Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Cachetons et papillons - chapitre unique

« Allo ?

- Kook ?

- Oui c'est moi. Hyung, comment ça va ? ».


Il serre fort la main sur son poignet et se demande pourquoi il a décroché cette fois encore.


* * *


Il ouvre les yeux, il dormait mais la notification l'a réveillée. Alors il y jette un œil.

De : Kookie.

Hey, huyng ! Tu fais quoi ? Tu veux sortir boire un verre tout à l'heure ? Je finis à 17h30, tiens-moi au jus.


Aller boire un verre ? Il n'en a pas envie. Mais c'est Jungkook. Alors va-t-il aller boire un verre avec lui ?

Il se relève. Il fait noir dans sa chambre. Deux jours qu'il n'a pas ouvert les volets. Il s'appuie sur sa main... un tiraillement lui fait prendre conscience de sa situation, et du sang recommence à perler. Il grimace en regardant les draps : il en a foutu de partout.


* * *


De : Kookie.

Hey hyung ! Ça va mieux ? t'as réussi à dormir cette nuit ?

Tu viens en cours aujourd'hui ? Sinon t'en fait pas, je te les prend ;)


* * *


De : Kookie.

Bon, vu que tu réponds pas j'en déduis que tu dors encore. Repose-toi bien et appelle moi ou juste écrit moi pour me dire comment tu vas quand tu te réveilles.


* * *


Il dessine un papillon.

Mais c'est pour mieux le mettre en lambeau une fois qu'il a compris que ça ne servait à rien.

Il en a dessiné 6. A qui vient-il d'arracher les ailes pour satisfaire son obsession personnelle ?


* * *


Il faut qu'il mange, il faut qu'il arrête de dormir car ça l'épuise. Il faut qu'il range aussi. Et il faut qu'il réponde, à Kook. Au moins à lui si ce n'est aux autres dont les messages traînent à peine regardés dans sa messagerie depuis des jours. Il a des papiers à rendre, un loyer à payer mais ce n'est pas l'agent qui manque, ce n'est pas le temps non plus, juste quelque chose en lui qui devrait lui permettre de bouger, remplir un chèque et le foutre dans une enveloppe... Non, même pas la peine de faire ça : il a juste à prendre son téléphone et entrer le montant à transférer... mais plus tard c'est bien aussi non ? De le faire plus tard ?


* * *


De : Kookie.

Je passe chez toi après les cours. J'ai pleins de feuilles à te donner.

Enfin si ça te dérange pas.


Il faut ranger, et prendre un air malade et fatigué.

Pour la fatigue c'est bon, mais comment faire genre qu'on a vomi trois fois dans la nuit quand ce n'est pas le cas ? Sa peau blanche le sauvera. Il aime beaucoup Kook mais là

il voudrait être seul

avec lui-même.


* * *


On le voit à quoi que quelqu'un ne va pas bien ? Parce que je crois que Yoongi-hyung va pas bien...

Il m'a dit qu'il était malade hier. Mais ça n'a pas l'air d'être ça.

L'autre fois on a parlé

et il m'a dit

qu'il avait toujours été comme ça au fond de lui.

À voir le verre à moitié vide sans rien n'avoir pour le remplir.

Et puis on dirait qu'il pleure parfois. Même à l'université. J'ai vu une larme couler sur son visage l'autre jour,

en plein cours.

J'ai pas relevé... qu'est-ce que j'aurai bien pu dire ?

Je suis passé chez lui. J'arrive plus à croire à ses sourires.

Il avait ouvert ses volets

mais il fait sombre chez lui.

Et je me suis dit que ça faisait trois jours qu'il ne voyait pas un rayon de soleil.

J'espère qu'il viendra en cours demain...


* * *


On est en train de manger, il ne regarde pas le monde autour de lui. Ou alors,

à chaque fois qu'il le regarde, j'ai l'impression qu'il y voit ce qu'il a de plus misérable et il détourne le regard rapidement, l'abaisse et mord dans son sandwich qu'il ne finira sûrement pas.

- Tu sais Kook, il commence.

Mais il ne poursuit pas tout de suite. Je lui lance un regard interrogateur, penchant un peu la tête sur le coté :

- Hum ?

Il fait un vague tour d'horizon du regard.

- Je vois des choses que je ne devrais pas voir. Et je ressens beaucoup trop.

Je fronce les sourcils. Il poursuit :

- J'arrive pas à savoir si cette misère que je vois partout, elle est réelle ou non. J'arrive pas à savoir si on me met à l'épreuve ou quelque chose comme ça, si on veut que je réagisse.

- Je ne suis pas sûr de comprendre Yoon, je lui avoue tristement.

Parce que je ne comprends vraiment pas. De quoi parle-t-il ?

- Hier... Non, il y a quelques jours et bien, je marchais dans la rue...

Il s'arrête. Il a tant de mal à parler, à faire des phrases complètes : on dirait que même parler ne vaut plus la peine. Sa bouche retombe instantanément et rejoint les traits de son visage fermé dans dans une torpeur léthargique. J'ai l'impression de le voir s'éteindre devant moi, à chaque fois. Je ne sais pas quoi faire pour le stimuler un peu, pour lui rendre la sensation d'être vivant.

Mais il reprend seul – parce que c'est moi ?

- Je rentrais de cours, c'était dans l'après-midi. Et j'ai vu un homme qui s'était fait tiré dessus.

Je ne peux pas retenir un autre froncement de sourcils. Je ne sais pas quoi dire, je le laisse poursuivre.

- Il y avait du monde dans cette rue Kook. Genre pas plein, mais je ne peux pas être le seul à l'avoir vu si ?

- T'as vu un homme se faire tirer dessus ? je lâche finalement, un peu plus fort que ce que j'aurai voulu.

Des têtes se tournent vers nous dans le parc. Nous venons de déranger leur tranquille petit pique-nique.

- Y avait quelqu'un avec lui, il m'informe.

Ça me soulage un peu.

- Il y avait une femme accroupie. Lui il était allongé contre un bas de mur et il avait l'air de souffrir pas mal. Il respirait de manière hachée, peut-être pour retenir ses larmes, et il gémissait parfois. La femme lui tenait le mollet droit avec un vêtement. Ils parlaient avec quelqu'un une autre personne de l'autre coté de la route.

J'ai toujours les sourcils froncés, le visage un peu figé. Je ne comprends pas tout je crois.

- Comment tu peux être sûr qu'il se soit fait tiré dessus ? T'es allé les aider ?

Il secoue la tête.

- Non, justement.

Je capte vraiment rien à ce qu'il me raconte c'est fou.

- Je suis pas sûr de comprendre.

- Moi non plu, il avoue avant de rester silencieux un instant. Je me suis figé Kook. Et au lieu d'aller voir si les choses allaient – je ne comprenais rien à ce qu'ils racontaient, c'est bizarre non ? Pourtant ils criaient à travers la rue – je me suis demandée pourquoi parmi tous les gens de la rue j'étais le seul à avoir vu quelque chose...

Je réfléchis quelques secondes essayant d'imaginer la scène à laquelle il a assisté. Un homme allongé qui semble s'être fait tiré dessus, une femme à ses cotés, un autre gars de l'autre coté de la route passante...

- Et si tout le monde était comme toi et n'avait juste pas voulu s'arrêter, par peur, ou parce qu'il y avait déjà quelqu'un avec lui ?

- Oui, j'y ais pensé figure-toi. Mais Kook, normalement il y a bien au moins une personne qui va s'arrêter pour savoir si ça va non ? Rien que leur adresser la parole. Là personne ne semblait les voir. Ils osaient juste pas les regarder ?

- Peut-être Yoongi... Je sais pas trop quoi te dire. Ils se sentaient peut-être en danger ? Quelque part t'as peut-être bien fait de partir, c'est compréhensible, c'est pas safe comme place, tu peux pas t'en vouloir pour ça.

- Kook ? il m'apostrophe.

- Oui ?

- Dans tous les cas y a un truc qui va pas dans cette histoire. Soit c'est moi, soit c'est le monde mais y a un truc qui ne va pas et ça me rend malade.

Il s'est encore plus recroquevillé, ses épaules se sont affaissées et il a posé son sandwich loin d'être terminé devant lui sur son paquet.

- Qu'est-ce que tu racontes hyung ?

- Pourquoi personne ne s'est arrêté Kook ? il crie presque.

J'ouvre de grands yeux. Mais il n'a pas fini :

- Pourquoi je ne me suis pas arrêté ? Comment on peut se qualifier d'êtres humains et agir ainsi ?

Je secoue la tête. Il a l'air si désespéré, je ne sais pas quoi faire, je suis impuissant devant sa détresse et je repense aux deux jours qu'il vient de passer enfermé chez lui... Est-ce qu'il n'a fait que ressasser ?

- Et Kook ? il m'apostrophe à nouveau, peut-être pour être sur que je suis.

Il a retrouvé son calme.

- Il n'y avait pas de sang.

Pas de sang ? C'est à dire ?

- Euh...

- Quand quelqu'un se fait tirer dessus, il y a du sang normalement non ?

En vérité je n'en sais rien... Les seules fois où j'ai vu quelqu'un se faire tirer dessus c'était dans des trucs scénarisés donc j'en sais rien...

- Peut-être qu'il s'était pas fait tirer dessus non ? Il avait peut-être mal à la jambe tout simplement ?

Yoongi hausse les épaules.

- Tout concordait à part ça, il dit tout bas.

Il a peur. Je le vois qu'il a peur de quelque chose. Et que cette chose c'est lui-même...


* * *


Il voit trop de choses le petit Jungkook. Il a un regard si attentif sur les choses qu'il voit tout ce qui est caché.

Comme cette aile de papillon déchiquetée et à moitié effacée sur le bras de son ami.

Il se doutait déjà de quelque chose en réalité. Parce que ce dernier ne va pas bien, il lui a maintes fois avoué, juste comme ça, plaisantant sans plaisanter. Mais Jungkook voit ce qui est caché, et derrière ces plaisanteries, il y a vu la souffrance de son ami.

Comme il a vu que celui-ci tirait sur ses manches. Sur sa manche gauche notamment. Et qu'il portait par dessous ça des bracelets. Tous les bracelets qu'il doit avoir chez lui.

Et aujourd'hui il a vu cette aile de papillon déchiquetée. Et un battement de cœur sourd et douloureux a raisonné dans son cœur. Très fort. Il lui a fait très mal. Il a eu envie de sortir de la salle de cours en courant pour aller vomir. Mais il s'est retenu et a terminé l'heure avec la tête sur le point d'exploser.


* * *


Il les avait vu aussi,

les somnifères que Yoongi trimballait avec lui.

Un jour, par hasard, alors que son sac était grand ouvert et que le jeune noiraud avait décidé d'y faire se balader son regard. Sans chercher à fouiller, non. Il avait juste posé ses yeux sur le sac de son ami et y a vu la boîte.

Il s'est demandé : est-ce que je suis comme Yoongi ? Est-ce que je vois des choses et que j'extrapole à partir de ça ?

Il s'est vraiment posé la question sur le coup. Remettant en doute deux choses : sa santé mentale et celle de son ami. Il est allé jusqu'à invoquer la folie dans sa définition la plus dégradante parce qu'il ne voulait pas voir ce qu'il voyait.

Il les avait vu mais ce jour là il n'a rien fait.

Et il n'a jamais rien dit, il a juste continué à être là et à regarder tristement son ami se renfermer, s'ouvrir à en saigner, pleurer et ne plus dormir. Il l'a regardé baisser les yeux un peu plus chaque jour pour finalement ne presque plus les lever. Il avait fini par le voir trembler, sursauter face à du vide ; ne pas entendre quand lui parlait.

Il l'a laissé aller beaucoup trop loin.

Aurait-il pu changer quelque chose à ce qui a fini par arriver ?


Mais alors que Yoongi était allongé dans ce lit blanc devant lui, une perfusion dans le bras, Jungkook se dit qu'il ne laisserait plus jamais quelqu'un en arriver là.


Mais Yoongi s'il avait survécu – et pas grâce à lui –

n'allait pas mieux.


- Faible..., murmura le plus vieux depuis son lit.

- Qu'est-ce que tu dis ? demanda Jungkook en tendant l'oreille.

- J'ai été faible Kook...

- Qu'est-ce que tu racontes Yoon ! s'indigna-t-il.

- J'ai rien à faire là, pourquoi je suis encore là ?

Le jeune Jungkook sentit les larmes lui monter aux yeux.

- T'as été bien plus courageux que moi Yoongi. Moi je savais aussi, et je t'ai regardé, et j'ai rien fait.

- C'est minable Kook.

Un instant le cœur de Jungkook se serra, parce qu'il pensa que son ami venait de parler de lui. Et parce que oui, il avait été minable... Il avait laissé son ami se sauver seul, il n'avait vraiment rien fait. Yoongi avait avalé une boîte de somnifères. Puis il s'était pointé à une collecte de sang avec ses bras dévastés. Il s'était sauvé seul.

- C'est minable ce que j'ai fait...

Jungkook secoua la tête.

- Non Yoongi. C'est le plus beau cadeau que tu ne te sois jamais fait, crois-moi.

Le plus vieux grimaça.

- Je me suis offert l'enfer après avoir failli y échapper... Quel beau cadeau ! dit-il sarcastique.

- Tu vas y arriver Yoon, tenta de le rassurer Jungkook.

- J'en doute.

Jungkook ne savait quoi répondre. Mais il allait être entouré à présent, Yoongi. Et Jungkook se sentait plus léger,

parce que lui avait échoué.

Mais ici ils étaient spécialisés et Yoongi allait recevoir le traitement qui lui fallait, il espérait du fond du cœur en tout cas.


* * *


De : Yoongi.

J'en peux plus Kook, je veux sortir d'ici.

Ils me bourrent de médoc,

je veux pas moi.


* * *


- Je tiendrai pas une fois dehors, Kook.

J'étais assis à coté de lui, dans le petit salon. Il était vide, bizarre à cet heure-ci. La dernière fois que j'étais venu c'était l'effervescence ici.

- Bien sûr que si Yoongi !

- Ça va recommencer, je le sais. Et je réessaierais. Je vais pas pouvoir retourner en cours comme si de rien n'était. Ça m'épuise tout ça tu sais ?


Non, je ne sais pas. Mais j'imagine.

Il n'a plus les épaules aussi abaissées,

mais il ne paraît guère plus vivant. Alors je lance :


- Un voyage hyung.

Il lève la tête vers moi, apathique.

- Promets-moi un voyage. Tu sors, tu vis un peu et après on part.

Il hausse les épaules.

- Tiens jusque-là s'il-te-plaît, je l'en conjure presque.

- Et après Kook ? il lance.

- On s'en fout d'après hyung, je rétorque. Jusqu'au voyage et après on verra.

- Y a rien à voir après..., il fait.

- Tu sais pas hyung. Et on s'en fout d'accord ? Après n'existe pas encore. Tout ce qui existe c'est maintenant et jusqu'au voyage, puis le voyage.

Il ne réagit pas. Il a toujours eu envie de partir et apparemment il reste un petit quelque chose qui le pousse à ne pas répondre à mes paroles par la négativité.

Je passe un bras autour de ses épaules et je le tire vers moi. Je vais pour me blottir dans son cou alors même qu'il ne réagit pas et je chuchote à son oreille :

- Regarde pas plus loin...

Je l'entoure de mes bras et j'attends qu'il se détende et quand enfin son menton se pose sur mon épaule, j'ajoute :

- Juste demain mais jamais plus loin.




***

Moi ? Mettre mes Yoongi dans des sales états à chaque fois ? Noooon. Ok, je vais arrêter, promis je vais essayer...

Comme je vais essayer d'écrire des ff plus joyeuses. Ça c'est pas dit, j'en doute beaucoup mais là j'atteins un palier de darkness quand même... Je vais essayer de pas tomber plus bas. Où pas comme ça... La prochaine fois il y aura des anges si je m'en descends si bas.

Est-ce que vous voulez réagir ? Je pense que ça ne donne pas forcément à parler facilement tout ça, mais si vous voulez poser un petit mot ne vous retenez pas. À moi ça me fait toujours plaisir...

J'espère ne pas avoir été trop dure. J'espère que les divers changements de point de vue n'ont pas été trop compliqués à suivre ? Le scénario est assez simple, pas beaucoup de personnages, pas beaucoup d'autre chose que ces deux-là, j'espère que ce n'était pas trop vide.

Tacha' qui un jour vous offrira de belles histoires, elle ne désespère pas.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro