Chapitre 5
Cela faisait maintenant deux semaines que mes entraînements s'enchaînaient. J'étais de plus en plus fatiguée, je ne songeais même plus à me venger quand me battais contre Naruto. Mon don héréditaire, c'était malgré moi réveillait. Je l'avais caché au plus profond de moi, mais le peu que j'étais énervée, jusqu'au point du non retour, celui ci réapparaissait. Je le maudissais au plus au point, mais surtout je haïssais cette marque qui me tiraillait de plus en plus le corps. J'essayais de le combattre comme je le pouvais, mais j'étais bien trop faible. Je l'avais caché du mieux que je le pouvais et chaque soirs, une fois dans mon nouvel appartement, je pleurais tant la douleur me brûlait.
Le village fut finit d'être reconstruit, on m'avait donc assigné une petite chambre afin que je sois totalement chez moi. Malgré tout, je n'avais pas l'impression de l'être. J'étais bien mieux dans mon ancien, tout me faisait penser à mon passé et cela me permettait de rester plus forte et plus déterminée. A présent, je n'avais plus rien pour m'y aider, il me restait les souvenirs, plus durs les uns que les autres, mais j'étais totalement perdue.
Aujourd'hui, j'avais une fois de plus entraînement mais je n'avais pas réellement l'envie. Je voulais rester cloîtrer entre ces quatre murs à raviver ma rage. Le soleil venait de se lever et j'étais encore allongée dans mon lit, fixant le plafond. Chaque images étaient encore net, je pouvais encore ressentir la douleur quand j'ai aperçu cette griffe les empaler telle des bouts de viandes. Leur amour pour lui... Pour ce bébé si insignifiant. Je n'avais pas su hurler, j'avais peur et cette tristesse qui m'avait envahit. J'avais vu l'âme de celui que je considérais comme mon père partir, sortir de son corps. Comment avait-il pu faire cela? Kyubi était le mal incarné et cela ne pourra jamais changer. Pourtant, je ne connaissais pas leur existence depuis longtemps, mais je les aimais.
Une larme roulait sur ma joue, je la chassai d'un revers de la main et décidai de m'asseoir. Je ne devais pas rester allonger trop longtemps, car me connaissant, je pourrais y rester des jours entiers. J'avançai vers mon frigo et pris une bouteille de lait. Je me versai un verre et fit pour le boire d'un seul coup, mais un toussotement me fit sursauter. Je me tournai donc vers la fenêtre, fit apparaître un kunai et me retrouvai en quelques secondes aux côtés de l'inconnu, arme sous sa gorge. Je le sentis tressaillir et un sourire se dessina sur ses lèvres. Sa chevelure or me brûlait les pupilles et son sourire me broyait les boyaux. Je me reculai et pris cette fois ci mon verre, tout en l'ignorant. Il entra dans mes appartements, sans mon accord.
- Que fais tu? Nous t'attendons! Dit-il sûr de lui.
- Dégage de chez moi Démon! M'énervais-je.
- Je ne suis pas un démon! Ako, il faut venir t'entraîner, tes techniques sont presque parfaites, suggérait-il.
- Je n'ai pas de conseils à recevoir de toi! Avouais-je sèchement.
- C'est vraiment dommage tu sais, moi je t'apprécie vraiment, tu es quelqu'un de très difficile à cerner, mais je suis persuadé que tu es une femme bien. Depuis ces quelques semaines passées à tes côtés, j'ai remarqué que tu aimais certaines personnes, tu es loin d'avoir une âme sombre!
- Bon tu m'agace! Si tu ne pars pas, j'y vais...
Je pris juste une veste et sortis, je claquai la porte, alors qu'il m'observait partir. Les rues étaient pleines de monde, le marché quotidien battait son plein. Les habitants riaient, parlaient entre eux et quand je passais, certains me disaient bonjour. Je ne répondais pas, je me contentais de les regarder. Pourtant, leur sourire ne disparaissait pas. Je laissai mes jambes me menaient où bon leur semblait. Quand je levais enfin les yeux, je reconnus le siège de l'hokage. Je m'avançai donc vers le bâtiment, avec juste l'envie de voir maître Tsunade. La tour était infectée de ninjas, afin de protéger du mieux qu'ils le pouvaient l'hokage. Beaucoup d'entre eux me connaissait de part mes missions. Je pus donc atterrir devant le bureau sans encombres. Quand je fis pour ouvrir la porte, celle ci s'ouvrit d'un seul coup. Shizune me toisait méchamment, je lui souris pour lui montrer que cela ne me faisait ni chaud, ni froid, quand la voix de Tsunade retentit.
- Ako, justement, Shizune venait te chercher, entre je t'en pris, dit-elle le nez dans ses papiers.
Le bras droit de l'hokage se recula et sortit en fermant la porte. Je levai donc mon regard vers cette femme à qui je devais la vie. Elle se mit à me sourire et je me mis à genoux pour la saluer. Elle me demanda de me relever. Elle avait reprit son apparence, je l'a préféré bien mieux ainsi. Puis un bruit se fit à mes côtés, je tournai donc les yeux et vis Kakashi. Un silence intense envahissait la pièce quand il déposa sa pupille sur moi. Je me sentis toute étourdie. Il me fixait, sa façon de me regarder était bien différente des autres jours. Je devais avouer que cela me troublait, je décidai donc de l'ignorer bien que cela m'était difficile.
- Bonjour Kakashi, merci d'être venu.
- Je t'ai attendu ce matin, chuchota-t-il à mon encontre.
- Je n'avais pas envie de venir, avouais je.
- Je vous ai fais venir, car Kakashi m'a fait part d'une chose à ton égard Ako.
- Comment ça? Demandais-je intriguée.
- Ta marque se réveille de plus en plus, dit-elle sèchement.
- Ou... Oui mais je n'en avais parlé à personne, dis je en regardant le sol.
- Et c'est une erreur , nous devons te protéger, mes espions ont aperçu notre ennemi aux abords du village.
- Qu... Quoi?! Cria Kakashi.
- Tu dois être très prudente Ako, je ne peux pas me permettre de te voir partir à ses côtés, cela nous porterai préjudice.
- A qui? Au village? M'énervais-je.
- Notre devoir est de protéger les villageois et...
- Votre devoir, la coupais-je, moi pour ma part, je m'en moque.
Mes paroles furent comme un coup de poing à Tsunade, elle se leva de sa chaise et fit pour venir vers moi, sans que je ne fasse quoi que ce soit, Kakashi se posta devant moi, comme pour me protéger de notre chef. Je ne parvenais plus à bouger, je détaillais ce dos qui paraissait si robuste et me sentis toute petite derrière lui. Tsunade me regarda en se décalant légèrement puis reposa le regard sur lui.
- Tu n'as pas le droit de parler ainsi, tu es un shinobi de Konoha, que tu le veuille ou non, tu te dois de les protéger, cria-t-elle.
- Elle le sait Tsunade-Sama, dit Kakashi de sa voix rauque.
Il m'observa au dessus de son épaule, je pouvais le remercier pour cela, si non, je savais que je m'aura pris une bonne raclée. Alors que Tsunade s'avança devant la fenêtre, il reprit sa place initiale sans me porter attention.
- Je ne peux pas me permettre de te perdre, dit Tsunade, Merci Kakashi, tu peux partir, je te convoquerai plus tard.
- Bien.
Puis il disparut d'un seul coup. Sans sa présence dans la pièce, je me sentis seule. je fixais l'endroit où il se trouvait quand Tsunade s'approcha de moi et leva la main. J'attendais que le coup me parvienne mais je fus tirer dans ses bras. Elle m'entoura de ses mains et me serra fort contre elle. Je n'étais pas très à l'aise loin de là, jamais elle n'avait fait preuve d'amour envers moi. Je restai les bras le long de mon corps sentant sa chaleur m'envahir. Puis elle recula et me demanda de m'asseoir, ce que je fis, sur un petit fauteuil non loin de son bureau en chêne.
- Je dois te parler maintenant... De quelqu'un...
- Je vous écoute...
- Naruto...
- Non! Je préfère partir, dis je en me levant.
- Assis! Hurla-t-elle une fois de plus. Je sais que le troisième hokage t'a mit au courant pour tes parents.
- Ils n'étaient pas mes parents biologiques... dis je dans un souffle, mais je les aimais tout comme...
- Oui, mais tu savais qui étaient tes vrais parents? demanda-t-elle doucement.
- Oui... Kushina Uzumaki et Minato Namikaze...
- D'où ta chevelure particulière et ta rapidité, sourit-elle.
- Quel est le rapport avec ce démon? M'énervais-je.
- Il est ton petit frère...
Non... Je... Je sentis le sol s'ouvrir sous mes pieds, j'aurai voulu qu'il m'engouffre justement. Une douleur intense me brûlait le thorax et je crus sentir mon coeur s'arrêter de battre. Je la fixais sans réaction quand les larmes m'envahissaient. Je les chassais d'un souffle et me levai. Tsunade regardait chacun de mes gestes et je fis pour partir quand je me retournai une dernière fois.
- C'est pour lui qu'ils ont donné leur vie? Demandais je en tenant la poignet entre mes doigts.
- Oui...
- Pourquoi m'ont-ils abandonné? Dis je en serrant la poignet aussi je le pouvais.
- Ils étaient trop jeunes, ils ne pouvaient pas t'élever, ils t'aimaient autant que lui Ako, n'en doute pas...
- Je ne peux qu'en douter... soufflais je.
- Et pourtant...
- Foutaises! hurlais je en la coupant.
Je décidai donc de sortir d'ici, je commençais à étouffer, tout cela était bien trop pour moi. Je courus aussi vite que mes jambes le supportais. Quand j'étais vers la sortie du village, une silhouette me suivait. Je cessai mon ascension alors que celui ci s'approchait. Kakashi m'avait suivit, je voulait qu'il me laisse seule, mais je savais que jamais il ne le ferait. Je partis donc vers la clairière, il fallait que je me défoule.
J'étais en plein milieu, le vent soufflait fort ce jour là, alors que le soleil était au zénith. Je levais les yeux vers le ciel d'un bleu intense. Je sentais qu'il était présent, mais il restait éloigné. Je vis un arbre et sans attendre quoi que ce soit, je frappais sur ton tronc. Le premier coup fut douloureux mais jouissif. Ma colère s'échappait petit à petit, alors que mes coups se succédaient. J'hurlais, je pleurais et jurais sous ses yeux, mais jamais il ne m'interrompait. Mes mains commençaient à être douloureuses, puis elles chauffaient. Je ne m'apercevais pas de suite du sang qui s'y échappait. Puis une main m'empêcha de frapper une énième fois. J'étais essoufflée, mais je voulais encore frapper. Un bras été paralysé, alors autant se servir de l'autre, je levai le poing alors que celui ci allait se fracasser sur l'écosse, il fit de même avec l'autre. J'étais emprisonnée par ses mains. La colère m'envahissait de plus en plus.
- Ne te fais pas ce mal Ako...
A ses mots, je levai les yeux vers lui. Je me sentis en sécurité bizarrement et les larmes coulaient. Je me sentis vidée de toute énergie. Je baissai le visage, ne voulant pas qu'il me voit ainsi. Il lâcha mes poignets mais me força à me trouver contre lui. Ma tête sur son torse, je discernais ses bras m'entourer. Je restai un instant sans réaction, laissant les pleures me donner le hoquet quand j'eus l'envie de lui rendre cette étreinte. Sans bouger ma tête, doucement et timidement, j'entourais sa taille de mes bras. A mon geste, il me serra un peu plus fort contre lui. J'appréciais sa présence, j'aimais sa carrure, son odeur, sa façon de me parler et d'essayer de me comprendre. Je me lâchais contre son torse, laissant ma tristesse ressortir. Mais je ne pouvais pas, je n'avais pas le droit, je ne savais ce que c'était d'être attachée à quelqu'un, ni de l'aimer... Je le repoussai doucement, laissant mes yeux vers le sol. Il ne dit rien, se contenta de relever mon visage et d'essuyer mes joues à l'aide de ses pouces. Je distinguais un sourire sous son masque. J'avais toujours voulu savoir à quoi il ressemblait réellement. Le peu de personne qui avait eut la chance de l'apercevoir, ne serait-ce qu'un instant sans celui là, en était troublé. On s'imaginait tant de chose à son égard. Il fit un pas en arrière et me fixait. Je voulais tout lui dire, expliquer pour mes parents, le pourquoi j'avais ses pouvoirs qui pourtant ne me venait pas de ma famille biologique, mais je restais silencieuse à le détailler à mon tour. Je fis pour m'approcher de lui mais il m'en empêché tendrement.
- Tu n'es pas prête pour cela... J'attendrais, je t'en fais la promesse, dit-il d'une voix douce.
Et il disparut d'un seul coup. J'aurai tant voulu qu'il me serre encore une fois contre lui. Dans cette étreinte, j'aurai pu me permettre d'oublier tout cela, de me rappeler la sécurité qu'il m'offrait, comme ses paroles réconfortantes quand nous étions plus jeune. J'avais tant admiré ce jônin sortit de nulle part pour me promettre qu'un jour la vie me sourire enfin. J'avais tellement attendu ce jour que je n'espérais plus de le voir arriver. Et j'étais persuadée que jamais il n'arriverait.
Je me laissais tomber sur le sol, en glissants le tronc d'arbre que j'avais mal menée quelques minutes plus tôt. Naruto mon petit frère, j'avais beaucoup de mal à y croire. Il détenait en lui le monstre qui avait tué nos parents. J'aurai aimé ne jamais les rencontrer, mais la vie en avait voulu autrement.
Deux mois avant l'attaque de Kyubi, Kushina était venue me voir alors que je jouais dans ma chambre. Ma mère me l'avait présenté comme ne personne qui me garderait quand ils partiraient au travail. Son ventre était rond et ses joues roses. Je n'avais pas peur d'elle bien au contraire. J'avais appris à la connaître, j'avais joué avec elle, même dormi chez eux. Et un jour, ma mère m'avoua qu'ils étaient tout deux mes vrais parents et qu'ils voulaient me reprendre avec eux après la naissance de leur enfant. J'étais attristée et heureuse à la fois, j'allais avoir un petit frère. Mais tout fut chamboulé et d'un seul coup, je m'étais retrouvée seule.
Je détestais repenser à ces moments qui ont brisé ma vie, mais je devais survivre et continuer la tête haute. J'entendis des bruissements, puis des oiseaux partaient dans tout les sens, comme s'ils avaient peur de quelque chose. Un sifflement de serpent me vint à mes oreilles et je compris de suite... Je me remis sur mes jambes, aux aguets quand une ombre s'approchait.
- Tu as bien grandis mon enfant... Je suis fier de mon expérience.
Une expérience? Je reculai autant qu'il avançait mais l'arbre me barrait la route. Je sentis soudainement la peur m'envahir, ma vue se troublait quand je le reconnus... Oroshimaru...
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