21
Les sept heures de route étaient finalement passées rapidement, et nous arrivions sur la propriété où nous allions passer nos vacances.
Mon frère est déjà sorti de la voiture, et s'apprête à sortir les valises, mais mon père l'arrête aussitôt : nous ne savons même pas quel est notre cottage. Nous sortons donc de la voiture, et nous nous dirigeons vers l'accueil.
Mon père montre notre réservation à l'homme qui nous accueille, et ce dernier lui explique le fonctionnement du village-vacances, et nous montre aussi où se situe notre cottage, puis nous donne les clefs de ce dernier.
Nous le remercions, et trouvons rapidement le cottage en question. Alors que nous ouvrons la porte, et que je m'attends à ce que nous nous retrouvons face à un salon, deux portes se présentent devant nous, dans un tout petit mètre carré.
Ma mère ouvre une des portes, et cette fois, et cette fois, un petit salon et une cuisine apparaîssent devant nous.
- Wahou, c'est petit ! s'exclame mon frère.
Mes yeux se posent sur la télévision qui trône sur un petit meuble, et ça me fait aussitôt penser à Els. Je retiens un rire. Il l'aurait détestée, elle est toute petite.
Après avoir découvert toutes les pièces du cottage, et mis toutes nos valises dans ce dernier, ma mère me propose :
- Tu viens, Anaya ? On va faire un tour.
- J'arrive, maman, je réponds, en me levant de ma chaise sans aucune souplesse.
Le village est géant, et il y a toutes sortes d'activités : laser-game, mini-golf, piscine, et même un centre équestre. En revanche, les chevaux et poneys y sont assez mal soignés, ça se voit dès le premier regard.
Je surprends ma mère en train de me regarder, et je devine assez bien qu'elle m'a vu regarder ces pauvres chevaux.
- Maman ? On pourra faire un escape-game ? demande mon frère avec joie.
- On verra, lâche-t-elle, dans le vague.
Je sors mon téléphone pour prendre en photo le soleil qui est en train de se coucher. Et surtout pour cacher mes yeux embués. Je ne dois surtout pas leur montrer que le fait que notre famille soit devenue un fantôme m'affecte. Mes parents seraient capables de se séparer pour que je devienne heureuse. Ce que je ne serais absolument pas.
Quand nous rentrons dans le cottage, nous entendons surtout les rires fuser dans l'autre partie, celle où nous ne vivons pas. Puis nous percevons les bruits de bouchons de bouteilles de bières qui sautent, et la musique.
J'échange un regard avec ma mère :
- Heureusement que l'on ne commence pas à visiter demain matin, je lance.
Ma mère se contente d'hôcher la tête.
Et moi, je n'ai pas pu m'endormir avant cinq heures. Pour une raison totalement inconnue.
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