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Adieu Jean


Jean avança d'un pas. Quelle était donc cette surface moelleuse sur laquelle il marchait ? Dieu que c'était doux ! Et cette couleur blanche... Si pure... On aurait dit un nuage.
Il sursauta. Il n'était tout de même pas...

- Mince alors... Je suis au beau milieu d'une usine de coton... marmonna-t-il.

- Alors des cons j'en ai vu passer, mais toi ! Tu bats des records ! s'exclama une voix derrière lui.

Il se retourna, surpris, et découvrit un grand homme barbu, chauve et en toge blanche.

- Mais... Vous êtes qui ?

- Bah Dieu ! Ou Allah, ou Zeus, ou le Grand Maître des moutons, comme tu veux !

Jean se rappela alors de la voiture qui fonçait sur lui tandis qu'il traversait une rue. Il avait fermé les yeux, attendu un instant avant de découvrir le paysage blanc qui s'étendait désormais devant lui.

- Je... Je suis mort ?

- Bah... Euh... Ouais !

- Mais ça va pas du tout ça ! Je peux pas ressusciter ?

- Ha non c'est pour les tapettes ça !

- C'est un peu homophobe comme phr...

- On s'en fout ! J'suis Dieu. Balec.

Jean se gratta le crâne. Ce Dieu n'avait pas l'air extrêmement futé.

- Mais du coup heu... Je vais au paradis ?

- Attends attends ! Il faut d'abord vérifier ta vie !

- Ah d'accord.

- Suis-moi.

Il le mena à un bureau sur lequel était posé une sorte d'ordinateur. L'homme barbu le fit s'asseoir en face de lui puis se mit face à la machine. Il tapota quelque peu sur le clavier avant de déclarer :

- Merde...

Jean n'osa rien dire, trop apeuré par le fait que son sort était entre les mains d'un vieux bizarre.

- Mais c'est quoi çaaaa ? Rah... Putain de machine à la con...

- Un... Un problème ?

- Ben ça rame... Ah non c'est bon ! Ah non. C'est pas bon. « ERROR 0000 » qu'il dit.

- Et ça veut dire quoi ?

- Je sais pas, j'y connais rien moi !

- Mais vous êtes pas Dieu ?! Vous êtes censé être omniscient !

- En ce qui concerne le sexe, la bouffe et les loisirs, oui ! J'suis Dieu, j'm'amuse !

- Heu... C'est normal cette fumée ?

- Ah non pas du tout. J'appelle Paulo. C'est notre technicien, ajouta-t-il avant de faire avec sa main le signe du téléphone. Allô Paulo ? Ah, salut Paulo. Tu pourrais me passer Paulo ? Merci... Oui, Paulo ? Tu peux venir voir le poste d'entrée s'il te plait ?

Devant l'air ahuri de son client, il déclara :

- Oui, il y eut une époque où Paulo était un prénom à la mode. Mais du coup on a deux cent Paulo maintenant... Je te dis pas le merdier...

Paulo arriva quelques minutes plus tard. C'était un petit homme ventru, portant une grosse moustache et un magnifique béret écossais. N'oublions pas de préciser que notre homme arborait fièrement une auréole et une paire d'ailes blanches.

- Oui, alors c'est quoi l'problème ? baragouina-t-il.

- Bah tu vois bien : « ERROR 0000 » ! répondit Dieu.

- Ach... Scheisse...

- C'est grave ? C'est quoi ?

- Ah ça je sais pas ! C'est Paulo qui sait ! répliqua l'ange rondouillard.

- T'es pas technicien ?

- Si, pourquoi ?

S'ensuivit une longue minute de silence où les deux êtres divins se jaugèrent du regard. Jean n'osa, encore une fois, rien dire. Il se contenta de déglutir péniblement et d'essuyer la perle de sueur naissante sur son front.

- Bon, on verra ça plus tard, fit Dieu en soupirant.

- C'est normal cette fumée ? demanda Paulo avant de s'en aller sous les yeux furibonds de Tout-puissant.

Ce dernier prit une feuille et marmonna dans sa barbe :

- Bon, on va la faire à l'ancienne... Ton nom ?

- Paul.

- Prénom ?

- Jean.

- Jean Paul ! Sérieux, les noms de merde ! dit l'autre en s'esclaffant. Pardon. Date de naissance ?

- Mais vous êtes pas censé savoir, tout ça ?

- Non, je m'en fous de ta vie en fait. Du coup de je demande aux gens quand ils arrivent. Enfin, d'habitude, c'est l'ordi qui sait. Bref, tu sais quoi ? On va dire que t'as été sympa, gentil et tout et puis tu vas entrer et me foutre la paix. J'ai une partouze dans dix minutes.

Aussitôt, Jean sentit des ailes lui pousser dans le dos et s'envola vers la Porte du Paradis, un peu plus loin. Et au fond de lui, il se demanda s'il n'aurait pas mieux fait d'aller en Enfer : peut-être les gens y étaient-ils moins idiots.

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