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Chapitre 11. Le jägerbomb me perdra

Vers vingt-trois heures, et après avoir vidé une dernière bouteille de champagne en compagnie du patron et de son personnel, nous quittons le restaurant.

— Bon les jeunes, nous allons vous laisser poursuivre cette soirée, commence mon père. Encore merci Elias pour ton initiative, nous avons passé un excellent moment tous ensemble.

— Avec plaisir, Gustave.

— Je n'avais plus autant rigolé depuis belle lurette, ajoute ma mère avec un petit hoquet en titubant sur les pavés de la rue.

— Maman, tu es sûre que ça va aller ? J'ai l'impression que tu tiens une sacrée cuite.

— Ne te tracasse pas, j'en ai connu d'autres. N'est-ce pas, Gustave ? Tu te souviens quand on descendait faire les fêtes de Bayonne ?

— Oh que oui ! On ne suçait pas que des glaçons à l'époque ! renchérit mon père en riant.

Les voir si proches après toutes ces années me donne la banane. S'ils ont échoué en couple, il est certain qu'ils s'adorent toujours autant. Je les imagine sans mal à peine âgés de vingt ans, à profiter de leur jeunesse, complices et insouciants.

— Allez, Gustave ! En route.

— À vos ordres, Dame Jéhanne, lui répond-il avec une courbette.

— Ne va pas te coincer le dos, on n'est pas rendus sinon, le charrie-t-elle en lui tapant sur l'épaule.

Papa lui tire la langue et tous les deux nous saluent, mes amis et moi, avant de nous quitter.

— Finissez bien la soirée, les enfants ! On s'appelle plus tard, ma chérie, crie ma mère, en s'éloignant bras dessus bras dessous avec mon père.

— Et maintenant, c'est quoi la suite du programme ? questionne Saskia.

— La fête jusqu'au bout de la nuit, non ? je réponds avec un grand sourire. Elias, toi qui sors si souvent, tu vas bien nous emmener dans des endroits sympas ?

— Il y en a une qui n'a visiblement pas assez bu, commente-t-il. En avant mesdames, suivez le guide !

Nous voilà partis en direction des bars pour une virée nocturne qui promet d'être festive.

Elias nous fait découvrir plusieurs établissements dans lesquels nous dégustons des cocktails à tomber par terre. Une vraie tournée des grands ducs. Il nous présente à un bon nombre de ses connaissances, qu'il semble croiser régulièrement dans ces lieux. Saskia et moi avons l'impression d'être des invitées de marque, à trinquer en compagnie de tous ces noctambules aisés. Enfin au début du moins. L'ivresse aidant, notre pauvre Elias se retrouve bien vite à devoir driver deux duchesses avec du plomb dans l'aile et la langue bien pendue.

Vers une heure trente du matin et après avoir enquillé plusieurs verres, Saskia décrète qu'il est temps d'aller danser. Et l'idée n'est pas pour me déplaire, ça nous permettra d'éliminer un peu. Nous arrivons devant un club d'apparence plutôt select et bien que nous soyons rondes comme des queues de pelle et que la file d'attente soit conséquente, les vigiles nous laissent entrer sans sourciller après qu'Elias se soit approché pour les saluer. Il doit forcément les connaître. Qui peut griller la priorité de la sorte, sinon ?

L'établissement est bondé de fêtards et la chaleur qui y règne, si intense, qu'elle en est limite supportable. Pourtant, l'envie de bouger est trop forte. Saskia et moi nous faufilons sans difficulté au milieu de la foule, dont la moyenne d'âge me paraît tout de même assez jeune ; nous commençons à nous trémousser au rythme de la musique, muy caliente.

Un moment plus tard, une petite soif se fait sentir et nous approchons d'Elias, en grande discussion près du comptoir avec trois donzelles qui le badent littéralement. Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut bien leur raconter, mais elles sont sous le charme, limite en train de baver. Saskia nous commande quelques shots tout en adressant des œillades coquines au serveur.

— Et dis donc, t'as le feu au cul ou bien, chérie ? je lui balance. T'as les yeux qui crient braguette depuis qu'on a entamé la tournée des bars.

— Ça se pourrait bien.

Elle s'humecte les lèvres tout en le reluquant sans vergogne. Celle-là, alors ! Elle ne changera jamais. Une vraie croqueuse d'hommes.

— Il ne me paraît pas très âgé. À coup sûr, si tu lui presses le nez, il en sort du lait.

— Je ne suis pas contre l'idée de m'envoyer un petit jeune, tu sais. Je n'ai pas des principes surannés comme toi, se moque-t-elle.

— Et voilà, ma jolie, le mètre de shots que tu as commandé, lui glisse l'intéressé avec un sourire mutin.

— Un mètre ? Tu veux ma mort ou quoi ? je m'égosille en gesticulant dans tous les sens.

— Pas du tout. On se doit de marquer le coup pour ton anniversaire ! Allez, avale, chérie ! C'est pour ton bien !

Saskia enquille son premier verre. J'inspire et je bascule le mien à mon tour. Je n'ai aucune idée de quoi il s'agit, mais c'est tout bonnement dégueulasse et je grimace en me retenant de recracher.

— Beurk, c'est quoi ce truc immonde ?

Elias tend le bras par-dessus mon épaule pour dérober un shot qu'il renifle et avale aussi sec.

— Du Jägerbomb ! clame-t-il.

— Ah, bah tu tombes à pic ! Ça y est, tu as récupéré les numéros de tes futures conquêtes ? je le taquine avec une bourrade dans le torse.

— Oui, mais seulement pour ne pas les vexer. Je n'ai pas l'intention de les rappeler. Le niveau n'était pas spécialement élevé, si vous voyez ce que je veux dire, se marre-t-il.

— Allons bon, voilà pas que monsieur devient encore plus sélectif en vieillissant, le charrie Saskia.

— Tu ferais bien d'en prendre de la graine.

— Bof ! Je m'en fous, c'est pas la cervelle que je suce ! clame-t-elle tout sourire.

Le minot derrière le comptoir la fixe, l'air très intéressé. C'en est limite gênant. Elias et elle continuent de s'envoyer les shots restants. Je passe mon tour et jette mon dévolu sur une coupe de champagne que je vide tout en bougeant au rythme de la musique.

Un besoin urgent se fait sentir quelques minutes plus tard. Je quitte mes amis et traverse l'établissement en quête des toilettes. Je touche du bois, je ne suis pas malade, par contre j'ai une sacrée envie de pisser ! En découvrant l'état des W.C, j'ai également envie de pleurer. J'aurais du bol de ne pas choper une MST. Pas de papier, bien entendu. Je farfouille dans mon sac à la recherche d'un paquet de mouchoirs et me voilà ensuite perchée sur la cuvette, à faire ma petite affaire en prenant soin de tenir ma robe pour ne pas la saloper. J'arrive tant bien que mal à vidanger ma vessie sans me briser le cou, ce qui relève de l'exploit étant donné mon ébriété manifeste. Ô joie ! À défaut de papier, il y a au moins du savon. Je me lave les mains puis je quitte cet incubateur géant pour rejoindre Saskia et Elias.

Qu'elle n'est pas ma surprise, lorsqu'en scrutant la foule, j'entrevois Antoine dans le carré VIP, situé à l'opposé de là où nous sommes avec mes amis. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, pensant que l'ivresse me joue des tours, mais je ne rêve pas. Qu'est-ce qu'il fiche ici ? Il avait, soi-disant, un dîner d'affaires. À première vue, il n'est pas bien plus frais que moi, ce qui m'étonne de lui. Il n'est pas du genre à boire beaucoup d'alcool ou festoyer. Enfin, je le croyais jusque-là. Qu'est-ce que je fais ? Je le rejoins, en mode « salut chéri, tu t'amuses bien sans moi après m'avoir planté pour mon anniversaire » ? Ou bien, je fais l'autruche et je laisse couler ? Vu mon état actuel, ce n'est pas le moment idéal pour régler mes comptes avec lui.

Je reste quelques secondes à me turlupiner le cerveau, jusqu'à ce que Victoire surgisse dans mon champ de vision. Et là, mon rythme cardiaque s'accélère, le sang pulse dans mes veines. Non, mais j'hallucine ! Il m'a lâché pour passer la soirée avec elle ? Je me fige sur place quand je le vois l'enlacer et fourrer sa langue dans la bouche de lamproie de cette pétasse agrippée à sa chemise. Il n'y a plus aucune incertitude à avoir désormais, j'ai sous le nez la preuve irréfutable qu'Antoine me trompe.

Après toutes ces semaines à douter et à culpabiliser, ma vie s'écroule. Une violente nausée me retourne l'estomac. Je cours vers les toilettes et dégobille en catastrophe dans le lavabo. Je me sens trop mal, le corps agité par des soubresauts incontrôlables. Je crois bien que j'ai dessaoulé d'un coup. Je me rince la bouche et à grand renfort d'eau et de savon, je nettoie tant bien que mal les dégâts.

Suffocante, je file vers la sortie, sans même un coup d'œil en direction du traître, en bousculant les fêtards sur mon passage. J'ai besoin de quitter cet endroit, de partir loin de ce bruit assourdissant, de cette chaleur insupportable... d'Antoine et de sa maîtresse.

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