❥ Chapitre 15
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- - - - - PDV Eerika - - - - -
Jarod me prend pour une folle, à en juger par son regard et ses insinuations. Je ne lui en veux pas, il est bien connu que passé leur dix ans d'exitence, la plupart des humains perdent leur foi en Noël et leurs parents leur avouent que le père Noël n'est qu'utopie. La magie de leur imagination s'envole alors et cela ne devient qu'une fête familiale remplie certes de joie, mais ils n'attendent plus impatiemment ce cher Nicolas. Heureusement, la Terre est toujours peuplée de bébés qui naissent, d'enfants encore innocents.
La voix qui retentit me fait pousser un petit cri. Je comble la distance entre le militaire et moi, attrapant son large poignet. Il n'est fait que de muscles, aucune griasse ne semble habiter son corps. C'en est... iréel, et pour une ange du Pôle Nord comme moi, c'est déroutant ! Je découvre avec stupéfaction ma boule de cristal emprisonnée dans la paume de Jarod, l'image de Valterri au centre d'un nuage bleu. Il a pris la parole sans me demander l'autorisation, il ne doit pas faire ça en présence d'humains, il le sait ! Si je suis aperçue dans la rue par d'autres personnes, je risque de compromettre ma mission !
Eerika : - Mais comment as-tu fait pour me la prendre ?
Jarod : - Me prends pas pour un voleur, hein... Elle est tombée de ta poche quand tu as pris ton manteau. J'ai voulu te la rapporter, j'ai cru voir de la fumée au centre, j'ai cru que j'avais bu. Au final, je suis pas fou, ce machin vient de parler, nan ? Et l'idiot, il l'emmerde !
Il grogne plus qu'il ne parle. Je ne peux retenir un léger sourire, m'emparant de mon précieux. J'en ai besoin, je ne peux pas me séparer de mon moyen de communication avec le Pôle Nord, surtout pas en ce moment.
Eerika : - Tu connais les jouets qui parlent tous seuls, non ? Je suis certaine que tu as déjà tenté l'expérience de la peluche parlante à quatre heure du matin, dans le salon.
Je lui tourne le dos, gardant mes mains autour de la sphère de verre.
Jarod : - Ouais, mais choses différentes et le contexte n'est pas pareil ! Là, on parlait de moi ! C'est quoi, l'espèce d'elfe au chapeau pointu qui t'a appelé tout à l'heure ? C'est lui qui me manque de respect ? Je l'écrabouille au sol s'il continue !
Valterri : - Non mais dis donc, il va se calmer lui ! Un elfe, mais quel affront ! On ne parle pas comme ça au lutin le plus gradé du Père Noël !
Eerika : - Shhh, mais tais-toi donc !
Jarod : - Me taire ? Je n'ai rien dit ! Et depuis quand des lutins sont gradés ?! C'est quoi ce délire ?!
Eerika : - Jarod, tu veux bien m'attendre ici ? Sans poser de questions, sans me suivre ?
Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et traverse aussitôt la route, manquant de me faire écraser par une voiture freinant in extremis avant que je ne passe sur le capot. Je m'excuse d'une signe de la main et m'échappe dans un petit square non loin de la maison de Jarod, m'accroupissant au milieu de bosquets, loin du passage des humains. Je tente de chuchoter et de calmer Valterri en même temps.
Valterri : - Si je n'avais pas autant de travail, je débarquerai et il ferait moins le malin devant moi ! Ces humains se croient tout permis !
Eerika : - Valterri, tu fais au moins cinq têtes de moins que lui, tu ne pourrais rien faire face à cette montagne de muscles...
Valterri : - Muscles ou pas, je ne... Oh non Eerika, non, non, non !
Eerika : - Quoi ?
Valterri : - Tu tombes sous le charme de cet humain !
Eerika : - Pardon ?! Mais ne divague donc pas, je ne...
Valterri : - "Une montagne de muscles", tu dis ça avec un filet de bave à la bouche ! On a suffisament étudié les humains en cours d'humanité pour savoir quand il y a attirance ou non ! Et vous les anges, vous avez toujours cette fâcheuse tendance à voir le bon côté des gens, à leur faire des éloges sur leurs qualités en oubliant leurs défauts, et à vouloir à tout prix trouver votre âme soeur, celle dont soit disant, vous avez été séparés lors de votre création ! Tu as une mission, tu ne dois te concentrer sur rien d'autre !
Mon coeur n'a cessé de battre durant toute sa prise de parole. Il est vrai que les anges réfléchissent beaucoup avec leur coeur, et non avec leur tête, mais ce n'est pas pour autant que je deviens niaise comme dans tous ces films à l'eau de rose que j'ai pu voir dans les anciennes familles que j'aidais. Je ne ris pas à tout ce que dit Jarod, je l'ai même traité de grossier personnage. Cela n'a rien d'un coup de foudre. J'ai certes appris pouruqoi il était aussi taciturne, avec la mort de sa femme et le fait qu'on lui ai retiré la garde de son fils, il a de quoi être perturbé. Son physique est un pteit plus, je ne dis pas... Ses cheveux blonds, son regard clair envoûtant... Il doit plaire à la gente féminine, c'est vrai, et c'est agréable de le regarder... Mais ça s'arrête là !
Valterri : - Ouh ouh, je t'ai perdu, là. Me trouve pas l'excuse du réseau, ta boule de cristal capterait même près du noyau de la planète !
Eerika : - Je réfléchissais, calme-toi ! Je suis tout ce qu'il y a de plus normale, arrête de te faire des films ! On sait tous que tu fantasmes sur moi et que tu essaies de me faire culpabiliser dès que je rencontre un homme ! Dans la famille Adims et la Onders il y a trois ans, tu as fait exactement pareil alors que leur femme était à côté ! Tu dirais n'importe quoi pour que je m'intéresse à toi...
Valterri : - Ce ne sont que des fabulations ! On s'éloigne de la conversation principale, là !
Eerika : - Ah c'est toi qui me cherches ! Oui, parlons plutôt de ma mission. Je pense rester au sein de cette famille. Le père est en deuil, il semble aller bien sentimentalement parlant, mais pour l'enfant... C'est autre chose. Il a été forcé d'aller habiter chez ses grands-parents, il n'a plus l'esprit de Noël en lui. Ils ont besoin de moi.
Valterri : - Bah tiens, ça m'aurait étonné...
Eerika : - Valterri ! C'est ma mission !
Je le vois rouler des yeux, avant qu'il ne soupire. Armé de sa plume et de son parchemin magique, il cherche sûrement le nom de la famille chez laquelle je vais devoir réanimer la magie de Noël durant le mois de décembre.
Valterri : - Famille Harding. Jarod, militaire de carrière, Aada, romancière mais décédée l'année dernière, et Kalle, enfant âgé de huit ans qui se bagarre beaucoup et crie sur tout le monde qui ose parler de Noël. Es-tu sûre de vouloir te missionner pour eux ?
Je hoche la tête. Je ne peux pas laisser Jarod dans une telle détresse. Il a beau vouloir faire le fort, se cacher derrière son visage froid, un coeur de guimauve doit se trouver sous ces couches de muscles. Son fils doit être auprès de lui pendant les préparatfis de Noël !
Eerika : - Oui, je vais relever le défi. Tu peux passer le mot au père Noël.
Valterri : - Ce sera fait. Évite de laisser ta boule de cristal entre ses mains, c'est un adulte, il n'a plus l'esprit de Noël en lui, et si tu te fais passer pour une folle à lier. Ta mission sera un échec, et Nicolas risque de perdre plusieurs années d'existence. Ce serait une catastrophe !
Eerika : - Tu peux compter sur moi. Ce n'est pas parce que je me suis reposée sous mes lauriers l'année dernière que je ne fais pas reprendre du poil de la bête. Kalle Harding sera à nouveau sur la liste des bons enfants.
Je coupe la communication et range scrupuleusement la boule de cristal dans la poche de mon manteau. Je referme cette dernière avec le bouton à pression prévu à cet effet, avant de sortir de ma cachette. Lorsque j'arrive à nouveau près de la route, je remarque que Jarod n'a pas bougé d'un pouce. Fièrement droit, les bras croisés contre son torse (ce qui soit dit en passant, fait ressortir les muscles de ses bras), il fixe dans ma direction, arquant un sourcil quand il me voit revenir. Je trotine jusqu'à lui, souriant poliment.
Jarod : - Tu t'es entretenue avec ton petit lutin farceur, tu vas mieux ?
Eerika : - Ce n'est pas gentil de se moquer... J'avais besoin... de mettre deux ou trois choses au clair, oui. Est-ce que tu me fais confiance ?
Jarod : - On vient de se rencontrer, tu t'es introduite chez moi, t'as fait ma vaisselle et tu m'as certainement fait boire de l'alcool à mon insu. Alors, à ton avis ?
Eerika : - Hé ! Ma pâte à pancackes était succulente ! Arrête de me prendre pour une folle et suis-moi. Si tu es d'accord, je veux t'aider avec Kalle.
Jarod : - Mmh... M'aider ? Comment ça ?
Eerika : - Tu m'as dit qu'il devenait presque ingérable à l'approche de Noël... Mais qu'il adirait faire tous les préparatifs avec sa maman... Donc, il suffit de lui redonner goût en cette fête. Tu peux compter sur moi, je suis une fervente connaisseuse de tout ce qui touche aux pains d'épices, aux chocolats chauds, aux marchés de Noël... Donne-moi simplement ton feu vert, et promis, je ne rentrerai plus chez toi sans autorisation !
Il faut qu'il me dise oui. L'avenir de Noël et la survie de Nicolas sont en jeu. Je dois aider cette famille, cet enfant. Avec moi, il aimera à nouveau chanter à tue-tête dans les magasins et décorer toute sa maison !
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