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Chapitre 50. Plus on est de fous, plus on rit

 (samedi 30 décembre 2023)

Les fêtes de Noël sont passées. Entre la joie de profiter de moments en famille et la nostalgie des années précédentes où Babou était encore là, cette période fut assez compliquée à gérer, émotionnellement parlant, en l'absence de ma grand-mère adorée.

Ce fut l'occasion pour Elias et moi de nous réunir à nouveau avec nos proches. Papy Jaja et Edouard nous ont tous conviés au domaine de Saint-Émilion. Marie-Louise ne m'avait pas manqué et nos retrouvailles furent aussi froides que les températures hivernales. D'autant plus lorsqu'elle fit connaissance avec mes parents et dû faire face au retour de Poppy. Arthus avait insisté pour qu'elle soit de la partie et il fut ravi de découvrir que la brave bestiole avait bien grossi depuis son séjour estival.

Marie-Louise étant le même genre de femme que ma tantine, ma mère n'a pas vraiment cherché à sympathiser. Je l'avais un peu briefée en aparté sur la relation conflictuelle que cette marâtre entretient avec son cadet, afin qu'elle ne soit pas étonnée. Et pour le coup, elle n'a pas été déçue du voyage, alors qu'elles n'ont pas eu à se côtoyer bien longtemps. Maman n'imaginait pas que cela puisse être aussi tendu entre ces deux-là. La génitrice d'Elias ayant la rancune tenace, elle ne s'est pas éternisée, préférant fêter Noël chez son aîné.

La vieille carne partie, exit la messe et toutes les bondieuseries, place au gueuleton. Edouard et Arthus avaient tout géré d'une main de maître, prévoyant même des plats adaptés au régime alimentaire d'une femme enceinte, si bien que je n'ai pas seulement mangé pour deux, mais plutôt pour quatre. Il avait beau faire un froid de canard, la chaleur était dans nos cœurs. Entre moments d'émotions et grands éclats de rire, plaisir d'offrir et joie de recevoir, ce séjour à Saint-Émilion a été apprécié de tous et a contribué à resserrer davantage les liens entre les membres de notre famille atypique.

Noël passé, nous nous apprêtons donc à fêter le réveillon du Nouvel An entre amis, cette fois-ci. Ce samedi, veille de fiesta, je retrouve Saskia à Bordeaux Saint-Jean, à la descente du train.

— Oh ma chérie, tu es resplendissante ! s'exclame-t-elle en me tombant dans les bras sur le quai. Ça va, toi ?

— Au top ! Je suis contente que tu sois là.

— Moi aussi, ça fait tellement longtemps !

Nous nous appelons régulièrement, toutefois, cela ne vaut pas les moments passés ensemble, bien trop rares. Elle est loin l'époque où nous étions inséparables, toujours fourrées l'une avec l'autre.

Nous quittons vite la gare bondée de voyageurs pour sauter dans un taxi, direction l'appartement.

— Mazette ! C'est que tu commences à avoir un sacré bidon, s'étonne-t-elle en me voyant galérer à attacher ma ceinture.

— Ne m'en parle pas ! Et regarde-moi cette paire de seins. Je ne sais plus quoi en faire ! J'ai dû trier tout mon dressing. J'ai un tas de fringues dans lesquelles je ne rentre plus et que je ne compte pas remettre une fois que j'aurais retrouvé mon ventre plat. S'il y en a qui t'intéressent, tu n'auras qu'à te servir.

— Oh, volontiers ! Ne crois pas échapper à une virée shopping, pour autant. J'ai prévu un budget spécialement dédié à « Mini-toi ». D'ailleurs, c'est fille ou garçon ?

— Surprise. Tu vas devoir patienter. Elias n'est pas au courant et je te connais, madame Pipelette !

Saskia se renfrogne en croisant les bras sur sa poitrine.

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Je sais très bien garder un secret. C'est l'une des prérogatives de mon job, je te signale !

— C'est vrai, mais je ne voudrais pas que tu fasses une boulette. Je compte le lui révéler pour son anniversaire, le dix janvier.

— Allez, s'il te plaît ! Tu ne peux pas me faire ça, je suis ta meilleure amie !

Saskia, la femme fatale par excellence, me supplie avec ses yeux de biche et ses mains jointes devant sa frimousse, telle une madone en prière. Elle en ferait rougir les plus grands peintres de la Renaissance.

— Tu me promets que tu ne lâcheras le morceau à personne ?

— Je te le promets.

— Même si tu picoles ?

— Surtout, si je picole ! Allez, Guapita !

Saskia trépigne d'impatience sur la banquette. Au fond, elle sait qu'elle a gagné. Elle gagne toujours. C'est tout de même drôle de la voir suspendue à mes lèvres en enchaînant les grimaces. Je m'approche d'elle et lui chuchote à l'oreille :

— C'est une fille.

— C'est formidable ! Une petite princesse ! J'ai hâte qu'elle arrive ! Oh, ma chérie, je suis tellement contente !

Elle me serre si fort contre elle que j'ai du mal à respirer et pourtant, je suis si heureuse de partager cela avec ma meilleure amie que pour rien au monde je ne quitterai ses bras.

— Bon par contre, je t'arrête tout de suite. Il est hors de question d'en faire une pépette, toute de rose vêtue ! Le rose pour les filles et le bleu pour les garçons, je trouve ça particulièrement has been. Un peu, OK, mais pas tout. D'accord ?

— Bien entendu ! Roh, c'est génial, on va dévaliser les magasins avant que je reparte !

— Doucement, calme-toi. Pour une femme qui ne veut pas d'enfant, tu m'as l'air bien excitée à l'idée d'aller dans les boutiques pour bébé.

— Ce n'est pas parce que je n'en veux pas que je ne les aime pas. Bien au contraire.

— On reparle des jumeaux de ton frère ?

— Non, mais là, c'est différent. Ce sont des sales mômes. On l'a encore constaté à Noël, ils ont été exécrables. Les vieux étaient à deux doigts de péter les plombs. Mamá pleurait de rage en cachette dans la cuisine et tu n'as pas idée de tout ce que j'ai dû picoler pour les supporter. De vrais chicoufs, ces gosses ! Rien d'étonnant, tu me diras, vu la mère qu'ils ont... cela dit, mon branleur de frère ne fait rien pour arranger les choses. Alors que cette pépette, dit-elle en pointant son index sur mon ventre, avec les parents qu'elle a, ce sera forcément un petit ange.

— On fera le nécessaire pour, en tous les cas... en espérant qu'elle n'hérite pas de ma gentillesse maladive.

— Croisons les doigts pour elle ! Ce serait une véritable malédiction !

Nous éclatons de rire ensemble et nous bidonnons sur la banquette, comme au bon vieux temps.

— Au fait, tu dors à la maison ou tu as réservé un hôtel ?

— Hôtel, chérie ! Au cas où je me trouverais un en-cas pour occuper mes nuits durant mon séjour... se justifie-t-elle d'un air mutin.

— Évidemment, suis-je bête ? Et tu restes jusqu'à quand à Bordeaux ?

— J'ai un rendez-vous important mercredi en fin de journée et je rentre à Paris jeudi matin à la première heure.

— Attends ! Tu vas bosser pendant tes congés ?

— C'est juste un petit entretien de rien du tout, trois fois rien.

— Comment ça ? je lui demande d'un air suspicieux.

— Pas la peine de me cuisiner, je t'en dirais plus en temps voulu. Ne te bile pas, tout roule !

— Hum... Tu sais que tu peux compter sur moi s'il y a quoique ce soit ?

— Bien sûr que je le sais. Ne t'en fais pas, si j'avais le moindre souci, je t'en parlerais.

La sonnerie de mon téléphone interrompt notre discussion. Je farfouille dans mon sac et jette un coup d'œil à l'écran. Mon petit protégé.

— Allô, Ambre ?

— Ça va ? Tout se passe bien à Lyon ?

— Euh... ouais.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

— Rien de grave, ne t'inquiète pas.

— Axel... Tu rentres bien demain soir ? Tu te souviens qu'on sort au restaurant ?

— Oui oui, sauf que... Mon père vient passer quelques jours à Bordeaux avec moi. Je ne sais pas quelle mouche l'a piqué, mais il a décidé de s'intéresser à ma vie et veut que l'on passe plus de temps ensemble.

— Mieux vaut tard que jamais, tu me diras.

— Sauf qu'il aimerait voir où j'habite.

— Ah... bah écoute, le plus simple est encore de lui révéler la vérité. Après tout, des étudiants qui louent des chambres chez des particuliers, ça existe. Il faut bien trouver des combines pour se loger, n'est-ce pas ?

— Certes, mais je redoute que ça te cause du tort. Tu sais bien qu'il n'est pas commode.

— On n'a rien à se reprocher, je te signale. Préviens le juste que s'il compte dormir à la maison, il devra se contenter du canapé.

— Ne t'en fais pas pour ça, il a déjà réservé une chambre d'hôtel pour son séjour.

— Parfait. Dans ce cas, pas de stress. Plus on est de fous, plus on rit.

— Si tu le dis. Je dois te laisser, bisou.

Nous raccrochons et soudain, j'angoisse.

— Punaise, il ne manquait plus que ça... je souffle en m'enfonçant dans la banquette du taxi.

— Quoi donc ?

— Axel rentre demain... avec son père.

— Et ?

— Quelque chose me dit que l'année va se clore en beauté.

***

En pleine conversation dans le salon avec Saskia, nous sommes interrompues par des bruits de pas dans l'entrée et des voix masculines. Ça y est, Axel est de retour. Et avec lui, son père. J'ai eu beau m'y préparer depuis hier, je redoute tout de même un peu ce moment.

— Ambre ? Tu es là ?

Raide comme la justice, je déglutis avec peine. Il est temps d'affronter l'abominable homme d'affaires.

— J'arrive.

Saskia me fait signe en levant le pouce pour m'encourager tandis que je m'avance vers l'entrée. Je soupire en découvrant le visage d'Axel, a priori aussi tendu que moi. Je m'approche et nous échangeons une bise. Son père se tient près de lui, dans un costume impeccable qui fait ressortir son impressionnante stature. Je suis toutefois incapable de lui donner un âge. La cinquantaine, c'est certain. Axel est son portrait craché. À ceci près qu'il n'a pas hérité de l'air snob de son paternel.

— Papa, je te présente Ambre, ma propriétaire. Ambre, voici mon père, David Sidéris.

— Enchantée, je le salue en lui tendant la main.

David la serre d'une poigne ferme, tout en me scrutant de ses grands yeux bleus. Il me dévisage, s'attarde un moment sur mon ventre arrondi avec un léger froncement de sourcils.

— Alors, c'est chez vous qu'habite mon fils ?

— Oui, en effet.

— Et tout se passe bien ?

— Très bien. Axel est un jeune homme sympathique et facile à vivre.

David se tourne vers l'intéressé et poursuit froidement :

— Rassure-moi, tu n'es pas responsable de l'état de cette femme ?

J'ai dû mal comprendre...

— Ce n'est pas ce que tu crois, Papa. Ambre et moi sommes simplement amis.

Ah bah, non. J'avais bien compris. Pour qui se prend-il à faire de telles allusions, sans même me connaître ?

Axel pique un fard, terriblement gêné par la question de son père.

— Hum... je vois.

— Ah oui ? Et vous voyez quoi exactement ? je l'interpelle sur la défensive.

— Rien de spécial, me répond-il sur le même ton. Seulement, quand mon fils m'a dit qu'il habitait chez une femme, je m'imaginais une veuve septuagénaire, pas une trentenaire enceinte.

— Est-ce si dérangeant que cela ?

— Rentre tes griffes, tigresse, prononce mon amie, d'une voix lascive, en tapotant ses ongles manucurés sur mes épaules. Monsieur Sidéris s'étonnait simplement de la situation pour le moins atypique, n'est-ce pas ? Saskia Amoros, dit-elle en lui tendant la main.

L'intéressé braque son regard sur elle. Celle-ci lui fait les yeux doux en papillonnant des cils tandis que ses lèvres s'étirent en un sourire charmeur. Il me semble percevoir un certain trouble chez David.

— Axel, je suis ravie de te voir, ajoute-t-elle en effleurant la joue de mon protégé du bout des ongles. Enfin je te rencontre, en chair et en os.

— Euh... Bonjour, lui répond-il en se frottant la nuque. Je suis content moi aussi de faire votre connaissance. Ambre me parle très souvent de vous.

L'intervention de Saskia m'a empêché de monter dans les tours et je pousse un long soupir en relâchant les épaules. Il vaut mieux que je la joue calme et raisonnée avec le père pour éviter des problèmes au fils.

— Voulez-vous visiter ? je suggère plus gentiment à David.

— Volontiers.

Je l'invite à s'avancer vers le séjour. Derrière lui, Axel expire en passant une main sur son front avant de disparaître dans la cuisine avec Saskia.

— Vous viviez seule dans ce grand appartement ?

— Oui, avec mon chat. J'en ai hérité suite au décès de ma grand-mère. Comme vous pouvez le constater, je ne manquais pas de place, voilà pourquoi je n'ai pas hésité à proposer à votre fils de s'installer avec moi, le temps qu'il trouve un nouveau logement.

— Il n'aurait jamais dû accepter d'emménager avec ses soi-disant amis. Cette histoire de colocation était vouée à l'échec. Axel est beaucoup trop gentil, il faut qu'il s'endurcisse.

— La gentillesse n'est pas forcément un défaut.

Je suis bien placée pour le savoir, même si cela peut conduire à des situations malheureuses...

— Certes, mais ce n'est pas en se laissant marcher dessus qu'il réussira dans la vie.

Pas commode du tout le paternel...

Bien que le ton de la conversation soit plus pacifié qu'à son arrivée, nous ne sommes vraiment pas sur la même longueur d'onde tous les deux. J'opte toutefois pour la voie de la diplomatie afin d'apaiser les tensions.

— Nous avions prévu une sortie au restaurant entre amis ce soir, vous joindrez-vous à nous ?

— Pourquoi pas, mais je ne veux pas m'imposer. Je ne suis pas très porté sur ce genre de festivités, de toute façon.

M'est d'avis qu'il n'est pas porté sur les festivités, tout court... vu comme il a l'air drôle.

— Aucun problème. Axel sera content de profiter de ce moment avec vous. Vous m'excusez, je vais prévenir le restaurant qu'il y aura un couvert de plus.

Je m'isole dans ma chambre pour donner mon coup de fil, puis retourne auprès des autres quelques minutes plus tard.

— C'est tout bon pour ce soir, je confirme à David.

— Très bien. Merci pour l'invitation. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. J'ai une réunion importante en visio dans une heure.

— T'es sérieux ? Tu ne pouvais pas prendre deux ou trois jours pour profiter un peu avec moi ? Je croyais que tu voulais que l'on passe plus de temps ensemble, râle son fils.

— Les affaires n'attendent pas, Axel.

Ce dernier s'apprête à répliquer puis finalement se ravise. Je suppose qu'il préfère éviter de se fâcher avec son père.

— Si tu le dis.

Sans rien ajouter de plus, Axel le raccompagne et nous retournons à nos papotages dans le salon avec mon amie.

— Eh bien ! Pas commode le papa, observe Saskia.

— C'est le moins que l'on puisse dire. Il faut à tout prix que tu me retiennes de lui balancer une vacherie ce soir. Déjà que c'était limite tout à l'heure.

— J'ai remarqué ça, en effet. C'est que tu te rebiffes maintenant. Quelques années en arrière, tu n'aurais jamais réagi de la sorte.

— Possible, oui. Mais franchement, tu n'aurais pas eu envie de lui rentrer dedans à ma place ? Il a l'air tellement imbu de sa personne.

— Considère que tu as fait ta B.A en l'invitant.

— Mouais, on va dire ça comme ça.

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