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Chapitre 37. Ce n'était pas prévu au programme

(mardi 26 septembre 2023)

Le mois de septembre a défilé à une allure impressionnante. Je n'ai pas vu le temps passer. Il faut dire que j'avais de quoi faire, je n'ai pas touché terre. Depuis que Charles a accepté ma demande de rupture conventionnelle, nous avons mis à jour la fiche de poste et le recrutement de la personne qui me remplacera est en cours. Plus que deux mois et je quitterai le cabinet Barlowski après huit années au cours desquelles j'ai fait de multiples rencontres. Bonne ou mauvaise, chacune m'a apporté quelque chose. Au début, assumer ma décision a été difficile. J'aurais préféré partir dans d'autres circonstances, plutôt que par lassitude pour mon job.

Mon projet de reconversion professionnelle prend forme petit à petit. Ayant des congés à solder, j'ai posé deux semaines en novembre pour faire une formation auprès d'un maître savonnier. J'ai déjà des notions et l'habitude d'utiliser mes savons, néanmoins il y a une nette différence entre fabriquer pour sa consommation personnelle et en faire son métier pour commercialiser. Connaître les normes sanitaires à respecter, établir mon propre laboratoire de cosmétiques, trouver un toxicologue pour valider mes recettes, des fournisseurs... Ma savonnerie ne sera pas opérationnelle avant plusieurs mois. Sans compter toute la partie administrative de création de ma micro-entreprise, la recherche d'un local, l'obtention des agréments nécessaires pour l'exercice de la profession.

Bref, de quoi m'arracher les cheveux. Et pourtant, je suis plus motivée que jamais. Épuisée, mais motivée, et cela grâce au soutien infaillible de mes proches et de mes amis. Il est vrai que quand je leur ai annoncé la nouvelle de ma démission, mon père était sceptique. Pour lui, fabriquer des savons, c'est un passe-temps, un peu comme le tricot. Il m'a carrément proposé de travailler dans son agence immobilière, pour être sûr que je ne me retrouve pas dans une situation précaire en quittant mon emploi. À force d'arguments, j'ai fini par lui démontrer que cette profession artisanale a de beaux jours devant elle et que je ne prendrai pas le risque de dilapider toutes mes économies dans un projet foireux.

Ma mère, de son côté, était plutôt enthousiaste à l'idée que son « Trésor » se tourne enfin vers une activité de création, bien que cela ne soit pas vraiment la même chose qu'elle qui peint et expose dans des galeries. Elle n'a jamais compris pourquoi j'avais choisi de faire carrière dans le droit, alors que j'étais soi-disant née pour être artiste, selon les prédictions d'une voyante qu'elle a consultée pendant sa grossesse. Jéhanne et le mysticisme, une grande histoire. Je l'aime fort ma mère, mais il faudra quand même que je lui explique que l'avenir ne se lit pas avec des pattes de canard dans le marc de café.

Saskia s'est réjouie pour moi et, avec son enthousiasme naturel, elle m'imagine déjà en entrepreneure chevronnée, icône de la réussite féminine, à la tête de plusieurs boutiques un peu partout en France. Quant à Elias et Axel, ils trouvent l'idée plutôt cool et se sont même proposés pour tester mes recettes. Grâce à eux, j'avance donc sereinement vers l'avenir.

Reste Antoine et son besoin irrépressible de m'emmerder. À l'écouter, je l'ai brisé en le quittant. J'ai surtout malmené sa fierté, la voilà la vérité. Monsieur n'accepte pas de s'être fait plaquer. Il se montre toujours aussi odieux, dans l'espoir peut-être de me blesser en retour. Raté, c'est déjà fait et j'en suis guérie, j'ai l'esprit léger désormais. La dissolution de notre PACS a été enregistrée à la mairie et j'ai révoqué mon testament dont il était bénéficiaire en partie. Je suis officiellement séparée de lui et j'ai donc procédé à toutes les démarches pour mettre à jour ma situation. Ce ne fut pas une partie de plaisir. Les impôts, la banque, les assurances... Et encore, rédiger de la paperasse, c'est mon boulot, alors j'ai pu m'en sortir sans trop de peine.

Reste toutefois ce fichu loft ! Pour le moment, je continue de payer ma part pour le remboursement du prêt immobilier, mais je compte bien mettre Antoine au pied du mur. Depuis bientôt deux mois que ça traîne, il est temps que ça se décante.

Je descends me préparer un café et croise l'intéressé, seul. Je saute donc sur l'occasion pour relancer le sujet. Je m'approche de lui et saisis une tasse.

— Antoine, on peut discuter calmement quelques minutes, s'il te plaît ?

— Ça dépendra du sujet, répond-il en fixant la machine.

— Le loft. Il faut qu'on trouve une solution. Est-ce que tu comptes le garder ?

— Bien sûr, c'est là que nous avons vécu pendant cinq ans, je te rappelle, s'offusque-t-il. Contrairement à toi, je ne suis pas prêt à renoncer à tous nos souvenirs.

Et voilà, il recommence. Il tente de me culpabiliser, en prenant un air de chien battu. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse être aussi manipulateur, en plus du reste. Néanmoins, pas de bol pour lui, je ne suis pas d'humeur à parlementer des heures. J'essaie toutefois de ne pas m'énerver une nouvelle fois.

— On ne va pas revenir là-dessus, je soupire avec lassitude. C'est terminé, il faut que tu tournes la page.

Antoine pivote vers moi et frôle ma joue du bout des doigts en me couvant du regard. Ce contact me file la chair de poule.

— Tu aurais pu nous laisser une seconde chance. Cette fille ne compte pas pour moi et tu le sais. Je t'aime, Ambre. J'ai déconné, c'est vrai, mais je t'aime et je ne supporte pas que tu m'aies quitté, dit-il d'une voix brisée.

Quel comédien ! S'il s'imagine que je vais tomber dans le panneau, il se fourre le doigt dans l'œil. Maintenant que je l'ai percé à jour, il est inutile qu'il essaie de me jouer de la flûte.

— Garde tes beaux discours pour une autre, je rétorque en reculant d'un pas. C'est trop tard, Antoine. Ce que tu ne comprends pas, c'est que ta petite aventure n'était que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Toi et moi, ce n'était plus possible. Dans ta vie, il n'y a de la place pour personne. Tu ne penses qu'à toi.

Sa fierté malmenée une nouvelle fois, je devine à la lueur sombre dans son regard que la discussion va monter dans les tours.

— Qu'est-ce que tu veux de plus ? Que je me mette à genoux devant toi pour te supplier de me reprendre ?

— Arrête, tu deviens ridicule, je m'agace en le fixant durement.

Je dois ménager la chèvre et le chou avec lui pour trouver une solution pour le loft et clore toute cette histoire, mais ses réactions sont si imprévisibles. Il peut m'accabler et l'instant d'après m'implorer. C'est insupportable.

— C'est de l'argent que tu veux, c'est ça ? Tu risques d'en avoir besoin après ton départ, me crache-t-il narquoisement.

Sa réflexion me pique au vif. L'argent, l'argent ! Son autre sujet de prédilection. Oui, cet argent me servira à construire ma nouvelle vie, et alors ? Il essaie de me blesser pour que je sorte de mes gonds et malheureusement, cela fonctionne.

— Je te signale que j'ai versé le même apport que toi et que j'ai payé la moitié des mensualités du prêt. Ce loft merdique m'appartient autant qu'à toi et je ne compte pas le garder ! Alors soit tu rachètes ma part, soit on le vend, mais il est hors de question que je continue de raquer simplement parce que tu as décidé de me pourrir la vie !

— Et si je refuse ? me défie-t-il avec un sourire vicieux.

— De toute façon, je vais faire opposition au virement, je rétorque en pointant mon doigt sur son torse. Je ne compte pas te laisser m'emmerder encore longtemps, je te préviens !

— C'est ça ! Prends un avocat tant que tu y es ! J'en connais un qui sera ravi que tu le paies en nature ! me raille-t-il.

Non, mais quel connard ! Son allusion graveleuse, c'est la pique de trop. Je m'apprête à le gifler une nouvelle fois, mais il m'attrape par le poignet et me plaque contre le mur en bloquant mon autre bras. Incapable de bouger sans avoir mal, je le fusille du regard. Il sourit et presse sa bouche sur la mienne, tente de forcer la barrière de mes lèvres avec sa langue. Il me répugne, au point d'en avoir la nausée.

— Tu me reviendras, Ambre. Tu le sais, aussi bien que moi, chuchote-t-il à mon oreille avant de me libérer.

— Tu es un grand malade, Antoine ! Un putain de taré !

Son regard s'assombrit, sa posture devient menaçante. J'ai la sensation que mes muscles s'engourdissent. Ma tête tourne, mes jambes se dérobent. Je m'écroule au sol, à moitié dans les vapes. Antoine s'agenouille aussitôt près de moi et tapote ma main.

— Ambre ? Qu'est-ce qui se passe ?

Je sens le contenu de mon estomac remonter dans mon œsophage. J'ai tout juste le temps de pencher la tête dans le pot de la plante verte à côté pour vomir. Puis, je me rappuie contre le mur, les paupières closes, le front en sueur.

— Ambre, réponds-moi !

— Roh, mais fous-moi la paix, bordel ! Tu ne vois pas que tu me rends malade avec tes conneries ?

— Bon sang ! Qu'est-ce qui s'est passé encore ? rugit Elias en entrant dans la pièce. Je te préviens, si tu as osé lever la main sur elle, je te démolis la tronche, c'est clair ? beugle-t-il à l'attention d'Antoine.

— Tu crois vraiment que je serais capable de la frapper ? rétorque ce dernier sur le même ton.

— Je sais très bien de quoi tu es capable, alors ne joue pas au con !

— Arrêtez de gueuler tous les deux ! Vous me donnez mal au crâne !

Antoine se relève et je croise son regard empli de dédain. Je tente de calmer mes nerfs à vif en me concentrant sur ma respiration.

— C'est bon, t'as gagné ! Je vais te la racheter, ta putain de part ! affirme-t-il en quittant la pièce.

Ouf ! Ça aura pris le temps, mais enfin, toute cette histoire va se terminer. Quoique, je ne suis sûre de rien tant qu'il n'aura pas signé les papiers. Avec lui, je peux m'attendre à tout. Il vient encore de me le démontrer à l'instant.

Le malaise passé, je me relève et titube jusqu'à l'évier pour me rincer la bouche.

— Tu devrais peut-être consulter ton médecin ? Tu n'as pas bonne mine du tout, s'inquiète Elias.

— Oui, tu as raison. Je vais prendre rendez-vous.

— Ça va aller ? Tu as faim ou soif ?

— J'ai surtout besoin de prendre l'air.

— Allons marcher un peu sur les quais, ça te fera du bien.

***

— Votre médecin a prescrit un bilan complet, madame. Je vais devoir prélever plusieurs flacons, malheureusement, vos veines ont tendance à se cacher, m'explique l'infirmier.

— Je l'avais bien compris, merci ! je lui réponds sèchement. Pardon, excusez-moi, je me ressaisis aussitôt, je suis un peu à cran. Vous n'y êtes pour rien, bien entendu. J'ai toujours eu une peur bleue des prises de sang.

Il a cherché mes veines à l'intérieur des deux bras, et, comme je m'y attendais, celles-ci n'ont pas coopéré. Il va donc me piquer sur le dessus de la main près du petit doigt et vu la quantité à prélever, cela va durer un moment. Quand l'aiguille rentre sous ma peau, ce n'est pas tant la douleur qui me dérange que la sensation de me sentir partir, comme si la vie me quittait tout doucement. Je ferme les yeux et ma tête roule sur le côté. Une vraie chochotte...

— Et voilà, c'est terminé. Ça va aller, madame ?

Je suis dans le coaltar, mais j'arrive toutefois à esquisser un léger sourire en levant le pouce.

— Prenez votre temps, et surtout ne vous précipitez pas, vous pourriez faire un autre malaise, ajoute-t-il en sortant de la pièce.

Il m'a bien regardée ? Il croit vraiment que je vais bondir du siège et partir en courant comme un lapin de garenne ?

Il m'aura fallu dix bonnes minutes avant de réussir à me relever, et, quand je traverse le hall du laboratoire, le personnel et les patients en salle d'attente me dévisagent tous avec des yeux ronds comme des soucoupes. C'est en voyant mon reflet dans une glace que je comprends pourquoi. Je suis plus blanche que la blouse de l'infirmier et avec mes cernes violacés, je ressemble à un macchabée.

Je suis au bout de ma vie. Ce n'est pas une prise de sang que j'ai fait, c'est carrément un don ! J'ai bien fait de poser mon vendredi, je suis complètement vidée de mon énergie. J'aurais été incapable de bosser.

Les résultats tomberont demain. En attendant, je compte bien profiter de mon week-end pour décompresser et dormir. Et uniquement cela. En plus, la météo est pourrie, je n'ai donc aucun scrupule à l'idée de végéter sur mon canapé pour les trois jours à venir. Je hâte le pas pour regagner mon domicile.

Je me prépare un chocolat pour accompagner ma brioche, que j'engloutis en quelques minutes à peine comme une goulue. « Pense à ton cul, Ambre ! » me sermonne ma raison. Oh ça va, hein ! J'en ai mangé que la moitié, y a pas mort d'homme ! Je prends ensuite une douche bien chaude et revêts l'attirail de la marmotte prête à hiberner : pyjama, veste en pilou et grosses chaussettes fourrées. Je m'installe sur mon canapé, enroulée dans un plaid et Tanit couchée sur mon ventre. En avant pour une journée à regarder des séries.

Je ne sais pas combien de temps j'ai roupillé, en tous les cas, j'ai dû faire une sacrée sieste à en juger la faible luminosité dans l'appartement et la trace de bave séchée sur ma joue. J'émerge doucement et m'étire en évitant les gestes brusques.

La sonnette retentit, je me lève pour ouvrir.

— Pétard, c'est quoi cette tronche ? Et tes yeux ! T'as bouffé des champis ou quoi ? s'étonne Axel.

Sympa... moi aussi je suis contente de te voir.

— Bah ouais. Et là, je prévoyais de me faire un petit rail de coco pour me réveiller avant d'aller danser toute la nuit. Ça te branche ? je réplique avec sarcasme.

— Roh, c'est dingue, tu prends la mouche pour un rien en ce moment ! Je comptais te proposer un ciné, mais j'ai l'impression que tu es mal lunée.

— Allez entre, on ne va pas rester à discuter sur le paillasson.

Axel me rejoint à l'intérieur et ferme la porte tandis que je traîne des pieds jusqu'à la cuisine.

— La journée a été rude ?

— Bof, pas vraiment. Je n'ai fait que dormir, j'étais crevée. Tu veux boire quelque chose ? je lui propose, le nez dans le frigo. J'ai de la bière ou du jus de pomme.

— Jus de pomme, s'il te plaît. Je suis sorti hier soir, j'ai un peu trop picolé.

— Attention, jeune homme. Si tu commences à bringuer tous les jeudis dès maintenant, tu ne finiras pas le semestre.

J'ai bon dos de lui dire ça, alors que je faisais pareil à son âge.

— Je sais, Maman, soupire-t-il d'un air las. Cas de force majeure, j'en avais besoin.

Je lui tends un verre et nous nous asseyons autour de la table. Il a mauvaise mine lui aussi.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive, Axel ? Tu n'es pas dans ton assiette. Tu as des soucis ?

— Rien de grave. Je me suis pris la tête avec Eliott pour des conneries.

— C'est-à-dire ?

— Il est pénible quand il s'y met. Il a tendance à oublier qu'il ne vit pas tout seul. Il sort quasi tous les soirs et il rentre dans des états pas possibles. Souvent accompagné. Inutile que je te fasse un dessin ?

— Non, en effet. À vrai dire, j'en profite aussi de temps en temps, malheureusement. Je ne sais pas ce qu'il leur fait, mais j'ai parfois envie de les étrangler pour qu'elles la bouclent, j'ajoute en mimant le geste.

Axel esquisse un sourire, néanmoins je sens bien qu'il en a gros sur la patate.

— Bah, crois-moi que t'es pas la seule. Je passe des nuits merdiques et je suis déjà crevé, alors que j'ai commencé les cours il y a à peine un mois.

— Tu veux que je lui en touche deux mots à l'occasion ?

— Non, t'inquiète pas. Ça finira bien par s'arranger.

— Et Clément ? Il ne dit rien ?

— Il s'est trouvé une nana cet été. Il est plus souvent chez elle que chez nous.

— Ah, je vois. Les joies de la colocation entre potes.

— Ouais... Si j'avais su, j'aurais gardé ma piaule en résidence étudiante. J'étais tout seul, mais au moins, j'étais tranquille.

Avachi dans la chaise, Axel vide son verre d'un trait.

— Alors ? Un petit ciné ? me demande-t-il, les yeux pleins d'espoir et un sourire jusqu'aux oreilles.

Comment résister à cette bouille trop mignonne ? Et puis, si ça peut lui remonter le moral...

— OK. Tu pensais à quel film ?

— N'importe, on verra sur place ce qu'il y a comme séance.

— Laisse-moi le temps de me changer et on y va.

Quelques minutes plus tard, nous marchons en direction du cinéma situé à Gambetta, pas loin de chez nous. Prendre un peu l'air est agréable après avoir passé ma journée dans le canapé. En chemin, je reçois un message et m'arrête quelques instants pour le consulter.

[Elias : Alors comment va ZombieMaya ?]

[Ambre : Ahah ! Très drôle ! Bien. J'ai fait ma prise de sang ce matin et j'ai dormi toute la journée.]

[Elias : OK. Repose-toi ce week-end, t'en as besoin. RDV lundi à 9 h pour le café ?]

[Ambre : Comme d'habitude !]

Une notification de mail attire mon attention.

— Ah tiens, les résultats de ma prise de sang sont déjà disponibles.

— Dépêche-toi, Ambre. Il commence à tomber des gouttes, on va se tremper si on traîne trop. Tu les regarderas à l'abri dans cinq minutes.

— Roh, ça va. J'arrive.

Je range le téléphone dans ma poche et cours à grandes enjambées pour rejoindre Axel qui a continué d'avancer sans moi. Une fois sur place, nous nous décidons pour la séance de Mystère à Venise à dix-neuf heures. Rien de mieux pour se changer les idées qu'une enquête d'Hercule Poirot. Nous achetons nos billets, ainsi qu'un peu de pop-corn en passant, et allons nous installer dans la salle.

Étant donné qu'avant le film, nous avons droit à un quart d'heure de publicités, j'en profite pour récupérer mon téléphone et consulter mes résultats. À première vue, ils sont plutôt bons, ce qui me rassure. Une légère carence en fer, mais ce n'est pas bien méchant. Cela explique ma fatigue. Une cure de granions et ce sera réglé. Toutefois, une ligne attire mon attention, car le taux est particulièrement élevé par rapport à la normale. Il est trop tard pour appeler mon médecin ou le laboratoire, je fais donc une petite recherche sur internet pour voir à quoi cela correspond. Et là, mon cœur s'arrête. Je laisse tomber mon téléphone au sol en échappant un couinement suraigu. C'est la panique totale !

— Qu'est-ce qui se passe ? m'interroge Axel en braquant ses mirettes sur moi.

L'angoisse me gagne. Je suis figée dans mon siège, pourtant tout se bouscule dans mon esprit. Je frôle la tachycardie, respire avec difficulté. C'est impossible, ils se sont forcément trompés en m'envoyant les résultats !

— Ambre ? insiste Axel en me secouant.

Je tourne la tête vers lui, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte.

— Bordel, ça devient flippant là ! Dis quelque chose, s'il te plaît !

— Je suis enceinte.

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