66.Keefe
La balancelle bouge lentement, d'un rythme apaisant. Un silence gêné s'est installé entre Biana et moi, et les pâtisseries qu'elle m'a apporté sont déjà toutes finies -en un temps record-. Sans nous en rendre compte, l'eclipseuse et moi nous sommes approchés, et nous nous trouvons chacun à seulement quelques millimètres de l'autre. Nous savons tous deux que le moindre de nos mouvements nous fera nous toucher, aussi, nous restons immobiles, le regard perdu dans le lointain, dans la beauté infinie du paysage qui s'offre à nous. Les vagues se balancent dans un rythme régulier, le soleil couchant transforme le ciel en gigantesque torrent de couleurs vives. L'océan aigue-marine s'étend à l'horizon. ( Nda : dans un film cliché, là, c'est le moment où ils s'embrassent, et où on marque "FIN" ) Même si je prétend détester Les Rives du Réconfort, principalement à cause de mon père, je dois bien avouer que le panorama que j'aperçois à chaque fois que je sors pour me balancer au gré des vents, est aussi exceptionnel qu'apaisant. Encore plus lorsque Biana se rapproche de moi et pose sa tête sur mon épaule, et que, d'abord crispé, je finis par me détendre, bercé par la balancelle, et par le sentiment que, un jour, tout finirait pas s'arranger.
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