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Chapitre 22. Une affaire rondement menée

 De retour au loft, j'entreprends de déménager dès ce soir, au cas où Antoine rentrerait plus tôt. Au bout de trois heures de tri et d'empaquetage, j'ai réuni toutes mes affaires. Le problème, c'est que cela représente un volume plus conséquent que prévu. Je vais en avoir pour des heures à faire les allers-retours entre le loft et l'appartement. Je réfléchis aux différentes options envisageables, mais très vite, je baisse les bras. Par différentes options, j'entends les hommes de ma vie véhiculés, à savoir mon père et Elias. Malheureusement, ils ne sont pas disponibles. Papa a des visites prévues jusque tard en soirée, et Elias est en déplacement du côté de Clermont-Ferrand pour deux jours. Résignée, je me prépare un sandwich que j'ingurgite à la va-vite et, alors que je contente mon organisme en calories, j'ai une soudaine illumination.

Le SUV Mercedes d'Antoine. Cette bagnole est tellement énorme qu'en un seul voyage, je pourrais trimbaler toutes mes affaires. J'ai beaucoup pesté après lui d'avoir acheté un engin pareil, dont l'utilité reste discutable lorsque l'on vit et travaille dans une métropole comme Bordeaux. Toutefois, sur ce coup-là, je dois admettre que ce véhicule surdimensionné va m'être d'un grand secours. Sans être une militante écologiste acharnée, j'ai choisi depuis belle lurette de me passer d'une voiture pour mes déplacements quotidiens, préférant les transports en commun dès que cela est possible. Mais ce déménagement n'est-il pas un cas de force majeure ? Tant pis pour mon empreinte carbone, j'ai hâte d'en finir avec tout ça.

Je file jusqu'au parking sous-terrain situé à deux pas du loft pour récupérer le char d'assaut de mon ex. Je rigole en chemin en imaginant la tête qu'il ferait en me voyant au volant de son précieux joujou. J'ai tout de même intérêt à ne pas lui faire la moindre rayure, sans quoi Antoine va me chercher des noises. Déjà que je prédis qu'il ne me laissera pas en paix si facilement suite à notre rupture...

Une fois mes affaires et Tanit chargées, je prends la route, direction la place Pey-Berland. Stressée comme rarement dans ma vie, je réussis tant bien que mal à rallier ma destination sans trop de difficultés et trouve à me garer près de l'entrée de l'immeuble. La nuit est tombée, je commence donc par prévenir Alice de mon arrivée et m'assurer qu'elle n'appellera pas la police pour leur signaler un cambriolage. Par chance, Axel, attiré par le boucan que je fais en beuglant et les miaulements de détresse de Tanit, vient me prêter main forte et il nous faut peu de temps pour décharger la voiture et rapatrier mes affaires dans l'appartement.

— Mais qu'est-ce que tu fous à trimbaler des cartons et des sacs à cette heure-ci ? s'étonne-t-il.

— Je déménage.

— Comment ça ? Je croyais que tu vivais dans un loft avec ton mec.

En plein milieu de l'escalier, je stoppe mon ascension et me retourne pour lui faire face, mais ce dernier me rentre dedans et laisse échapper un cabas qui tombe lourdement sur son pied, lui arrachant une grimace au passage.

— J'ai quitté Antoine et je viens m'installer dans mon appartement.

— Quoi ? Tu l'as largué comme ça, du jour au lendemain ?

— On peut dire ça comme ça.

Abasourdi, Axel me fixe, les mirettes et la bouche grandes ouvertes en se grattant le crâne.

— Et je suppose qu'il n'est pas au courant que tu déménages en ce moment même, n'est-ce pas ?

— Élémentaire, mon cher Watson !

— Tu es vraiment une femme incroyable, se moque-t-il.

Nous échangeons un sourire complice et je reprends mon ascension des marches avant de m'écrouler en soupirant devant ma porte d'entrée.

— Maintenant que toutes mes affaires sont là, il ne me reste plus qu'à rapporter le char d'assaut au garage.

— Je t'accompagne ?

— Comme tu veux. Merci pour le coup de main.

— Avec plaisir, on peut bien se rendre service entre voisins, me répond-il avec un clin d'œil.

La circulation est plus fluide à cette heure-ci et nous arrivons jusqu'au parking sous-terrain sans encombre. Je repasse une dernière fois par le loft pour m'assurer de n'avoir rien oublié, puis nous faisons le chemin dans l'autre sens, dont une bonne partie à pied. Cette promenade improvisée est l'occasion de me dévoiler un peu plus à Axel. Hormis à propos de mon boulot, je ne lui ai pas raconté grand-chose à mon sujet, alors que je n'ai pas hésité à le cuisiner sur sa vie.

— T'es sérieuse ? Il t'a vraiment trompé avec cette nana pendant toutes ces semaines ?

— Malheureusement, oui. Je me sens tellement idiote. Comme quoi, l'âge ne fait pas tout. Je me suis fait berner comme une débutante.

— Mais non, ne dis pas ça. On commet des erreurs à tout âge, l'important c'est d'en prendre conscience pour ne pas les reproduire.

J'explose de rire de l'entendre philosopher de la sorte alors qu'il est encore si jeune.

— Tu es bien sage pour ton âge.

— Ne va pas t'imaginer que je suis un vieux dans ma tête, s'il te plaît. Je te signale que ça existe les jeunes hommes matures. Ça ne court pas les rues, certes, mais ça existe, plaisante-t-il.

— Un point pour toi. Maintenant que tu es au courant de toute ma vie sentimentale, ou presque, à mon tour. Je connais pas mal de choses sur toi, mais une question me turlupine : mon voisin est-il un cœur à prendre ?

Axel baisse les yeux timidement et rougit légèrement.

— Désolé, je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Tu n'es pas obligé de me répondre.

— Pas de souci, t'inquiètes. À vrai dire, avec mes études, je n'ai pas trop le temps de m'investir dans une relation. Je papillonne, mais rien de sérieux.

— Tu dois pourtant en émoustiller plus d'une avec ton style de poète-surfeur.

Je lui adresse un sourire mutin, sauf qu'en voyant sa mine étonnée, je pique un fard et réalise que j'aurais mieux fait de la boucler. Je ne voudrais pas le mettre mal à l'aise ni lui donner l'impression de le draguer.

— Excuse-moi, ça m'a échappé.

— Non, mais j'ai compris. Tu as plaqué ton mec pour pouvoir chopper des petits jeunes, me raille-t-il. Au secours, ma voisine est une cougar, clame-t-il avec théâtralité.

Super, Axel. Grâce à toi, je viens d'atteindre le niveau ultime de la honte ! Je vire carrément cramoisie tandis que des regards se posent sur moi. J'aimerais être une souris pour disparaître dans un recoin.

— Merci de m'afficher en pleine rue, jeune homme, je me renfrogne.

— Roh, je déconne, Ambre. Je me doute bien que ce n'est pas ton genre, ajoute-t-il en passant un bras autour de mon épaule.

— Ouais, c'est ça. Rattrape-toi aux branches, petit plaisantin.

— En plus, tu parles comme une vieille, on dirait ma grand-mère.

Goujat ! Je laisse échapper un « oh » de stupéfaction, puis finalement j'éclate de rire, car il faut bien le reconnaître, Axel est un vrai clown.

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