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2- Arrivée à Saint Ouen

'L', faute de mieux, je l'ai suivi dans un hôtel luxueux, près de la gare de Lyon.

─ Je vais poser mes affaires, puis on ira au restaurant, n'ait pas peur.

─ Je n'ai pas peur ! ai-je rétorqué indigné.

C'était la vérité, loin d'être effrayé, j'étais heureux d'être avec lui, impatient de la suite.

Je me suis demandé pourquoi il a précisé cela, est ce que je faisais si benêt et si paumé que cela. Je sais que ma silhouette maigrichonne agaçait mon père. J'ai une tignasse de cheveux bruns ébouriffés et des taches de rousseur comme ma mère et c'est vrai que j'ai un air gamin. Au moins quand je vieillirais je ferais jeune un peu plus longtemps, pour l'instant si j'achète de l'alcool dans un commerce, je suis bon pour devoir fournir ma carte d'identité.

Pourquoi je n'étais pas énergique comme lui ?

Il a souri.

─ Tu fais toujours confiance au gens comme cela ?

─ Je te fais confiance, ai-je rectifié.

Nous avons diné dans un restaurant luxueux, au service compassé, peu de monde et un silence qu'il a rempli sans se préoccuper des serveurs affairés. Il avait une culture folle dans tous les domaines. Il connaissait tous les lieux où aller, les endroits branchés alors qu'il n'était même pas Parisien. Il m'a épaté, il en savait plus que moi qui vivait en région parisienne depuis déjà six ans. Nous pouvions parler d'informatique ou de science, mais aussi de cuisine et de vin. Nous n'arrêtions pas de bavarder, je ne voulais juste pas le quitter.

Ce que j'ai aimé le plus avec lui, c'est que tout coulait de source. Je n'ai eu qu'à me laisser guider, pour le choix des vins ou la conversation et cela me convenait parfaitement. Je n'arrive à me décider sur rien, je tergiverse.

Après le diner, je l'ai raccompagné à sa chambre, je n'avais rien en tête de précis, si ce n'est rester avec lui, encore un peu.

J'étais vierge, car n'avait pas dépassé le stade des pipes et des caresses. Mon L m'a guidé dans des câlins de plus en plus chauds.

Je l'ai couvert de baisers. Nous nous sommes goutés mutuellement et il m'a appris que je pouvais faire mieux, il a joint le geste à la parole. Je ne sais pas si j'aurais aimé avec beaucoup de personnes, mais avec lui c'était parfait. Il m'a pris appuyé contre le mur.

Je me suis senti tellement vivant, tellement désiré, contre son corps chaud. J'essaie de ne pas y penser, car le manque est épouvantable. J'ai pensé que c'était fini, mais il m'a encore repris sur le lit et cette nuit-là j'ai découvert un L déchainé. C'était juste parfait. J'ai eu la chance d'avoir une très belle première fois.

Le lendemain quand je me suis réveillé, mon amoureux avait disparu, un mot était posé sur la table de nuit, je l'ai encore dans mon portefeuille, c'est tout ce qu'il me reste de lui.

Repose-toi, prends ton temps, la chambre est réservée jusqu'à demain sous une identité d'emprunt. Tu m'as beaucoup plu. L

Un mot pourtant que j'aurais voulu lui jeter à la tête de colère. Pas de nom, encore moins de téléphone. Le chagrin teinté de désespoir m'a assailli. Il m'avait pourtant prévenu qu'il ne voulait pas de petit copain, il ne m'a laissé aucune chance !

***

Mon métro arrive à Saint-Ouen. Il va être temps de me ressaisir et d'arrêter de ressasser le passé. Mes copains m'ont envoyé des messages pour m'encourager.

Je les ai rencontrés, alors que j'assistais pour la première fois à un défilé de vêtements hommes, osant enfin afficher ma passion des fringues. J'avais vingt ans et j'étais en troisième année à Polytechnique.

Ira présentait ses modèles et il est venu discuter avec son public. Il était à l'arrêt sur moi et m'a proposé d'être mannequin, je suis surtout devenu son ami et son comptable.

Gaël était un ex d'Ira. Zoé, un ami de son école de stylisme. Un garçon avec un prénom de fille, prédestiné pour être gay selon lui. Le dernier de notre bande, Martial, est vendeur chez Chanel et, inutile de préciser qu'il a des gouts de luxe.

Gael enchaine les mecs en boite, quant à Zoe, il est séropositif. Il cache sa maladie et les traitements. Lui a choisit le célibat contraint, il a renoncé à rencontrer un mec pour lui parler de la maladie. Les préjugés sont tenaces et les réactions de ses interlocuteurs peut glorieuses.

Ira, Martial et moi sommes les célibataires qui avons renoncé à faire des rencontres les applis et les bars c'est naze.

Ira a un petit copain depuis un mois, il l'a rencontré sur une appli et ils ne se sont pas encore rencontrés. Je croise les doigts pour lui sans vraiment y croire encore.

Il a monté sa boite de vêtement pour homme, malheureusement sa société 'Boomy' a besoin d'investisseurs, sinon il va devoir déposer le bilan. Pour l'instant il vend ses vêtements en ligne, il faudrait qu'il puisse les vendre dans des magasins pour toucher plus de monde. En attendant, pour assurer les fins de mois, il garde son boulot de vendeur, dans un rayon homme des grands magasins.

Zoé et Gaël sont acheteurs de vêtements pour les boites de luxe.

Ils sont tous les quatre dans la mode, il n'y a que moi qui suis dans l'informatique.

Quand j'arrive dans l'open-space, des rangées de bureau couleur crème en enfilade et une moquette rouge au sol. Les bureaux sont traversants et lumineux. Des rangées d'ordinateurs et des dossiers disséminés sont la seule trace d'occupation des lieux. Il est dix heures passées et personne de mon équipe n'est arrivé. Ils exagèrent !

Ils devraient s'arranger pour faire bonne impression, leurs postes aussi sont en ballotements. J'aère le plateau qui sent le renfermé. Allume mon PC et m'occupe de lancer des premières routines informatiques quand Paul Margelin, le directeur commercial, arrive sur le plateau, il marche lentement comme s'il était convalescent, loin de son attitude dynamique habituelle.

Les équipes commerciales se sont affrontées les dernières semaines, j'ai pu rencontrer le directeur commercial adverse, un grand blond glacial qui n'a pas fait de quartier. Paul s'est battu bec et ongle, c'est un teigneux avec lequel je me suis souvent accroché, mais il n'a pas fait le poids.

─ Salut Javier ! Waouh, trop mignon.

─ ...

Il fait toujours des allusions sur mon allure, je n'y fais plus attention.

Il a une femme superbe, à la beauté élégante. Une blonde mince et ambitieuse, et trois petites filles adorables que j'ai rencontrées aux fêtes de Noël de l'entreprise. Je sais qu'il n'est pas gay et moi je n'ai rien annoncé sur mon lieu de travail. Je garde secret ma vie privée et mes préférences. Je partage qui je suis vraiment avec uniquement mes quelques amis proches.

─ Tu as une allure d'ange.

Il insiste particulièrement aujourd'hui, ses yeux sont brillants, il n'a pas l'air d'aller fort.

─ Tu me le dis à chaque fois ! Est-ce que ça va ?

Il vient souvent pour bavarder, mais là je découvre stupéfait qu'il passe pour me faire ses adieux.

─ Ça a été le carnage chez nous ! Je viens récupérer mon chèque aujourd'hui. Ce connard de Tanguy Lanternier m'a viré.

Pendant de longues minutes, il me parle de sa femme qui ne va pas le lâcher pour qu'il retrouve même un poste mieux. Une épouse qui ne travaille pas et veut avoir visiblement misé sur le bon cheval.

Je crois qu'il aurait besoin d'un peu de compassion, mais je ne sais trop quoi lui dire.

─ ça va être ton tour ! Tu vas affronter je crois Léonard et ce sont des pourritures ces mecs, marmonne t'il guère encourageant.

─ Je ne les ai pas vus encore ! J'ai dû travailler en province la semaine dernière, pour dépanner un de nos sites. Encore une attaque informatique ! Il a fallu que j'aille sur place nous débarrasser du malware.

─ Leurs informaticiens sont dans les locaux depuis la semaine dernière, parmi eux tu vas rencontrer une vraie tantouse !

Il ne l'a pas dit mais les mots flottent dans l'air : comme toi !

Je lui fais les gros yeux et il rigole gêné.

─ Il me fait penser à toi, pas le côté salope, le côté délicat. Tu verras ! Méfie-toi de lui, il s'appelle Julien Lapierre. C'est une pute ! Tu le verras tout à l'heure.

─ Je ne relève pas l'allusion au fait que je sois maniéré, il prêche pour savoir ..., mais je ne parle jamais de ma vie privée.

─ C'est le directeur informatique ?

─ Non je ne crois pas ! Il y a un autre mec au-dessus, il fait partie du staff, c'est un des trois patrons...nous les commerciaux on a eu à faire aussi au nouveau PDG, Benoit Donnadieu et ce n'est pas un cadeau.

─ Nous avons une réunion de présentation dans la journée et je ne compte pas me battre ! à quoi bon !

─ Je me suis battu et cela n'a servi à rien ! approuve Paul. Dommage que tu ne sois pas plus pugnace !... Tu es bon pourtant ! Enfin il parait que leur directeur informatique est un killeur. Tu as fait tellement de trucs bien pour cette boite. Je ne te l'ai jamais dit, mais si elle a tenu aussi longtemps, c'est grâce à toi.

J'allais protester ...me remémorant le nombre de fois où on s'est engueulé tous les deux et il m'a même traité de vieille pantoufle sclérosée. Il poursuit, ne me laissant pas intervenir.

─ Je sais ce que tu vas dire. Tu m'as énervé à être si jeune et psychorigide et ta rigueur m'a emmerdée souvent.

─ Pour ses bonnes paroles, je vais te préparer un café.

─ Oui je veux bien, évidemment Mona n'est pas là !

Il sait bien que je n'arrive pas à faire bosser mon assistante et ce n'est pas maintenant que je vais y arriver. Cette méchante secrétaire insupportable, personne n'en voulait, alors ils me l'ont refilée. Elle me martyrise.

─ Je dois juste lancer une dernière routine avant.

Il regarde les bureaux vides.

─ Il n'y en a pas un d'arrivé ! remarque-t-il.

Je sais que si c'était lui leur patron, il leur ferait une remarque bien sentie, mais moi je ne sais pas faire et je n'aime pas. Je préfère faire moi-même, c'est plus simple et moins douloureux. Le résultat, c'est qu'ils ont pris l'habitude de s'appuyer complètement sur moi et je ne sais pas comment changer les choses.

─ Ce n'est pas grave ! Nous fonctionnons bien !

─ Ils vont te le reprocher !

─ Je m'en doute, avec de la chance, ce sera fini ce soir.

Je crâne car en réalité je ne n'en mène pas large et je me sens horriblement triste alors que la journée ne fait que commencer. Vivement ce soir, que tout cela soit derrière moi et que je puisse retrouver mes copains pour me saouler sur mon premier licenciement.

─ Je ne pense pas qu'ils soient si bêtes ! Ils vont te garder un peu et te presser comme un citron, prédit Paul en se frottant le menton.

Je soupire, j'étais si bien dans cette boite.

Paul reste encore un peu avant d'aller faire le tour des services pour dire au revoir, alors que mon équipe arrive au compte-goutte, morose.

─ Tu nous as fait le café merci chef !

─ Si tu es viré... qu'est-ce qu'on va devenir nous ?

─ Préparez-vous ! explique Nicolas le roi des ragots. J'ai pu avoir des contacts avec des anciens d'une autre boite. Ils virent beaucoup... et leur Directeur est un sale type ! Ceux qu'on a vu vendredi c'est de la gnognotte à côté !

Je voudrais leur dire de se mettre à travailler, mais je n'aurai pas gain de cause aujourd'hui, alors je continue sur ma lancée et envoie leurs programmes. Si je ne le fais pas, ça ne sera pas fait. Ils sont trop énervés pour bosser et continuent de bavarder entre eux.

─ Leur directeur pousse des gueulantes qui font trembler les murs, personne n'ose répondre, explique un commercial venu discuter.

Je ferme les yeux, s'il y a bien un truc que je déteste, ce sont lesgens qui crient.  

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