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12- Le G7

Léonard

Hier soir, Javier a mis son réveil à sept heures en grognant que c'était trop tôt !

C'est amusant ce côté de sa personnalité que je découvre et qui est notre petit secret. Il dort toujours profondément quand je pars et c'est un crève-cœur de le quitter sans l'embrasser.

Le con qui l'a embêté au téléphone hier soir ne perd rien pour attendre, parce que j'ai bien vu comment Javier en avait peur. Pas de bol pour lui, il a agressé le chéri du patron.

Arrivé au bureau, j'appelle Zeina, pour lui donner des directives.

─ Tu me vires Jean ce matin, il ne revient pas sur le site. Est-ce que tu as eu des échos d'autres boulets à l'informatique ?

Elle a l'habitude et réfléchit un moment.

─ J'ai des mauvais échos qui concernent souvent Ahmed et Jacquot. Ils n'arrêtent pas de faire des erreurs, mais ils sont syndiqués ?

─ Bon et bien gagnons du temps ! Tu sais ce qu'il te reste à faire ! Ensuite fait passer un mail, ceux qui ne viennent pas sur site aujourd'hui seront considérés en faute et ce sera un licenciement immédiat.

Si Javier vient me réclamer leurs réintégrations ou des aménagements spécifiques, j'y réfléchirais.

Avec son quart d'heure de retard habituel, pour des problèmes de train fictif mon « J » arrive dans un ensemble rouge qui me donne envie de le manger. En comparaison, Julien qui porte un costume gris avec une étole rose et du maquillage parait ridicule. J'adore le sens de la mode de Javier, son originalité délicate. Bon je suis conscient que sa morphologie, sa silhouette délicate lui permettent des excentricités, que peu d'autres mecs pourraient porter.

Julien le déteste visiblement, sans doute de la jalousie, quant à Rosa, elle le mate comme si elle allait le violer.

Tous les informaticiens débarquent au compte-goutte vers onze heures et engueulent Javier, le pauvre n'y peut pourtant pas grand-chose.

Je passe beaucoup de temps dans leur bureau, au prétexte de bosser, en réalité c'est simplement pour rester près de lui.

Julien se dévoile curieusement odieux. Je me demande si je n'ai pas une sacrée part de responsabilité là-dedans et si moi aussi je parle ainsi aux gens ?

─ Bon sang, Javier, ce programme est archi faux, vous êtes tous nuls ! hurle Julien.

Je songe à intervenir, cependant ce serait surtout bizarre.

─ Calme-toi ! et pour information, ça ne se fait pas d'agresser les gens sur un plateau.

Il s'est approché de l'ordinateur du râleur.

─ Tu dis que ça ne marche pas ? redemande Javier d'une voix incrédule.

─ Oui vous bossez mal et voilà la preuve !

─ Passe en environnement de prod et n'oublie pas de mettre à jour les paramètres ! lui assène Javier en le mouchant.

C'est l'erreur basique, d'un débutant : tester un programme dans un mauvais environnement, en informatique on travaille en réel, ce qu'on appelle la prod, mais pour faire des essais nous travaillons sur des environnements de développement et de recette, avec des données moins fiables. Quel idiot !

─ Javier 1- Julien 0, gueule une grosse fille à la peau noire et habillée sexy.

Toute la salle éclate de rire, je souris malgré moi.

Ça défile au bureau de Javier, il n'est jamais seul, tout le monde vient le voir pour lui soumettre des problèmes et obtenir de l'aide.

Julien attaque pendant une réunion de reprise.

Nous faisons des points entre nous, sur l'avancement de la mainmise sur la société. Ceux qui n'en font pas partie, nous ont trouvé des petits noms pour se moquer de nous ils nous surnomment les loups ou le G7 :

─ Tu ne dis rien à Javier ! Alors qu'il est toujours en retard ! Tu peux nous expliquer ce qui se passe ? Pourquoi tu ne l'as pas viré ? Tu comptes le garder avec nous ?

Je ne l'avais jamais vu aussi remonté. Je bois une gorgée d'eau.

─ Ça fait beaucoup de questions.

Je le laisse se calmer avant de répondre.

Je pourrais, le garder, il est bien meilleur qu'eux tous, d'ailleurs la plupart le reconnaissent dont Rosa et Chang. Son parcours scolaire est impressionnant, sauf que je ne veux pas bosser avec lui puisque que je couche avec.

─ Réponds-nous ! nous sommes tous curieux. Tu comptes le garder avec nous ?

J'opte pour une réponse qui est vraie, qui élude cependant beaucoup de choses.

─ Alors ça, il n'en est pas question !

Julien est rassuré, aussitôt souriant, preuve qu'il ne voit pas plus loin que le bout de son nez.

Les programmes ne sont pas encore tous maitrisés et comme j'ai accordé un mois aux informaticiens, j'ai l'impression qu'ils se relâchent. Il va falloir avancer s'ils ne veulent pas affronter mes gueulantes monstrueuses. Quand ça arrive même Tanguy et Benoit courbent l'échine.

Dans un autre contexte, c'est vrai que j'aurai gueulé depuis longtemps sur Javier, sauf que j'en suis incapable. Il est adorable, il n'est pas du matin comment l'engueuler pour ça.

Tous les soirs de la semaine, nous nous sommes retrouvés et je commence à être accroc à lui. Anet est la seule dans le secret pour l'instant.

Javier

Ce matin, quand j'arrive, c'est la grosse claque. Mon téléphone n'arrête pas de sonner, car Léonard a montré qu'il était le patron.

Mes gars n'ont jamais été de bonnes volontés et trois viennent de recevoir leur lettre de licenciement économique avec interdiction de pénétrer dans les locaux. Ceux qui ne voulaient pas venir ont reçu un appel des RH, s'ils ne pointent pas à l'entreprise avant midi, ils seront licenciés lundi.

Son équipe est efficace de cruauté.

Je couche avec Léonard, mais je n'ai pas l'impression de bénéficier de passe-droit et il va me virer aussi.

Ils font des réunions entre eux et pour se moquer on les a surnommés le G7, ils sont ridicules et pompeux, ce surnom qui évoque les grandes puissances économiques leur va à merveille.

C'est bien beau d'avoir viré ces gars, le souci c'est qu'il y a une partie du boulot de Jean qu'il n'a jamais voulu m'expliquer et je vais devoir m'atteler à vite comprendre. Honnêtement, si j'avais été courageux, j'aurais dû les faire partir depuis longtemps, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils ont besoin du salaire pour vivre. Léonard n'a pas eu ce genre de considération.

C'est ma première relation de couple, elle est déjà compliquée sans en plus rajouter tous les problèmes professionnels.

Tous, parlent du caractère épouvantable de Leonard, moi je n'ai rien remarqué. L'avoir dans mon lit, change la donne, c'est un amant parfait.

Son bras droit, Julien est pénible et moyennement compétent. Je dirai que sa plus grande capacité est de brasser du vent et de rejeter la faute sur les autres.

Je reste sur mon nuage, jusqu'à l'heure du déjeuner ou malheureusement je mange avec Julien et les autres. Notre cantine n'est pas très grande, une cafétéria claire avec des baies vitrés derrière le hall d'accueil et des grandes tables en enfilade. Difficile de nous éviter.

Julien accapare la conversation comme hier. Je regrette de ne pas être parti manger un sandwich.

Soudain je m'étouffe en réalisant ce qu'il sous-entend. Il parle de son cher Léonard, comme s'ils étaient en couple ! Ma bulle de bonheur crève instantanément.

Le chagrin, l'angoisse, le doute m'assaille.

Ça ne peut pas être vrai ! À quoi jouerait Léonard d'avoir son mec et son amant dans le même bureau ?

Rosa le rembarre tout en confirmant ses paroles.

─ Arrête de nous bassiner avec ton chéri !

OK en plus tout le monde le sait dans leur équipe apparemment ! Comment j'ai pu croire qu'il était libre ?

Est-ce qu'il oserait tromper son copain, juste sous son nez ? Je me rappelle que dans le train lors de notre première rencontre, il avait évoqué ne pas chercher de petits copains, j'avais gardé l'information en tête.

Cela s'explique, il avait déjà quelqu'un ! D'ailleurs Julien m'a précisé qu'il connait Léonard depuis presque trois ans.

Je reste assis à table, incapable d'avaler, c'est la tempête dans ma tête. Comme un fait exprès, Léonard m'envoie un message pour qu'on se retrouve ce soir. Je ferme les yeux de dépit, il faudra que j'aborde le sujet. Il n'est pas question que je sois le second ou que je vole le petit copain d'un autre.

C'est déjà arrivé à mes amis de tomber sur des mecs casés, le marché de l'amour est rude surtout pour les gays. En tout cas j'ai remarqué que ce genre de situation finit toujours mal.

En fait, on est le gouter, celui qui donne du peps pour faire repartir le couple officiel avant de se faire jeter comme un mouchoir.

Je découvre amer que je suis probablement tombé dans le panneau !

Mes doigts tremblent malgré moi, j'ai même du mal à déglutir, et l'impression d'étouffer. Paradoxalement, comme du masochisme, je n'arrive pas à m'éloigner de cette table où chaque parole de mon rival me crucifie.

En plus parmi tous les mecs possibles, il faut que ce soit l'insupportable Julien.

L'après-midi, je travaille sur les programmes de Jean et après quelques heures d'analyse, j'arrive à la conclusion qu'ils faisaient des heures de traitement qu'on aurait pu simplifier pour gagner beaucoup de temps. Il n'a jamais voulu que je regarde, il devait avoir conscience qu'il faisait du vent.

Je ne sais pas faire la police et c'est un morceau complet de mon métier de Directeur que j'ai laissé tomber. Leonard, lui, est doué pour diriger ses troupes, j'avais bien raison de le voir en Alexandre le conquérant. Pour mon prochain poste, il faut que je fasse attention à cet aspect de ma carrière, je ne veux plus encadrer.

J'aperçois « L » de loin dans l'après-midi, il porte un costume noir et une chemise grise, il me donne des palpitations quand je le regarde. Il est si beau, c'est hallucinant, comment pourrait-il être célibataire et mon mec ? Je remarque d'ailleurs qu'il passe beaucoup de temps à discuter avec Julien.

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