41.Marella
Une larme coule sur sa joue couleur café. Une larme révélatrice. Emmêlée de sentiments confus, formant une tristesse sans pareille. Cette larme est unique. Elle suit un chemin imprécis sur la peau de la Psionipathe. Floue. Elle entraîne ma compassion et ma pitié avec elle. Car je le sais, je sais que je suis la seule à avoir vu, en ce stade, Maruca Endall pleurer. Ses pleurs n'étaient pas de ceux qui rougissent et enflent les yeux, qui mouillent les joues et qui se fondent dans des gémissements. Car ils étaient discrets, et seule une personne qui regarderait leur auteure avec autant d'intensité que moi aurait pu les remarquer. Je suis toute engourdie, ne sachant pas quoi faire. Aller la consoler ? Lui expliquer que perdre à une sélection n'est, après tout, pas très grave ? Je décide de me lever, chancelante, de mon siège pour aller la voir.
MARELLA-Maruca...
MARUCA-Quoi ?! Qu'est-ce que tu me veux ?
MARELLA-Que tu m'expliques la cause de ces pleurs. Ce n'est pas ton genre de pleurer pour une simple sélection.
MARUCA-Une SIMPLE sélection ? C'était ma CHANCE d'intégrer le cygne noir !
MARELLA-Ah...Je comprend !
MARUCA-Non ! Tu ne peux pas comprendre ! TOI tu n'as pas eu un cousin lourdingue sur ton dos pour t'empêcher de devenir membre de l'organisation. TOI on t'a pas pris pour une gamine. TOI on t'a pas sous-estimée.
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