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|| 04 ||

Train, Rocheuses, Panem
Départ : District Quatre
Arrivée : Capitole

Je trouve enfin la salle de musique dans laquelle j'étais toute à l'heure. Je ferme la porte et m'installe dans la pièce insonorisée. Le fauteuil en velours noir n'a pas bougé, je m'assois dessus et je me retrouve face au clavier. Je me rappelle du morceau que j'avais composé après la mort de mon père, et je commence à en jouer les premières notes.

C'est comme si je retournais en enfance, quand j'avais dix ans, dans la maison de ma grand mère, sur son piano mal accordé. Les premiers sons qui sortent de l'instrument sont si merveilleux que mon ventre se serre. Puis, le moment venu, je commence à y ajouter les paroles, composées par Victor et moi.

I've been here before

But always hit the floor

I've spent a lifetime running

And I always get away

But with you I'm feeling something

That makes me want to stay

I'm prepared for this

I never shoot to miss

But I feel like a storm is coming

If I'm gonna make it through the day

Then there's no more use in running

This is something I gotta face

If I risk it all

Could you break my fall ?

How do I live ? How do I breathe ?

When you're not here I'm suffocating

I want to feel love, run through my blood

Tell me is this where I give it all up ?

For you I have to risk it all

Cause the writing's on the wall

A million shards of glass

That haunt me from my past

As the stars begin to gather

And the light begins to fade

When all hope begins to shatter

Know that I won't be afraid

If I risk it all

Could you break my fall ?

How do I live ? How do I breathe ?

When you're not here I'm suffocating

I want to feel love, run through my blood

Tell me is this where I give it all up ?

For you I have to risk it all

Cause the writing's on the wall

The writing's on the wall

How do I live ? How do I breathe ?

When you're not here I'm suffocating

Je me stoppe net quand je vois le bout du nez de Tom pointer par la porte. Ma voix s'arrête en même temps que mes mains qui volaient sur le clavier noir et blanc. Je le fusille du regard, mais au lieu de partir, il rentre, le sourire au coin des lèvres.

- C'est... bégaye-t-il. C'est... comment dire... magnifique ?

Il me sourit de toutes ses dents, ce merveilleux sourire que j'ai tant apprécié mais essayer d'oublier qui ne cessait de hanter mes rêves, ce beau sourire qui ne revient que maintenant, dans les derniers instants de ma misérable vie, et de la sienne.

- Merci, je me presse de répondre.

Je détache mes yeux des siens et ils se fondent dans les touches du piano, que je fixe, sans oublier toutefois la présence de Tom.

Je repense aux paroles de ma chanson, qui parlent d'une chute et d'un orage, mais aussi une lutte, pour quelqu'un. Comme ces Hunger Games. Qu'il sacrifiera pour moi, j'en suis sûre, il n'avait aucunes autres raisons valables de se porter volontaire, sinon le suicide.

- Pourquoi t'es-tu porter volontaire ? je demande, inquiète, me disant sûrement qu'aucun autre moment ne sera plus approprié que celui-là.

- Jane, je t'aime, lâche-t-il comme un poids, en s'approchant de moi.

- Moi aussi Tom.

Je me jette dans ses bras et glisse mon visage dans le creux de son cou, là où sa chemise blanche ne couvre pas sa peau bronzée. Ses mains s'entremêlent dans mes cheveux détachés, et il y enfouit son visage. Nous sommes déjà morts et qu'est-ce-que nous faisons ? Notre déclaration d'amour.

- Tu ne devais pas. Tu ne devais pas faire ça pour moi. Un seul pourra l'emporter. Nous ne reviendrons pas ensemble si l'un de nous deux gagne, celui-là s'en voudra pour toujours. Tu n'aurais pas dû faire ça.

Il semble vexé et se détache de moi en tenant mon visage entre ses mains froides. Il colle mon front au sien, j'enroule ses mains des miennes.

- Si je devais faire ça, Jane. Si je ne l'avais pas fait, et tu n'étais pas revenu, je m'en serais voulu tout le reste de ma vie. De toute façon personne ne me pleurera au district.

- Si Tom. Si je reviens et pas toi, je serais peut être la seule, mais celle qui se rappellera de toi, pour toujours.

Il n'essaye pas de se défendre, il me fait taire en posant ses lèvres brûlantes contre les miennes. Un goût de sel s'en échappe, mes mains courent dans son dos, les siennes dans ma nuque. Pendant que je reprends ma respiration entre deux baisers, je murmure :

- Il n'y aura qu'un seul vainqueur.

Il ne préfère rien ajouter et continue de m'embrasser en ignorant ma remarque.

- Hum... s'excuse quelqu'un. Je peux entrer ?

Nous nous séparons instantanément, mais les mains de Tom ne quittent toutefois pas ma taille.

- Jane, je m'appelle Mags, et je suis ton mentor. Kyle est celui de Tom, mais nous ferons en sorte de travailler en équipe si cela ne vous gêne pas.

Elle s'attarde un instant sur les mains de mon camarade, et lâche un petit rire gracieux.

- A priori non, à ce que je peux voir.

Je ne m'empêche pas d'en laisser échapper un moi aussi, mais reprends mon sérieux le plus vite possible. Ma mentor doit faire environ ma taille, et a une trentaine d'années, peut être un peu moins. Elle a de beaux cheveux châtains clairs, virant presque sur le blond, et de petits yeux gris, perçants et sans doute affutés.

- J'ai appris que vous n'avez pas encore parler des alliances possibles ? continue-t-elle sans avoir trop l'impression de nous gêner.

- Hum non effectivement, répond Tom en gardant son calme.

- Venez dans le wagon restaurant, je suis sûre que vous avez faim, et cela nous permettra de parler.

Nous la suivons à travers le train immense, j'avais posé un dernier regard sur le piano qui allait me manquer.

Nous prenons chacun place en face de notre mentor respectif, les yeux de Mags me détaillant de la tête aux pieds.

- Vous savez bien que vous ne pourrez pas rester à deux, engage Kyle. Et vous devez trouver une alliance. Enfin si vous comptez rester ensemble, bien sûr.

- Dites nous chacun votre tour qui seraient vos alliés potentiels si vous pouviez choisir librement sans prendre en compte leurs choix, enchaîne ma mentor.

- Lara, Chris, Nam, elle n'est pas forte mais a l'air intelligente, et Tamarah, elle peut servir et ne serait pas difficile à éliminer le moment venu, commence Tom.

Le voilà qui pense comme un carrière alors qu'il n'en a jamais été un.

- A toi Jane ! lance Mags comme si elle souhaitait que ça avance plus vite.

- Hum... Lara est dangereuse, peut être qu'elle ferait une bonne alliée, comme Orotika. Clary est forte et prête à se battre, les deux du Sept peuvent être utiles, ils ont l'air forts et si l'arène est une forêt, ce serait un avantage de les avoir, étant donné qu'elle est présente souvent. Les autres ne portent rien d'intéressant.

- Très bien, si on met vos choix en commun, il reste Lara et Chris.

Nous hochons la tête, mais, sincèrement je me fiche de cette théorie d'alliance, les tributs ne seront pas comme pendant leur Moisson dans l'arène. Leur instinct de survie ne fonctionnera pas de la même manière, ils seront différents. Bien différents.

- Je suis fatiguée, je vais me reposer, j'invente pour m'échapper.

- A plus, me répond Mags d'un ton peu amical.

Tom me fixe, comme un air suppliant dans les yeux, mais je ne daigne même pas le fixer plus, je continue mon chemin jusqu'à une chambre libre.

J'ouvre la porte discrètement et me faufile à l'intérieur. Je prends garde de ne pas laisser cette dernière ouverte, et je prends une chaise que je mets face à la fenêtre où les images défilent à une allure impressionnantes. Je distingue les arbres seulement à leur couleur verte, la terre par son marron habituel. Les montagnes se distinguent dans le lointain, nous devons être au creux d'une vallée entre deux districts.

Plus précisément ici, nous devons être entre le Deux et le Trois, à ce que j'ai retenu de mes cours de géographie, dans lequel nous étudions le trajet des tributs, pour faire un lien avec l'histoire. Bien sûr nous voyions l'emplacement de chaque district, je sais donc que celui le plus éloigné du notre est le Dix, et comme il y a lien a tout, c'est celui qui produit la viande, nous prêchons le poisson, nous devions donc être opposés. Et il me semble que tout fonctionne comme ça ici.

Je n'entends même pas la porte qui s'ouvre dans mon dos, je ne m'en rends compte que lorsque deux mains chaudes se posent sur ma nuque. Je me retourne pour voir Tom, le visage rayonnant.

- Alors tu ne dors pas ? me demande-t-il sans quitter son sourire.

- Visiblement non. J'observe. Je voulais juste trouver un prétexte pour échapper à ça sans les blesser. C'est inutile, absolument inutile.

Ses yeux me fixent, incrédules.

- Ils ne seront pas pareil là bas ! Rends toi en compte ! Par exemple, prends la fille du Dix, là, Tamarah.

- Oui... ? me force-t-il à continuer.

- Eh bien, à première vue, elle paraît inoffensive et naïve. Mais je suis sûre que ce n'est pas le cas. Sa mentalité va changer quand elle va se rendre compte où elle est, son instinct de survie va prendre le dessus, tu peux en être certain.

- Si tu le dis... Bon arrête de me bourrer le crâne un instant veux-tu ? ironise-t-il.

En disant cela il se jette en arrière, sur le lit et s'y étend sans pour autant s'allonger complètement. Il m'y invite à le rejoindre ce que je fais sans broncher. Je me love dans ses bras forts, appuyant ma tête sur son torse, écoutant les dernières palpitations de son cœur. Je me cale sur ceux-ci et tombe dans les bras de Morphée en peu de temps.

Sa main désormais froide sur ma joue me sort de mon rêve, je l'embrasse en me réveillant, comme une parfaite histoire d'amour se déroulerait, comme nous le ferions si nous étions pas menacés de mort par ces Hunger Games.

- On arrive bientôt Jane. Au Capitole, susurre-t-il tout bas dans le creux de mon oreille.

Je me lève d'un bond et me précipite vers la fenêtre. Il m'encadre de ses bras protecteurs, et nous sursautons quand une voix stridente s'élève dans notre dos.

- Aller hop hop hop ! Suivez moi on arrive !

C'est malheureusement Alya, qui venait de débarquer. Elle garda son sourire pincé quand elle vit le bras de Tom autour de ma taille, puis sortit. Elle avait changé de tenue, cette fois-ci elle était or, avec des reflets bleus par-ci par-là pour rester dans l'esprit de notre district.

Moi je n'ai pas quitté ma tenue que j'avais pour la Moisson, mes cheveux sont tout en bataille, je les peigne avec mes doigts pour leur donner un peu plus d'allure puis sors. Tom ne se fait pas attendre, il me suit vraiment comme un chien, j'ai l'impression d'être relié à lui par une laisse.

Notre hôtesse nous mène dans les wagons qui ne font étonnamment aucun mouvement malgré la vitesse du train, jusqu'à la porte par laquelle nous étions entrées auparavant. Là où je me suis effondrée en larmes.

Nous avons à peine le temps de voir les immeubles imposants de la capitale de Panem, brillants de milles feux sous le soleil éclatant de fin de printemps, que nous rentrons dans un tunnel noir et très mal éclairé, avant de débarquer devant une foule en liesse, combinant absolument toutes les couleurs possibles et inimaginables.










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