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Maison des Hutcher, district 4, Panem

J'attends. Encore et toujours cette attente douloureuse, voir l'hôtesse chercher un nom, le sortir, le dire. Elle ose dire le nom des prochaines victimes des Hunger Games.

- Jane Hutcher ! dit elle en dépliant le papier.

Je hurle de peur en ouvrant les yeux, et je découvre que tout cela n'était qu'un mauvais rêve. J'espère que je n'ai réveillé personne en criant, je ne connais pas l'heure, mais je ne pense pas qu'il soit très tard.

J'ouvre les lourds volets de ma chambre pour y laisser entrer la fraîcheur matinale. Au loin, le soleil se lève à peine. Je tente de me rendormir mais c'est impossible, j'ai tellement peur que mes yeux n'osent même plus se fermer.

Je prends donc l'option de me changer les idées, je troque mon pyjama pour une chemise sans manche et un short basique, et je descends les escaliers sans faire de bruit.

Tout le monde dort, notre demeure est plongée dans le noir, je l'entendrais presque respirer.

Je chausse mes sandales en prenant soin de ne pas claquer la porte d'entrée, je fais un détour par notre réserve et empoigne un petit trident et un harpon dans la main droite et un filet dans la main gauche. Je file vers la plage qui se trouve à une centaine de mètres de notre habitation. Une fine brume plane fièrement sur notre district, laissant filtrer les premiers rayons de soleil de cette nouvelle journée.

Je trouve mon bateau, nommé "Ocean Heart" par mon père, et quand l'eau fraîche m'arrive aux genoux, je saute dedans. Je m'éloigne de la rive autant que je peux et me concentre sur ma tâche au lieu de la Moisson qui se déroulera dans quelques heures désormais dans tous les districts de Panem.

Quand j'aperçois enfin la lueur argenté d'un poisson à travers l'étendue salée, je ne prends pas beaucoup de temps avant de prendre mon harpon, de calculer l'angle qui me sépare de lui et de le lancer pour le tuer. Oui le tuer. La loi du plus fort, diraient certains. Histoire de survie, diraient d'autres. Ou tout simplement un spectacle pour les plus monstrueux.

Je retire mon arme de l'eau pour ramasser ma proie que j'ai abattu d'un coup sec dans le flan, sans même presque une goutte de sang. Je m'améliore, mes proies sont de plus en plus propres. Cinq minutes plus tard, deux autres truies rejoignent mon panier dans le fond de ma barque, je considère ça comme une petite mais bonne pêche.

J'éloigne encore plus ma barque du bord de la plage et rejoins un groupe de pêcheurs qui a du se retrouver ici à cause d'un gros banc de poisson. Je sors mon filet et le plonge avec délicatesse pour ne pas effrayer les animaux, et le ressort une ou deux minutes plus tard, rempli.

Mon panier est plein, il me convint de rentrer chez moi. A en juger par la position du soleil, ça doit faire presque une heure que je suis là. Je saute joyeusement dans l'eau qui me semble froide comparée à la température extérieure qui est plutôt agréable, la brume matinale s'étant dissipée avec le temps.

Je sors mes victuailles de mon embarcation, la porte jusqu'à notre place assignée, et l'abandonne pour rentrer en courant chez moi. Quand j'ouvre la porte, Victor parle à table avec Gabriel, et quand ils me voient, ils arrêtent instantanément leur discussion.

- Eh salut Jane ! lance mon frère aîné, Victor.

Il vient me prendre dans ses bras, il prend bien soin de nous depuis la mort de nos parents. Notre père est décédé quand j'avais dix ans, soit il y a cinq ans, dans un accident en pêchant, il s'est noyé. Notre mère nous a quitté deux ans plus tard d'une maladie qu'on ne peut pas soigner ici, par manque de moyen.

Gabriel vient aussi me voir, mais sans parler. Ses yeux sont rouges à cause des pleurs sûrement, et ils sont marqués de larges cernes noires.

- Aller Gabriel ça va aller. C'est que ta deuxième Moisson, tout va bien se passer, ton nom n'y est inscrit que trois fois tu n'as rien à craindre.

Il se calme un peu, avant qu'un éclat de rire débarque dans notre salle de séjour. Elle se jette dans mes bras sans prendre la peine de voir si je la rattraperais ou pas, et m'embrasse sur la joue bruyamment.

- Ca va ma puce ? je lui demande avec un sourire.

- Oui ! Tu nous a ramenés du bon poisson ? me répond-elle.

- Regarde ça Lily ! je réplique en lui montrant le panier plein.

Ses yeux s'illuminent en voyant tous les poissons et elle me remercie. Elle a seulement dix ans, elle ne participe pas encore à la Moisson, mais elle sait que trop bien ce que cela représente et induit.

Nous nous mettons tous à table pour déguster les petits poissons pêchés dans le banc puis je vais prendre un bain pour enlever tout le sel qui s'est accumulé dans mes cheveux lors de ma sortie matinale.

En rentrant dans ma chambre, je trouve une magnifique robe blanche sur le lit, accompagné d'un beau collier doré. Des motifs comme de la dentelle sont brodés sur le vêtement que j'enfile dans l'immédiat, et l'ajuste grâce à une ceinture à la taille.

Je me regarde dans le miroir, étonnée de moi même, et j'entends la porte s'ouvrir sur mon plus grand frère.

- Tu es magnifique, Jane. Tu es exactement comme Maman, plus tu grandis, plus je me dis ça chaque année.

Je fonce dans ses bras forts et musclés, qui caresse gentiment mon dos.

- Merci pour la robe, Victor, elle a du te couter cher.

- Jane, dit-il en relevant la tête et en s'éloignant un peu de moi. Elle appartenait à Maman, ainsi que le collier.

Je reste muette, il m'attache le collier et sort, pour laisser place à ma petite sœur, elle aussi dans une belle petite robe blanche.

- J'aimerais te ressembler, murmure-t-elle en s'asseyant sur mon lit.

Je me coiffe tout en la regardant pour lui répondre :

- Mais tu me ressembles, Lily.

- Non Jane ! Non je ne te ressemble pas ! s'emporte-t-elle. Je ne suis pas forte et courageuse comme toi ! Je ne vous nourris pas ! Je ne fais rien ! Je ne sers à rien !

Elle fond en larmes, et je m'assois à ses côtés pour la serrer dans mes bras.

- Lily tu ne fais pas les choses que je fais parce que je les fait déjà. Si je n'étais pas là tu le ferais, j'en suis certaine, je n'en doute pas. Mais tu sers à nous réjouir, et apporter de la joie dans la maison, tu es comme notre rayon de soleil.

En entendant ces paroles, ma petite sœur sourit et essuie ses larmes pour me faire un bisou sur la joue avant de sortir.

Je pense un moment avant de sortir à mon tour, mes frères sont eux aussi magnifiques, ils ont revêtus des vêtements qu'ils ne sortent que pour les grandes occasions, comme la Moisson.

- Tiens Jane, me dit Lily en ouvrant sa main, me laissant découvrir une magnifique perle blanche.

- Oh merci, Lily.

- C'est pour te porter chance et te protéger, réussit-elle à murmurer, sa voix pleine de sanglots.

Je lui sourit, puis regarde mon frère, terrifié, qui fixe le vide d'un air absent. Je n'ose pas aller le voir de peur de le voir dans un pire état encore.

Nous sortons ensemble de notre maison, et marchons dans les rues sablonneuses de notre district. La place centrale ne se trouve pas trop loin, mais à quand même quinze minutes à pied.

A un croisement dans le quartier des commerçants, je trouve une amie du centre d'entraînement auquel j'appartiens depuis cinq ans, Anna. Elle semble anxieuse, mais sûre d'elle. Elle est préparée comme tous les carrières d'ici.

- Salut Jane ! me lance-t-elle d'une voix tremblotante.

- Salut Anna, je réponds en prenant garde à ne pas laisser percer la peur dans ma voix.

- Tu n'es pas venue ce matin au centre d'entraînement ?

- Non je sais... j'avais d'autres choses à faire.

- Très bien. L'entraîneur a dit de laisser les plus grands se porter volontaire, tu n'as rien à craindre.

Elle se retourne vivement pour repartir chez elle tandis que nous continuons la marche que nous avons interrompu quelques instants.

La place est déjà pleine de gens, famille, accompagnateurs et jeunes qui attendent avec anxiété les noms qui seront tirés au sort bientôt. Je laisse Victor et Lily qui ne sont pas éligibles - mon frère vient de fêter ses dix-huit ans et ma sœur est trop jeune - et je regarde Gabriel s'avancer lentement vers la file des garçons de son âge.

Je me fait piquer le doigt par un des pacificateurs dont je ne distingue pas le visage à cause du casque teinté, il appuie fermement ma main contre le registre pour la relâcher et me laisser partir. J'avance à pas lents vers les filles de quinze ans, puis le maire du district Quatre fait son entrée, et commence un long discours long et ennuyant portant sur les Hunger Games qui durent depuis maintenant dix huit ans. Il présente encore une fois les trois vainqueurs de notre district qui saluent la foule fièrement, comme si tuer était bien.

Et Alya Amila, l'hôtesse de notre district monte sur l'estrade vers le micro posté au devant la scène, en se déambulant sur ses hauts talons avec difficulté ce qui a le don de faire rire quelques personnes dans la foule. Sa tenue est bleu océan, représentant peut être des vagues, ou je ne sais trop quoi que je ne cherche pas à comprendre.

- Bienvenue aux 18èmes Hunger Games ! Et puisse le sort vous être favorable. Maintenant regardons un petit film tout droit venu du Capitole.

Je ne prête même pas attention une seule seconde à cette idiotie de vidéo, je tente juste de contrôler ma peur qui commence à envahir tout mon être. Une boule se forme au creux de mon estomac, me faisant souffrir mais je ne flanche pas, je dois rester droite et ne rien montrer.

Le claquement des talons d'Alya m'indique que le film est fini, je redresse la tête sans cesser de mordiller l'intérieur de ma joue, ce que je fais dès que je suis inquiète.

- Bien ! Comme toujours, les femmes d'abord !

Elle marche vers la boule de verre contenant tous les noms de toutes les filles éligibles du district Quatre. Je n'entends plus rien sauf le bruit sec de ses talons sur la scène. Elle retire son gant pour plonger sa main dans les papiers, elle tourbillonne à la recherche de celui qu'elle souhaite, elle en prend un, et le fait malencontreusement tomber, donc décide d'en reprendre un autre. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles, un goût âcre se diffuse dans ma bouche. Je découvre que je me suis tellement mordue que je saigne, mais peu importe, cela me permet d'évacuer le stress qui s'accumule dans mon ventre.

Pendant ce temps, Alya avance vers le micro, lentement, scrutant chacun des visages, se demandant sûrement qui viendra la rejoindre dans une minute tout au plus sur l'estrade.

Elle prend le soin de ne pas prendre son temps pour déplier le petit papier qui renferme un nom, et quand il est entièrement ouvert et sans pliures, elle ouvre la bouche pour annoncer le nom. Ses lèvres remuent, mais pour moi c'est le silence complet. Je n'entends plus que les battements de mon cœur qui bat la chamade, puis cette bulle qui m'enfermait, me protégeait se brise quand des regards curieux se tournent vers moi, quand j'entends enfin un son, celui du cri de ma petite sœur criant mon nom.

- Jane Hutcher où es-tu ? répète notre hôtesse.

Je tourne ma tête inquiète pour vérifier qu'il n'y ait pas d'autre Jane Hutcher, mais malheureusement non, je relève la tête, et retiens mes larmes du mieux que je peux.


 




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