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4- La rencontre

javier

L'ancien PDG de la boite, un vieil homme élégant, se retrouve dans une salle de réunion car ils réquisitionné son bureau. Lui aussi part ce soir et il fait ses adieux. C'est un tel manque de cœur de l'avoir dépouillé ainsi, ils auraient pu attendre une semaine ou deux.

Il m'a appelé pour discuter, il se lève et me serre un moment les mains, dans un geste d'excuse, il me semble.

─ Javier, je ne sais que dire, je ne pensais pas que l'aventure se terminerait si vite. Comment ça se passe pour toi ?

Je ricane amer, me retenant de pleurer. L'idée de quitter cet homme qui a été presque un ami, me peine vraiment. Que cette journée est longue !

Je déteste faire mes adieux, je déteste cette ambiance de fin.

─ Pour l'instant, il interroge toute mon équipe sans me rencontrer. Ils disent qu'il est odieux et sont tous remontés comme des poux !

─ Je n'ai pas su protéger cette boite et je le regrette. Je pars ce soir. Ils m'ont à peine laissé le temps de faire mes adieux.

Après cet entretien déprimant, l'appétit coupé, je décide d'en profiter pour corriger des programmes. Mon équipe a pris du retard alors autant m'y mettre et avec de la chance je ne partirai pas trop tard ce soir.

L'autre directeur informatique mangera avec eux ce midi, je serai de trop.

Mes amis m'appellent pendant que je bosse et Ira me suggère des idées abracadabrantes pour me détendre, comme aller nu à la réunion.

Normalement le lundi soir je vais courir, l'éducation sévère de mon père m'a au moins permis d'être sportif, mais ce soir, ce sera une soirée entre potes. Je compte me saouler et me droguer pour oublier qu'à vingt-cinq ans, je vais me faire virer. C'est un sacré échec quand même que je n'oserai pas avouer à mes parents. Encore un truc à leur cacher. Quel lâche je suis !

Maxime qui travaille au contrôle de gestion vient me voir alors que j'ai bien avancé. Il a fait son coming-out et est marié à un italien élégant. Il est un des rares à connaitre ma vie privée, il faut dire qu'il m'a rencontré une fois en boite.

─ Alors ma biche ? Tu es trop mignon ...mais ça ne changera rien à ton sort.

Il joue avec mon presse papier, une mini réplique de la première entreprise. Ça me fait penser qu'il va falloir que je me procure un carton pour récupérer mes affaires.

─ J'adore ton costume vert, ça te met vraiment en valeur.

─ Arrête si jamais Pascale t'entendait, il te ferait une crise de jalousie.

─ Si tu te déclarais officiellement gay, ça les calmerait un peu ! Ils ont une image à tenir et une accusation d'homophobie...

Il ne poursuit pas, me laissant comprendre que je pourrais leur faire du chantage pour garder mon poste.

─ Je ne compte pas parler de ma vie privée ici !

─ Le bras droit du directeur informatique est gay, tu as tes chances.

─ Pas intéressé !

Il rigole et me tapote l'épaule.

─ Je t'admire tu es si courageux.

En réalité je suis mort de trouille et tétanisé, mais je dois avoir une mine impassible je suppose.

L'heure de la réunion arrive. Nous nous installons avec mon équipe, les autres les ont tous rencontrés, sauf moi. Je les regarde : Martin, Bruno, Jean, Ahmed et Jacquot ne fichent pas grand-chose, ils ont dépassé la cinquantaine. Milo, Bertrand et Nicolas passent leur temps à jouer ou à bavarder. Corinne et Sophie sont débordées avec leurs problèmes familiaux. Sébastien, Louise et Alexandra sont les plus efficaces.

Alexandra a été appelée deux fois, ce qui exaspère les autres.

Puis l'autre équipe informatique arrive, ils sont six, on dirait une bataille rangée. C'est quoi cette mise en scène cruelle.

─ Bonjour à tous, je vous rappelle que je suis le responsable informatique chez Aprol, vous pouvez m'appelez Juju ou Julien, gare à celui qui m'appelle Monsieur Lapierre, il prend la porte. Notre Directeur va nous rejoindre, minaude un homme maniéré.

Je comprends ce qu'ils voulaient dire tous et j'espère que je ne ressemble pas à ça !

Il parle avec des tics comme s'il repoussait des cheveux imaginaires ou rectifie sans cesse son maquillage que l'on distingue. Sa tenue est travaillée et c'est moche : une veste rose et une chemise prune, sur un pantalon bordeaux avec une écharpe blanche.

On peut nous trouver une similitude, sans doute notre côté plus délicat ou maniéré, mais c'est surjoué chez lui.

Il glousse, me donnant envie de le claquer.

─ Je vais brancher les écrans. Je vous préviens, Léonard n'est pas à prendre avec des pincettes aujourd'hui !

─ Qu'il vienne, on l'attend ! grogne Jacquot.

Pour une fois, je suis content du caractère de merde de mon équipe.

Leur directeur arrive, celui que je suis censé affronter : Léonard Reuter-Mazagrand.

Oh non. Bon sang ! Comment cela peut-il ...être lui...est-ce qu'il m'a vu ? C'est mon L ....Léonard, donc.

Se retrouver au travail avec un homme avec qui j'ai couché et qui m'a jeté. Le scénario que je n'aurais jamais imaginé. C'est cher payé pour ma seule nuit d'amour.

L'ennemi en face, je l'ai embrassé, j'ai dormi avec lui et cela fait un an que je le pleure.

Son regard passe sur moi sans s'attarder. Il est vêtu d'un costume gris foncé. Il est magnifique !

On m'a parlé plusieurs fois de Julien, personne ne m'a pas parlé du Directeur informatique et je suis pourtant bien placé pour savoir qu'il est gay. Ceux qui l'ont rencontré ce matin m'ont décrit un monstre sadique.

Il prend la parole, je reconnais cette voix chaude et sexy qui m'avait tant plu :

─ Bonjour à tous, je suis Léonard Reuter-Mazagrand, le directeur informatique d'Aprol, je cherche le directeur informatique de Satina ?

Pendant qu'il parle, Julien lui tend une épaisse pochette avec des dossiers.

Mon équipe me désigne en s'écartant de moi, je lève la main et nos yeux se croisent sans qu'il réagisse.

Je me rengorge, essaye de me concentrer.

─ Bonjour, je suis Javier Jalabert, le directeur informatique.

Mes profs de communications s'arrachaient les cheveux pour me rendre convaincant à l'oral, j'ai appris quelques astuces, je vais avoir besoin de tout aujourd'hui.

─ J donc, murmure-t-il.

Je rougis. Est-ce qu'il l'a dit parce qu'il se rappelle ou c'est juste un constat sur mes initiales.

─ Javier, on se rencontre enfin. Tu me présentes ton équipe avant que je commence.

Je m'exécute et essaie de les mettre en valeur, autant tenter de sauver leurs postes. Léonard reprend ensuite la parole et commence son discours.

─ Je veux vous pénétrer de mes convictions.

Je sursaute à l'allusion sexuelle. Les autres ne bronchent pas, ne semblent rien remarquer. Je dois avoir les pensées mal tournées, car le discours continue ainsi, avec des allusions sexuelles à peine déguisées.

Léonard

Mona, l'assistante du service informatique, balance méchamment son directeur, sûrement pédale. Elle a tort de critiquer les gays devant moi ! Il ne faut jamais parler, sans connaitre les pensées de son interlocuteur, c'est une règle de survie, mais je me garde de dire quoi que ce soit.

─ Pourquoi le PDG ne l'a pas viré ? Je demande curieux, en écoutant la liste de tout ce qui ne va pas, chez ce minus pantouflard.

Elle éclate de rire, heureuse d'avoir mon attention. Elle ne l'aura pas longtemps !

─ Car il fait tout le boulot ! Les autres Directeurs comptent sur lui ! Il a sauvé le système qui avait été piraté, sans avoir à verser de rançon. Il ne sait même pas se vendre ! J'ai entendu le PDG dire qu'il devrait valoir dix fois plus cher.

À la cantine, j'ai mangé avec l'équipe informatique, pour les découvrir sur un terrain plus neutre. Cela continue ! Leur Boomy n'est pas venu. J'apprends qu'il est occupé à lancer les programmes informatiques et à corriger leurs bêtises. Ils ricanent, se moquant de lui, ils considèrent tous que c'est normal. Honnêtement, je n'ai jamais vu un aussi mauvais manager. Ils parlent se son costume vert, de ses manières et en profite au passage pour dégommer Julien, assis à côté de moi, qui n'y voit que du feu.

Je cherche donc un mec en vert, quand j'arrive dans la salle de réunion. Je vais l'engueuler comme du poisson pourri avant de lui balancer sa lettre de licenciement à la tête et ça va me faire du bien. Je pense que tout est de sa faute et je ne vais pas mâcher mes mots.

Mes gars rigolent d'avance, ils me connaissent et savent que cela va saigner !

Sauf que ...je n'en suis pas revenu ...quand je l'ai vu.

J'ai cru faire un bon dans le temps et me retrouver dans ce train, quand ma colère s'est envolée. Dans cette salle de réunion, cela recommence. Mon estomac et mon cœur s'entrechoquent, car c'est lui ! Il est adorable, des traits angéliques, encore plus beau que dans mon souvenir.

À la surprise sur son visage, il réalise en même temps que moi. J'aime son air gêné.

Personne ne le regarde, heureusement, car il est transparent et ne sait pas bluffer. Pas du tout la carrure d'un manager. Je repense à tout ce qu'on m'a dit sur lui. Un éclairage nouveau me fait comprendre que ses qualités lui ont couté cher.

Je demande où est le chef, alors que je le sais parfaitement et je découvre enfin qui est derrière cette initiale J : Javier Jallabert.

Je reste impassible, réalisant à peine, qu'enfin, j'ai retrouvé mon J : Mon double J ! Je me sens très chanceux et soudain de bonne humeur. Je lance des allusions sexuelles dans mon discours, je ne peux pas m'en empêcher et il réagit à chaque fois. Les autres ne remarquent rien.

Le souci c'est que nous sommes en concurrence. Le virer ne va pas m'aider à me faire bien voir, mais au moins je l'ai retrouvé. Je me suis tellement maudit de ne pas avoir échangé nos coordonnées.

En poursuivant mon discours, je réfléchis déjà à ma nouvelle stratégie avec lui. Normalement, je devais lui annoncer son renvoi, mais il n'en est plus question, pas plus que de l'engueuler.

Julien intervient et commence de l'engueuler, trouvant sans doute que je mets du temps à me lancer. Je me dépêche de le stopper. Mon équipe surprise ne moufte plus.

Je remarque qu'il met en valeur ses collaborateurs, essayant de les sauver, alors qu'ils sont bien ingrats, mais ce n'est pas lui qui décide qui on sauve.

J'ai une faim de lui épouvantable, je me demande quand on va pouvoir recommencer nos câlins.

Je nous revois dans cette chambre, cela avait été chaud, il cache bien son jeu. Je voudrais l'embrasser, mais à mon avis il va me falloir de la patience.

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