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3 : 𝙼𝚘𝚝𝚜 𝚍𝚒𝚝𝚜 𝚘𝚞 𝚋𝚒𝚎𝚗 𝚖𝚊𝚞𝚍𝚒𝚝

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« Qui es-tu toi, tu veux dire.

La jeune fille défia du regard le garçon dans l'eau. Avec son air autoritaire, et ses bras croisés sur sa poitrine, elle ressemblait à l'air du Père quand il était en colère, il n'était pas difficile pour Jannot de lui obéir.

─ Père m'appelle Jannot, répondit le petit garçon.

Ensuite, il se mit à cracher l'eau de sa bouche puis finit par sortir du lac, tremblant.

─ Mes vêtements sont trempés..., reprit-il au bout d'un moment, les yeux baissés sur son corps.

─ Si tu m'avais répondu dès le début je ne t'aurais pas poussé dans l'eau ! Mais je suis contente que tu ne sois pas débile... Cela aurait été vraiment embêtant.

Un silence accueillit sa déclaration, le petit roux regardait ses vêtements plein d'eau.

─ T'es pas simple d'esprit mais apparemment la politesse c'est pas ton point fort. Contrairement à moi ! Maman ne serait pas fière de toi, pas fière du tout ! Contrairement à... Moi.

─ C'est drôle. Vraiment drôle. Je viens toujours ici mais je n'ai jamais eu l'idée de me baigner. C'est vraiment... amusant.

Et sur ces mots Jannot éclata de rire, et la jeune fille, d'abord suprise, se joignit bientôt à ses rires. Emportée dans la fougue du moment elle sauta sur Jannot, oubliant son agacement, les faisant tomber tous les deux dans l'eau, dans une symphonie d'éclats de joie.

De nouveau trempé, et les rires accordés à la mystérieuse fille, Jannot oublia durant un moment qu'il venait de rencontrer une autre personne, qui était comme lui, et que son univers venait de s'agrandir. Ayant tous les deux pied, ils n'eurent pas à s'inquiéter d'une potentielle noyade et purent continuer à batifoler.

─ Moi c'est Agathe. Je suis très contente de te rencontrer. Je dois te dire que j'en suis même assez heureuse parce que je viens de m'enfuir !

─ Tu t'es... Enfuie ?

Jannot fronça les sourcils, intrigué. La fuite était une chose qu'il connaissait à travers ses livres mais qu'il n'avait jamais envisagé comme une option possible dans sa vie.

─ Oui !

─ Pourquoi ?

─ Parce que..., la jeune fille sembla hésiter puis reprit d'une voix tremblante, Maman a été horrible avec moi. Et papa n'a rien dit... J'ai eu douze ans, mais ils pensent déjà à mes futurs prétendants et maman sait comme j'ai horreur de ça. Alors j'ai profité qu'on rende visite à des gens pour partir loin dans la forêt.

Jannot la regarda, puis son regard se posa sur sa robe qui semblait si encombrante et si blanche.

─ Tu connais vraiment les forêts ?

─ Non... Mais j'ai pris à manger ! Et même  de quoi faire du feu. Je suis une vraie aventurière, tu sais ? Papa me raconte, enfin me racontait, diverses choses sur ce sujet.

─ Ah... D'accord..., Un petit silence, puis Jannot reprit, de plus en plus troublé., En fait depuis tout à l'heure tu parles d'un papa et d'une maman, mais... Tu veux dire qu'il y a en réalité d'autres personnes comme toi et moi ?

Cette question brûlait la langue de Jannot depuis le début et l'espoir fébrile se faisait ressentir dans ses paroles.

─ Comme toi et moi ? Mais ma parole quelle question stupide ! Es-tu simple d'esprit ? On est des... euh... Humains ! Bien sûr qu'il y en a plein ! On doit être des millions, et papa dit même des milliards ! Mais papa exagère souvent... Enfin bon. Je-je atchaaa.

Un filet de morve jaillit du nez d'Agathe qui, honteuse se cacha sous l'eau.

─ Ne me regarde pas. C'est malpoli de fixer une jeune fille comme ça...

Agathe  essuya son nez avec sa main, puis rinça cette dernière dans l'eau.

─ D'où... D'où est-ce que tu viens  ?

─ De la Capitale et ses bals, la Capitale et ses hautes tours ! Je viens de la ville moi, de notre beau et tendre cœur du pays...

─ Ca-capitale... La forêt ne s'étend donc pas à l'infini.

Pensif, le garçon regardait la fille face à lui, puis un sourire revint se poser délicatement sur ses lèvres charnues. Jannot reprit d'une voix tendue par l'émotion.

─ Agathe, je suis si heureux ! J'ai tellement de choses à découvrir, grâce à toi. Tant de joie... Je ne pensais vraiment pas ça possible ! Il faut que je vois tout ça de mes propres yeux !

Soudain, une idée traversa Jannot, le petit Jannot aux joues rouges et aux lèvres souriantes. Attrapant Agathe par les mains il la redressa et l'entraîna sur la berge.

─ Je vais faire le tour du monde.

Éberluée, Agathe le regardait, un rire montant aux lèvres, tout en froissant sa robe de sa main pour tenter d'en enlever l'eau. Toute façon j'ai toujours détesté cette tenue, marmonna-t-elle en baissant les yeux.

─ Je suis sérieux, Agathe ! Je vais y aller tout de suite. Père ne rentrera pas avant deux nuits, j'ai le temps, non ? Merci bien Agathe !, Jannot se retourna, pressé de découvrir ce qui l'attendait. Au revoir, j'ai été ravi de te rencontrer.

Sur ces mots, il enfila sa casquette et commença à marcher droit devant lui.

─ Mais attends ! Tu ne vas pas laisser une fille toute seule dans une forêt ? Mais enfin Jannot.

─ Mais tu as dit connaître les forêts... Tu semblais sûre de toi tout à l'heure.

Le garçon s'était arrêté, perplexe, et s'étant retourné, il fixait Agathe de ses yeux clairs. Le doute faisait froncer ses sourcils épais.

─ Oui mais enfin... Je ne connais pas vraiment le coin et j'ai un peu peur d'être ici toute seule...

Il n'en fallut pas plus pour qu'il acquiesça, et l'enjoignit de le rejoindre.

─ Viens avec moi si tu veux.

─ Mmmh... Je... merci ! »

La forêt eut finalement affaire à deux petits garnements, courant à travers ses bois et sautant par dessus ses herbes à vive allure. Le souffle court et la peau moite, les jeunes couraient au travers des branches, insouciants des dangers les entourant.

Jannot emmena sa nouvelle amie dans sa Maison, et éberluée Agathe observa ce manoir qui se dressait face à eux. Énorme, sombre, la forêt y avait implanté ses lianes sur les murs de la maison. De hautes fenêtres aux carreaux luisants faisaient face à eux. Elle n'aurait jamais cru que ce petit garçon vivait dans une maison si... Luxueuse.

Arrivés à l'intérieur, Jannot prit la miche de pain tout entière, un morceau de jambon et du fromage. Il enroula le tout dans un énorme tissu, puis prit un couteau. Face aux yeux froncés d'Agathe, Jannot justifia son acte.

« Des fois les sangliers sont... affamés.

Elle acquiesça, puis débuta, amusée.

─ C'est vraiment grand ici ! C'est aussi grand que le manoir de papa en Province ! Vraiment je n'aurais jamais cru que tu vivais dans ça, je t'aurais plutôt donné une petite cabane. C'est dommage par contre... tu n'as pas de domestiques pour t'occuper toi. Dieu que tu as dû t'ennuyer ici.

─ M'ennuyer ? La Maison est beaucoup trop amusante... Je la connais par coeur et ne m'en lasserai jamais.

Elle le regarda en secouant la tête de droite à gauche, une moue désapprobatrice sur le visage.

─ Si j'étais toi je me serais sentie triste rapidement ici...

─ Triste ? »

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