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Prologue

David était adossé contre la porte de la salle de bain. Le bruit de l’épanchement de l’eau résonnait avec confusion contre les parois, tantôt plus puissante, tantôt plus endormie. Un froissement de rideau retint particulièrement son attention. Un juron de la part de Raphaël transperça la paroi vernie, et arracha un sourire amusé sur les traits doux du plus âgé.

Une main contre la porte, il humidifia les lèvres soudainement trop sèches et colla un peu plus son oreille droit contre elle. Le son si significatif de la douche s’évapora comme la bué qui devait se poser contre le miroir, et dans une adorable maladresse découlant de la pièce d’à côté, il saisit les bruits qui lui parvenait. David s’imaginait bien la silhouette se hisser hors de la baignoire et rencontrer le sol glacé sous ses pieds nus, et à l’entente d’un nouveau juron, il ne put que glousser un peu trop bruyamment.

« Grouille-toi Raph’, les pizzas ne vont pas tarder à arriver ! prévint d’ailleurs celui qui écoutait sans scrupule aux portes, effectuant néanmoins un semblant de recule pour s’éloigner de la paroi, comme pour effacer son méfait.

- Ouais bah j’essaie ! Putain ! Me stresse pas ! »

Le sourire du chevelu ne fit que s’agrandir comme il percevait dans son esprit, si distinctement que l’on aurait dit un fragment de sa mémoire visuelle, l’image d’un Raphaël totalement surexcité de colère qui secouait frénétiquement les bras en tapant du pied, des noms d’oiseau lui échappant. Il avait toujours cette manière si spéciale de regarder le sol lorsqu’il le faisait, comme si éviter les croisements de regard pouvait le pardonner d’être aussi grossier.

« Ah, je crois que ce sont les pizzas. Je vais ouvrir, s’enthousiasma David en agitant l’index devant lui, comme pour souligner son hypothèse, mais il dut bien avouer que si personne ne le regardait faire, il avait l’air ridicule.

- Ouais ouais, vas-y mec. Oh putain il fait froid sa mère ! »

David serait volontiers resté près de la porte de la salle de bain plus longtemps, mais l’appel à la faim lui crampait l’estomac. Ah ! ce qu’il aimait cette création divine qu’était Manger. Et avec une majuscule, attention !

Il tâta la monnaie dans la poche de son jogging et ouvrit la porte, le cœur gonflé de joie.

« Bonsoir, une hawaïenne avec des champignons à la place de l’ananas, c’est ça ?

- Oui c’est ça.

- Vous pouviez pas demander une reine directement ? Non ?

- Si, mais je préfère dire hawaïenne ; ça m’fait voyager.

- … Hm. Bon voyage, conclut le livreur. »

Après avoir payé et refermé la porte, tenant le carton dans une main, McFly réfléchit, le regard dans le vague.

« J’ai comme une impression de déjà vue… »

*

Son cœur gonflait d’ailleurs tellement que sa poitrine donnait l’impression étouffante de se compresser, et l’air vint à lui manquer terriblement. Si la pizza encore chaude dans son enveloppe cartonné lui prodiguait des frissons de plaisir, la vue de Raphaël, enveloppé dans son jogging propre et un sweatshirt beaucoup trop grand pour lui, ne lui procurait qu’un étirement visible sur les lèvres. Pourtant, quelque chose le contrariait.

« C’est… Mon sweat Rick & Morty, non ?

- Non je ne vois pas de quoi tu parles. Il est très confortable d’ailleurs. Tu savais qu’il était très confortable ?

- Je sais qu’il est très confortable. C’est mon préféré.

- C’est mon préféré aussi maintenant. »

Raphaël se laissa lourdement tomber sur le canapé en poussant un râle de plaisir. David, qui avait déposé le carton de pizza sur la table basse, laissa son meilleur ami accéder à la place qu’il lui était offerte. Il fut d’ailleurs le premier à s’emparer d’une part. Désireux d’engloutir le fromage qui fondait sur ses doigts, il pencha la tête en arrière et sa bouche grande ouverte accueillit la saveur sur sa langue. Son voisin le regardait faire, un sourire découvrant ses dents, le sourcil arqué, un tantinet amusé.

« Aaah ch’est chuper bon mon pote ! »

Le croyant sans hésitation, le plus jeune se pencha en avant et attrapa une part fréquentant celle qui avait disparu, et mordit dedans comme le faisait son voisin. Raphaël dut bien avouer que son homologue n’avait pas tort.

L’appartement de David semblait bien calme en cette fraîche soirée de novembre 2015. Son camarade d’enfance reconnaissait la chance qu’il avait de passer la nuit chez celui-ci suite à un tournage un peu trop considérable, et après une bonne douche, quoi de mieux que se poser avec son meilleur pote à se partager une pizza ? Et puis, Tiffany n’était pas là. En weekend chez des amies, précisait subtilement le calendrier suspendu dans la cuisine.
Malgré tout le respect que lui portait Raphaël, il était ravi de pouvoir être avec l’unique présence de son meilleur ami.

« À quoi tu penses Raph’ ? demanda David en s’essuyant les mains avec une serviette à proximité.

- À ta femme.

- Charmant. Tu l’imagines nue en te servant des chouquettes peut-être ?

- Non, ça, c’est ton fantasme McFly, corrigea le plus jeune avec un sérieux théâtrale.

- On a le même sweat préféré, peut-être que tu as le même fantasme que moi ? proposa ce dernier en papillonnant des yeux, innocent et pourtant si railleur. »

Celui qui pataugeait dans un haut Rick & Morty plissa des yeux avec un sourire crispé, avant d’exploser de rire. Étrangement, le rire éventuel de David ne fit pas écho au sien.

« J’ai envie de chouquettes, là, dit-il sérieusement.

- Quoi ? Mais McFly, fallait y penser avant ! Maintenant nous avons une pizza !

- Je n’avais pas de pensés salaces, avant !

Et il prit bien soin d’appuyé sur le « avant » tout en se redressant distinctement, les mains sur les cuisses.

« Mais on s’en fou de mes pensées lubriques ! Finis cette pizza, et demain tu auras tes chouquettes !

- … Hein ?

- … Qui manifeste un penchant pour la luxure. C’est la signification de lubrique.

- Aaaaaah d’accord !

- Mais suis un peu bon sang !

- Je préfère penser à la nourriture plutôt que chercher un vocabulaire trop recherché et exagérément compliqué !

- Alambiqué.

- Mais je m’en fiche ! Je. M’en. Fiche ! »

Un long silence suivit le regard de Carlito, soutenant l’honnêteté de David sans aucune remise en question, pourtant, ses traits s’étaient radoucis jusqu’à paraitre songeurs. Le plus âgé avait aussi maintenu le silence, redressé en avant, comme plié en deux, la tête tourné sur sa gauche pour rendre le contact visuel de Raphaël. L’absence de suite à leur altercation rendit sa bouche pâteuse, et sans vraiment le contrôler, le chevelu retomba en arrière.

« Désolé.

- Non non c’est pas grave.

- Non vraiment, je suis désolé. »

Nouveau silence.

« Bon. Qu’est-ce qu’il y a, Raph’. »

Cette manière si spéciale de poser une question sans intonation interrogative a toujours sonné comme las à l’oreille de celui qui se sentait visé. Et dans ce cas bien précis, Raphaël sentait le froid qui s’était imposé entre eux, et il secoua la tête après plusieurs secondes à mettre en route les engrenages de son cerveau.

« Rien, pourquoi tu dis ça ?

- Je t’ai vraiment blessé ? C’était involontaire, vraiment.

- McFly, tout roule, rassura son meilleur ami avec ce sourire si propre à lui. C’est juste que… Je sais pas… Même si ça part loin, j’adore notre complicité, j’y repense voilà tout. C’est cool qu’on puisse dire ce qu’on pense aussi ouvertement. Hors caméra, je précise. »

Il donna un léger coup de coude à David comme pour le ranimer, ce même sourire enjôleur sur les lèvres.

« Je t’adore de ouf, mec. Je suis juste tellement heureux d’être là, avec toi. Et ça ne me blesse pas du tout, c’est cool que tu me dises en toute franchise que ça t’énerve.

- Je me sens rassuré ! Mais, il n’empêche que j’ai toujours envie de chouquettes.

- … Attends, sérieusement ? »

Il fronça des sourcils, mais son air amusé ne le quitta pas pour autant. Raphaël chercha ses mots, agitant ses mains devant lui comme pour chercher ses mots.

« Tu me parles quoi, de chouquettes et de fantasmes ? Avec TA femme en plus ? Je te parlais d’une chose sérieuse concernant notre amitié, frère !

- Je veux des chouquettes.

- Mange cette pizza, David.

- Maiheu… bouda McFly en forçant sa grimace, n’ayant qu’une envie pourtant ; éclater de rire.

- T’es éreintant.

- Tu m’as volé mon sweat-shirt Rick & Morty préféré aussi…

- Cesse de faire l’enfant, je te le rendrai quand je serai chez moi avec mes vêtements propres. Et puis regarde, il me va bien ! Tu ne trouves pas ? »

Le guitariste dut bien avouer que Carlito, malgré son tempérament furieux, trouvait toujours les bons mots dans ce genre de situation tendu. Sans contrôler son sérieux plus longtemps, il se dandina de rire et ses joues rougies par la tension explosèrent.

« Mais quel comédien vous faites, David Salomon Coscas… se moqua Raphaël en retenant qu’il ne lui avait toujours pas répondu. »

Le plus petit se hissa en avant et attrapa une seconde part de pizza, toujours hilare, sans chercher à poursuivre davantage leur débat alors que leur repas refroidissait à l’air nu de cette atmosphère si consolante.
Ingurgitant grossièrement le morceau dégoulinant, David maintenait les yeux rivés au plafond, un grognement de satisfaction cognant ses cordes vocales avec une barre métallique. Une fois débarrassée de sa bouchée, il recourut à son avant-bras pour s’essuyer. Malgré son semblant de propreté rudimentaire, dans un soupire las, le plus grand de taille lécha son pouce et essuya l’infime tache vermeille qui imprimait le bout du nez de son vis-à-vis. Habitué à cette attitude de grand frère, il le laissa faire sans même un geste de refus, sans la moindre réticence, sans un rougissement. Les iris de Carlito survolèrent rapidement le visage de son ami de jeunesse, et vint s’empresser de lui arracher un smack imprévu.
McFly n’eut qu’une seule putain de seconde pour profiter de la douceur de ses lèvres contre les siennes. Cette action pourtant anodine, qui se réservaient uniquement aux couples, correspondait à leur façon de montrer leur amitié, à cette force qui les maintenait lié depuis l’adolescence, à la preuve irrévocable qu’ils tenaient à l’autre et que jamais rien ne pourra briser leur solide complicité.
Une étreinte. Un geste si doux qui résumait à lui seul la robustesse d’une bromance parfaite.

Il laissa Raphaël s’éloigner avec une lenteur dont lui seul avait la parfaite maitrise, dont le contrôle n’appartenait qu’à ses convoitises et ses pulsions. Les yeux mi-clos, une moue surplombant sa barbe de quelques jours, David finit la minute de total planitude par une expiration profonde qui se mêlait à celle de son meilleur ami.

« J’adore quand tu fais ça, mec, finit par dire McFly, l’esprit encore en pleine confusion. Je t’aime de ouf.

- Je t’aime aussi mon pote. Doublement. »

[…]

Elle était vraiment belle lorsqu’elle souriait. Enfin non, pas seulement ; elle l’était tout le temps. Ouais, voilà. Elle avait un joli sourire pour un joli visage. Et ce regard. Oh Seigneur, si pétillant de vie, de joie, d’allégresse, et lorsqu’elle les posait sur Néhémie, celle-ci ne put que fondre de bonheur.

Elle posa son stylet et se tourna sérieusement vers sa meilleure amie. Le film était à mourir de rire, mais les images déconcentraient Néhémie dans son travail. Roxane n’avait pas remarqué qu’elle ne dessinait plus. Elle suivait la télévision avec cette même bonne humeur.
Néhémie sourit tendrement.

« Tu veux quelque chose ? Je vais me chercher à boire. »

Sa meilleure amie tourna la tête vers elle, y mettant toute son attention.

« Un jus d’orange s’teuplé.

- Tout de suite Rox’. »

Elle quitta le canapé et se rendit dans la cuisine de ses parents. La porte se referma derrière elle, et elle se laissa glisser contre la paroi.

« Mince, elle est chou… »

Néhémie cacha son visage dans les mains, masquant son propre rougissement au vide qui le surplombait. Ses jambes restèrent plaquées contre sa poitrine. Elle était confuse. Totalement confuse.
Roxane et elle se connaissaient depuis quatre ans. Aujourd’hui, elles en avaient quatorze. Et l’aînée de quelques mois seulement ne comprenait pas pourquoi elle se sentait si bizarre avec elle. Elle souhaitait si fort en parler à ses parents, leur demander innocemment : « Hé, pourquoi ai-je envie d’embrasser ma meilleure amie ? » mais jamais, au grand jamais, elle n’osera le faire.

C’était si confus, si flou, et elle ne savait pas ce qu’elle en pensait.

« Néha ? Tout va bien dans la cuisine ? »

Elle se leva d’un coup et se rua jusqu’au frigo.

« Désolée, je répondais à un SMS ! mentit-elle en tâtant le téléphone dans sa poche arrière, s’assurant que son mensonge passerait mieux si elle l’avait sur soi. »

Deux verres en mains, usant d’un coup de coude habile pour ouvrir la porte, elle rejoignit son amie dans la chambre tamisée. La télévision tournait sans le son, et sa tablette graphique, reliée à l’ordinateur portable sur le lit, s’avérait vraiment négligée depuis son point de vue. La saleté de résidu de mine la déconcertait. Et les traces de doigts faisaient de pair.

« Ah bah enfin, rigola Roxane en sirotant sa boisson. Merci.

- Y’a pas d’quoi. Dis, tu arriverais à me passer ce tee-shirt s’il te plait ? »

La brunette étira son bras pour atteindre le tee-shirt Rick & Morty échoué sur le dossier de la chaise de bureau. Elle le tendit à Néhémie.

« Sacrilège et damnation, passe-moi l’autre tee-shirt ! s’outra-t-elle en s’imaginant utiliser son précieux vêtement pour une tâche pareille, souillant le respect qu’elle avait pour sa série favorite. C’est collector ! La série a été diffusé seulement aux USA, et ce novembre, c’est la première fois qu’on le voit en français !

- Excusez-moi, grande Prêtresse de la propreté, se moqua-t-elle en lui présentant un haut jaune délavé qui servait de tablier.

Reconnaissante, Néhémie le récupéra et s’appliqua pour essuyer tant bien que mal l’écran noir de sa tablette.

« Tu penses vraiment la nettoyer avec ça ?

- Je pense surtout que je commence à en avoir marre de ce modèle.

- C’est lequel ?

- Un Wacom. C’est parfait pour les débutants qui ont un petit budget, mais ça fait deux ans que je l’ai maintenant. J’ai envie de tester quelque chose de plus… Performant ?

- Avec un vrai écran tu veux dire ?

- Un vrai écran ?

- Sérieux, Néha, tu dessines sur une plaque noire. Ose me dire que c’est un vrai écran. »

La dessinatrice souffle du nez.

« Tu n’as qu’à demander à tes parents pour Noël ?

- C’est dans deux mois, fit remarquer l’aînée. Et puis c’est cher aussi, autant investir dans quelque chose qui me sera vraiment utile pour ma vie futur…

- Et alors ? Le temps de trouver le modèle qui te convient, c’est idéal, non ? Et puis, ça te laisse pas mal de temps pour réfléchir. On va bientôt recevoir les bulletins de mi-semestre, et te connaissant, tu as géré ce début d’année là encore. Tes parents ne peuvent qu’être fiers de toi ! Et puis, ils n’ont aucun argument concernant le prix. Tu as toujours été très raisonnable dans tes demandes. C’est quand la dernière fois que tu as demandé quelque chose à tes parents ? C’est même toi qui payes ta place au cinéma avec l’argent de ton anniversaire ! »

Elle esquissa un léger sourire, ravie d’avoir une amie aussi brillante. Brillante dans tous les sens du terme. Non, rayonnante !

« C’est vrai, ils ne peuvent pas me refuser cette demande. Merci Rox’.

- De rien ! C’est normal ! »

Après avoir échangé un sourire, Néhémie lança son tee-shirt sale sur le bureau et posa sa tablette graphique sur son matelas. Elle récupéra son ordinateur sur les genoux, sauvegarda son travail inachevé et se rendit sur YouTube.

« Ça fait deux jours que je ne me suis pas connectée. Il y a pas mal de vidéos, s’exclama-t-elle en faisant défiler ses abonnements, jusqu’à s’arrêter sur une miniature en particulier.

- Tu as trouvé quoi ? »

Roxane éteignit complétement la télévision d’ores et déjà muette, et s’assoit lourdement sur le lit. Le matelas courba sous leurs poids dans un grincement insignifiant.

« Le Golden Moustache a posté une vidéo ! Trop bien, il y a McFly et Carlito !

- Ah oui, je suis surprise que tu n’aies pas remarqué avant.

- Avant ce matin y’avait une panne d’interneeeeet, se plaignit Néhémie en caressant son écran, dramatique.

- C’est glauque. Non, rectification ; TU es glauque. »

Elle cliqua sur l’image et la vidéo commença, faisant mine ignorer la remarque de Roxane qui pourtant l’avait touchée en plein cœur sans la vexer pour autant.

« Tu les aimes vraiment, hein ?

- …

- Je suis sûre que tu rêves d’eux chaque nuit. »

Elle rougit violement, mais se reteint de corriger : « Non, c’est de toi que je rêve ». Alors elle maintient le silence.

« C’est lequel ton préféré ?

- Honnêtement ?

- Honnêtement.

- Objectivement ?

- Objectivement.

- Je ne sais pas. »

Le sourire mesquin de sa meilleure amie ne la rassura pas la moindre.

« Moi je sais. »

Roxane pointa l’homme aux cheveux longs avec malice. Néhémie rabattit l’écran de son ordinateur pour le mettre en veille, ne prenant aucune peine à mettre sur pause. Elle tourna la tête vers son amie et plongea son regard dans les siens, toujours en pleine confusion. Sa cadette éclata de rire.

« C’est vrai que j’aimerai bien les rencontrer en vrai… finit-elle par admettre.

- J’espère que tu réaliseras ton rêve.

- Ne sois pas si optimiste. Il n’y a presque aucune chance que je les rencontre. Je suis mineure, et on habite en Suisse… Alors qu’eux…

- Un jour tu auras dix-huit ans et tu pourras y aller. Il te suffit de te trouver un petit job d’été et d’économiser. Et pourquoi pas poursuivre tes études en France ? »

La dessinatrice fronça du nez.

« C’est tordu comme plan. Je ferai mieux me concentrer sur de vrais études, ici, et sur ce que j’aimerai faire plus tard de réalisable. Genre prof...

- Pourquoi ne pas commencer une école d’art l’année prochaine ?

- Je… Je ne sais pas trop…

- Arrête ! Tu as du talent ! Ne le gâche pas. »

L’air jovial de sa meilleure amie mourut en un sérieux compatissant. Néhémie baissa la tête. Sa voisine la releva en glissant l’indexe sous le menton, cherchant à soutenir un échange visuel.

« Vraiment, penses-y. Arrête de trop réfléchir, ose vivre un peu plus à fond. »

Ne pas trop réfléchir…

« Rox’…

- Oui ?

- J-je… Je t’aime. »

Agréablement surprise, Roxane la serra fort dans ses bras.

« Moi aussi je t’aime ma Besta ! »

Néhémie voulut insister, mais elle tergiversa trop, avant de comprendre qu’elle n’y parviendra pas.

Là encore, elle avait trop réfléchie.

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