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épilogue : 𝙳𝚎 𝚕𝚊 𝚐𝚞𝚎𝚛𝚛𝚎 𝚗𝚎 𝚛𝚎́𝚜𝚞𝚕𝚝𝚎...

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Un train à vapeur arriva en gare, tout sifflant et reluisant, laissant dans son sillage une traînée blanchâtre et un bruit assourdissant. Une foule de gens se dressaient sur les quais de la Gare, pour certains dans un espoir de quitter cet endroit infernal, pour d'autres attendant des proches depuis trop longtemps partis. Un dernier coup de sifflet, et le train s'arrêta complètement. Quelques instants après les portes étaient ouvertes par des agents et un torrent de personnes se déversa sur les quais déjà bien remplis. Parmi cette foule se distinguait une chevelure de flammes. Un homme dans la vingtaine aux favoris roux se dressait comme un pic sur le quai, survolant du regard les gens autour de lui. Une petite salopette, une casquette sur les cheveux et une épaisse balafre s'étalant sur sa joue gauche, l'homme dégageait un calme et une sérénité dignes d'un roc. Il semblait se mouvoir dans la foule comme un lion, et tous se décalaient de lui instinctivement. Les femmes le regardaient, charmées, les hommes l'observaient, jaloux.

L'homme roux lâcha d'une voix douce, « La Capitale, enfin...».

Suivant les remous des gens sur les trottoirs et regardant avec avidité l'architecture de la ville, l'homme finit par arriver face à un petit bistrot où il y commanda une boisson mentholée.
Installé sur la terrasse, et perdu dans ses pensées, il observait le ballet incessant des dames aux parures multicolores et des hommes pressés aux costumes bien taillés, quand un rire cristallin parvint néanmoins à le ramener à la réalité.

Tout d'abord, il ne put croire ce qu'il entendait. Ce ne pouvait pas être ce rire... alors il reprit le cours de ses pensées en buvant sa boisson froide, mais bientôt le son reprit. Bon gré mal gré, il tourna sa tête vers l'origine de cet éclat de joie insupportable qui remuait d'anciens souvenirs en lui. Il vit d'abord une foule de jeunes femmes semblant amassées autour de quelque chose, ou plutôt de quelqu'un. Laissant sa boisson, il se releva et en quelques grandes enjambées il arriva près du groupe de femmes aux robes exotiques.

Il ne savait ce qu'il cherchait exactement, jusqu'à ce qu'il la vit. Elle était là. Celle qu'il pensait perdue, celle dont l'existence semblait peu à peu devenir un songe. Elle était là, face à lui, se dressant dans une robe digne d'une princesse, riant aux éclats avec sa coiffure nuageuse. Elle était resplendissante. Sa peau noire immaculée contrastait toujours avec son sourire éclatant, et ses yeux étaient restés aussi bleus que les cieux d'été. Il murmura son nom « Agathe ». Et comme si un fil les reliait encore, elle leva la tête, regardant ce jeune homme qui l'observait éperdument.

Et elle se souvint.

Comment est-ce qu'elle avait cru qu'il était mort après avoir supplié ses parents de revenir le chercher quelques instants après qu'ils aient quitté la villa. Ses parents n'avaient pu résister et avaient fait demi tour, mais quand elle était arrivée sur place, seul un homme sombre s'y trouvait. Dans d'épais habits noirs, il marchait devant la Maison, l'esprit ailleurs et murmurant « Je l'ai tué, je l'ai tué, je l'ai tué ». Tandis qu'Agathe lui criait de lui dire où il avait mis Jannot. L'homme lui avait seulement montré un espace dans le bois, où une flaque de sang stagnait. Au départ, elle avait cru que Jannot était encore en vie et qu'il s'était enfui mais l'homme lui avait alors hurlé « Il est mort ! Je l'ai vu le vide dans ses yeux ! J'ai tué mon enfant ! »

Alors, les parents d'Agathe l'avaient éloignée, tentant vainement d'apaiser ses pleurs. Et ils étaient repartis. Quelques mois plus tard, une lettre était arrivée depuis le pays que les deux femmes avaient quitté. Une lettre annonçant la mort du père d'Agathe. Pendant plusieurs mois la jeune fille avait été en deuil, devenue une loque après avoir perdu les deux seuls hommes de sa vie. Elle avait perdu foi en la véracité des promesses, à cause de celle qu'elle n'avait pas pu tenir pour Jannot, et qui en était mort, et à cause de celle que son père lui avait faite, avant de mourir aussi. La guerre était une chose terrible et n'en résultait que des choses terribles.

Mais alors que Jannot se dressait devant elle, des larmes jaillirent de ses yeux maquillés et elle plongea sur son prince qu'elle croyait mort, et veillant désormais sur elle.

« Il n'y a pas un seul jour que j'ai passé sans penser à toi... »

Jannot quant à lui n'en revenait pas. Il pensait Agathe, loin dans un autre pays, après l'avoir abandonné. Parce que oui, il l'avait longtemps attendue sa dulcinée. Après avoir frôlé la mort, il s'était traîné à la Villa. Là-bas il avait été pris en charge par une gouvernante, Marthe, et son mari Timeo, qui travaillait pour les parents d'Agathe. Le couple lui avait dit que la demoiselle était partie il y a plusieurs heures de ça pour l'étranger. Et le cœur de Jannot s'était vidé. Elle n'était même pas restée un jour. Durant plusieurs années, Jannot avait vécu à la Villa avec le couple. Avec l'espoir secret d'y revoir Agathe.

Alors que la jeune fille, ne voulait qu'oublier le lieu de son traumatisme, son amoureux ne pensait qu'à ce qu'elle revienne. N'ayant plus revu son père, il avait enfin pu goûter aux plaisirs d'un foyer aimant. Marthe et Timeo furent les parents qu'il n'avait jamais eu, et il leur en était infiniment reconnaissant. Il ne quitta jamais la Villa, jusqu'à ces quelques semaines où il était parti en vadrouille dans le pays. Et ses pas l'avaient mené jusqu'ici. Jusqu'auprès d'elle.

Et alors que des pensées complètement différentes traversaient la tête des deux amants retrouvés, ils se serrèrent fort en s'embrassant et pleurant à la fois.

« Je te croyais mort !

─ Je pensais que tu m'avais oublié...

─ J'ai tellement de choses à te dire !

─ Je suis si heureux de te retrouver ma belle !

─ Pardon, pardon de t'avoir laissé !

─ Je t'aime ! Plus jamais je ne douterai.

─ Je t'aime plus fort encore... »

Mais l'heure n'était pas aux explications, et les étreintes des amants retrouvés continuèrent longtemps devant des regards intrigués.

De la guerre ne résulte que des choses terribles.
Mais à chaque chose son paradoxe.
Si la guerre existe c'est qu'il y a de l'amour.
Choisissez toujours d'aimer votre prochain.
Car même si l'amour n'est pas toujours le plus fort, plus tard vous n'en aurez que des bénédictions.

Fin.

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