Chapitre 6
Il marchait avec nonchalance vers moi, le regard perçant et un sourire terrifiant dessiné sur les lèvres. Pour la première fois depuis des années, je ressentais ce sentiment: La peur. Je ne pus retenir les tremblements de mes membres et le grincement de dents qui fit écho dans ma bouche. Il se mit à rire tout en me détaillant, même ce son vous glacerait le sang. Je pris mon courage à deux mains pour m'avancer, ne serait-ce que d'un pas. Il était immobile, attendant je ne saurais vous dire quoi, quand il entrouvrit les lèvres. Sa voix était unique et son intonation était très calme et presque enjouée.
- Tu crois que je suis là pour toi? Rit-il.
- Pourquoi dites vous cela? M'inquiétais-je.
En un clignement de paupière, je sentis mon corps se paralyser et la douleur envahit ma chair. La marque se mit à brûler, j'avais comme l'impression de bouillir de l'intérieur, que chacune de mes cellules ressentaient cette douleur insoutenable. Je le suppliais en silence de cesser cette torture.
- Pour l'instant, je n'ai pas besoin de toi, je viens juste chercher le démon à neuf queues ainsi que le ninja copieur, sourit-il.
Naruto et Kakashi? Mais pourquoi? A l'entente du surnom de Kakashi, une colère me monta à la gorge, il ne lui voulait pas du bien et j'en étais persuadée. Mon courage fut plus fort que ma peur et je me sentis pousser des ailes. Je m'approche de ce serpent à l'apparence humaine avec le plus mauvais de mes regards.
- Toi, tu es ma meilleure expérience et je te réserve pour plus tard! Tu es un diamant pur, je dois te préserver.
- Que voulez vous dire?
- C'est moi qui a fait ce que tu es aujourd'hui, je t'ai offert ces deux pouvoirs..
- Je m'en moque, vous n'avez pas de droit sur moi, ni sur eux! Si vous voulez des ninjas, prenez moi! Mais laissez Kakashi et Naruto!!!
Il me toisa un moment, réfléchissant, quand il se mit à rire une nouvelle fois. Il s'avança un peu plus mais je n'avais plus peur, je me devais de les protéger.
- Bien, je te laisse jusqu'au solstice d'été pour être certaine, je saurai attendre jusque là.
- Mais cela est dans un mois!
- Oui je sais, j'ai encore quelques petites choses à faire, si tu veux me donner ta vie, tu dois bien y réfléchir.
- Mais je n'ai pas à réfléchir! C'est déjà tout vu!
- Non j'aime faire patienter. Dans un mois, à la même heure et au même endroit.
Je ne comprenais rien, pourquoi attendre? Si il les voulait tant que cela, pourquoi ne pas le faire? Il disparut dans une brume et je venais de réaliser ce que je venais de faire. J'aurai donné ma vie pour lui... A cet instant, je me rendis compte que sa présence me manquait, j'avais besoin la maintenant de l'avoir à mes côtés. Etait-ce donc cela d'aimer? Je ne me comprenais plus... Je venais d'apercevoir l'homme qui fit de moi ce que je suis et je ne pouvais m'empêcher de penser à son bien être et le fait que je ne voulais en aucun cas le voir périr. J'avais peur à cet instant mais ce n'était pas un sentiment désagréable. Mes jambes se mirent en marche par elles même et je ne pouvais plus m'en empêcher. Mon corps se dirigeait seul vers le village alors que mes pensées virevoltaient dans tout les sens. Par moment, je ne ressentis plus ma nuque, comme si la douleur sommeillait. Je passais donc ma main sur celle ci, retirant les fourmillements.
Après plusieurs minutes de marche, je me retrouvais dans la rue où vivait Kakashi. Il n'était pas très loin de chez moi et je devais vous avouer que je venais très souvent par ici. Ce soir là, je me postai en face, remarquant que la lumière brillait encore. Je m'appuyai contre un poteau qui se trouvait près de moi et me mis à l'observer. Cela peut paraître pervers mais je voulais juste le voir sans qu'il ne le sache. Quelques instants après mon arrivée, tout devint noir, je compris alors que le sommeil l'avait emporté. Je ne pus m'empêcher de sourire. J'inspectais les environs espérant être seule. Quand j'en fus certaine, je sautai d'un seul coup à sa fenêtre. Il été allongé sur le dos, toujours masque sur le nez. J'étais déçue mais cela me passa très vite. La fenêtre qui me séparait de lui était ouverte, il faut dire que la chaleur nous avait envahit en très peu de temps. Je sentis son odeur me parvenir aux narines. Je fermai les paupières instinctivement et les images de notre étreinte, de l'attirance que j'avais ressenti me revint. Je pris sur moi, écoutant pour une fois mon coeur et non ma tête. J'enjambai le chambrant et me retrouvai très vite à le détailler de bien plus près. J'entendis sa respiration, elle était calme et cela me berçait. Je m'agenouillai pour mieux le voir, son thorax se levait et s'abaissait au rythme de son souffle. J'avais envie de le toucher, de sentir sa peau contre la mienne et de pouvoir enfin me laisser aller. Il me changeait et je m'en rendis compte rapidement. Mon bras se tendit, alors que mes doigts allaient se glisser dans sa chevelure, il m'empoigna violemment. Je fus réellement surprise, jamais il n'avait fait preuve de brutalité à mon égard. Je restai immobile à l'observer alors que lui semblait paniqué. Pour une fois, je le vis sans son bandeau qui cachait son oeil gauche. Sa cicatrice était apparente alors que sa paupière restait close. Il me lâcha très vite quand il se rendit compte de ce qu'il venait de faire. Je touchais mon poignet, le frottant tant sa poigne avait été forte.
- Désolé Ako, je ne pensais qu'il s'agissait de toi, s'excusa-t-il.
- Ne t'en fais pas, je n'ai rien à faire ici.. Bonne nuit... chuchotais-je.
Quand je fis pour repartir, il reprit mon poignet entre ses doigts mais cette fois-ci avec une extrême douceur. Je me retournai donc et nos pupilles se croisèrent. Il était sérieux comme à son habitude mais l'ambiance qui nous entourait été électrique. Il me fit asseoir sur son lit et lui se leva comme s'il voulait m'éviter. Il versa de l'eau dans un verre et me le tendit poliment. Je le remerciai et bu une gorgée tout en l'observant. Il s'agenouilla en face de moi, il était presque à ma hauteur. Il replaça une de mes mèches derrière mon oreille. Rien que ce geste me donna des frissons dans tout les corps. Je n'avais qu'une seule envie qu'il retire son masque. Je tendis la main vers son visage et la déposai sur sa joue, ses paupières se fermèrent et il appuya son visage plus fort contre mon épiderme. Je glissai cette main sur le rebord de ce tissu bleu. Il prit mon poignet rapidement sachant pertinemment ce que je voulais.
- Laisse moi te regarder s'il te plaît, le suppliais-je presque.
- J'ai peur que tu sois déçue et ce serait une grande première pour moi. Avoua-t-il en baissant les yeux.
- Je sais très bien mais j'en ai besoin.
Quand je lui avouais cela, ses yeux se reposèrent sur moi et un souffle sortie de sa gorge. Il réfléchit un instant et cessa son geste, posant ses doigts sur ma cuisse. J'en profitais donc pour introduire mon index et majeur sous le tissu. Je tirai doucement sur celui ci, sa peau était chaude et je me languissais de l'apercevoir. Je ne fixais que ses yeux jusqu'à ce que le masque soit totalement retiré. Seulement à ce moment, je me permis de le détailler. Il était sérieux aucun sourire n'était apparent, il me paraissait même intimidé. Son nez était fin et sa bouche pulpeuse comme il le fallait. Il avait les traits d'un ange et je me doutais de cela. Je me mis à lui sourire tendrement afin de le rassurer. Il était donc parfait.
- Tu es tellement beau Kakashi, dis je doucement.
Il ne put que rire ne s'attendant sûrement pas à cette réplique. Je replaças ma main comme précédemment passant cette fois ci mon pouce sur ses lèvres et l'arrête de son nez. Je le sentis faiblir... Son regard était intense, bien qu'il laissait son oeil gauche fermé. Ses muscles de ses bras nus se contractèrent légèrement. De son visage, je glissais la main à son cou puis à son épaule. J'avais tellement envie qu'il m'entoure de ses bras puissants, que je puisse me sentir en sécurité surtout après ce qu'il venait de se passer. Il baissa sa pupille vers la main qui le touchait puis se mit à me fixer.
- Oh et puis merde!!!
Il poussa sur ses jambes légèrement et m'allongea sur son matelas. Il était en équilibre au dessus de moi, à califourchon, les mains de part et d'autre de mon visage. Il avait envie de faire une chose qui ma paraissait invraisemblable il y a encore quelques semaines. Il approcha doucement son visage vers moi, alors que je le détaillais encore pour m'imprégner de ses traits, nous étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Si près que je pus ressentir son souffle sur mon visage. Cela était telle une caresse, chaude et agréable. Son odeur m'enivrait et je sus que ce moment allait arriver. Alors qu'il s'approchait de plus en plus, je fermai les paupières mais rien arriva. Je les ouvris de nouveau, il me fixait presque apeuré. Il se mit sur ses jambes subitement et s'éloigna de moi. Je m'assis donc afin de suivre chacun de ses mouvement, il me tourna le dos.
- Ne fais pas cela Ako!
- Que veux tu dire?
- Ne joue pas avec moi, Tu... Tu me fais sans cesse comprendre que tu ne veux pas t'attacher et tu es la sur mon lit.. Soupira-t-il.
- Je suis là, parce que... je ne parviens pas à terminer.
- Dis le moi, ose le dire, tu sais que je peux tout entendre même si c'est négatif, dit-il presque en chuchotant.
C'était le moment, il fallait que je me dévoile mais j'en étais incapable. A mon tour, je me posai dos à lui, me postant devant la fenêtre ou j'aimais l'observer chaque soirs depuis maintenant deux semaines. Je croisai les bras contre mon thorax et je me mis à trembler, de froid mais surtout de peur face à ce que je pourrais lui avouer. En aucun cas je n'avais envie de le voir partir, de le perdre mais d'un autre côté je ne voulais pas m'attacher. J'aurai tellement aimé être comme tout le monde, d'aimer et de me sentir aimer, mais je ressentais tout le contraire. Son regard était posé sur moi, je n'avais pas besoin de me retourner pour le savoir, quand il marchait vers moi. Je me demandais ce qu'il allait faire quand une chaleur m'envahit. Il colla son torse à mon dos et cela était doux et agréable. Je devais parler mais jamais je n'aurai osé le faire face lui. Je pris mon courage à deux mains et entrouvert les lèvres.
- Jamais je n'aurai pensé ressentir cela, je... Le peu que je me trouve près de toi, je suis différente, mon esprit est autre mais je ne connais pas cela. Tu dis que je ne suis pas prête mais je le serai jamais surtout si je ne me lance pas. Je voudrais ressentir ça et je sais qu'avec toi, je le peux... Je peux me permettre des moments de faiblesse...
Il prit mes épaules et me retourna doucement. Une boule se forma au fond de ma gorge et cela fit que je baissais les yeux vers le sol, j'avais honte de mes paroles.
- Tu ne dois pas avoir peur Ako, pas avec moi je t'en prie, je ne veux que ton bien, avoua-t-il.
- Je le sais.. Et c'est justement cela qui me fait peur.
Iil leva mon visage à l'aide de sa main et un sourire sincère et tendre se forma sur ses lèvres. Il caressa ma joue et posa son autre main sur ma hanche afin de me coller à lui. Quand je croisais son regard, je ne pus m'en dégager, il m'absorbait totalement. Je posai à mon tour les mains sur lui, caressant du bout des doigts les muscles de son torse. Son odeur m'entourait m'aidant à glisser dans une bulle où seul nous deux étaient conviés. Il passa sa main dans mes cheveux afin de les détacher. Il les replaça avec délicatesse et d'un seul coup, ses lèvres collèrent les miennes. Je fus immobile un instant, essayant de m'habituer à ces sensation plus intenses les unes que les autres. J'entourai sa nuque de mes bras, me collant plus à lui, répondant à ce baiser. Il glissa ses mains sous mes fesses et mit toutes ses forces pour me décoller du sol, afin de l'aider, je plaçais mes jambes autour de sa taille. Il avança vers le lit et m'y déposa doucement, s'allongeant par la suite sur tout mon corps. Notre baiser dura si longtemps que nous avions du nous arrêter afin de reprendre notre respiration. J'avais vraiment envie de lui tel que mon corps me le faisait comprendre. Sa respiration était forte et irrégulière, son oeil ouvert me fixait et je me sentis rapidement timide.
- Je pourrais donner ma vie pour toi Ako, avoua-t-il subitement.
Je ne savais pas quoi lui répondre car dans peu de temps, c'était moi qui donnerais ma vie pour le protéger. Je me contentai de lui sourire et de le rapprocher de moi en le tirant par la nuque. Je déposai à mon tour mes lèvres sur les siennes et l'embrassai avec ardeur. Je voulais par ce geste lui montrer à quel point je tenais à lui. Je ne m'en étais pas rendu compte avant ce soir, avant que ce serpent me propose ce dilemme et rien que de savoir qu'il aurait pu le tuer, mon coeur avait cessé de battre. Il se remit une fois de plus debout et je m'assis donc pour ne rien louper. Son corps était toujours entre mes jambes, je glissai mes mains jusqu'à ses hanches et entrepris de lui retirer son haut. Ses muscles saillant se firent voir et je sentis mon désir monter. Il était si bien battit, si parfait. La seule chose qui pourrait en être un défaut était toutes les cicatrices qui abîmaient son corps. Je les dessinai doucement du bout des doigts, ce qui lui provoqua des frissons. J'en conclus que mon attirance était plus que réciproque. Je retirai mon haut à mon tour et pris les devants pour me déshabiller, presque complètement. Kakashi me fixait, souriant de temps en temps, quand je me retrouvais en sous vêtements sur son lit. Je m'allongeai, lui faisant comprendre de me rejoindre ce qu'il fit. Il m'embrassa subtilement puis se mit à me regarder chacun de mes traits, caressant mes cheveux par la même occasion.
- Tu es si belle, soupira-t-il.
- Montres moi ce que c'est d'aimer, souriais-je.
C'était donc cela aimer? Tenir à une personne tellement fort que l'on voulait ne faire qu'un. Je donnerai ma vie pour toi Kakashi et jamais je ne regretterai...
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