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Chapitre 54. C'est une évidence

Je suis réveillée au petit matin par d'affreuses crampes d'estomac. À croire que je n'ai pas mangé depuis des jours alors que je me suis goinfrée la veille.

Elias dort près de moi, son bras enroulé autour de ma poitrine. Cette nuit avec lui a été merveilleuse une fois de plus. J'ai lu quantité d'articles vantant les mérites du sexe quand on est enceinte et je ne peux qu'approuver ce discours. Si beaucoup d'hommes sont réticents à l'idée de faire l'amour à leurs compagnes pendant la grossesse, j'ai été rassurée, pour mon plus grand plaisir, de découvrir qu'Elias n'avait pas ce problème.

Je reste quelques instants à l'observer dormir. Il est tellement parfait, à tous points de vue. Et pourtant, je m'interroge sur notre avenir commun. Je m'entends encore lui crier mon amour en jouissant dans ses bras et je redoute de l'avoir effrayé. Je suis si éprise de lui que la peur de le perdre et d'en souffrir n'est pas prête de me quitter.

Je m'extirpe du lit sans bruit et file à la cuisine préparer le petit-déjeuner. J'appelle Tanit, mais elle demeure cachée. Je ne serais pas étonnée de la trouver dans la chambre d'Axel, elle dort souvent avec lui.

Le jour est à peine levé et la quiétude de l'appartement est bientôt rompue par mon petit protégé, de retour au bercail après sa nuit mouvementée. Il galère à déverrouiller la porte et peste sur le palier ; je lui ouvre pour nous éviter des frais de serrurier.

— Oh, maman ! Tu es déjà debout ? s'écrie-t-il en me découvrant.

— Dis voir, jeune homme, tu m'as l'air encore un peu bourré, non ? Et c'est quoi ces traces de rouge à lèvres dans ton cou ? je le taquine, les mains vissées sur les hanches.

— J'ai fini la nuit avec une nana super flippante, s'exclame-t-il les yeux écarquillés. Elle était plutôt cool, mais une fois chez elle, elle s'est jetée sur moi et a même essayé de m'attacher à son plumard. Je te dis pas comment j'ai eu peur, j'ai cru qu'elle allait me bouffer et je me suis enfui dès que j'ai pu.

J'éclate de rire devant sa moue horrifiée.

— Calme-toi, tu es en sécurité à la maison, loin de cette mante religieuse. Tu veux manger un morceau avec moi ?

— Roh ouais, j'ai une dalle d'enfer, t'as pas idée !

— Si si. À ton avis, pourquoi suis-je déjà levée ?

Nous déjeunons en discutant de ses péripéties nocturnes, jusqu'à ce qu'Elias nous rejoigne dans la cuisine, seulement vêtu de son caleçon. Miam, quel régal pour les yeux !

— Tiens, salut, Axel ! Alors cette nuit de débauche ? l'interroge-t-il en se faisant couler un espresso, l'air de rien.

Étonné de trouver Elias chez nous, il échappe sa tartine.

— Euh... c'était cool. On s'est bien marrés avec les potes.

Elias s'amuse de la situation et m'enlace en embrassant ma joue. J'en ai la chique coupée et lève les yeux vers Axel, dont le sourire mutin m'informe qu'il a deviné ce que j'ai fait de ma nuit. Le bip de la machine retentit ; Elias avale son café d'un trait.

— Tu reviens te coucher avec moi après, Maya Chérie ? dit-il en s'éloignant avec nonchalance. J'ai très envie d'une grasse matinée.

Je manque de m'étouffer et vire au cramoisi, en le suivant du regard à travers la pièce.

— Enfin... ce n'est pas trop tôt, observe Axel. Je suis content pour vous deux.

— C'est compliqué, dis-je avec hésitation.

— Mais non. Vous êtes fous l'un de l'autre et vous allez avoir un bébé dans quelques mois.

— Une fille...

— Quoi ? Je croyais que vous ne connaissiez pas le sexe !

— Je voulais faire une surprise à Elias, mais je n'ai pas tenu plus de dix jours.

Axel me soulève dans ses bras, en sautillant de joie.

— C'est trop bien ! Une petite chipie ! J'ai hâte qu'elle arrive pour la couvrir de cadeaux !

— Merci, mon grand ! Merci d'être là, de m'aider et de me supporter au quotidien, je lui réponds d'une voix chevrotante.

Axel se recule et me jauge d'un air perplexe.

— Bah, qu'est-ce qui se passe, Ambre ?

— Rien, c'est les hormones, je glousse de rire en retenant mes pleurs. Je suis simplement heureuse que tu sois entré dans ma vie.

— Tu es une femme, une amie et une coloc formidable. Tu as fait tellement pour moi, bien plus que mes propres parents. Alors, à moins d'un malheur, je ne risque pas de disparaître de si tôt.

— J'y compte bien !

Nous nous sourions avec complicité et cette fois-ci, les larmes dévalent mes joues.

— Tu devrais retourner au lit te reposer. En plus, il me semble que tu y es attendue. Moi je vais ranger la cuisine puis prendre une douche et comater toute la journée.

— À plus tard et bonne nuit.

Je quitte la pièce et fonce à l'autre bout de l'appartement pour me faufiler sous la couette avec Elias.

— Ah quand même ! J'ai bien cru que tu ne reviendrais pas, lâche-t-il en souriant.

Mazette ! Je cligne des yeux à plusieurs reprises, mais je ne rêve pas. Le beau et talentueux Elias de Warren est bien dans mon lit. Je le bade quelques instants.

— Viens par là, ma petite abeille.

Il m'attire dans ses bras et me couvre de baisers d'une tendresse infinie. Mais si je savoure ces instants de bonheur, j'ai besoin de savoir ce qu'il a en tête, d'éclaircir les choses entre nous dès maintenant pour ne pas souffrir par la suite.

— Elias ? Qu'est-ce qu'on va devenir tous les deux ?

— Comment ça ?

— Je... j'ai peur de la suite. De notre relation. Tu comptes énormément pour moi, mais je suis quoi pour toi ? Hormis la mère de ton enfant ? j'ose à peine chuchoter par crainte de sa réaction.

Le silence s'impose quelques secondes. Elias inspire profondément et resserre son emprise sur moi, entremêle ses jambes aux miennes.

— Tu es ma meilleure amie...

Je retiens mon souffle, au bord de l'apoplexie.

— Et désormais, ma compagne. Je suis loin d'être parfait, mais je ferai tout pour te rendre heureuse. Maintenant, ferme les yeux. Tu as besoin de repos.

— La faute à qui, selon toi, si je n'ai pas assez dormi ? je lui rétorque avec espièglerie.

— Crois-moi, tu n'as pas fini de te plaindre que tu manques de sommeil, Maya chérie, riposte-t-il avant de me clouer le bec d'un baiser.

***

Nous émergeons en fin de matinée et, après une douche revigorante et un brunch complet, me voilà prête. Axel ronfle dans son antre ; m'est d'avis que je ne le verrais pas beaucoup aujourd'hui. Un dernier baiser enflammé puis Elias me quitte pour regagner son appartement, préférant me laisser profiter de Saskia.

Il est à peine parti que je saute sur mon téléphone pour appeler mon amie qui n'a pas encore donné signe de vie.

— Allô, maneater ?

— Ouais, c'est moi, répond-elle d'une voix rauque.

— Toujours au lit ?

— J'avais du sommeil à rattraper.

J'éclate de rire. La nuit a dû être mouvementée de son côté à elle aussi.

— Coquine. Tu comptes végéter toute la journée ou une petite promenade te tente ?

— Houla, doucement. Tu sais bien que j'ai besoin de temps le matin...

— Saskia, il est bientôt treize heures...

— Quoi ? s'exclame-t-elle aussitôt. Et ce n'est que maintenant que tu m'appelles ?

— Euh, à la base, c'est toi qui devais le faire, je te signale...

— Roh là là, je suis à l'ouest. Tu me rejoins à mon hôtel ?

— OK, j'arrive.

Je récupère l'adresse et une demi-heure plus tard, je retrouve mon amie et sa trogne enfarinée des lendemains de soirée dans sa chambre.

— Oh, ma pauvre, si tu voyais ta tête ! Tu aurais dû y aller mollo sur la picole. Tu sais pourtant qu'entre les mojitos et toi, c'est l'amour vache.

— Ce n'est pas l'alcool qui m'a achevée, mais bien ma nuit caliente avec David.

— Ah, donc tu es arrivée à tes fins ? Non pas que j'en doutais, mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise.

— L'expérience de l'âge est une véritable bénédiction, s'amuse-t-elle en levant les bras en l'air. Je n'ai pas pour habitude de coucher deux fois avec le même type, mais lui, j'ai très envie de le revoir.

— À ce point ? Seigneur, qu'est-ce qu'il t'a fait pour que tu en redemandes ?

— Tu tiens vraiment à le savoir ?

— Euh, non. Épargne-moi les détails, bien que je me réjouisse que tu sois tombée sur le meilleur coup de ta vie.

— Deuxième. Le premier...

— Roh, Saskia ! C'était il y a dix-huit ans. Ne me dis pas que tu as encore ce type en tête.

— Bah si !

— Arrête, s'il te plaît ! T'avais vingt ans et lui quasi le triple. Tu as simplement assouvi le fantasme de l'étudiante qui rêve de s'envoyer son prof. Bernard en plus... au secours, quoi ! Oh oui, Nanard, fais-moi jouir comme jamais ! je me moque d'elle sans retenue. À l'heure qu'il est, s'il n'est pas mort, il est probablement dans un EHPAD.

— N'empêche que c'était un coup exceptionnel ! s'esclaffe-t-elle en basculant sur le lit king size.

— Mouais, bref ! Tu comptes donc revoir David ? je poursuis en m'installant dans un fauteuil bien confortable en face du lit.

— Nous avons échangé nos numéros de téléphone. Je pense profiter de lui encore jusqu'à mercredi. Après je repars à Paris et lui à Lyon de toute façon. Et toi ? Tu es sûre que tu n'as rien à me raconter ?

Je m'empourpre jusqu'aux oreilles en songeant aux dernières heures passées avec Elias.

— Hum, c'est bien ce qu'il me semblait. Ce n'est pas trop tôt.

— Roh, tout de suite ! Je te signale qu'avant que l'on couche ensemble, notre relation amicale était tout ce qui avait de plus saine.

— N'essaie pas de m'embobiner avec tes grands discours. J'ai toujours su que vous êtes faits l'un pour l'autre. Et si tu veux mon avis, je ne suis pas la seule à le penser. Même ta raclure d'ex devait s'en douter.

— Après, je préfère ne pas tirer de plans sur la comète. Même si nous démarrons une relation sentimentale, ne nous emballons pas trop vite. Tu connais Elias, le couple est une nouveauté pour lui et il n'est plus question que de nous deux. Quoi qu'il advienne, nous devrons veiller à tenir notre fille éloignée de nos éventuels problèmes.

— Ne sois pas si défaitiste, ma chérie, me réconforte-t-elle. Elias et toi, c'est une évidence. Crois-en mon expérience et mon intuition.

— Ton intuition ? Le truc qui a foutu le camp en même temps que ta dignité et ton slip après deux mojitos pendant une soirée d'intégration ?

— Ah, une bien belle époque, l'université... soupire-t-elle, le sourire aux lèvres. Tu verras quand l'heure viendra pour ta fille.

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