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Chapitre 61. Coup de pied aux fesses

J'ai donné rendez-vous à Elias dans un café à quelques pas de mon immeuble. Après plusieurs jours à faire la sourde oreille, il est temps de le confronter pour écouter ses arguments. Il prétend n'avoir rien à se reprocher, je n'en suis pas tout à fait certaine.

Quand j'arrive sur place, il est déjà là. Le regard ensorcelant, beau à couper le souffle, comme toujours. Je m'arrête, ferme les yeux en inspirant profondément.

J'avance vers lui, la démarche assurée, alors qu'au fond de moi je ne réponds plus de rien. Il se lève pour me serrer contre lui, je le repousse. Je n'aime pas ça, mais si je cède à son étreinte, je suis perdue.

— Enfin. Où étais-tu passée ? J'étais mort d'inquiétude.

— J'étais chez ma mère. Je suis étonnée que ça t'intéresse, je pensais que tu aurais profité de mon absence en compagnie d'Agathe, je réplique, sarcastique.

J'essaie de me contrôler au maximum, mais la vérité, c'est que le retrouver me secoue bien plus que je ne l'imaginais. L'heure est aux explications. Nous nous asseyons l'un face à l'autre.

— Ne sois pas si piquante, ce n'est pas toi. Je te connais.

— Tu as de la chance, je ne peux pas en dire autant en ce qui te concerne.

Il fronce les sourcils en soupirant.

— On ne peut pas continuer ainsi. Il faut qu'on s'explique.

— Je suis bien d'accord avec toi, c'est pour ça qu'on est là.

Un court silence s'impose à nous, Elias déglutit et reprend :

— J'ai conscience que tu ne voudras pas croire un mot de ce que je m'apprête à te dire, mais je t'assure que c'est la vérité.

Je croise les bras sur ma poitrine et le fixe, attendant de voir comment il compte se justifier.

— Je connais Agathe depuis des années et quand j'ai appris que Charles l'avait embauchée pour te remplacer, j'étais contrarié, pourtant je pensais que cela n'aurait pas d'incidence.

— Une de tes nombreuses conquêtes, je suppose ?

Sa petite grimace ne m'échappe pas. J'ai donc visé juste, mais il ne relève pas et poursuit :

— Je me suis trompé. Nous n'étions pas en bons termes, mais elle a commencé à revenir vers moi. Je lui ai très vite dit qu'en dehors des échanges en lien avec le travail, il n'y aurait jamais rien de plus entre elle et moi. Malheureusement, Agathe est ce genre de femme, prête à tout pour obtenir ce qu'elle désire.

Sans blague...

— Elle s'est montrée plus pressante envers moi et m'appelait en dehors du boulot, pour soi-disant apaiser les crispations entre nous de sorte que notre collaboration professionnelle se passe au mieux. Je l'ai envoyée sur les roses. Elle savait que nous étions ensemble toi et moi, mais ça ne l'a pas arrêtée.

Était-ce à elle qu'il parlait la fois où je l'ai surpris au téléphone en rentrant à la maison ?

Je me mords la joue pour ne pas lui poser cette question qui me brûle les lèvres et demeure impassible, l'oreille tendue pour écouter la suite.

Le serveur apparaît à nos côtés, nous lui commandons deux cafés.

— Quand tu as surgi dans mon bureau la semaine passée, je venais de l'envoyer paître, mais elle m'a pris au dépourvu et m'a sauté dessus. Je regrette que tu aies vu ça, se lamente-t-il en saisissant sa tête entre ses mains. Je te promets qu'il n'y a rien eu de plus, je ne t'ai pas trompé, Ambre. Je ne suis pas parfait, mais jamais je ne te ferais ça. Je tiens à toi.

Je le crois, car il n'est pas menteur. Ce n'est pas son genre, il est bien trop franc pour ça. Toutefois, des tas de questions demeurent sans réponses. Le serveur nous ramène nos cafés. Je me redresse et pose les coudes sur la table qui nous sépare.

— Je ne sais pas ce qui a été le plus dur : la trouver collée à toi ou découvrir par la suite que je ne suis qu'un pion dans le jeu malsain qui vous oppose Antoine et toi.

— Ne me dis pas que tu as cru une seule seconde à ce qu'il a raconté ? s'offusque-t-il. Il t'a déjà menti à plusieurs reprises. Son histoire de vengeance, c'est des conneries ! Ce mec est un tordu !

Il s'emballe, serre la mâchoire en fronçant les sourcils. Je sens qu'il commence à perdre son sang-froid.

— C'est vrai que toi, non...

— Bien sûr que non, je tiens trop à toi pour vouloir te faire du mal.

— Tu ne m'as peut-être jamais menti, mais tu m'as dissimulé la vérité. N'as-tu donc jamais eu confiance en moi ?

Elias tressaille, demeure silencieux, son regard perçant rivé sur moi.

Bon sang, parle-moi ! Putain de fierté d'homme à la con !

Je m'agite dans mon siège, avale mon espresso d'un trait. Qu'attend-il pour réagir et enfin s'ouvrir à moi ?

Ses traits s'assombrissent. La suite de la discussion me paraît compromise...

— C'est bien ce qu'il me semblait. Tu vois, c'est ça la différence entre toi et moi. Je t'aime et j'avais confiance en toi. Une confiance aveugle. J'aurais fait n'importe quoi pour que tu sois heureux à mes côtés...

— Pourquoi tu en parles au passé ?

— J'ai l'impression de ne pas te connaître, quelque chose s'est brisé...

Il maintient le contact visuel entre nous, mais son regard a changé. Je le sens vulnérable.

— Ne me quitte pas, Ambre. Pense à notre fille, m'implore-t-il en s'emparant de mes mains.

Il les embrasse, je frémis, déstabilisée par la douceur de ses lèvres sur ma peau et sa souffrance qui n'est pas feinte. Mais puisqu'il persiste dans son refus de s'expliquer, je n'ai pas d'autres choix que de me protéger.

— N'essaie pas de me culpabiliser. Nous ne sommes plus des gamins. Je ne te priverais jamais de ta fille. Bien au contraire, je désire que tu sois présent chaque jour pour elle, car je suis persuadée que tu seras un père formidable, mais, pour ce qui est de nous deux, c'est fini. J'ai déjà trop souffert...

Elias lâche mes mains et se laisse tomber contre le dossier de son siège. Résigné, il ferme les yeux, soupire longuement en contractant ses poings sur ses cuisses.

Ma colère de ces derniers jours n'est plus, ne reste qu'une profonde tristesse et la déception de nous avoir perdus.

J'ai mal.

Un mal nécessaire maintenant, pour ne pas souffrir davantage plus tard.

Elias se lève et quitte brusquement l'établissement, sans un mot de plus. Je pars moi aussi de mon côté et déambule dans la rue, au gré de mes pas, jusqu'à atterrir devant l'immeuble où vit désormais Axel. Je sonne à l'interphone sans même être sûre qu'il sera présent.

— Bon Dieu, c'est quoi cette tête ? s'étonne-t-il quand je passe la porte d'entrée de son appartement.

Il ne m'en fallait pas plus pour craquer. Je m'effondre dans ses bras en pleurant.

— Hum, la situation a l'air désespérée... Ne me dis pas qu'entre Elias et toi, ça a capoté ?

J'acquiesce d'un mouvement de tête.

— Vous êtes incroyables tous les deux. C'est dingue votre histoire, pire qu'une romcom sans déconner... Allez, assieds-toi, je vais te préparer un latte, dit-il en me désignant le canapé.

Pendant qu'il s'affaire dans sa petite cuisine, j'éponge mes larmes. Il revient quelques minutes après et s'installe près de moi.

— Bon, raconte tout à ton fiston. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je me lance dans le récit des évènements des derniers jours. Axel m'écoute avec attention.

— J'aurais aimé être une mouche pour te voir gifler Agathe, ça a dû être quelque chose, glousse-t-il pour détendre l'atmosphère.

— Arrête, ce n'est pas drôle.

— Euh, si. Je ne te pensais pas si jalouse, c'est bien la preuve que tu es folle de lui.

— C'est bien là, le problème. Mes sentiments ne sont pas réciproques.

— Tu peux me dire d'où tu sors une connerie pareille ? Tu imagines vraiment qu'il réagirait ainsi s'il n'était pas dingue de toi ?

— Pourquoi, il ne me le dit pas alors ?

— Ça, c'est bien un truc de nana ! Si on ne vous répète pas « je t'aime » trois fois par jour, c'est forcément parce qu'on s'en branle de vous !

Bah, qu'est-ce qui lui prend à lui aussi ?

Axel termine son café et repose sa tasse avec fracas sur la table basse.

— Tu veux mon avis, maman ? Elias, c'est un traumatisé de l'amour. Il a dû vivre une relation difficile et il en a gardé des séquelles. Alors, quand tu gravites autour de lui avec ta bouche en cœur, tes petites attentions et ton amour débordant, bah forcément, il a un peu de mal à gérer le bonhomme.

— Tu n'es quand même pas en train de me dire que je lui fais peur, si ?

— Non, mais ne le presse pas. Laisse-lui le temps. Il est fou de toi, c'est tellement évident que je m'étonne que tu ne l'aies pas compris toute seule. Tu es pourtant une femme intelligente.

J'en reste interdite, les yeux comme deux ronds de flan et le souffle coupé.

— Respire, hein. Tu es en train de virer au bleu.

Je secoue la tête pour remettre mes idées en place. Je n'en reviens pas de ce qu'Axel vient de me sortir.

— Je te remercie pour ce coup de pied aux fesses, je ne vais pas te déranger plus longtemps... je me renfrogne, vexée qu'il m'ait houspillée de cette façon.

— Roh, prends pas la mouche. Je te rends service, parce que ça m'énerve de vous voir vous déchirer pour rien, vous êtes faits l'un pour l'autre. Sans compter que le stress, c'est pas bon pendant la grossesse. Alors, respire, laisse passer quelques jours pour faire le point et repose-toi. Câlin ?

Il m'ouvre les bras en affichant un sourire jusqu'aux oreilles et je m'y réfugie volontiers. Je songe à Elias, à notre fille, à notre situation. Je me sens nouille. Comment se peut-il qu'un gamin soit plus clairvoyant que moi sur ma propre vie amoureuse ? Comme quoi l'âge ne fait pas tout... 

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