Et ta peine
Elle semblait te dévorer de l'intérieur.
Comme une fleur fanée,
Les pétales en flétrissaient,
Se paraient de couleurs laides
Elle était si vigoureuse en ton antre,
Elle semblait être le fil de ta vie
Elle rythmait tes pensées,
T'occupait lors des nuitées.
Et tu te fourvoyais, parfois
En faisant semblant de l'ignorer
Tu lui tournais le dos, comme agacée
Mais sans attendre elle s'agrippait,
Tirait sur tes flancs, les transperçant.
Et tu avais cette amer impression
L'impression que plus jamais elle ne s'en irait
Comme un parasite sur un mammifère
Elle se nourrissait de ta chair
De ton sang, et de ton âme.
Ta peine grandissante de jour en jour ;
Comme pour se rappeler de ton amour
Jadis vivant, aujourd'hui enterré.
Comme pour se rappeler que plus jamais
Tu ne vivrais.
Ta peine qui s'accrochait derrière toi
Se traînait sans cesse dans la poussière du sol,
Et dans la chaleur du ciel,
Sans fondre, sans se salir
Sans, aucunement disparaître.
Il t'arrivais même, parfois,
Dans un vif élan de foi
De te confesser dans la chapelle
Faisant résonner tes mots secrets,
Et ta vie bien trop cruelle.
Et tu parlais, sans rien dire
Tu avouais en gardant le secret.
Ta peine ne finissait point, jamais,
Elle était présente, pour toujours.
Et, l'écho de ta haine,
Et, le bruit de ta peine
Tout cela résonnait
Sous les voûtes gothiques
Elles seules savaient
Que ta peine était trop grande,
Et que leurs morts, seraient subites.
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