjà été installées depuis deux bonnes semaines, je tourne la tête vers Eerika, assise sur le siège passager. A peine le regard posé sur les décorations de Noël que ses prunelles claires brillent de mille feux.

Jarod : - Pourquoi voulais-tu que l'on vienne ici ? Je ne pense pas que l'on pourra aider Kalle sans qu'il ne soit là...

Mon impatience est particulièrement reconnaissable dans le ton de ma voix. Et puis, je n'aime pas déambuler dans des nuages de monde. Je le faisais uniquement pour Aada et Kalle, pour les voir courir sur tous les stands et dépenser l'argent que je leur donnais sans compter. Tout ce que je souhaitais voir, c'était leur immense sourire, entendre leur rire... Je serre légèrement les doigts autour de mon volant, fixant l'entrée du marché de Noël. J'appréhende. Énormément. En réalité, je me donnais l'excuse de ne plus être venu parce que mon fils ne le voulait plus. Mais je prends conscience que j'ai également un blocage.

Je sens soudainement une paume chaude se poser sur le haut de l'une de mes mains. Je ne peux détacher mon regard des passants, la voix cristaline d'Eerika résonnant soudainement dans l'habitacle.

Eerika : - Je pensais qu'avant de chercher à comprendre Kalle, je devais d'abord apprendre à te connaître toi. A savoir ce qui t'effraie.

Jarod : - Je n'ai pas peur. Je suis sergent, rien ne me fait peur !

Le naturel revient au galop. L'armée fait partie intégrante de moi, malgré que je ne sois plus sur le terrain. Je vis et respire pour la caserne, pour les soldats que je forme. Kalle est tout pour moi, mais je ne peux changer complètement qui je suis.

Eerika : - Je comprends que tu te voiles la face. C'est l'un des principaux défauts des humains. Vous souhaitez tout le temps avoir l'ascendant sur tout, et vous finissez par vous oublier vous-même. A quoi cela sert de vous montrer plus fort que vous ne l'êtes ? A être plus intéressant aux yeux des autres ? Mais vivre sainement, c'est vivre pour soi. Pour sa famille. 

Jarod : - Je vais bien. J'ai fait mon deuil ! Mes sentiments pour elle n'étaient plus aussi profonds qu'au début, je ne dis pas que c'était facile à faire, mais j'ai fini par m'habituer à son absence, au fait qu'elle m'avait trahi, que j'allais devoirs élever Kalle seul. 

Eerika : - Tu as donc fait ton deuil concernant l'amour que tu portais à ta femme, oui. Mais pour ce qui est du reste... Tu ne t'es pas formalisé dessus parce que personne ne t'a mis devant le fait accompli. Mais tu as encore un blocage. Tu ne l'exprimes pas, contrairement à Kalle. Lui, il utilise la colère, il est devenu plus sombre parce qu'il souffre intérieurement. En te voyant faire comme si tout était normal, il a développé une capacité à s'énerver plus vite parce qu'il ne sait pas comment réagir autrement.

Je tourne furieusement la tête vers elle. Je m'apprête à l'envoyer se faire voir, puis la réalité me frappe de plein fouet. J'ai besoin d'elle, m'algré qu'elle m'analyse sans que je n'apprécie.

Jarod : - Tu es psy ou quoi ? C'est Mallaury et Fritz qui t'envoient ? C'est ça la suite ? Histoire qu'ils s'assurent que je devienne fou et qu'ils pourront ainsi garder mon fils plus longtemps auprès d'eux.

Eerika secoue la tête, serrant légèrement ses doigts autour de ma main cramponnée au volant.

Eerika : - Je suppose qu'il s'agit de tes beaux-parents. Je ne les connais pas. Je t'assure que c'est le hasard si nos routes se sont croisées. Mais le hasard fait bien les choses, car votre famille a besoin d'être reconstruite. Ma mission est de comprendre pourquoi Kalle n'est plus sur la liste des bons enfants, je tire des conclusions suivant l'expérience que j'ai. Bon nombre de pères étaient au trente-sixième dessous quand je les ai rencontrés. Sans oublier certaines mères devenues veuves. Le deuil est l'un des pires sentiments que l'on peut éprouver, chacun le gère à sa manière. Je ne suis pas ton ennemie, Jarod, au contraire. Tu peux te confier à moi, je ne te trahirai pas.

Je me perds dans ses yeux vairons, mais son dernier mot me rend hors de moi. Aada aussi, l'avait dit, ça. 

Jarod : - Vous, les femmes, vous êtes toutes pareilles. On ne peut pas vous faire confiance.

Je m'arrache à son contact et m'extirpe vivement de l'habitacle de la voiture. Elle veut voir que je vais bien ? Que je suis capable de marcher parmi mes semblables dans ces rues bondées et décorées de guirlandes ? Soit, je vais lui montrer ! De foulées rapides, je comble rapidement la distance entre le porche fait de noeuds rouge et blanc, de houx, et de petits clochettes qui tintent à chaque souffle du vent. Mes pieds s'arrêtent net lorsque une odeur caractéristique des marchés de Noël me parvient. Le vin chaud. Aada voulait toujours en prendre un à la quatrième cabane, rien que pour récupérer la tasse peinte spécialement pour cette occassion, changeant chaque année. J'ai tout mis dans un carton, ce dernier squatte à présent le sous-sol. Des vingtaines de mugs à l'effigie de la ville. 

Mon coeur bat à tout rompre, ma bouche est sèche, ma gorge se serre. Les passants autour de moi m'observent comme si je provenais d'une autre planète, se demandant sûrement pourquoi je reste en plein milieu, à ne rien faire, à demeurer stoïque. Je fixe l'écriteau "Merry Christmas", en sucre de canne, pendant sous le proche, les petites leds autour de lui ne brillant pas encore. Il est trop tôt pour que toutes les décorations soient illuminées. Bien que la clareté de décembre ne soit pas la même qu'en juin. Nous ne profitons de la lumière du jour que huit heures dans une journée, approximativement de sept à seize heures. C'est ce qui me déboussolait sur le terrain, en hiver, le soleil se fait timide en Finlande.

Eerika : - Outre cette histoire de confiance, tu me crois maintenant quand je te dis que tu as un blocage parfaitement normal ? 

La voix d'Eerika me fait cligner les yeux. Je baisse la tête pour la découvrir sous le porche, prête à s'engager dans les diverses allées décorées pour Noël. Mes yeux furètent un peu partout, observant les peluches de rennes accrochées sur les côtés de la première cabane, les boules enneigées sur la seconde, les énormes chaussettes prévues pour être mises sur les cheminées. Divers souvenirs éclatent dans ma tête, vrillant littéralement mon pauvre cerveau. Un vertige me prend soudainement et je titube en arrière, une douce main venant tout à coup se poser sur ma joue. Je croise aussitôt le regard vairon de la belle blonde, son sourire compatissant ne la quittant pas.

Eerika : - Respire. Ne panique pas, c'est tout à fait normal. Je vais t'aider, essaie de me faire confiance, même si je comprends que cela s'avère compliqué pour toi. Pense à Kalle. Si tu vas mieux, il ira mieux aussi. C'est un travail collectif que je suis prête à accomplir avec vous. L'esprit de Noël guérira vos maux.

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