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Nous descendons la pente abrupte qui nous mène au centre de l'arène au pas de course, cette portion est entièrement à découvert, il ne faudrait pas que nous nous fassions repérer à ce stade de l'épreuve. Une fois en bas, les chaussures pleines de sable et à bout de souffle, nous nous réfugions dans la forêt qui nous apporte un réconfort humide que nous n'avions pas ressenti ces derniers jours dans le désert.

Une fois bien avancés, nous marquons une pause, à l'ombre d'un grand arbre. Orotika et Penny font les guets, assises à scruter les environs tout en discutant, tandis que je m'adosse au tronc avec difficulté. Mon épaule ne cesse de me faire mal, voire la douleur s'accentue au fur et à mesure, bien que je me sois habituée. Chris s'assoit à mes côtés et retire mon bandage avec délicatesse, ce que je n'approuve pas vraiment.

- Aïe, je murmure en serrant les dents, me retenant de crier.

- Désolé, mais on a pas trop le choix, s'excuse-t-il. Il nous faudrait un cadeau des sponsors mais à ce stade des Jeux, les cadeaux sont à un prix exorbitants...

Je le regarde en écarquillant les yeux, il comprend ma question que je n'ai pas le temps de formuler : comment tu sais tout ça ?

- Mon mentor nous l'a dit, dès le train. Il pensait qu'on irait pas loin, mais nous a quand même prévenu qu'il ferait son nécessaire si on avançait, mais qu'il ne fallait pas s'étonner si on ne recevait rien bien que nous en ayons besoin à un stade avancé des Jeux, car le prix grimpait en même temps que le nombre de tributs descendait.

Il découpe un autre morceau de son pantalon pour remplacé celui ensanglanté qu'il a retiré de ce qu'il reste de mon épaule. Comme un peu plus tôt dans la journée il retient mon bras avec le morceau de tissu, mais en le soutenant à l'aide de quelques branchages, ce qui a le don de soulager mon bras, bien que la douleur n'ait pas disparu.

- Je devrais aller chasser si on veut manger, propose-t-il. J'ai presque perdu le goût de la viande et des aliments solides...

- Je t'accompagne, je m'exclame.

- Non Jane, tu ne viens pas, tu as vu dans quel état tu es ? Si on se fait attaquer on fait comment ?

- Eh bien, on se fera attaquer, qu'est ce que tu veux que je te dise ? Je préfère qu'on se fasse attaquer tous les deux plutôt que toi tout seul.

Il lève les yeux au ciel, puis m'aide à me relever, je ramasse nos armes tandis qu'il s'occupe de prévenir nos deux dernières alliées de notre occupation. Et en quelques mouvements, nous voilà dans la forêt, à chercher une quelconque proie, si possible mangeable.

Mais nous avons l'impression de tourner en rond depuis plus d'une heure, sans rien trouver.

- Bon j'ai une idée, lâche-t-il soudain. On se sépare. On prend ces deux chemins pour rentrer au campement provisoire, en essayant de pas se faire repérer.

- Ça marche.

Il n'a pas besoin d'un mot de plus pour me tourner le dos et emprunter le chemin qu'il m'a montré un peu avant. Je marche lentement, mon trident en avant, et je fais souvent des tours sur moi même pour m'assurer que personne ne me suit, ni quelque chose. Malheureusement, je rentre aussi bredouille que je suis partie, les mains vides de proies ou de nourriture ; car oui, certes nous n'avons trouvé aucun animal, mais aucune baie ni plante comestible non plus !

- T'as pas plus trouvé de truc que moi, bafouille Chris en me voyant arriver.

- Toi non plus t'as rien trouver ? m'interroge Penny.

- Non, y a rien. Même pas une baie.

- On a qu'à manger des feuilles, ça nous remplira un peu le bide au moins, propose Orotika.

Penny lève les yeux vers les arbres qui nous entourent, puis nous regardent, la mine sombre.

- Y a avait pas trop d'arbres comme ceux-là  au Onze, je sais pas si les feuilles se mangent, car c'est plutôt rare...

- Les animaux les mangent bien non ? réplique la fille du Deux.

- Pas faux, dit Chris. Nous on avait des arbres du même type au Sept, je sais qu'il y en avait certains qui ne voulaient pas prendre de tesserae et qui n'avaient rien à manger chez eux qui prenaient des feuilles des fois, et ils en sont pas morts à ma connaissance...

Orotika s'éloigne et rapporte une brassée de feuilles cueillies sur un arbre de petite taille.

- Tenez, on va se débrouiller avec ça jusqu'à ce que les petites bêtes reviennent.

- Elles ont peut être toutes été mangées par les bêtes qui nous ont attaquées avant le désert ? s'exclame Penny.

- Et les baies ? je m'interpose. Ils avaient plutôt l'air carnivore... Je miserais plutôt sur un plan foireux des Juges...

Nous entamons notre festin improvisé, uniquement composé de feuilles d'arbres, et contrairement à ce que je m'imaginais, ce n'est pas si mauvais que ça. Enfin, ce n'est rien comparé aux fabuleux plats du Capitole, mais cela ressemble étrangement à de la salade, quoique avec un arrière goût de sève. Mais je ne vais pas me plaindre, peut être que je réussirais à survivre jusque là en mangeant des feuilles d'arbre.

La nuit tombe petit à petit sur l'arène, et avec elle le sceau du Capitole et son hymne résonnante, annonçant les morts de la journée. Uniquement Dakatt.

Soudain, je me sens fatiguée et je n'arrive plus à intercepter une seule parole parvenant de mon alliance. Et je m'allonge dans l'herbe fraîche et m'endors sans même m'en rendre compte, tellement mon corps était las et transi de fatigue.

Je m'éveille, il fait déjà jour et mes alliés sont encore en train de parler, comme si je n'avais fait qu'une simple sieste, même si je doute que cela soit le cas. Ils ne semblent pas remarquer ma présence, je me joins juste à leur cercle et me sert quelques feuilles pour faire taire mon ventre qui ne cesse de gargouiller depuis que mes paupières se sont ouvertes.

- Bon je vais faire un tour, voir s'il n'y a vraiment rien, sourit gentiment Penny.

Personne ne se propose pour l'accompagner, Chris et moi savons très bien qu'il n'y a absolument rien, et Orotika ne semble pas avoir très envie de bouger dans une quête inutile. Sa silhouette disparaît entre les arbres, et je commence à chantonner une chanson que ma mère nous chantait, et que ma petite sœur adore reprendre. Les paroles me sont lointaines, mais l'air m'est souvent revenu en mémoire, et sans m'en rendre vraiment compte, je laisse la mélodie s'échapper de ma bouche.

Alors, les regards de mes alliés se tournent vers moi, et je comprends qu'ils m'ont entendus. Je détourne donc le regard, faisant mine de n'avoir rien fait, mais comme seule réprimande je reçois d'Orotika :

- Tu chantes plutôt bien.

Je ne peux que sourire à ce compliment, mais nous entendons plus loin un gargouillement sinistre, et des hoquets violents.

D'un seul mouvement nous nous relevons, nous emparons de nos armes et courrons dans la direction du bruit. Ils prennent de l'avance sur moi à cause de ma douleur qui ne me quitte pas mais je les rejoins bien assez vite pour apercevoir la scène : Penny est étendue au sol, une main remplie de baies rouges sang et de sa bouche s'écoule une écume blanche. Son corps tressaute dangereusement puis s'arrête un moment.

Lors d'un moment d'inattention de notre part, pensant qu'elle était partie malgré le coup de canon absent, son corps s'agite violemment, ses yeux se révulsent, et cette vision me donne la nausée, mais ce serait lâche de ma part de m'en aller. Je pose simplement ma tête sur l'épaule de Chris pour au moins me détourner un peu de cette scène. Orotika ne bouge pas. Elle fixe son amie en train d'agoniser dans les pires souffrances qui soient. Désormais, de sa bouche s'échappent des cris d'épouvante, comme si derrière le voile qui couvre maintenant ses yeux se déroulaient des scènes épouvantables.

Notre alliée du Deux sait bien que nous allons nous faire repérer si cela continue, mais elle reste plantée devant le corps agonisant de Penny. Puis elle dégage un couteau de sa poche, nous regarde tour à tour, et après avoir lancé un regard angoissé à celle qui était sa plus fidèle amie dans l'arène elle ferme ses paupières, tombe à genoux et plante le couteau dans la poitrine de la belle blonde, qui émet un dernier hoquet avant de tomber, sa tête heurte le sol en même temps que le coup de canon, comme sa dernière résonance.

Orotika garde ses mains accrochées au couteau toujours dans la poitrine de la victime tandis que des larmes ravagent ses joues. Une larme déferle sur mon visage. Chris reste impassible, et je dissimule mon malaise dans l'épaule de mon ami où je réfugie mon visage. Il m'enlace tendrement, et nous ne bougeons pas, son visage toujours tourné vers la scène.

Au bout d'un certain temps nous rentrons vers notre campement, la mine sombre. Aucun de nous n'ose parler. Nous nous asseyons simplement, et comme si c'était un geste normal, Chris divise le contenu du sac de Penny entre nous trois, enfin nous deux, car Orotika n'accepte pas ce qu'on lui propose.

Nous attendons ainsi la fin de la journée, en attente d'autres coups de canons pour tenir compagnie au visage joyeux de Penny dans le ciel ce soir. Mais rien ne vient, et la journée laisse derrière elle une empreinte dans chacune de nos âmes, bien profonde.

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