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Chapitre 41. Une grande annonce

(mercredi 22 novembre 2023)

Déjà un mois s'est écoulé depuis qu'Elias et moi avons choisi d'avoir cet enfant ensemble. Nous voilà désormais embarqués dans une aventure familiale pour le moins atypique. Après des heures à discuter, et parfois à nous engueuler, nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il valait mieux demeurer chacun chez soi, tout en établissant certaines règles. À cœur vaillant, rien d'impossible. Ménager nos vies privées et notre vie parentale commune ne sera pas insurmontable. D'autant plus que nous n'habitons qu'à quelques encablures l'un de l'autre, ce qui facilitera notre quotidien.

Nous prenons un peu plus chaque jour nos marques dans nos rôles de futurs parents et avons décidé d'annoncer l'heureuse nouvelle à notre entourage proche. Nous avons donc organisé un dîner à la maison. Ma mère étant de passage sur Bordeaux pour un vernissage d'exposition, il n'a pas été bien compliqué de trouver un prétexte pour les faire venir tous les deux avec mon père sans éveiller leurs soupçons. Edouard et Papy Jaja seront également de la partie. Marie-Louise a bien entendu été évitée.

— Grouille-toi un peu, Maya ! Ils ne vont plus tarder.

— Ça va, deux secondes !

Je termine de me coiffer et de me parfumer, puis je sors de la salle de bain. Elias me reluque en silence de la tête au pied, en s'attardant toutefois sur une zone bien spécifique de mon anatomie. Mes petits seins d'antan gonflent au fil des semaines et j'ai toutes les peines du monde à les cacher. J'ai d'ailleurs dû investir dans des soutiens-gorges de maternité qui m'ont coûté un bras. Par chance, mon ventre reste discret pour le moment et j'arrive encore à porter pas mal de vêtements. Toutefois, pour l'occasion, j'ai acheté ma première tenue de grossesse : une robe tricot marinière, écru et bleu.

— Tu es magnifique, ma petite abeille.

— Redis ça en me regardant dans les yeux, s'il te plaît, je le taquine joyeusement.

Il esquisse un sourire diabolique et me fait tournoyer sur place.

— Bon, on est bien d'accord, Elias. Ce soir, c'est la vérité, rien que la vérité ?

— Oui, ronchonne-t-il en levant les yeux en l'air.

— On en a déjà parlé, si tu n'avais pas eu cette idée foireuse, on n'en serait pas là.

— Je te signale que sans cette idée foireuse, tu ne serais probablement pas enceinte aujourd'hui, rétorque-t-il. Ou alors, pas de moi.

— Ce n'est pas faux, mais ce n'est pas pour autant que... oh, puis tu m'agaces à toujours vouloir avoir le dernier mot !

Je râle, certes, pourtant j'aime nos chamailleries et tous ces moments de complicité nouvelle que nous partageons depuis plusieurs semaines.

Des bruits de pas et des bribes de conversation nous parviennent du couloir.

— Ah, ce sont tes parents. Prête, Maya ?

— Archi prête !

Il m'embrasse furtivement sur la joue et la sonnette retentit. Nous prenons une grande inspiration et j'ouvre la porte.

— Papa, Maman ! Je suis si contente de vous voir.

— Mon Trésor, s'écrie ma mère en tombant dans mes bras. Ça fait une éternité.

Nous nous étreignons avec affection, puis je les invite à entrer et à s'installer dans le séjour.

— Tu attends du monde encore ? observe mon père en découvrant la table dressée pour six.

— Oui, ils ne devraient plus tarder d'ailleurs.

La sonnette retentit une nouvelle fois, Elias part ouvrir.

— Ah, enfin vous êtes là ! Vous avez trouvé sans problème ?

— Oui. En plus, avec le parking souterrain à proximité, c'est pratique pour stationner, remarque Edouard. Je n'étais plus venu dans le centre de Bordeaux depuis une éternité, il y a eu de sacrés changements.

Ils nous rejoignent dans le séjour et je m'empresse de les saluer.

— C'est un vrai plaisir de vous accueillir à la maison, tous les deux.

— Ma petite-fille chérie, s'exclame le patriarche en m'embrassant. Quelle joie de te revoir ! Tu m'as manqué.

— Vous allez me faire rougir Arthus, je glousse en lui faisant la bise. Vous m'avez l'air en pleine forme.

— « Ma petite fille chérie » ? chuchote discrètement ma mère derrière mon dos. Mais qu'est-ce qu'il raconte ?

— Papa, Maman, je vous présente Edouard et Arthus, père et grand-père d'Elias. Edouard, Arthus, voici mes parents, Gustave et Jéhanne.

— C'est un plaisir de vous rencontrer, les salue Papy Jaja. Ils n'ont pas l'air coincés comme la belle famille de ton frère, glisse-t-il à Elias.

Le franc-parler de Papy Jaja m'avait manqué. Elias pouffe de rire. Mes parents restent interdits. Ils vont le prendre pour un vieux fou, c'est certain.

— Tout le plaisir est pour nous, lui répond mon père d'un air affable en tendant la main.

Ma mère s'approche pour faire la bise à Arthus et Edouard. Ensuite, tout ce petit monde s'installe autour de la table dans le séjour. J'ai dressé le couvert en y apportant un côté festif avec quelques bougies parfumées faites maison et des décorations en fleurs séchées. Vu mes piètres talents de cuisinière, et aussi pour m'éviter des heures derrière les fourneaux, nous avons commandé le repas chez un traiteur. Au moins, nous serons assurés de bien manger.

— Vous buvez quoi ? Nous avons du vin, du champagne et, bien entendu, j'ai pensé au cognac pour vous, Papy Jaja...

Je stoppe aussitôt ma phrase en retenant mon souffle. Oups, la boulette ! Le patriarche me dévisage d'un air énigmatique. Et zut, la soirée commence mal !

Après quelques secondes, Edouard et lui prennent un fou rire. J'expire avec soulagement.

— Je suis désolée, Arthus, ça m'a échappé.

— Ne te bile pas, ma petite. Je sais très bien d'où me vient ce surnom, m'assure-t-il avec un clin d'œil pour son petit-fils. Je commencerai par une coupe de champagne, je te prie.

— La même chose pour moi, ajoute Edouard.

Je me tourne vers mes parents.

— Champagne pour vous aussi ?

— Avec plaisir, mais que fête-t-on ? demande mon père. Je vois que tu as mis les petits plats dans les grands.

J'élude volontairement la question, ils le découvriront tous bien assez vite.

— Maman ?

— La même chose, s'il te plaît.

Son regard perçant posé sur moi, je devine qu'elle est en train d'analyser la situation pour déjouer le mystère de ce dîner. Je m'empourpre et file en cuisine pour chercher des flûtes et ouvrir une bouteille. Elias s'empresse de m'y rejoindre, laissant nos convives discuter dans le séjour.

— Ça s'est plutôt bien déroulé pour un premier contact, non ?

— Euh, oui. Je suppose que mes parents vont me tuer en apprenant la nouvelle aussi tardivement.

— Mais non. Tu te biles pour rien. Ça va bien se passer, fais-moi confiance.

— Juste pour rappel, la dernière fois que tu m'as dit ça, on a picolé et on a couché ensemble, je marmonne en levant les yeux au ciel. Alors permets-moi d'en douter. Roh, saloperie de bouteille qui glisse...

— Ne commence pas à faire ta mauvaise tête, sinon je te laisse toute seule avec eux, ronchonne-t-il. Et donne-moi ça. Tu n'as jamais été douée pour les ouvrir de toute façon.

Pour toute réponse, je lui tire la langue comme une gosse, tandis qu'il m'arrache la bouteille des mains.

Quelques minutes plus tard, nous sommes de retour dans le séjour avec l'apéritif. Elias fait le tour de la table et sert tout le monde, tandis que je m'assieds avec mon verre déjà plein de pétillant sans alcool.

— Bon alors ? Qu'est-ce qu'on fête les jeunes ? Ça y est, la date est fixée ?

Je bascule la tête en arrière et suis prise d'un fou rire nerveux. Elias déglutit et contemple ses mains, posées bien à plat sur ses cuisses. Je le sens un peu tendu d'un coup.

— Quelle date ? s'étonne mon père.

— Bah, le mariage. Vous n'êtes pas au courant qu'ils sont fiancés tous les deux ? renchérit Papy Jaja, sans le savoir.

— Quoi ? couine ma mère en manquant de renverser son verre.

Je n'arrive pas à stopper mon fou rire. Je dois avoir l'air d'une folle. Elias me dévisage, je hausse les épaules en portant une main sur mon ventre. Là, c'est trop ! La situation est cocasse. Je suis au bord de l'évanouissement tellement je me bidonne.

— En fait, on a deux choses à vous annoncer. Une bonne et une mauvaise nouvelle.

— Commence par la mauvaise, suggère Edouard avec flegme. Nous aurons tout le temps de nous réjouir après.

— Ambre, tu peux arrêter de te marrer deux secondes, s'il te plaît, me gronde Elias avec sévérité.

C'est un comble, lui qui donne toujours dans la légèreté !

— Quand on est venu au domaine cet été tous les deux, on n'était pas en couple. J'avais demandé à Ambre de se faire passer pour ma femme dans le seul but de pourrir la soirée en l'honneur de Carl. Je sais, l'idée était puérile. J'étais d'autant plus en colère de découvrir que ma chère mère m'avait menti sur ton état de santé pour s'assurer de ma présence, alors que tu es en pleine forme, Papé.

— Un peu que je suis en forme. Au fait, comment va Poppy ? C'était elle la véritable reine de la soirée.

— Poppy ? Ma Poppy ? s'étonne maman.

— Oui, je t'avais promis de m'en occuper en ton absence et je l'ai donc amenée avec moi chez les parents d'Elias. Elle a fait connerie sur connerie, mais...

— Que nenni ! Cette brave bête a été adorable, me coupe Papy Jaja.

— Il est vrai que cette soirée restera gravée dans les annales, plaisante Edouard. Marie-Louise était à deux doigts de demander le divorce.

— Et bien, c'est tout ce que je te souhaite, Papa. Bref, poursuit Elias, tout ça pour dire que je tenais à m'excuser de vous avoir raconté des salades.

— Donc, si je comprends bien, vous êtes seulement un couple d'amis ? en conclut Papy Jaja, un tantinet déçu.

— C'est ça.

— Quel dommage, vous êtes si bien assortis tous les deux, dit-il en haussant les épaules avant de vider son verre.

Je m'empourpre et m'étouffe à moitié en avalant de travers une gorgée de pétillant.

— Et du coup, la bonne nouvelle, c'est quoi ? demande mon père.

Je ferme les yeux et inspire profondément. Oh punaise, ça y est ! C'est le moment ! Je croise le regard d'Elias, qui me sourit en s'emparant discrètement de ma main sous la table. D'une voix tremblante, je me lance :

— Alors, euh... la bonne nouvelle, c'est que... ce fameux week-end, nous avons tout de même... euh... dérapé.

Mais qu'est-ce qui me prend de leur raconter ça ?

— C'était vous ? s'exclame le patriarche. J'en étais sûr ! Je vous ai entendus jusque dans ma tour !

Oh, punaise ! Je rougis comme jamais de ma vie auparavant. Je comprends mieux pourquoi Marie-Louise et Carl avaient des têtes d'enterrement le dimanche matin... J'ai envie de disparaître.

— Malheur... la honte, je marmonne à voix haute en me couvrant les yeux d'une main.

Au tour d'Elias de prendre un fou rire. Je lui flanque un coup de coude pour qu'il se ressaisisse, sans quoi, je ne suis pas certaine d'arriver à terminer. Nos quatre convives sont suspendus à nos lèvres, attendant le dénouement de toute cette histoire.

— Elias, arrête de te marrer, je siffle entre mes dents.

Il réussit tant bien que mal à se calmer. J'avale à nouveau une grosse bouffée d'oxygène pour me donner du courage, mais il se jette à l'eau plus vite :

— Ce que l'on voulait vous dire, c'est que depuis cette folle soirée, Ambre est enceinte.

— Oh, c'est pas vrai ! Notre petit Trésor va avoir un bébé, Gustave ! C'est formidable, se réjouit maman en plantant ses ongles dans l'avant-bras de mon père.

Il grimace, mais souffre en silence. Ma mère fait le tour de la table pour me serrer contre elle en versant toutes les larmes de son corps. Papa et Edouard trinquent joyeusement avec Elias. À mon grand étonnement, Papy Jaja en a la chique coupée. Je devine à ses yeux brillants que le patriarche est submergé par l'émotion et je me lève pour l'enlacer.

— Merci, ma petite. Rien n'aurait pu me rendre plus heureux. Je te l'avais bien dit que tu briserais notre malédiction, me chuchote-t-il à l'oreille.

Ses paroles m'emplissent de joie et je déverse des seaux de larmes. Les minutes qui suivent ne sont que allégresse, embrassades et étreintes affectueuses.

— Le terme est prévu pour quand ? m'interroge ma mère en passant une main sur mon ventre, tandis que nous sommes seules en cuisine un moment plus tard.

— Le six mai.

Elle prend alors un air horrifié.

— Pourquoi, tu ne m'as rien dit plus tôt ?

— Je l'ai découvert tard et ça a été un peu difficile au début, je lui chuchote en lorgnant Elias.

Il est beau à couper le souffle et paraît tellement heureux. Mon cœur ne cesse de battre à la chamade chaque fois que je pose les yeux sur lui.

— Je suppose que vous ne savez pas encore si c'est une fille ou un garçon ?

— Non, pas avant un mois. Rassure-toi, tout va bien. Les derniers examens sont bons et je suis en pleine forme.

— Et comment vous allez faire ? s'inquiète-t-elle soudainement. Vous ne vivez pas ensemble, ni rien.

— Ne t'en fais pas pour ça. On s'en sortira. Vous avez bien réussi avec Papa, après tout.

— Les choses étaient différentes, c'était une autre époque. Et puis, maintenant que tu as démissionné... s'étrangle-t-elle.

— Viens dans mes bras et calme-toi. Je t'assure qu'on fera ce qu'il faut pour que cet enfant grandisse dans les meilleures conditions et que vous puissiez tous profiter de lui.

— Je suis si fière de toi, mon Trésor. Si Babou était là...

La voix de maman se brise, mon cœur se serre. Cela fait des mois maintenant, cependant, ma grand-mère bien aimée me manque toujours autant et le vide engendré par sa disparition me rappelle chaque jour l'importance de jouir de tous les moments avec mes proches encore de ce monde.

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