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Le soleil se lève sur l'arène, mes pieds fins s'enfoncent dans le sable blanc en formant des petits cercles. Même après ma fraîche baignade, je n'ai pas besoin de me réchauffer tellement l'air est lourd. Nous attendons patiemment que les autres se réveillent, ne voulant pas trop les perturber, je ne sais pas quand aura lieu notre prochaine sieste.

Je tiens toujours dans ma main le couteau d'Orotika qui ne m'as pas servi à grand chose, mais vaut mieux être prudente, comme toujours. Je vais enfin lui trouver une utilité. Je regarde une dernière fois le pantalon noir qui couvre mes jambes et sans hésitation, je le taillade pour m'en faire un short, sous le regard ébahi de Chris. Je suis bien mieux comme ça, plus à l'aise, et l'air circule enfin à la surface de mes jambes.

- Tu as pensé au cas où il ferait froid ? s'interpose soudain Penny, en se frottant les yeux.

Je hoche la tête pour lui répondre à l'affirmative. Évidemment que l'idée m'a traversé l'esprit.

Et, au lieu d'abandonner le reste de mes pantalons, je les fourre au fond de mon sac à dos.

- Pas mal, pas mal, affirme la blonde en souriant.

Tout le monde est maintenant debout, sauf Astrid qui dort encore à poings fermés, mais personne n'ose réveiller la benjamine de notre équipe. Je décide donc d'aller pêcher quelques poissons en guise de petit-déjeuner, plutôt frugal.

- Hum hum, toussote quelqu'un dans mon dos.

Je me retourne pour trouver Orotika, les bras croisés sur sa poitrine.

- Tu ne m'aurais pas "emprunter" quelque chose ? demande-t-elle en désignant le couteau dissimulé dans ma main.

- Excuse moi, simple mesure de sécurité, je souris en le lui rendant, la laissant perplexe.

Je rebrousse chemin et plonge habillée dans l'eau, puis je ressors mon visage en lissant mes cheveux vers l'arrière. Je souris et retourne dans la substance glacée pour y trouver quelques poissons. Malheureusement, après plus d'une dizaine de minutes, je ne trouve rien. Même pas un coquillage un temps soit peu comestible. Mais je suis interpellée -alors que je suis sous l'eau- par un bruit qui me décide à émerger rapidement.

- ... et Messieurs les tributs, nous vous informons que d'ici trois heures, l'arène sera totalement plongée dans le noir. Bonne chance et puisse le sort vous être favorable, annonce une voix semblant être celle d'Astoria Roz, la Haute Juge de ces Jeux.

Toute l'alliance se jette des regards incompréhensibles, et je les rejoins au bord de l'eau.

- On fait quoi, du coup ? j'engage.

- On peut pas rester sur la plage, affirme la tribut du Deux.

- Alors, on va où ? demande Astrid de sa voix fluette et pâteuse.

- La forêt ? je propose. Je sais que tout le monde va y être, mais ça sera tout de même mieux que de rester sur la plage à découvert.

- Je suis d'accord, conclue Chris. On remballe et on y va avant qu'il fasse complètement noir, histoire de trouver une planque.

Nous nous précipitons chacun sur notre sac à dos provenant de la corne d'abondance, et nous y mettons tous ce qui peut rentrer. Les sacs de couchage passent après les vivres et l'eau assurément. Une fois que tout le monde a finit, nous nous réunissons sur la bande de plage une ultime fois.

- Bon on y va, je lance. Restez sur vos gardes, tous les tributs vont être dans la forêt, je crois que vous vous en doutez.

Je pars en tête de notre petite troupe, chassant les feuilles sur notre passage, afin de nous dégager un chemin. Et comme prévu, l'obscurité s'abat vite sur l'arène, et nous avons du mal à évoluer dans le noir total.

- Attendez ! nous hèle Astrid.

Elle arrache une branche, et nous nous arrêtons en la regardant faire. Puis elle y enroule le bas de son pantalon qu'elle déchire en quelques mouvement, et sort une allumette de son sac. Cette fille est vraiment intelligente. La torche s'embrase et je me permet de la prendre, étant donné que j'ouvre encore la marche. La jeune fille du Sept me la cède facilement une fois que je l'ai complimentée sur son talent.

Nous repartons de meilleure humeur, maintenant que nous savons enfin où nous allons, quoique ce n'est pas tout à fait vrai, aucun de nous ne connaît tout à fait l'arène, même après plus d'un jour. Donc nous marchons plus ou moins à l'aveuglette entre les arbres, jusqu'à ce que ceux-ci disparaissent complètement.

Je fais signe à mes alliés de s'arrêter mais je continue moi-même pour vérifier ma pensée : nous sommes bien là où les Jeux ont commencé, à la corne d'abondance.

- Non, très mauvaise idée, s'interpose Chris.

- Tu en as une meilleure peut-être ? je propose.

Il affiche une moue désapprobatrice sur son visage avant qu'Orotika n'enchaîne.

- Je trouve qu'au contraire l'idée de Jane est très bonne. Personne n'aura à l'esprit de revenir à la corne d'abondance, en pensant que c'est trop à découvert !

Elle est immédiatement approuvée par Penny et Astrid, donc sans demander son reste à Chris, je cours vers la corne et fais signe aux autres une fois là-bas.

Il n'y a heureusement personne et nous y arrivons tous sans encombre. Et puis nous avons un autre avantage à être ici : les armes abandonnées sont à nous ainsi que les réserves de nourriture que personne n'a osé prendre.

Nous rassemblons tout ce que nous trouvons et les empilons au fond de la corne dans laquelle nous nous réfugions. Ici, c'est sûr que personne nous trouvera, puis nous n'avons pas besoin de bouger pour la nourriture, ce qui reste un très bon point.

- On reste là jusqu'à ce que ça redevienne clair, j'annonce.

- J'espère qu'on aura assez de bouffe, grince Chris.

Astrid me lance un regard que je ne jugerais pas de méchant mais plutôt de massacreur. Cette petite ne me fait pas peur, mais elle a l'air d'avoir quelque chose, que je n'espère pas être contre moi.

J'étends mes affaires à même le sol, je ne vais pas dormir alors qu'en temps normal, il y aurait un grand soleil, mais disons que nos activités sont quelques peu réduites. La luminosité décline à vue d'oeil, et dans quelques minutes nous seront dans le noir complet.

- Trouvez vite une lampe torche ! ordonne Orotika.

Je me relève d'un bond et fouille tous les sacs, son idée n'est vraiment pas mauvaise, jamais je n'aurais pensé à la vie pendant trois jours dans le noir. Mais nous revenons bredouille de nos recherches, et il ne nous reste plus beaucoup de temps avant de "devenir aveugle".

- Des torches ! je hurle.

Je me jette sur mon sac et ressors le bas de mes pantalons découpés, en les lançant à Penny, qui reste incrédule.

- Quoi ? s'interpose Orotika.

- Penny, tu sais bien faire du feu, pas vrai ? dis-je en ignorant la remarque de mon amie.

- Euh oui...

- Fais un feu, je prépare les torches, vous comprendrez !

La blonde ne bouge pas pendant une dizaine de secondes, jusqu'à ce que la fille du Deux lui rappelle gentiment sa mission. Moi, je m'élance en direction de la forêt, qui ne se trouve qu'à une cinquantaine de mètres de la corne.

- Jane ! s'exclame Chris.

Je ne lui réponds pas et poursuis ma course. Je passe à côté des piédestaux, là où ont commencé ces foutus Hunger Games. Et je crois voir celui sur lequel j'étais. A moins que ce ne soit celui-là. Ou l'autre là-bas. A vrai dire, je ne m'en rappelle plus très bien, trop de choses se sont passées entre temps.

Je m'approche de la lisière de la forêt, un couteau d'Orotika dans la main, en garde, prête contre une quelconque attaque. J'entends des bruits de pas rapides derrière moi, ainsi qu'une respiration haletante, et je me retourne vivement, en plaçant l'arme sous la gorge de mon attaquant.

Je m'aperçois qu'il ne s'agit que de Chris, et je relâche le couteau, en faisant tomber lourdement mon bras le long de mon corps.

- Ne refais plus jamais ça, je lance avec dureté. J'aurais pu te tuer.

Je m'enfonce un peu plus dans la forêt sans lui adresser un regard, mais je sens son regard immobile dans mon dos.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? articule-t-il avec difficulté. On devrait rentrer, on va plus rien voir !

- Attends un peu. Et c'est clair qu'on perd du temps, à papoter...

Il me suit à contrecœur et en émettant un soupir plus que bruyant. Quand je trouve enfin les branches adéquates, je donne de violents coups de couteaux dedans en espérant qu'elles se décrochent.

Chris laisse s'échapper un petit gloussement qui me fait me retourner. Il sort sa hache de sa main droite et abat en deux trois mouvements les branches désirées.

- On a tant perdu de temps ? ricane-t-il.

Je m'avoue vaincue, même si je déteste cela et lui murmure un simple "merci", pour repartir avec trois grosses branches, pas trop sèches.

Lorsque nous pénétrons dans la corne d'abondance, il fait noir comme en pleine nuit, mais je ne pense pas que la progression soit terminée. Penny a réussi à allumer quelques étincelles, j'espère que cela suffira. J'enroule un morceau du bas de mes pantalons autour d'une branche, en serrant bien fort, et nous essayons de faire flamber ça pour nous donner une torche de fortune.

La fille du Onze approche les étincelles du morceau de tissu qui s'enflamme progressivement, risquant même de faire bruler une mèche de cheveux d'Astrid qui s'est approchée un peu trop près de notre expérience dangereuse.

A notre grand bonheur, la torche ressemble au résultat attendu, ce qui nous arrache des "hourra" un peu précipité. Oui, car au bout de quelques minutes, je vois la flamme vaciller, et s'éteindre, en nous plongeant cette fois-ci dans le noir le plus complet. Je ne vois même pas ma main à quelques centimètres, je me déplace à l'aveugle, sans me rendre compte que je fonce dans quelqu'un. Cette personne retient mes mains.

- Tout doux, tout doux, ma belle, murmure-t-il.

Il ne s'agit que du seul garçon de l'alliance. Je me retire brusquement de son emprise. Je ne sais pas ce qu'il a aujourd'hui mais il a une fâcheuse habitude à me suivre. Je lui pardonne pour la baignade, car c'est moi qui l'ait entraîné, mais le reste...

Je pars dans une autre direction, essayant de m'éloigner le plus de Chris, en tentant tout de même de retrouver mon sac de couchage que j'avais disposé sur le sol un peu plus tôt.

Quand je crois le retrouver, je touche sa surface à l'aveuglette, mais sens des coupures. Je n'y comprends rien, il était en parfait état quand je l'ai laissé.

Je me glisse à l'intérieur pour confirmer mes pensées : mon sac de couchage est bel et bien lacéré de toute part, laissant passé l'air frais. Je frissonne, tout en me demandant qui dans l'alliance a bien pu me faire ça.


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Changement d'actrice pour Jane. Ce n'est plus Indiana Evans mais Alycia Debnam-Carey, en gif ^^

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