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Premier virage

Tome 2.


Et on se retrouve pour la suite des aventures des Skull's head !

Premier virage.

Quelques mois plus tôt...

Ça le faisait décidément chier d'admettre ça, mais il s'était planté. La mission s'était mal déroulée. Jack pensait faire un bon coup. Il avait décidé de partir seul espionner les Gun'n'rose, mais il s'était fait repérer et on lui avait tiré dessus. En fuyant, il avait fait une mauvaise embardé à cause de la pluie et de son empressement avec sa moto qui avait conduit à une sortie de route. Il avait probablement une balle coincée quelque part dans l'abdomen parce qu'il sentait le sang couler le long de son ventre et imbiber son chandail sous sa veste en cuir. Sans parler des nombreux hématomes qui recouvraient tout son corps, des entailles et des cicatrices.

Par chance, sa Harley n'était pas trop endommagée. Seulement quelques éraflures : il la réparerait avec une peinture neuve et un petit débosselage. Il avait pris plus cher qu'elle.

Il n'était pas question qu'il revienne au manoir dans cet état. De toute façon, il n'y parviendrait même pas. C'était un miracle s'il arrivait encore à se traîner. Aux abords de la ville, il savait qu'il y avait une clinique privée. Par chance, elle serait encore ouverte à cette heure.

Les lumières étaient éteintes et le panneau « fermé » était posé dans la porte, mais Jack avait encore de l'espoir. Il se posta dans la vitre et frappa plusieurs fois dedans. Puis, merde ! Il était couvert de sang, mouillé jusqu'aux os... n'y avait-il pas une foutue âme qui puisse l'aider ?!

Si personne ne lui ouvrait, il allait finir par casser la vitre et entrer par infraction. Au moins, il était certain de trouver du matériel médical susceptible de pouvoir l'aider là-dedans.

***

Gideon était en train de fermer boutique quand il entendit de violents coups être frappés à la porte de sa clinique. Il fronça les sourcils, mais décida d'arrêter que ça se calme. Néanmoins, les coups n'arrêtaient pas et il pressentait que s'il n'intervenait pas, la vitre de l'entrée allait lâcher d'une seconde à l'autre.

Il savait que des clubs de motards, des gangs de rues et la mafia œuvraient dans le coin. Comme il était plus discret qu'un hôpital, il lui était arrivé de soigner quelques-uns de leurs membres à plusieurs reprises en échange d'un généreux pourboire. Néanmoins, ce soir, ce devait juste être un petit voyou qui pensait qu'il n'y aurait plus personne à la clinique à cette heure et qui était décidé à voler de la morphine ou tout autre médicament pouvant potentiellement être revendu sous forme de drogue. Or, Gideon n'était pas le genre de docteurs frêles et faibles, bien au contraire, il avait une carrure imposante : le gamin aurait la frousse rien qu'en le voyant, qu'il ait un stéthoscope au cou ou non !

Bien sûr, rien ne le préparait à ce qu'il allait voir ! Arrivée dans l'entrée de la clinique, rien ne l'avait préparé à apercevoir un grand homme ensanglanté et trempé s'effondrer en glissant contre la porte de son établissement.

— Putain..., jura-t-il en débarrant, puis ouvrant la porte. Qu'est-ce que...–

Il s'interrompit en se penchant pour agripper le bras de la victime pour le hisser sur ses épaules et l'aider à marcher. Il se rendit alors compte que le gars était tout aussi musclé que lui. Ça et du fait qu'il risquait de devoir passer la moppe sur le plancher après leur passage.

Jack grinça des dents, reprenant un peu ses esprits, pas totalement K.O. encore.

— Morphine... tu as de la morphine ?

Gideon traîna le mec jusqu'à une salle d'examen où il le poussa à s'asseoir sur le lit.

— On m'a tiré dessus, rajouta Jack en ôtant sa veste de cuir et en attrapant le bas de son chandail.

Le docteur le regarda avec surprise. Il avait déjà vu des blessures par balle, mais il ne s'attendait pas à devoir s'occuper de ça ce soir. Il pensait que, à la limite, le gars avait eu un accident de voiture non-loin, pas qu'il se soit fait tirer dessus !

Jack crispa la mâchoire et échappa un grognement involontaire en réussissant à faire passer son haut au-dessus de sa tête malgré la douleur que le moindre mouvement lui occasionnait. Il exposa ainsi ses nombreux tatouages à l'œil de Gideon.

Le docteur scanna le torse et le dos de son patient du regard en retenant son souffle. C'était que le mec était sacrément bien bâti... Gideon n'avait pas non plus à se plaindre à ce niveau-là, mais une pareille musculature le faisait toujours craquer chez un gars. Il était un docteur, que voulez-vous, les corps et l'anatomie avaient toujours été son faible. Il pouvait presque imaginer la manière dont les os et les muscles devaient être positionnés sous la peau du biker. Inquiet à l'idée d'être surpris en train de mâter l'homme, il détourna la tête et posa une question pour s'aérer l'esprit.

— Quel gang ? demanda-t-il en enfilant des gants de latex.

— Qu'est-ce que tu dis ?

— Les tatouages, indiqua-t-il en récupérant du désinfectant, des pinces et le matériel nécessaire pour faire des points de sutures, je sais reconnaître des tatouages de gang lorsque j'en vois.

Jack écarquilla les yeux. Il ne s'attendait certainement pas à ce qu'un simple docteur en sache autant sur un sujet comme celui-là.

— Skull's head, répondit-il simplement en scrutant les moindres gestes de Gideon.

— Hum... intéressant. Tu veux t'allonger ? Ça risque de brûler.

Jack avait de la chance, si Gideon lui avait demandé de s'allonger en d'autres circonstances, ça aurait été pour baiser.

— Ça va aller.

Gideon haussa un sourcil, mais ne commenta pas. L'autre allait probablement vite déchanter.

— Tu devrais au moins mordre dans quelque chose, mais c'est ton problème.

Jack avait l'égo qui venait avec le statut de membre d'un gang de motards. Il était persuadé de pouvoir résister à la douleur sans broncher. Bien évidemment, son orgueil fut mis à l'épreuve quand Gideon se mit à appliquer le désinfectant sur ses plaies. Il réussit à endurer péniblement ce traitement sans trop perdre la face jusqu'à ce que le médecin arrive à sa blessure par balle.

Il ne put alors pas réprimer un mouvement de recul. Gideon roula les yeux, pas impressionné pour deux sous.

— Je t'ai dit de t'allonger.

— Donne-moi de la putain de morphine et on n'en parle plus, grogna son vis-à-vis.

— Je ne donne pas de la morphine comme ça, à n'importe qui. Qui me dit que tu n'es pas venu jusqu'ici pour en récupérer ? En plus, on peut facilement devenir accro... Sans préjugés, habituellement, les mauvaises fréquentations viennent avec de mauvaises habitudes...

Oh oui, il insinuait pleinement que les membres de gangs étaient des drogués !

— Alors, tu vas me laisser souffrir sans rien me donner contre la douleur ?

Le motard cligna plusieurs fois des yeux pour s'assurer qu'il ne rêvait pas et que le docteur était bel et bien un enfoiré de première.

— Un grand gaillard comme toi devrait pouvoir encaisser ça, non ? Tu dois faire quoi... un mètre quatre-vingt-dix ?

Jack serra les dents.

— Sale fils de pute !

— Attend au moins que j'ai extrait la balle et planté mon aiguille pour les insultes.

Gideon se saisit d'une paire de pince et il enligna la plaie ouverte de son patient. Il fit sauter la balle dans sa main, puis exerça une forte pression sur la blessure pour ralentir la perte de sang assez longtemps pour pouvoir intervenir. Incontrôlable, Jack poussa un cri à réveiller les morts.

— Espèce de connard ! jura-t-il suivit d'une floppé de jurons que le médecin n'oserait même pas répéter.

Souriant, le docteur désinfecta son aiguille sous les yeux de Jack, puis s'apprêta à recoudre la plaie.

— Tu peux arrêter de t'agiter pendant les quatre prochaines minutes ? Sinon, je pourrais bien te recoudre autre chose que la blessure...

Le motard n'avait aucune idée de quoi parlait Gideon, mais il ne voulait pas l'apprendre, alors il la boucla – en serrant les dents – le temps que le médecin termine les points de sutures.

— Voilà, c'est fini. Tu as fait ça comme un grand garçon, se moqua ouvertement le docteur en donnant une tape sur la cuisse de son patient tout en se redressant pour ranger son matériel.

Jack aurait voulu prétendre que cette petite tape ne lui avait rien fait du tout, mais Gideon était loin d'être moche et ça faisait tellement longtemps que personne ne l'avait touché... enfin, pas aussi près de sa queue... qu'il ne put empêcher son sexe de tressauter comme s'il était impatient. Il jura une nouvelle fois et le doc le regarda en haussant les sourcils, l'air de se demander ce qui pouvait bien l'agacer encore. Mais Jack n'allait certainement pas lui dire qu'il n'avait pas baisé depuis des lustres et qu'il en était arrivé au point où la moindre petite attention pourrait lui donner un orgasme !

— Tu ne m'as même pas donné ton nom, fit remarquer Gideon.

— Jack, Jack O'lantern, répliqua-t-il avec une certaine fierté.

Et putain ! Après avoir fait la chochotte pendant que Gideon le rafistolait, ça faisait du bien d'éprouver un peu de fierté virile.

— Ton vrai nom, précisa le docteur sans sourciller, habitué aux pseudonymes que les membres de gang utilisaient entre-eux.

Jack s'assombrit. Cela faisait des années qu'il n'avait pas dit son véritable prénom à qui que ce soit.

— Il n'y a que Jack que j'utilise maintenant, alors tu vas devoir t'en contenter, doc. Quel est le tien ?

— Tu ne sais pas lire ? C'est écrit sur la porte de mon cabinet.

Le motard serra les dents. Comment ce connard pouvait-il savoir ? Non, c'était impossible qu'il sache, même s'il était docteur !

— J'étais un peu comateux quand tu m'as traîné jusqu'ici, désolé de ne pas avoir pris le temps de lire ton superbe prénom, répliqua-t-il avec un sarcasme évident.

— Gideon. Je m'appelle Gideon.

Parfait, un prénom sexy pour un homme sexy en diable..., pensa Jack en se mordant la lèvre. Très bien, il était foutu. C'était sûrement parce qu'il n'avait pas eu de sexe depuis une éternité et qu'il avait toujours eu un petit fantasme pour les docteurs en uniforme qu'il se retrouvait à mâter l'homme sans grande subtilité, mettant ça sur le compte de son accident de moto et au fait qu'il s'était fait tirer dessus. Qui ne méritait donc pas un peu de réconfort après s'être fait tirer dessus, après tout ?

Gideon tourna la tête et remarqua que Jack le regardait. Qu'il regardait plus précisément son cul. Jack mâtait son cul ! Oh, bon sang ! Il devait se faire des idées ! Il secoua la tête. Non, il savait encore distinguer un homme qui promenait son regard sur lui comme s'il planifiait de le dévorer d'un homme qui ne faisait que le regarder sans la moindre intention derrière la tête ! Putain ! En plus, il y avait comme une lueur prédatrice dans les prunelles de Jack.

Le docteur déglutit lentement et son patient suivit sa pomme d'Adam descendre et remonter le long de sa gorge des yeux en salivant pratiquement.

Jack se leva d'un seul coup sur ses pieds pour mettre un terme aux fantasmes bizarres qui étaient apparus dans son esprit et qui dansaient devant ses yeux. Il fut aussitôt pris d'un petit étourdissement, mais il posa une main sur le lit pour reprendre son équilibre.

— Fais attention, le mis en garde Gideon, il se peut que tu aies des maux de tête, que tu sois un peu étourdi et que tu aies aussi des difficultés à te déplacer : cette balle et ceux qui t'ont fait ça ne t'ont pas épargné.

Jack l'entendit à peine. Il n'avait pas la tête à écouter son diagnostic. Il se reposerait, puis irait tirer son coup dans un bar de la région. Il trouverait sûrement un garçon mignon qui accepterait de partager sa couche. Baiser avec le docteur serait une grossière erreur qu'il regretterait aussitôt le lendemain matin. Et s'il en était rendu à penser à quelque chose comme ça, c'était parce que cela faisait vraiment trop longtemps qu'il n'avait pas baiser.

Il détestait être soumis aux besoins de son corps, mais parfois... il n'y avait plus le choix.

— Ça va aller, grogna-t-il, merci beaucoup pour tout, je vais reprendre la route maintenant. Si quelqu'un me voyait ici, ce serait sans doute mauvais pour toi.

À vrai dire, Gideon s'en fichait comme de sa dernière paire de chaussette.

Jack relâcha prudemment le lit et s'éloigna en direction de la porte. Il ne savait pas comment il parvenait à tenir sur ses jambes, mais ça avait l'air de fonctionner. Tant mieux !

Le docteur le suivit du regard en fronçant les sourcils. À vrai dire, Gideon le trouvait un peu trop confiant et arrogant à son goût...

Soudainement, Jack perdit l'équilibre et s'étendit de tout son long au sol en laissant échapper un cri de surprise. Il jura, puis en tournant la tête, il remarqua la jambe du docteur légèrement étirée devant lui : le bâtard sournois ! Il avait fait exprès pour le faire tomber !

Les yeux de Jack se plissèrent et il fusilla Gideon du regard, crispant la mâchoire, tendu.

— Espèce de... –

— Je t'avais dit de faire attention, le coupa le docteur en le couvant d'un regard et d'un sourire faussement innocent.

Jack tenta de se relever en grognant sous la douleur qui semblait se saisir de chacun de ses muscles.

— Je pensais que le job des mecs dans ton genre était de guérir les gens et pas l'inverse...

— Si tu insistes avec d'aussi grands yeux de chien battu, je veux bien te donner un coup de pouce, dit Gideon après un haussement d'épaules.

Le docteur tendit son bras à Jack pour l'aider à se remettre sur ses pieds. Une fois debout, leur corps se retrouvèrent étroitement pressés l'un contre l'autre, ce qui envoya des frissons jusqu'à la moelle épinière au biker. Son souffle se coupa le temps de quelques secondes, puis il s'éloigna brutalement du docteur. Il fallait vraiment qu'il sorte en boîte de nuit et règle ce problème de libido qui persistait à le rendre fou.

— Qu'est-ce que tu as dit ?

Jack releva la tête en fronçant les sourcils.

— Quoi ?

Gideon lui sourit, un peu moqueur.

— Juste à l'instant, tu as dit quelque chose. Tu as pensé à voix haute.

Le froncement de sourcil du motard s'accentua et une légère rougeur colora ses joues, tandis qu'il jurait dans sa barbe.

— Tu as dû rêver, grogna-t-il dans sa barbe.

— Non, je ne crois pas...

Putain, il ne lâchait pas le morceau, le docteur !

— Alors, oublie ça ! Fais comme si tu n'avais rien entendu !

— Impossible, c'était bien trop croustillant. Si je suis docteur et que mon rôle est de guérir les gens, et si tu me laissais soigner ça ? proposa Gideon avec un hochement de tête en direction de la bosse à l'intérieur du pantalon de Jack.

L'homme avait un tel sourire sur le visage que Jack ne parvenait pas à dires'il était sérieux ou s'il se moquait de lui...     

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