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4- Act like a child.

Agir comme un enfant

      Depuis que j'étais dans ce lycée, je n'avais presque jamais mis un pieds à la cafète, préférant largement déjeuner chez moi car Juliette cuisinait merveilleusement bien. Au fil du temps, j'en suis même arrivée à penser qu'elle était aussi ma nounou. Ouais, sans blague. Et bien sûr, sa paie avait doublé quand je m'en étais rendue compte. Alors, si Barry ne m'avait pas proposé de se voir là, je serai sûrement déjà à bord de mon vélo.

      J'avais l'impression de redécouvrir le lycée depuis quelques minutes. Durant plus de trois ans, tout ce que je me contentais de faire dans l'enceinte du lycée n'était qu'assister aux cours et participer aux évènements Exprime-toi. Toute autre activité scolaire ou club ne me disait rien qui vaille. Je pourrais presque dire que j'étais une Nobody si ce n'était mon surnom de B.Clinton dont tout le lycée était au courant, élèves comme professeurs. Mais à présent que j'étais maintenant debout devant la table de Barry White, je regrettais déjà d'avoir accepté sa proposition de déjeuner ensemble. Car voilà que toutes les paires d'yeux étaient inlassablement scotchées sur moi. Ma mâchoire se contracte et ma contenance s'envole vers des contrées lointaines.

— Vous voulez ma photo ? gueulé-je en faisant claquer mon plateau sur la table de Barry.

Il faut dire que voir la tronche de ce con avait suffit à rendre ma matinée plus merdique qu'elle ne l'était déjà...!

— Brook, c'est bon, tu peux décompresser, me dit Barry le menton appuyé sur sa paume de main, une expression indéchiffrable sur le visage.

       Je soupire et me laisse pratiquement tomber sur la chaise que Barry avait gardée pour moi. Aussitôt assise, j'enfourche un brocoli et l'apporte directement à ma bouche. Même la table de Barry était nulle à mourir. Sérieusement, c'est à ça que ressemblait l'ambiance de la table du capitaine de foot ? Je m'attendais à entendre des mots comme « nichons » ou « sexe » mais non, juste le bruit des couverts. Je les supplie presque de lancer une conversation. Je lève les yeux de mon plateau pour fixer Barry, en attente d'une réponse de sa part.

       Barry White, il était plutôt canon. Je veux dire, vraiment. Il aurait peut-être été le genre de mec avec qui je serais sortie si mon esprit n'était pas constamment hanté par un certain Jacques Melcory. Ses longs cheveux noirs de jais, attachés en queue de cheval lui rendait atrocement sexy; ses lèvres quant à elles... Elles semblaient si douces, et son regard, oh my gosh, transperçant. Un cliché de bad boy à lui tout seul, je vous le jure ! Ses gros sourcils lui donnait cet air sérieux tandis que son petit nez museau pourrait rendre folle n'importe quelle fille sur Terre.

Ô je pense que je suis en train de fondre !

— Clinton, t'es avec nous ? dit Barry en agitant une main devant ma face.

       Je sors brusquement de ma rêverie et prends conscience de l'erreur que je viens de commettre quand je notifie que toute la tablée me porte son attention. Nom de dieu, se languir sur le physique de Barry,  juste en face de lui, ça c'est ce qu'on appelle un crime involontaire ! Je ris nerveusement et pioche un un énième brocoli dans mon assiette pour camoufler mon crime en espérant qu'ils ne l'ont pas remarqué. Mais c'est un échec.

— Je crois qu'elle était plutôt en train de te reluquer, mec ! rigole un des potes de Barry, à gorge déployée, avant de lui asséner une tape dans le dos.

      Je jette une oeillade discrète vers Barry pour voir sa réaction mais, ce dernier a les yeux rivés sur son téléphone. C'est alors que je sens le mien vibrer dans la poche arrière de mon jean. Je l'attrape sans tarder et y découvre un message d'un numéro inconnu.

« Samedi, mon équipe organise une fête chez Lorenzo, t'es partante ? Barry. »

       Ma bouche forme un rond tandis que je m'empresse de fixer le capitaine de l'équipe de Basket qui lui, balance un clin d'œil dans ma direction. Putain B, c'est quoi ce petit jeu entre vous ?  Voici ce que me demande mon bon sens tandis que mon cœur le contredit en disant : Au diable, les peines de cœur !

➰➰➰

      Lorsque je traverse la demeure de J, je ne peux m'empêcher de lancer un coup d'œil rapide vers celle-ci. A travers l'une des nombreuses fenêtres vitrées de cette maison, j'aperçois un rideau en mouvement, ce qui me fait hâtivement détourner le regard. Il ne manquerait plus que Jacques croit que je l'espionne ! J'atteins enfin mon jardin, après avoir trop longuement traîné le pas pour voir si Jacques allait, qui sait, sortir jeter les poubelles. Sans blague. Je me débarrasse de mon vélo en le laissant tomber sur la pelouse fraîchement tondue. Et à peine rentrée que Casher accourt vers moi, le visage barbouillé de chocolat.

« Brook ! s'exclame-t-il en sautant dans mes bras.

      Casher, de sa taille de mollusque, encercle mes jambes avec ses bras avant de lever des yeux scintillants vers moi. Je fais abstraction des taches marronnes qui ornent sans aucun doute mon jean à présent, et m'abaisse à son niveau.

— Alors petit morveux, depuis quand t'es content quand tu me vois rentrer, hein ? dis-je en le prenant dans mes bras avec difficulté. Hop là, tu dois faire un régime, toi !

      Mon petit-frère rit aux éclats, ses doigts caressant lentement ma crinière. Je vais sans doute avoir besoin d'un bon shampooing ce soir, ça c'est sûr !

— Maman est rentrée ! s'enthousiasme-t-il.

       Merde. Je comptais lui piquer une robe pour la fête de l'équipe de basketball. En parlant de la louve, là voilà qui surgit de la salle de séjour, traverse le long couloir seulement décoré de quelques pots de fleurs par-ci et par-là, et d'un long tableau horizontal. Elle se plante devant Casher et moi, ses deux louveteaux, le visage serré.

— Brook, nous devons avoir une discussion, énonce-t-elle sans même me décrocher un bonjour, ce qui est particulièrement vexant tenant compte du fait que nous ne nous sommes pas vus depuis un bon bout de temps.

Je lui en fais la remarque en prenant une voix aiguë à en mourir pour conserver mon rôle d'actrice en herbe :

— Salut ma fille adorée, ça fait un moment qu'on ne s'est pas vues. Oh, t'as plus de seins et de fesses que la dernière fois ! Eh ben dis donc, t'aurais pas fait de la plastique, toi ? Dis, tu serais pas devenue pote avec Kylie Jenner ?

Elle me détaille, dubitative, hausse un sourcil puis riposte en prenant soin d'avoir bien raclé sa gorge :

— Tu crois que t'es en mesure de me réclamer du respect ? Nom de Dieu, Brook, grandis !

       Au moins, mon message est passé. En revanche, ce n'est pas mon cas pendant quelques secondes. Je veux dire, c'est quoi le problème avec B. qui demande à ce qu'elle soit respectée ? Tic tac. Tic Tac.

— OHHH. Alors, oui. Effectivement, piquer une crise en public et vouloir être une femme indépendante, c'est manquer du respect. Bravo, vous formez un beau couple, papa et toi ! Tu vois le style, on-se-dit-tout-entre-nous ? 

À ce bon vieux traître de papa qui n'a pas su garder nos problèmes de bonhommes entre nous en informant maman, et à tous ces couples qui pensent qu'il est bon de ne pas avoir de secrets,

Allez vous faire foutre !
Cordialement, B.

Quoiqu'il en soit, moi B. Clinton, je trinquerai ce week-end à tous ces couples niais du cul en compagnie du magnifique Barry White.

➰➰➰

       J'ai survécu. Soyez sans crainte, j'ai survécu à la colère de Cruela, et le plus drôle était que je n'avais pas eu besoin d'utiliser de grands moyens. Eh oui, j'avais simplement balancer solennellement cette simple excuse exclusivement féminine pour que ma mère oublie un chouïa mon attitude de la semaine dernière : « Maman, j'avais mes règles à ce jour-là. »

       De ma chambre, j'entends enfin une voiture klaxonner dans la rue. Ce devait être Barry, et pile à l'heure en plus. Je lance un dernier regard dans le miroir avant de descendre tant bien que mal les escaliers en colimaçon, étant peu habituée à me déplacer en talons. Ma robe, très courte, ne cesse de remonter au-dessus de mes fesses à chacun de mes pas, mais pas de problème ! Une simple traction, et hop, le tour est joué !

I'm joking.

Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire par vengeance amoureuse, hein ?

      Ma mère fait irruption au pied des marches, le téléphone fixe collé à son oreille et une tasse de café dans l'autre. Je discerne très distinctement ses grands iris de mère poule, quoique toujours absente, s'agrandir petit à petit en me voyant. J'anticipe ses je-ne-sais-quels dires en la rassurant de plus belle lorsque j'arrive à son niveau :

— C'est une soirée entre amies, je t'assure. En plus, Jacques sera là, mentis-je.

      Aucune chance que Jacques soit invité à cette fête en petit comité, car oui il s'avère que les potes de Barry n'organisaient que des soirées privées. Et c'est pas un nouveau venu qui y sera convié, ça c'est certain. Après avoir plaqué le téléphone contre sa poitrine, elle me demande d'un ton ahuri :

— Ça ne sort pas tout droit de mon dressing ? demande-t-elle en désignant d'un coup de menton la robe que je portais.

— T'as toujours voulu que je troque mes pantalons boyfriends contre des tenues plus féminines alors j'ai eu la merveilleuse idée de me servir dans ton dressing, lui confié-je en affichant mon éternel sourire angélique. Comment tu me trouves ? lui demandé-je en faisant un tour sur moi-même.

— T'es quand même la grande B. Clinton ! plaisante-t-elle. Sinon, t'es magnifique, chérie. Hum... T'as bien dit que Jacques sera là, rassure-moi ?

Je roule des yeux, non sans esquisser un petit sourire. Elle me le renvoie tendrement avant de reprendre de bon train sa discussion avec son interlocuteur.

➰➰➰

       Après dix milles rappels des règles à respecter, je rejoins enfin un Barry impatient, adossé contre la vitre côté passager de sa décapotable rouge flamboyant. Ses lèvres s'étirent en un sourire radieux quand il m'aperçoit tandis que moi j'en profite pour détailler sa tenue, plutôt décontractée mais classe. Bon ok, j'exagère, il ne porte qu'un simple pantalon noir et une veste blanche à moitié boutonnée par-dessus un débardeur de la même couleur. Et spécialement pour ce soir, il avait relâché ses cheveux mi-longs qui retombaient ainsi parfaitement sur ses épaules larges. Un total fuck boy, quoi.

— T'es splendide, ce soir, murmure-t-il en m'ouvrant la portière.

       Vous voyez ce sourire béat collé à mes lèvres ? C'est celui de ma vengeance, mais également de mon propre plaisir de fille excessivement excitée quant à l'idée de découvrir les petits secrets du club de basket-ball. Ou peut-être était-ce le charme de Barry ?

— Oh, excuse-moi avec ces manières, Barry, articulé-je en roulant exagérément des yeux. Nous savons tous les deux que t'en as rien à foutre de cette portière.

— J'ai pas le droit d'être galant...? dit-il en affichant une mine faussement triste.

— Gentil toutou, dis-je en passant délicatement ma main dans ses cheveux. T'es un bon chien-chien !

        Durant tout le trajet, nous avons discuté des certains faits divers du lycée et Barry, trop curieux de connaître la suite du drame de la semaine dernière, n'a pas pu s'empêcher de me questionner quant à ma punition. Lorsque nous nous garons devant la maison de Lorenzo après une vingtaine de minutes en voiture, Barry, les mains toujours scotchées sur le volant se tourne vers moi. Il ramène maladroitement une de ses mèches en arrière, comme s'il s'apprêtait à commettre l'irréparable. C'est alors qu'il se penche dangereusement au-dessus de moi, une main agrippant la tête de mon siège, et l'autre, tenant fermement ma taille. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, que ses lèvres s'emparent férocement des miennes et je me maudis intérieurement d'émettre un soupir de plaisir. C'est ce qu'on qualifie de baiser enflammé, comme dans ces stupides films romantiques ? Soudainement, je sens sa main descendre lentement vers ma cuisse et remonter petit à petit vers...

Fuck off. Alerte rouge.

— A- attends..., Barry, bégayé-je tout en attrapant sa main trop aventureuse.

— Tu veux pas le faire dans la voiture ? me chuchote-t-il au creux de l'oreille.

J'avale une grosse quantité de salive, me racle ensuite la gorge pour camoufler au maximum ma gêne.

— J'ai pas l'intention de coucher avec toi, White.

— Qui a dit que je le voulais..., murmure-t-il, déjà consumé par son désir, en s'aventurant de plus belle sous ma robe. 

Merde.

— Je suis en couple ! m'écrié-je plus fort que voulu.

Il arque un sourcil, peu convaincu par ma révélation. Ouais je sais, je suis la première surprise, ici.

— Avec qui ? Cet Harry Potter tout droit sorti de Londres ?

J'acquiesce à contre cœur, bien assez rougie par le feu de l'action. Un feu impossible à éteindre visiblement, celui d'une faim insatiable.

— C'est ton premier amour ?

— Exactement ! m'exclamé-je un peu trop joyeusement. Maintenant bouge, s'il te plaît.

       Barry pousse un lourd soupir, se rassoie confortablement sur son siège puis s'extirpe de la bagnole en prenant soin de claquer violemment sa portière. Cette fois-ci, j'en ai rien à cirer des ses états d'âmes car une seule pensée me hante à cet instant : J'ai merdé à fond.

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