Salut les copains ! Nous sommes dimanche, voilà le second chapitre, j'espère qu'il vous plaira.

Je vous invite a ne pas hésiter a me signaler les fautes que je fais, j'écris rapidement et je ne me relis pas vraiment, donc je passe a côté de pas mal d'erreurs 😂.

Byye (;

***

James pris place dans le siège qui lui était attribué. Il n'avait jamais pris l'avion et il était un peu anxieux.

Enfin, un peu anxieux... carrément stressé, mais surtout par l'idée de débarquer pour un an en France, plus que l'idée de voler dans un appareil qui pourrait se cracher à tout moment en le tuant lui et les cents autres passagers ou bien pire encore, en le laissant seul survivant sur une île hostile remplie de singe carnassiers. Il avait lu ça dans un livre. Terrible.

Il essayait de se calmer, mais ce n'était pas gagné.

Assis, les mains se cramponnant aux accoudoirs, il tapait du pied au rythme de la musique qui se diffusait dans ses oreilles. Il se bénissait en silence de s'être racheté des écouteurs performants. Il n'aimait pas à la folie la musique, encore moins celle française a laquelle il ne comprenait pas grand chose, mais savait gouter le talent de certains artistes, et bougeait la tête sur les paroles:

"La cité des mâles veille sur le quartier des lunes.

Elle veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume..."

Il regardait les gens passer et s'installer. Personne a ses côtés.

"De peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace.

S'enflamme, un flegme, qui brule. Si belles.

Bien plus qu'au soleil"

Peut être que sa grande rencontre aura lieu ici?

Une belle jeune fille s'assiéra a côté de lui. Elle lui sourira, il lui sourira. Elle lui demandera son prénom. Son âge. Là d'où il vient. Il lui retournera ses questions. Ils se souriront. Un rire timide jaillira des ses lèvres, rire doux et vibrant qui le contaminera (sauf que lui ça sera un rire gras de gorille). D'abord ils ne sauront que dire, ils continueront juste à se fixer l'un et l'autre en riant doucement, mais malgré cette gêne, ils se sentiront juste bien. Puis les langues se délieront, et des flots de mots s'écouleront.

Et durant ces quelques heures d'avion, ils parleront. Ils parleront, ils se raconteront leurs vies, leurs histoires, à grand renfort de détails et d'exagérations dans l'espoir de faire rire l'autre. Ils s'avoueront que ce voyage les rendait anxieux, et qu'ils étaient entrés dans l'avion fébriles et tremblants. Priant pour ne pas avoir d'accident, mais aussi pour ne pas se retrouver assis à coté d'une maman et son enfant geignard, ou d'un vieux ronflant péteur. Ils se rendront compte que leurs présences mutuelle s'avère rassurante, apaisante. Il se regarderont complices, des étoiles dans les yeux, peut être même des papillons dans le ventre. Ils auront l'impression de se connaître depuis toujours.

"La cité des mâles veille sur le quartier des lunes.

Elles veulent y faire leur place et doivent y laisser quelques plumes"

Oui, se disait James, on fait toujours de belles rencontres dans l'avion. Avec un peu de chance je vais en faire une moi aussi. On échangera nos numéros, puis apeès l'arrivée, après notre séparation, on communiquera pendant plusieurs jours, plusieurs semaines, à la rigueur pendant quelques mois si elle a skype, puis on se reverra. Et ça sera le début d'une grande amitié, voir plus si affinités.

Je n'espère pas forcément une fille de mon âge en soi, même un garçon plus vieux ou plus jeune conviendrait, mais juste quelqu'un. Juste quelqu'un qui me fasse dire que ce voyage n'aura pas été vain, que moi aussi j'ai le droit à une rencontre spéciale.

"De peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace.

S'enflamme, un flegme, qui brule. Si belles.

Bien plus qu'au soleil"

Et James surveillait les gens qui entraient dans l'appareil, guettant les jeunes de son âge, priant pour qu'aucun adulte aigri ne s'installe a ses côtés. Il croisa les doigts pour le grand roux qui passa, il croisa les doigts pour la belle brune qui le frôla, il croisa même les doigts pour cette petite fille tout souriante. Il croisa les doigts à chaque opportunité d'ami.

Mais personne ne s'asseyait.

Enfin... Personne jusqu'à cette jeune dame.

Elle était grande, les cheveux foncés et brillant, le visage fin. Il ne réussit pas a voir ses yeux et avait peur de paraître trop bizarre si il essayait de la regarder de trop prêt. En tout cas, elle était certainement asiatique.

Il ne saurait dire son âge, peut être 20 ans, peut être plus, mais elle était majeur.

Et elle sentait bon, son parfum se diffusait près de lui. C'était une odeur d'amande, il aimait bien, ça lui rappelait les vacances.

Elle paraissait assez réservée, mais avec un air dur, le genre d'air qui dissuade de lui adresser la parole.

Et c'est ce qu'il fit.

Il ne leva plus la tête vers elle, il n'enleva pas ses écouteurs, n'arrêta de battre du pied que pour s'endormir brièvement, la tête rejetée en arrière, la bouche ouverte et ronflante.

Il n'esseya plus de la regarder.

Il sortit de l'avion derrière elle, fixant son dos.

Il venait peut être de passer à côté d'une grande rencontre.

Parce qu'il n'avait pas osé.

Parce quelle n'avait pas l'air bavarde.

Parce qu'elle était plus vieille.

Parce que personne n'aborde personne dans un avion, sauf les décomplexés, les gens ouverts, les bavards, les gens a l'aise.

Parce que James n'était pas cette personne.

James préférait rêver d'une amitié foudroyante avec cette jeune femme à côté de lui, plutôt que de lui adresser la parole. Il préférait rêver de mille et uns scénarios de moyens de l'aborder, de discussion qu'ils auraient, de sourire qu'elle lui enverrait, de regards qu'ils partageraient.

Parce que James était un rêveur quasi exclusif.

Heureusement, il eut a peine le temps d'être déçu d'être passé a côté de cette rencontre, que l'anxiété lui serra les boyaux et lui tordit l'estomac. Une soudaine envie de vomir le prit et ses mains se mirent a s'agiter dans ses poches. Une goutter de sueur perla à coté de son nez.

Il descendit sur le tarmac, et regarda autour de lui.

Hello sweat France. Hello sweat Hell.