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Chapitre 29. Papy Jaja fait de la résistance

Pendant que Papy Jaja se distrait avec elle dans le jardin, Elias me fait visiter brièvement la demeure familiale, décorée avec goût. Les pièces sont spacieuses et très lumineuses grâce aux multiples fenêtres percées sur chaque façade. Les sols en plancher massif et les meubles anciens en bois de style bourgeois se marient à merveille avec du mobilier plus contemporain. Des miroirs et tableaux sont accrochés aux murs et de nombreux ornements sont disposés çà et là, sans pour autant surcharger le tout. Une délicieuse odeur de cire d'abeille et de lys flotte dans l'air.

Nous montons à l'étage en empruntant un large escalier de pierre. Elias ne s'étale pas sur la suite de la visite et m'indique simplement qu'il y a huit chambres et quasiment autant de salles de bain. Les mains prises par nos sacs, il m'entraîne vers celle que nous occuperons durant notre séjour. Je balaie la pièce des yeux et procède à l'inventaire de l'ameublement : un bureau, un sofa en velours, des miroirs aux cadres dorés, d'épais rideaux aux fenêtres, deux grandes armoires, une commode, une coiffeuse et enfin, un gigantesque lit capitonné de style ancien. Je me croirais dans une chambre digne d'un château princier.

— Il n'y a qu'un lit ?

— Ambre ? Tu te souviens que nous sommes censés être en couple...

Alerte ! Je n'ai plus dormi avec un autre homme qu'Antoine depuis des années.

— Ah oui, c'est vrai, je soupire. Tu te rappelles ce que tu m'as promis ce matin, n'est-ce pas ?

Elias dépose les sacs près de la coiffeuse et s'approche de moi, sa bouche s'étirant en un sourire carnassier.

— Qu'est-ce qui me prouve que ce n'est pas toi qui te jetteras sur moi durant la nuit ? me chuchote-t-il avec audace, les mains dans le dos et ses lèvres tentatrices à quelques millimètres à peine de mon oreille.

Je ne l'avais pas vu venir celle-là. Un frisson me parcourt l'échine et je secoue la tête pour me ressaisir.

— Arrête ton char, Ben-Hur ! Même pas en rêve, je rétorque en riant.

C'est alors que nous entendons un bruit de vaisselle cassée. Un cri exaspéré retentit dans toute la demeure. Je me précipite dans le salon pour découvrir que Poppy n'a pas attendu très longtemps pour faire sa première bêtise. Marie-Louise, rouge de colère, trépigne à côté des bris de porcelaine d'un vase tombé au sol.

— Arthus ! Il est hors de question que cet animal reste une minute de plus à l'intérieur ! Regardez ce qu'il vient de faire. Il ira dans le jardin et dormira dans l'écurie avec les chevaux, un point c'est tout !

— Baisse d'un ton, la bru ! Je te signale que si tu vis dans cette demeure, c'est parce que je le veux bien ! Je ne suis pas encore mort et toujours chez moi, à ce que je sache ! Et j'ai décidé qu'il me suivra partout, riposte Papy Jaja avec fermeté. Poppy, sors de ta cachette et viens voir Papé.

Sa voix s'est radoucie pour interpeller la pauvre petite bête qui accourt vers lui sans se faire prier. Le patriarche la prend dans ses bras et l'emmène dans ses appartements, situés dans la tour.

— N'écoute pas cette vieille bique, glousse-t-il à l'attention de Poppy. Elle n'aime personne de toute façon.

Papy Jaja étant sûrement un peu dur de la feuille, son chuchotement n'a pas été des plus discrets. Quoique, je suppose qu'il doit aussi, et surtout, avoir l'ouïe sélective et qu'il a probablement agi de sorte que sa réflexion parvienne jusqu'aux oreilles de Marie-Louise. Il n'a pas l'air de la porter dans son cœur. Les yeux plissés de belle-maman se posent sur moi et ses lèvres pincées esquissent un rictus qui me file la chair de poule. Je vois bien qu'elle désire plus que tout me ficher dehors et faire rôtir Poppy pour la réception de demain soir. Debout derrière moi, Elias se marre sans aucune retenue en passant ses bras autour de ma taille avant de glisser un baiser dans mon cou. Sa mère darde un regard assassin sur nous.

— Quelqu'un ! Tout de suite ! s'égosille-t-elle.

Une dame de service surgit et s'affaire à nettoyer les traces de la bêtise de Poppy. La pauvre semble terrorisée et n'ose pas lever les yeux vers la maîtresse de maison. Je suis abasourdie par la scène. J'aimerais pouvoir aider cette jeune femme, mais j'ai peur de lui causer plus de tort, quand bien même, je suis en partie responsable de ce qui arrive, Poppy étant présente en ces lieux par ma faute.

— Je ne pouvais pas rêver mieux pour emmerder ma mère. Merci d'avoir emmené Poppy avec nous, ma chère Maya, murmure Elias à mon oreille.

Cette soudaine proximité me trouble plus qu'il ne le faudrait et le feu me monte aux joues. Visiblement, il a l'intention de jouer la comédie jusqu'au bout. Je me retourne pour lui faire face et le dissuader d'en faire trop. Mais quand je tombe nez à nez avec son sourire sexy et effronté, je suis incapable de répondre quoi que ce soit. Il en profite pour m'embrasser sur le front.

— Tu vois ? Tu t'en sors à merveille.

— Hum, si tu le dis.

Nous entendons klaxonner dans la cour. Elias lève les yeux vers la fenêtre et se raidit brusquement. Les traits de son visage s'assombrissent. Je ne le reconnais pas, il n'affiche jamais une mine pareille, pas même lorsqu'il se dispute avec Antoine au cabinet. Derrière ce voile de colère, il me semble pourtant percevoir de la peine dans son regard.

— Ah, enfin ! Voilà Carl et Clotilde, se réjouit soudainement Marie-Louise, ravie à l'idée de voir son aîné et sa « vraie » belle-fille.

C'est bien la première fois qu'elle sourit depuis notre arrivée. Il n'est pas dans mes habitudes de juger les gens à la hâte, mais cette bonne femme est tout bonnement odieuse. Je me demande ce qui a pu se passer pour qu'Elias la déteste à ce point, bien que d'un côté, je le comprenne. Je n'aurais pas supporté d'avoir une mère pareille. Je pose ma main sur la joue d'Elias pour l'obliger à me faire face. Il soupire et baisse les yeux vers le sol.

— Elias, regarde-moi.

Il relève la tête et me fixe avec une moue énigmatique. J'ai l'impression de confronter un enfant chagriné et cela m'attriste.

— Tout ira bien, fais-moi confiance. Je suis là pour toi.

Cette fois-ci, c'est moi qui le rassure. Je lui souris et l'embrasse tendrement sur la joue pour l'apaiser, puis je me presse contre lui pour l'étreindre. Il referme ses bras autour de moi sans un mot et pose son menton sur le sommet de mon crâne. S'il ne s'est jamais épanché sur sa vie, je redoute de découvrir pas mal de choses à son sujet durant ces deux jours.

— Maman, quel plaisir de te revoir, s'exclame Carl en pénétrant dans le hall d'entrée de la demeure.

— Mon fils ! Clotilde, ajoute-t-elle, tout sourire à l'attention de sa belle-fille. Vous avez fait bon voyage ?

Marie-Louise quitte la pièce sans un regard pour nous et s'empresse d'aller les rejoindre. Elle les salue avec un tel enthousiasme, que je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec l'accueil glacial qu'elle nous a réservé tout à l'heure. Elle ne prend même pas la peine de cacher sa préférence, cette vieille bique ! Oups, voilà que je me mets à parler comme Papy Jaja.

— Très bien, merci. Nous ne sommes qu'à deux heures de route à peine, tu sais. Elias est déjà arrivé ? Ce n'est pourtant pas dans ses habitudes d'être si ponctuel.

Ah ouais ! Grosse ambiance... aussi agréable que sa génitrice.

— Oui, grommelle la mère. Il est dans le salon avec sa compagne.

— Que me dis-tu ? Il a enfin trouvé une femme qui le supporte ?

Quel con !

— Prête à rencontrer le fils prodigue ? me souffle Elias.

— Puisqu'il le faut. Ne t'en fais pas. Je jouerai la comédie à merveille pour toi, mon chéri.

Nous échangeons une œillade complice. J'avale une grosse bouffée d'oxygène. En piste ! Carl pénètre dans la pièce pour nous saluer. Je pivote vers lui et suis aussitôt frappée par sa ressemblance avec Marie-Louise. Les mêmes traits froids et ce regard gris perçant identique, qui rendent sa mère si antipathique rien qu'à la voir. Les deux frères se toisent sans se témoigner le moindre signe d'affection. On dirait plutôt deux molosses prêts à se bondir dessus. Eh bah, ça promet ! Clotilde entre à son tour. Une grande blonde élancée avec des iris bleus et une chevelure dorée, qui n'est pas sans me rappeler l'autre pimbêche de Victoire.

Carl pose les yeux sur moi et me détaille quelques secondes, comme s'il était en train de m'analyser.

— Bonjour, ravi de faire votre connaissance...

— Ambre. Enchantée moi aussi.

Ou pas. Mais ne gâchons pas des années de bonne éducation.

— Puis-je embrasser ta compagne sans que tu ne m'arraches les yeux ? demande Carl d'un ton provocant. Après tout, elle fait partie de la famille.

Tss, je sens qu'il ne va pas me plaire du tout celui-là non plus !

Il s'approche de nous et me salue d'une bise. Elias se raidit derrière moi et renforce sa prise sur ma taille, comme s'il ne supportait pas l'idée que son frère me touche. Clotilde s'avance à son tour et nous échangeons une brève, et non moins ferme, poignée de main. Pense à Elias, tu es ici pour lui, seulement pour lui. Aussitôt, un sourire hypocrite étire mes lèvres. Oui, voilà, c'est ça, Ambre. Bien faux-cul, comme ces gens là !

— Alors, Ambre, comment trouvez-vous la demeure familiale des De Warren ? me questionne Carl d'une voix assurée.

Avec son port de tête altier et ses épaules vers l'arrière, ce type suinte la suffisance. Tout comme sa future épouse, d'ailleurs. Ils sont sacrément bien assortis ces deux nantis.

— Magnifique propriété, je réponds en feignant l'enthousiasme, bien qu'au fond ce soit la vérité.

La porte des appartements du grand-père s'ouvre et le patriarche pénètre à son tour dans la pièce. Poppy trottine à ses côtés. Carl et Clotilde jettent un regard effaré sur elle. Aïe, ça sent les problèmes.

— Arthus ? Que vous ai-je dit tout à l'heure à propos de cette bestiole ? insiste Marie-Louise sans masquer son profond agacement.

— Combien de fois devrais-je te répéter que je suis chez moi ? Alors, cesse de m'enquiquiner ! bougonne le vieil homme.

— Mais enfin, Grand-Père, Maman a raison. Qu'est-ce qui te prend de te promener dans la maison avec un cochon ?

— Mêle-toi de ce qui te regarde !

Carl s'approche pour l'étreindre, mais le patriarche l'esquive et poursuit son chemin en direction du hall.

— Allez, viens Poppy. Je vais t'emmener voir les chevaux.

Elias ne dit rien, se contentant de sourire discrètement. Carl se retourne vers sa mère.

— Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Il est devenu sénile ou quoi ?

— Et pour ta gouverne, je ne suis ni sourd ni prêt d'investir le boulevard des allongés ! crie le vieil homme depuis la pièce d'à côté.

C'est qu'il a du répondant, Papy Jaja ! Je l'adore, il me rappelle Babou. Elias et moi, nous pouffons de rire en nous regardant, attirant sur nous trois paires d'yeux courroucés.

— Je suppose que c'est encore une de tes idées de cadeaux stupides ? conclut Carl à la hâte en désignant Elias d'un geste de la tête. Tu sais pourtant que Maman ne supporte pas les animaux, alors un cochon en plus !

— Elle s'en remettra. De toute façon, Poppy repart avec nous dimanche.

— C'est quoi cette histoire ?

— Nous l'avons adoptée.

— Et vous ne pouviez pas prendre un chien comme tout le monde ? Il a fallu que tu tombes dans un extrême, une fois de plus, clame l'aîné en gesticulant. Ne va pas t'imaginer une seule seconde que cette bestiole pourra se promener partout demain.

— Mon cher frère, tu n'oserais pas contrarier notre grand-père, n'est-ce pas ? Après tout, c'est lui qui paie la petite sauterie, il peut donc bien avoir des exigences, le raille son cadet.

Carl quitte la pièce en fulminant, suivi de près par Clotilde et Marie-Louise.

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